Le jour où j'ai découvert
Raisons Obscures, j'ai adoré.
Le jour où j'ai découvert
le Jour Où, c'est pas que j'ai pas adoré mais ça y ressemble méchamment.
Benjamin et Rebecca sont deux naufragés de la vie.
Deux handicapés du quotidien qui ne leur apporte plus que stress et dégoût.
Une rencontre fortuite et c'est l'envie immédiate de claudiquer de concert sur la route d'un futur éclatant de morosité et de mal-être.
Ouuuh, ça fleure déjà bon le p'tit roman qui t'fout la pêchouille au saut du lit.
Roman sur la résilience.
Sur l'amour, itou.
Celui qui panse, qui apaise et, pourquoi pas, préserve du pire pour le meilleur.
Mais au petit jeu du "je t'aime, moi non plus, puis si quand même mais à p'tite dose", il arrive fatalement un moment où je décroche.
Le Jour Où ou l'art de transformer un postulat de départ parfaitement crédible et attirant en un interminable mix d' "Il Faut Sauver les Soldats Rebecca et Benjamin" couplé au "Jour Sans Fin".
Je conçois que l'on s'apprivoise doucettement mais à un moment donné, serait-il possible, sans trop vouloir commander, de passer la seconde plutôt que d'étirer un récit à la manière d'un caramel mou de compet'.
Amélie Antoine décrit admirablement les affres de l'absence.
L'écriture est sensible, posée.
Mais à ce petit jeu du chat et de la souris, je lui préfère Tom et Jerry bien plus énergique même si bien moins finement travaillé psychologiquement, c'est un fait.