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3,38

sur 30 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
François est un adolescent qui vit les mains dans les poches, assis au fond de la classe ou devant la télévision, peu bavard et intéressé par son avenir. Ne sachant plus quoi faire, ses parents décident qu'il restera avec sa mère, au salon de coiffure. La rencontre avec Gabriel va bouleverser la vie de François…

Premier roman de Virginie Armano, Les mains au feu est une histoire d'emprise, de domination, de pouvoir.

Adolescent un peu perdu, François n'envisage pas de quoi son avenir sera fait. Il n'a pas de passion, pas d'envie, pas de but.
Quand il voit Gabriel pour la première fois, il est subjugué par son aisance, son charisme, son sourire enjôleur. Même si il sent au départ que quelque chose ne tourne pas rond, que leur amitié n'est pas équilibrée, il va laisser Gabriel décider du chemin à suivre, perdant au passage son libre arbitre.

L'écriture de Virginie Armano est agréable, rythmée, proche des personnages. Même si certains passages semblent peu crédibles, on se laisse emmener, la tension montant doucement, vers cet abîme qu'on sait inévitable.

Les mains au feu est un roman qui questionne sur le pouvoir des choses, des gens, des attentes, des désillusions. Ce qui fait et défait ce que nous sommes. Sur ces fragilités et ces forces qui nous poussent vers l'avant… le pire avant le meilleur…
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Après un sermon de trente-deux minutes, au sujet de ses résultats scolaires catastrophiques, le père de François lui assène sa décision de lui faire arrêter les études. L'adolescent sait qu'il ne fait rien en cours, mais devenir apprenti dans le salon de coiffure de sa mère est un choc pour lui. Il se sent incompris. Seule sa grand-mère maternelle, professeure en retraite, lui apporte du réconfort dans les méandres de la puberté.

Dans sa nouvelle vie, il s'ennuie : préparer les cafés, balayer, etc. Les journées sont longues et monotones. Jusqu'à ce jour où apparaît Gabriel, un jeune homme au visage d'ange. Alors que le salon est réservé aux femmes, la mère de François accepte de s'occuper de lui. François est fasciné par l'aura du nouveau venu et rêve d'en avoir une part, de lui ressembler, d'être lui. Celui-ci lui tend la main ; il la saisit avec empressement. Auprès de lui, il se découvre un don caché. Tous deux s'unissent pour le révéler, l'exploiter, avec des intentions différentes. Faire le bien, gagner de l'argent : l'existence de François bascule, sans qu'il perçoive que la frontière entre admiration et emprise est de plus en plus mince. Une autorité en remplace une autre, même si elle est choisie.

J'ai, été captivée par la description des aptitudes de François. J'ai aimé assister au moment où il les découvre, ses doutes, sa prise de conscience et les tourments au sujet de leur utilisation. J'ai été happée par le suspense autour du drame que l'on sent se profiler, aussi, j'ai lu ce livre très vite. Je peux donc certifier que je l'ai aimé, mais, étonnamment, avec le recul, je m'aperçois que certains éléments me surprennent. J'aurais voulu en savoir plus sur la personnalité et le passé de Gabriel, comprendre l'immobilisme de l'entourage de François, en particulier celui de sa mamie et connaître plus profondément ses sentiments. J'ai l'impression que la quatrième de couverture avait créé une histoire, dans mon imaginaire, et que j'ai été surprise qu'elle soit différente de celle que j'avais écrite. Pourtant, le principal n'est-il pas que j'ai dévoré ce roman, que j'attendais, avec impatience, de le reprendre, que j'ai été épatée par la fin et que je l'ai énormément aimé ?

Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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François est un adolescent de 17 ans, sans réelle ambition. Son père le malmène en lui répétant sans cesse ses échecs scolaires. Pour pallier ces difficultés, son père l'oblige à travailler au salon de coiffure de sa mère, histoire de lui trouver un moyen de s'en sortir. Sa mère ne semble pas en mesure de réagir à cette nouvelle et François va alors commencer à travailler dans ce salon, sans motivation et sans chercher à se rebeller.
Pour sortir de cette bulle toxique, François visite régulièrement sa grand-mère, Simone, et y trouve un soutien certain. C'est la seule personne où il semble être lui-même et pouvoir partager ses doutes et autres.

Un jour, François va faire la connaissance de Gabriel, au salon de coiffure de sa mère. Il va être comme hypnotisé par lui et ne penser qu'à lui. Est-ce son charisme, sa nonchalance ou son aura qui l'attire ? Il ne le sait pas vraiment et n'arrive d'ailleurs pas à l'expliquer à sa grand-mère. Il va finir par ne plus lui en parler, de peur qu'elle remette en doute ses choix.

Quasiment isolé et sans ami véritable, François va finir par espérer que Gabriel lui demande de venir le voir au café du coin et ce dernier va alors en profiter. Très vite, Gabriel va voir ce que les autres n'ont pas vu en François : ses pouvoirs de coupeurs de feu. Une relation très ambiguë va donc se créer après cette découverte.

Ce roman assez court se lit tout seul, malgré quelques longueurs en seconde partie : j'ai trouvé qu'il y avait comme des répétitions, comme si l'autrice voulait appuyer sur l'emprise de Gabriel à plusieurs reprises et marquer la naïveté de François au fil des pages. C'est d'ailleurs assez bien réussi, car le déclic de François ne se fait que sur un détail, pour qu'il ouvre enfin les yeux. Pour un premier roman, c'est une belle réussite.

Je remercie Babelio et les éditions Récamier pour l'envoi de ce livre lu dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

Lien : https://letempsdelalecture.w..
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Merci à Déborah de Babelio d'avoir pensé à moi pour la découverte de ce roman, dans le cadre d'une Masse Critique, ainsi qu'à Vanessa des Éditions Récamier.

François a 16 ans et un poil dans la main.
Pour lui mettre un peu de plomb dans la tête, son père l'oblige à devenir apprenti dans le salon de coiffure maternel.
Au milieu des mamies aux permanentes bleutées, l'ennui lui englue les neurones.
Jusqu'au jour où le seul client masculin du salon, un ange blond charismatique et mystérieux prénommé Gabriel, décide de prendre François sous son aile pour faire de lui un « bonhomme ».

La morne existence de François prend alors un bien curieux coup d'accélérateur.

Il est question de mains tendues, de mains flétries, de coups de main et d'une main qu'on ne lâchera pas. D'un jeu de mains, jeu de vilains ? Je n'en dévoilerai pas plus.

Un premier roman surprenant, presque inclassable, dont je salue l'originalité et le dénouement plein de tendresse.
Feel good ? Roman d'initiation ? Young adult ?
Un peu tout cela, je dirais…
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Si je devais en une phrase résumer ma lecture, je pourrais dire : "Reçu hier dans le cadre d'une masse critique privilège, terminé aujourd'hui". Pour moi, c'est un indicateur important. Cela veut simplement dire que je me suis laissée happer par ce roman.
Tout d'abord, j'ai été séduite par le style de Virginie Armano. Son écriture fluide, teintée d'humour, m'a immédiatement convaincue.
Puis, il y a cette histoire si particulière et à la fois tellement universelle. Particulière car elle met en scène François, un jeune homme de 16 ans, un peu désoeuvré, pas vraiment bien dans sa peau et sa tête et en conflit avec son père. Ce dernier, par le plus grand des hasards va se découvrir un talent inattendu : celui de "coupeur de feu". Et cela va changer sa vie.
Universelle car Virginie Armano nous parle également des affres de l'adolescence, de ce besoin constant de se trouver des modèles pour se construire et du risque encouru quand c'est une mauvaise rencontre qui se profile.
Quand François rencontre Gabriel, il est immédiatement fasciné par ce dernier. Il est tout ce qu'il n'est pas. Séduit par son charisme, sa beauté, il va le suivre dans ses projets sans se méfier, juste pour pouvoir un jour lui ressembler. Mais voilà Gabriel, c'est l'apparence d'un ange et uniquement cela. Derrière le grand sourire et le charme, la manipulation s'installe et l'on sait dès le début du livre que cela ne finira pas bien.
Un premier roman très réussi , en dépit d'un petit bémol sur la fin qui m'a paru un peu trop "romanesque" mais après tout la lecture c'est fait pour s'évader, alors je signe !
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À seize ans, François n'a aucune motivation pour le lycée où il ne fait strictement rien. Puisqu'il n'a aucun goût pour les études, son père, excédé, lui impose d'aller se rendre utile au salon de coiffure pour dames que tient sa mère. Sa vie va prendre un nouveau tournant un jour où il est profondément troublé par Gabriel, un jeune homme charismatique qui travaille en face du salon, dans une entreprise de pompes funèbres.
La narration selon le point de vue de François rend le début de ce roman particulièrement intéressant : les portraits à peine caricaturaux de l'ancienne patronne du salon, Mme Tomon, et des clientes apportent du piquant à la lecture et une réflexion tendre sur la vieillesse. Très vite, le récit se centre sur la relation magnétique qui se noue entre François et Gabriel, ce dernier prenant l'ascendant sur l'adolescent influençable. La narration perd alors de sa légèreté, le ton devient plus grave. En acceptant les idées que Gabriel lui présente comme géniales, François met le doigt dans un engrenage qui risque de devenir périlleux...
J'ai aimé le style de l'auteure et la façon dont elle raconte la relation ambiguë entre les deux garçons, le rapport de déséquilibre entre eux. L'histoire est intéressante en ce qu'elle montre à quel point l'adolescence est un âge charnière, parfois un point de bascule. J'aurais aimé cependant que les personnages des parents de François ou de sa grand-mère Simone occupent une place plus importante dans le récit. La fin m'a surprise. Pour conclure, c'est un roman jeunesse qui vaut le détour.
Je remercie Babelio et les éditions Récamier pour ce roman reçu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée, et dont la lecture m'a permis de découvrir la plume agréable de Virginie Armano. Un premier roman prometteur.
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Pour un premier roman, je le trouve particulièrement réussi, très bien écrit, une très belle plume. Alors certes, tout n'est peut-être pas crédible dans cette histoire mais je me suis néanmoins laissée happée et portée. le personnage de François est très attachant, le lien fort qu'il a avec sa grand-mère Simone est d'une tendresse incroyable ; de même que celui qu'il tisse avec Ava. Il y a aussi beaucoup d'humour, surtout dans la première partie, notamment dans le regard que porte François sur les clientes âgées du salon de coiffure de sa mère. Ensuite, vient la rencontre avec Gabriel-Karim, et le ton devient moins léger, moins drôle à mesure que se profile l'emprise qu'il va avoir sur François et la domination qu'il va exercer sur lui. Une lecture que je recommande.
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Dans ce premier roman, Virginie Armano articule son récit autour de François, un adolescent en quête de repères. À 16 ans, il se retrouve pris au piège d'une existence morne et sans perspectives. Ses résultats scolaires décevants déclenchent la colère de son père, tandis que sa mère l'entraîne malgré lui dans le monde de la coiffure, sans grande conviction ni enthousiasme de sa part. C'est dans ce contexte de désorientation que François rencontre Gabriel, un personnage charismatique qui va rapidement exercer sur lui une fascination troublante. Gabriel, de prime abord séduisant, cache pourtant derrière son sourire envoûtant une personnalité manipulatrice. Il sait comment attirer la confiance de François et exploiter son don de « coupeur de feu » pour servir ses propres intérêts.

L'écriture fluide de l'autrice nous plonge au coeur de cette relation toxique. Les doutes de François quant à la nature de son lien avec Gabriel sont palpables, tout comme la tension qui monte au fil des pages.

Les questionnements sur l'emprise, la domination et le pouvoir s'entrelacent dans cette histoire où les choix de François le mènent progressivement vers une prise de conscience déchirante.

Bien que le récit comporte quelques passages peu crédibles et des personnages parfois stéréotypés, il aborde néanmoins des thématiques profondes comme l'emprise, qui est un sujet fréquemment d'actualité à l'adolescence, période de vulnérabilité face aux influences extérieures.

J'ai apprécié la mise en lumière des luttes intérieures et des conséquences dévastatrices engendrées par les relations toxiques. Je me suis facilement laissée emporter par ma lecture, curieuse et même impatiente de savoir comment cette histoire allait se terminer. C'est un premier roman prometteur qui sait captiver et interroger son lecteur.
Lien : https://livrite.fr/les-mains..
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Une lecture surprenante et très prenante ! J'ai beaucoup aimé et c'était inattendu. Je trouve que le résumé ne rend pas vraiment honneur à ce qu'on y trouve à l'intérieur.
On retrouve François, jeune homme de 16ans, qui a peu d'espoir quant à son avenir. Une rencontre va changer sa vie : Karim ou Gabriel. Une personne qui le fascine au point de l'amener à faire des bêtises.
J'ai aimé cette histoire qui nous emmène peu à peu vers des dérives sectaires, comme ça, avec une mauvaise influence qui attire lentement mais sûrement. J'ai aimé le personnage de François qui se laisse influencer par Gabriel. L'adolescence est particulièrement bien décrite, comme étant ce moment où on a l'impression d'être bon à rien.
J'ai aimé la relation de François et de sa grand-mère. Qu'est-ce que c'est beau !
De plus, l'autrice a une plume très particulière. les phrases s'enchaînent graves et en même temps sur le ton de l'humour. J'ai lu ce livre d'une traite, sans pouvoir le lâcher.
La seul point négatif, c'est la fin. Elle nous laisse littéralement sur notre faim! On s'attend à quelque chose de grandiose... Mais ça ne vient pas et c'est dommage. C'est comme s'il y avait eu un point final précipité.
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