Mon Avis (Mai 2011) : L'auteur réussit ici à nous intéresser – c'est assez rare pour le souligner – à toute l'histoire de cet édifice, à travers ses 3 âges successifs, formant logiquement les 3 chapitres du récit.
Le Temps de la prière (Chapitre 1, pp. 9-46) nous relate l'idéal cistercien, notamment porté par Saint BERNARD, qui veut faire de cette « fille » de CLAIRVAUX, son modèle du genre. Certes, le renouveau bénédictin, initié par CITEAUX, se traduit par l'élaboration de règles, d'idéal, qu'aucune fondation, et FONTENAY ne fera pas exception à la règle, ne peut respecter scrupuleusement. Néanmoins,
Louis ANDRE réussit à nous convaincre de la volonté de Saint BERNARD, qui s'exprime ici pleinement. le vallon était-il voué à un tel recueillement ? C'est ce que pourrait nous faire croire le 2nd chapitre (Le Temps de l'Industrie, pp. 47-90), qui retrace la période industrielle du site. Les circonstances, la Révolution dépouillant le clergé de tous ses biens, amènent le site à se transformer en papeterie. L'industrie remplace l'Opus Dei , et les propriétaires se succèdent, sans qu'aucun ne vandalise le lieu. Les transformations (successives) ne se faisant principalement que par ajout de structures. Lorsque le site devient la propriété d'Edouard AYNARD en 1906, la 3ème ère est arrivée (Le Temps du Patrimoine, pp. 91-133). Cet Homme politique, et tous ses descendants, n'auront de cesse de sortir l'abbaye de ce passé industriel, en effaçant les traces de cette industrialisation. Cette volonté farouche, tant pour le site de l'abbaye même que pour le reste du vallon, fera entrer FONTENAY dans l'âge du tourisme culturel, en propulsant le site comme faisant partie du patrimoine mondial de l'Humanité.
Plus que l'histoire d'un monument, c'est le récit d'une communauté, que nous livre , fort habilement,
Louis ANDRE ; la communauté des « habitants » de FONTENAY, qu'il réussit à nous faire aimer, tour à tour, chacun à leur manière.
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