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Anne Desbordes (Traducteur)
EAN : 9783822861707
96 pages
Taschen (10/04/2000)
3.67/5   9 notes
Résumé :
Monographie du peintre et affichiste Toulouse-Lautrec.
Toulouse-Lautrec symbolise une certaine idée du Paris frivole de Montmartre et des lieux de plaisir de la fin du XIXe siècle. Cet ouvrage présente, selon un ordre chronologique, plusieurs de ses oeuvres.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Excellent ouvrage sur Toulouse-Lautrec. Il ne s'agit pas d'une biographie au sens traditionnel, bien qu'une chronologie de la vie et de ses oeuvres figurent en fin d'ouvrage (avec de nombreuses photos NB de l'artiste), mais plutôt d'une analyse de sa démarche picturale en lien direct avec sa personnalité, avec des analyses et commentaires des plus pertinents sur ses oeuvres. Les repros sont de très belle qualité.
Beau travail Taschen !
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Peintre qu'on peut aimer ou non, Toulouse-Lautrec n'en demeure pas moins une figure de proue de l'art français et ce livre introduit très bien ses principales oeuvres et la vie de l'homme. Il s'agit également d'un beau portrait historique du quartier de Montmartre.
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Lautrec avait fait la connaissance de Bruant quelques années auparavant. Dans son cabaret de Montmartre « Le Mirliton », Bruant insultait tous les soirs son public – et ce avec beaucoup de succès. Mais naturellement, c’était aussi par ses chansons qu’il attirait son public, les prolétaires aussi bien que les intellectuels et les artistes ; car Bruant chantait le milieu des faubourgs en vrai précurseur de la future « chanson réaliste ». (…) Il lui arrivait souvent de sauter sur la table pour chanter ou engueuler son public de ce perchoir.
(…)
Lautrec, qui avait un faible pour l’originalité humaine ou artistique, et qui les sentait de loin, fut un admirateur de la première heure de Bruant.
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Un anglais portant canne et haut de forme et étalant toute la panoplie de son charme flirte dans le « Moulin Rouge » avec deux cocottes. Son habit et son attitude empesés contrastent avec les apprêts féminins dont le peintre s’est contenté de suggérer le raffinement. Mais les quelques indices qui nous sont donnés à voir –ruban noir autour du cou, dos décolleté, attitude grandiloquente de l’élue vue à moitié de dos, comme le regard de biais félin et la mèche de cheveux impertinente de la rivale qui écoute, et que l’on voit de face – expriment l’essentiel et ne laissent aucun doute sur le genre de dames auxquelles on a affaire. Il a fallu par contre à Lautrec détailler plus amplement pour en « définir » le personnage, le Sir qui fait ses avances en se camouflant derrière sa noble façade. La mine aux aguets, le feu aux oreilles, la main vierge d’anneau conjugal, les jeux de physionomie de ce touriste du monde du plaisir qui veut se donner l’air d’un homme d’esprit exempt de contraintes, et que des courbes dynamiques savent rendre de la manière la plus expressive –tous sont des signes qui trahissent le marché qui doit se conclure et le plaisir sensuel qu’éprouve à l’avance ce loup déguisé en mouton.
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En 1891, quand Lautrec commença à faire des lithographies, cette technique était connue et utilisée depuis plus d’un siècle : c’est Alois Senefelder qui en 1796, inventa à Munich le procédé de la gravure sur pierre. Il avait découvert que si l’on dessinait avec des bâtons de craie grasse sur du calcaire poreux, qu’on humectait d’eau les parties non coloriées et qu’on étalait sur le tout une encre grasse d’imprimerie, les parties qui avaient été humidifiées n’absorbaient pas l’encre et seul apparaissait, quand on tirait sur papier, ce qui avait été dessiné à la craie grasse. Avec le temps, on améliora l’opération en utilisant des procédés chimiques.
(…)
Aux environs de 1820, le monde des arts connaissait déjà les premiers chefs-d’ œuvres lithographiques. Ils étaient signés entre autres par Théodore Géricault, Richard Parkes Bonington, Francisco de Goya et Delacroix.
(…)
Paul Gavarni et Daumier furent avant Lautrec les plus grands artistes français connus pour leur production lithographique. Ils travaillaient tous deux principalement pour des journaux illustrés dont les membres de la rédaction avaient senti le profit et l’utilité qu’ils pouvaient tirer de la lithographie.
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… une chose n’est jamais belle du seul fait qu’elle est nouvelle. A notre époque, il y a beaucoup d’’artistes qui font quelque chose parce que c’est nouveau ; ils voient dans ce fait d’être nouveau leur valeur et leur justification ; ils se trompent : le fait d’être nouveau est rarement l’essentiel. Il n’y a qu’une chose qui compte : faire mieux une chose en partant de ce qu’elle est.
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Des lettres capitales rouges et noires annoncent le spectacle pour lequel l’affiche * fait de la réclame : le bal qui a lieu quotidiennement au Moulin rouge et où la Goulue fait son entrée.
Placardée aux murs et aux colonnes d’affichage de Paris, cette affiche de grand format rendit du jour au lendemain son créateur célèbre. En octobre 1891, il écrit à sa mère ces mots laconiques : « Mon affiche a été aujourd’hui placardée sur les murs de Paris et je vais bientôt en faire une autre ». Lautrec faisait une entrée bruyante dans la gravure.
(…)
Son moyen d’expression privilégié sera dorénavant la lithographie mono – et polychrome. Le catalogue de ses œuvres comporte en tout 350 lithographies dont trente affiches environ ; ce ne sont pas toutes des ouvrages de premier rangs mais une bonne douzaine d’entre elles comptent parmi ce que les arts mineurs ont produit de meilleur.

• « Moulin Rouge » La Goulue, 1891 (Milan)
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