AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,2

sur 134 notes
5
4 avis
4
4 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Apollinaire nous éblouit de ces lettres passionnées, enfiévrées, écrites dans un tourbillon d'émotions à la jeune Louise dont il est amoureux.

C'est au cours du mois de décembre 1914 qu'il semble être le plus assidu, peut-être le plus nerveux. A cette période, il écrit pratiquement tous les jours du mois. le style varie entre tendresse, drôlerie, érotisme torride (souvent une fois revenu de permission, c'est pour se rappeler de leurs étreintes).

Apollinaire angoissé, se sent ensuite délaissé par sa Lou au bout de trois jours de silence. C'est trop long pour lui, bien plus qu'il ne peut supporter.

Certains passages sont d'un ahurissant mélange de poésie, de sensualité, de drôlerie, de lyrisme, et puis aussi, de banalité, très inattendue venant d'un homme aussi extraordinaire.

Ô combien d'émotion, d'empressement, de sensibilité de prévenance, que cet Apollinaire tout entier dévoué à sa Lou. Et penser à elle lui donne du courage alors qu'il doit mener cette vie austère et difficile de caserne parmi tous ces poilus qui l'entourent et qui s'entraînent à faire la guerre.

Dans ces lettres sublimes, on découvre un Apollinaire, attachant, ayant des hauts et des bas, et on a le plaisir infini de goûter la poésie de ses mots.
Commenter  J’apprécie          280
Quel coquin ce Gui ! Cette correspondance entre l'auteur et sa dulcinée, Lou, passe par tous les états !
Au début, nous sommes au centre d'une relation de courtoisie, de finesse et d'élégance. le vouvoiement est en rigueur et les sentiments ne dépassent pas la plume de l'auteur. Mais seulement, l'auteur est homme, et cet homme est loin de tout, loin des femmes, loin de cette femme.
Il né alors une correspondance beaucoup plus piquante, apaisée parfois par l'entrevue des deux amants. Langage crus, descriptions précises de désirs ardents, les plus chastes rougiront ! le corps est vraiment mis en avant, pour lire ce livre, il ne avoir aucun tabou. L'ayant lu assez jeune, j'avoue avoir été légèrement désabusée par certains propos de ce cher Gui, dont la très célèbre phrase de politesse " Je t'embrasse, je t'aime, je t'adore, je te suce, je te baise, je t'encule, je te lèche, je te fais feuille de rose, boule de neige, tout tout tout absolument tout, mon adorée, je te prends toute. " Evidemment, il ne faut pas voir de vulgarité dans tout cela. Il faut garder à l'esprit qu'en lisant ces lettres, nous entrons dans l'intimité la plus secrète de deux amants.
Seulement, tout cela n'est qu'une période puisqu'au fil des lettres, nous nous rendons compte que l'objet de fascination de l'auteur ne lui écrit plus et que celle-ci a refait sa vie... Ainsi vint le désespoir d'un homme éperdument amoureux.
Commenter  J’apprécie          150
Quel contraste, tant dans la forme que sur le fond, après la lecture de la correspondance entre Albert Camus et Maria Casares qui dévoilait un amour tendre et profond entre deux êtres d'exception, où l'érotisme affleurait régulièrement. On peut d'ailleurs regretter que cette correspondance ne comporte pas les lettres de Lou à Guillaume Apollinaire. Elles ont fait plus tard l'objet d'une édition à part et seules un peu plus de 40 nous sont parvenues. Sans capacité à voir de quelle manière Lou provoque ou répond aux mots souvent pressants, voire oppressants, régulièrement obscènes voire violents de son amant difficile de se faire une idée de la réalité de cette relation. Ces deux-là aimaient visiblement le sexe et se le sont dit crûment, mais difficile de mesurer la part réelle de la provocation et du fantasme entre-eux. En tous les cas, des évocations que ne renieraient nullement les producteurs de l'industrie pornographique florissante de notre époque. Comme quoi, les carcans de la société française au début du XXième siècle ne sont probablement pas aussi serrés qu'on peu l'imaginer.

La lecture de ces courriers donne néanmoins de nombreuses clés de compréhension des poèmes qu'Apollinaire a pu adresser à Lou qui furent publiés à part. Certaines références, certains mots, certaines images ne se comprennent qu'à la lecture de ce que ce dernier peut en dire à sa muse au long de ces pages et dont ont comprend qu'elles sont finalement rien de plus que la poursuite d'une relation épistolaire qui généralement se fait en prose et parfois passe par les vers. Je ne peux d'ailleurs pas dire que la prose d'Apollinaire m'ait subjugué, en tous les cas elle est bien moins coulante et agréable à lire que celle de Camus ou de Casares.

L'intérêt réel réside probablement davantage dans la perspective historique que donne cet ouvrage sur la première guerre mondiale, la vie à l'arrière, où Lou cultive un jardin fourni de mille et une fleurs (ses nombreux amants), comme sur le front, où Apollinaire évoque un rapport détaché à la mort, la dure réalité de la vie dans les tranchées, mais également des préoccupations plus prosaïques liées à son avancement ou à la conduite de ses affaires littéraires du temps de paix.

Enfin, une chose m'intrigue dans le caractère de l'énigmatique Lou. C'est elle qui confia à un éditeur cette correspondance sulfureuse qui vit d'ailleurs au cours de ses éditions successives certaines censures se lever pour être complètement expurgées aujourd'hui. Que cherchait-elle réellement à voir des lignes aussi intimes révélées au grand jour ? Provocation ? Egocentrisme ? Deconstruction ? Frime ?
Commenter  J’apprécie          140
Si vous avez l'âme d'un poète, n'hésitez pas à vous plonger dans ce petit livre d'une centaine de pages.
Guillaume Apollinaire écrit à son amoureuse, Louise avec des mots qui fondent le coeur . Il exprime son amour, sa tendresse... Cela fait rêver.
Commenter  J’apprécie          110
Ce recueil épistolaire montre, une fois de plus, qu'avec du talent, un style parfait, une langue française très pure, un écrivain peut faire apprécier même le plus banal.
Apollinaire écrit des dizaines de lettres à son amour, Louise de Coligny, entre septembre et décembre 1914. Celles-ci parlent aussi bien du plus banal du quotidien de sa vie de soldat à l'instruction que du merveilleux de son amour, du plus haut des sentiments comme des plus crues de ses envies ; et pourtant ce n'est jamais vulgaire, toujours poétique.
Savoureuse lecture !
Commenter  J’apprécie          80
Recueil de lettres de Guillaume Apollinaire.

A la caserne, puis sur le front, le poète n'oublie pas sa belle amante Louise, affectueusement nommée Lou. Dans ses lettres où se mêlent vers et esquisses, il lui répète son amour, son désir et sa tendresse. Il raconte aussi la réalité de la guerre et la vie de soldat. Même quand "son cher Lou" le quitte, Apollinaire ne cesse pas de lui écrire. Il lui recommande son ami Toutou. Ces deux-là s'aiment, et le poète s'en réjouit. Bien qu'amer et menaçant, il n'est pas jaloux puisque sa belle est heureuse.

C'est tout simplement superbe! J'ai trouvé une intensité fabuleuse dans ces lettres. Chaque phrase est une poésie. Je me rappelle avoir aussi beaucoup apprécié l'interprétation de Jean-Louis Trintignant qui lisait certaines de ces lettres à Grenoble.
Commenter  J’apprécie          80
Nous sommes en septembre 1914. A Nice. Au début de la Grande Guerre. Whilhelm Apollinaire de Kostrowitzky y est pour s'engager dans l'armée. Pour être naturalisé. Lui qui souhaite être Français. Etre pleinement, Guillaume Apollinaire.

Lors d'une soirée chez un ami militaire, il rencontre Geneviève Marguerite Marie-Louise de Pillot de Coligny-Châtillon.
Pour lui, elle sera Lou. Sa muse.
C'est une jeune femme ravissante. Divorcée. Libre. Qui fait fi des conventions.

Elle le fascine. Il en tombe immédiatement amoureux.

L'alchimie est instantanée. L'aventure immédiate. Passionnée. Violente. Et brève.
Ils se sont aimés follement. Intensément. Avec un assouvissement inachevé.

Lui engagé, elle batifolant vers d'autres ailleurs, ils ont pris la plume pour poursuivre leur amour. le coucher sur papier. Avant de mieux se retrouver.
Ils se sont écrits.
D'abord beaucoup. Surtout lui.
Puis encore beaucoup. Surtout elle.
Et, enfin, plus du tout.

Lettres à Guillaume Apollinaire et Lettres à Lou sont une partie de leur correspondance.
De elle à lui.
De lui à elle.

J'ai eu entre les mains des déclarations d'amour plus que des lettres.
Certaines passionnées. D'autres pressantes. D'autres encore hésitantes. Et désillusionnées aussi.
Ces lettres sont le témoignage de l'amour en « étoile filante » entre Lou et Guillaume Apollinaire. Un amour qui vous tombe dessus. Fulgurant. Sublime. Bref.

Leur lecture nous happe. Elle nous transporte. Il devient difficile de décoller son nez du livre.

Selon moi, il est essentiel de lire ces deux livres en parallèle. Cela participe à une meilleure compréhension de la lecture des lettres de chacun. de mieux comprendre leurs sentiments au même instant. Et leur évolution aussi.

N.B : Il est dit que c'est Lou qui brisa le coeur d'Apollinaire. Après lecture de ces deux ouvrages, je peux dire que cette conclusion est trop simple. Or, rien n'est jamais simple en amour.
Lien : https://unlivreunvoyage.com/..
Commenter  J’apprécie          40
Guillaume Apollinaire est un poète français, né à Rome le 26 août 1880 d'un père inconnu et d'une mère polonaise. Il meurt dans la capitale française le 9 novembre 1918. Son vrai nom est Guglielmo de Kostrowitzki.

"Lettres à Lou" est un recueil de toutes les lettres que le poète à envoyé à sa bien aimée, Lou, durant la première guerre mondiale.

Elles vibrent d'amour et de désir, cependant cette correspondance se fera de plus en plus rare, du fait de l'absence des réponses de Lou. L'envoi de ces lettres s'arrêtera alors définitivement en 1916.

Comme écrit sur la quatrième de couverture du livre, c'est un "Hymne à l'amour vibrant et sensuel en temps de guerre".
Le désir d'Apollinaire est clairement ressenti parmi ses lettres et malgré l'aspect plus érotique que historique, j'ai vraiment beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie          30
Nous lisons la correspondance de Guillaume Apollinaire avec Son ' Lou ', Louise de Coligny pour être exacte ( si mes souvenirs sont bons ). C'est un petit livre épistolaire entre deux amours séparés par la guerre.
Commenter  J’apprécie          30
Envie de les découvrir ...
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (539) Voir plus



Quiz Voir plus

Apollinaire

Dans quelle capitale européenne est né Wilhelm Apollinaris de Kostrowitzky, dit Guillaume Apollinaire ?

Paris
Rome
Londres
Varsovie

10 questions
175 lecteurs ont répondu
Thème : Guillaume ApollinaireCréer un quiz sur ce livre

{* *}