Il s'agit d'un de cinq pansoris entrée dans le canon classique du genre. L'histoire fait penser un peu à un conte. le roi du palais sous la mer, un dragon, est malade. Pour le sauver, il faut impérativement le foie d'un lapin, animal que l'on ne trouve pas dans l'océan. Un fidèle sujet du roi dragon, la tortue, va se dévouer et aller dans le monde terrestre pour trouver un lapin. La tortue pour convaincre le lapin lui fait de belles et trompeuses promesses. Mais notre petit animal a de la ressource, il entortille le roi, en lui faisant croire qu'il a laissé son foie à terre, et repart soi-disant pour le chercher. Mais une fois sauvé, il n'est pas sans coeur : il suggère à la tortue un traitement qui va guérir le roi, sans qu'il ait besoin d'y laisser la vie.
Les traducteurs (Han Yumi et
Hervé Péjaudier) ont essayé de transmettre au maximum un aspect oral et théâtral au texte. Et ils y ont remarquablement réussi. On a presque la sensation à suivre une pièce. Que ce soit le vocabulaire, les rythmes (parce qu'ils sont différents entre les parties dites et celles chantées, et parmi ces dernières il y en de différentes sortes), les dialogues, tout concourt à un texte très vivant. On a presque la sensation d'entendre une voix qui récite, qui conte. C'est remarquable.