Là où réside l'hiver

Une magnifique ôde à la nature et à l'hiver, remarquablement écrite et pleine de sensibilité. Avec énormément de poésie, le sujet de l'écologie est abordé avec finesse, tel un conte, mais soulevant malgré tout un questionnement intelligent sur l'impact de l'homme au fil des saisons.

J'ai été touchée par les personnages. L'hypersensibilité d'Edda, le mystérieux Jack, la belle hermine, le doux renard blanc et l'arrogante chouette. La planète se meurt, il n'y a plus de saison. L'autrice nous donne une jolie explication poétique et magique sur le réchauffement climatique. On est emporté dans un tourbillon d'émotions. J'ai vécu cette aventure avec les personnages, j'ai dansé avec les flocons, j'ai vu les dessins de givre sur mes fenêtres, j'ai voyagé sur les aurores boréales.

La première fois que j'ai entendu parler de ce projet, Laetitia le présentait comme une réécriture du mythe de Jack Frost. C'est un personnage aux multiples facettes, incarnation du gel et de l'hiver, que j'avais découvert dans le film Les Cinq Légendes. Une seule référence, c'est peu, je suis donc novice dans ce domaine. Mais j'ai retrouvé des similitudes dans le Jack de Laetitia, ces points qui avaient su me séduire, si bien que j'ai eu un véritable coup de coeur pour son protagoniste. J'adore le caractère de Jack, ses pouvoirs, son histoire, mais surtout ses tourments qui le rendent magnifiquement humain. Et son destin est directement lié à la trame hivernale du roman.

Là où réside l'hiver est une déclaration d'amour à la saison qui lui donne son titre, un portrait de sa beauté et sa magie, mais aussi un appel à sa protection. On ressent toute l'affectation que l'autrice a pour ce qu'elle écrit, que ce soit par ses descriptions magnifiques du froid, de la neige et du givre, mais aussi dans la mythologie qu'elle réinvente, inspirée des folklores anglo-saxons, slaves et scandinaves. Je connaissais la plume de Laetitia Arnould, je la savais magnifique. Selon moi, elle n'a jamais été plus belle que dans ce roman.

Ce roman a donc des sonorités de contes, par ses éléments et sa magie inhérente. Certains personnages semblent tout droit sortis de l'une de ces histoires de notre enfance (je reviendrais dessus). Son univers, sorte de monde caché au nôtre, est fascinant. Elle dépeint l'existence des Veilleurs de l'An, sortes d'esprits des saisons incarnant chacun un mois de l'année. Il y a Décembre, la belle hermine. Janvier, l'espiègle renard polaire. Février, le fier harfang des neiges. Vous découvrirez d'autres Veilleurs, mais ceux-ci sont au coeur du récit, par leur place hivernale. J'ai aimé leurs rôles habilement distribués et ce qu'ils apportent chacun à l'intrigue.

Outre Jack, notre second protagoniste est Edda Nightingale, une jeune fille hypersensible amoureuse de l'hiver. Edda demeure près des bois de Moonland, qu'elle aime et protège depuis l'enfance. Orpheline, elle vit avec sa belle-mère Miranda Glasting et la fille de cette dernière, Ally. Incomprise par les autres, elle seule parviendra à rompre la glace, traverser la frontière entre le monde des Ephémères (les Hommes) et celui de Jack et des Veilleurs. le personnage d'Edda, par son âge et sa personnalité, me mène à croire que ce roman fait partie de la catégorie Young Adult. Son coeur pur, son passé tragique, ses capacités différentes des autres humains, la relation attendue mais douce et magique qu'elle va tisser avec Jack… Tous ces éléments correspondent à cette catégorie d'âge, c'est pourquoi ce roman est une belle lecture dès l'adolescence, d'autant plus que ses thématiques sont essentielles pour les générations futures. Edda était peut-être trop « parfaite » pour être mon personnage préféré (j'avoue, Jack reste mon chouchou comme j'en ai parlé plus haut), mais je ressens toute l'affection que l'autrice a pour elle. Laetitia s'est déjà exprimée sur son hypersensibilité, trait qu'elle partage avec Edda et cela se ressent dans son point de vue, ses liens avec les éléments et les autres personnages.

Je parlais de l'aspect conte de fées, je vais renchérir en parlant d'un côté « Disney », c'est-à-dire que je verrais parfaitement cette histoire adaptée en film d'animation. La magie de l'hiver, la trame narrative, les personnages et leurs enjeux… Prenons l'exemple de la belle-famille d'Edda, dont de nombreux lecteurs remarquent la ressemblance (voulue, j'en suis sûre) avec la belle-famille de Cendrillon. Laetitia Arnould ne tombe pas dans le piège de la rivalité entre Edda et Ally et je l'en remercie pour cela. Au contraire, les deux jeunes filles ont un joli lien, que j'ai ressenti comme touchant et sincère. J'ai davantage de réserve concernant Miranda Glasting, trop caricaturale pour moi (l'effet Disney peut-il également être cité sur ce point-là ?). Je pense que l'autrice aurait pu creuser davantage la figure de la belle-mère, qui reste ici très archétypale et cette sous-intrigue m'a moins convaincue. J'aurais par exemple adoré avoir des passages du point de vue de Miranda pour en apprendre plus sur ses motivations. Celles présentées ne tiennent pas la route car en les associant à cette personnalité très cruelle, le contraste est flagrant et bancal. Dommage pour ce point, donc.

En revanche, je ne suis pas d'accord avec des remarques que j'ai vues concernant le rythme. Certes, le récit prend un peu de temps pour s'installer, mais tant mieux ! L'autrice plante son décor, construit ses personnages avant leur rencontre et cela est très bien. de plus, l'alternance entre le point de vue de Jack et celui d'Edda donne un rythme très intéressant au récit, justement maîtrisé par Laetitia Arnould. le tout porte un message essentiel sur notre impact sur la planète. Là où réside l'hiver est une magnifique métaphore écologique, sur le réchauffement climatique, la fonte des glaces et les espèces mises en danger par l'Homme. Si le roman se conclut tout de même sur une note d'espoir, il nous rappelle que maintenant, la solution est dans nos mains. À nous d'agir pour aider Jack et les Veilleurs à sauver l'hiver.
Lien : https://moonlightsymphonyblo..

Poésie.
C'est le premier mot qui me vient à l'esprit quand je pense à cette lecture. Laetitia Arnould fait preuve d'une grande sensibilité dans ce roman, elle a une plume douce, fluide et bienveillante pour nous expliquer les enjeux du drame écologique que nous vivons actuellement. Elle personnifie les saisons, les mois par de petits animaux comme par exemple, Janvier, le renard polaire, Décembre, l'hermine polaire, Octobre, la renarde rousse, etc. Elle nous parle surtout de son amour pour l'hiver et à travers les yeux de Jack Frost, elle évoque l'importance de conserver la saison hivernale.

C'est un conte écologique tout à fait accessible aux enfants (et croyez-bien que je vais le lire aux miens !) par la simplicité des mots, l'univers, la magie. On sent évidemment tout au long des pages, l'influence anglo-saxonne et des mythes scandinaves dont l'autrice s'est inspirée. +1 pour l'intégration du conte de Dame Hiver (“Frau Holle” en allemand, conte qui a bercé mon enfance et qui m'a transmis mon amour pour l'hiver) ❄

Voilà le deuxième livre que je lis de Laëtitia Arnould.
Mon préféré reste 25 faubourg des étoiles.
Mais ce dernier est plein de poésie, de vérités et criant d'espoir.
J'ai aimé suivre Jack et Edda.
Leur découverte et leurs aventures.
Un plaisir pour les yeux et pour l'âme, merci 🙏

Que de plaisir de lire cette lecture commune surtout que le thème du livre est bientôt d'actualité avec l'entrée de l'hiver sous peu.

On y retrouve Edda Nightingale qui à dix-sept ans et plutôt du genre solitaire et hypersensible. Etant orpheline, elle vit chez sa belle mère et belle soeur Ally. Elle ne se sent pas à son aise avec eux, mais le manoir, jamais elle ne le quitterait même si on la met à l'écart pour certaines choses. Elle compte bien surveiller les bois de Moonland et surtout les fameux animaux vivant là-bas. Quant à Jack Frost c'est le maître de l'hiver. Mais qui le connaît encore? Ce n'est plus qu'un lointain souvenir, invisible pour les humains et mis de côté par les fantômes. Il pense qu'il ne compte pour personne, excepté pour son ami Janvier un renard polaire. Il à une mission préserver la saison de l'hiver, créer le givre et faire venir les flocons.Sauf qu'a la veille du nouvel hiver en approche, le destin est au rendez-vous et mêler Edda et Jack à se réunir. Edda va découvrir un tout nouveau univers entre contes et légendes, Jack va apprendre à connaître les humains.

Ce que j'ai aimé dans ce livre :

Dès le départ j'ai été happé par l'histoire, les personnages si attachants, de l'émotion tout au long du livre, du suspens, des rebondissements, le tout si bien conté par la plume addictive de l'auteure.

Conclusion :

Si vous aimez ce genre de livre sur le thème de l'hiver, ses contes et légendes, c'est ce livre qu'il faut absolument lire.
Lien : https://myreadbooks.over-blo..

Venez découvrir Jack Frost et son incroyable talent pour souffler le givre et préserver l'hiver. Venez vibrer au rythme des découvertes d'Edda qui va bientôt se retrouver mêler à des évènements qu'elle pensait appartenir aux légendes.

J'ai beaucoup aimé ma lecture ! Je découvre la plume de Laetitia Arnould avec ce roman et je ne suis pas déçue. On sent que l'autrice aime ses personnages et elle nous transmet cet amour. C'est une belle façon de faire la connaissance de Jack Frost, électron libre de la saison hivernale.

Hymne à l'écologie et à l'hypersensibilité , Là où réside l'hiver nous offre un conte d'une douceur et d'une beauté exceptionnelles. Les protagonistes font preuve d'une incroyable bienveillance et leur introspection leur permettra d'aller au devant de leur destinée, là où ils ne s'attendaient pas forcément à finir. Mais est-ce vraiment la fin ? Ou un commencement ?

Il est question de choix et de renoncement, d'acceptation et de famille, de magie et de considérations bien plus concrètes qui nous parlent car totalement en accord avec l'actualité climatique. Je vous recommande cette lecture. Si vous ne l'avez pas réussi à l'obtenir lors des campagnes Ulule, je vous invite à vous armer de patience sur le marché de l'occasion (j'ai réussi à le dénicher !).

J'ai été conquise en premier lieu par le titre, puis par le thème. Ce que l'hiver invoque dans mon imaginaire, entre romantisme gelé et attente pleine d'espérance, est effectivement au rendez-vous.
Le phrasé est superbe, très poétique, on se sent véritablement porté par le vent de l'hiver et l'ambiance est magistralement réussie.
L'histoire en elle-même est toute basique, et si elle nous conte encore une fois la rencontre entre deux personnages qui n'appartiennent pas au même monde, c'est tellement réussi et enchanteur que la finalité devient sommes toutes totalement secondaire. C'est dire !
J'ai passé durant les 2 premiers tiers de ma lecture, un moment un peu hors du temps, portée par de nombreux passages sortis d'un rêve.
Le seul bémol, et important selon ce que l'on est venu chercher dans cette lecture (pour moi c'est très mineur), est la relation entre Edda et sa belle-mère. Très simpliste, manichéenne et difficilement probable, on peut aisément la rapprocher du conte, dont le roman tient pas mal de mécaniques. Si l'on se place de ce point de vue là, ce n'est pas bien grave, mais ça entache quelque peu (beaucoup) la fin où cette relation se dénoue, et où la véritable mère fait son apparition, ramenant l'ouvrage à sa classification "jeunesse".

Ce livre (et cette autrice) sont une incroyable découverte, j'ai dévoré ce livre tant j'ai adoré l'histoire et les personnages sans parler de la plume de l'autrice qui pour moi est parfaite en tout point. Un livre parfait pour lire en hiver sous un plaid au coin du feu! Nous découvrons Jack Frost et Edda Nightingale, une jeune fille hypersensible et bon sang ce que ça fais du bien de lire et d'en apprendre plus sur l'hypersensibilité! (bon elle ne permet pas vraiment de voir Jack comme Edda peut le faire malheureusement.. ou peut être que je n'y arrive pas encore? 😂)
Mais je me suis plongée dans la ville de Bibury au côté des veilleurs, d'ailleurs j'avais deviné qui était Décembre 💛❄
En somme, c'est un gros coup de coeur pour moi et je compte bien le relire 💛💛

Sous prétexte d'un conte de légendes, un beau discours sur notre insouciance envers notre planète.
Lorsque l'on découvre au fil des chapitres ces saisons qui n'en sont plus vraiment, on se dit "bien sûr, c'est tellement évident !".
Une écriture fine et précise qui nous ouvre les yeux sur notre comportement égoïste.

Une plume tellement entrainante et qui nous transporte dans ces contrées où l'imaginaire est roi, qu'il est difficile de bien retranscrire de telles émotions de lecture.
Ici les mots sont tellement juste que je crains que les miens ne soient pas à la hauteur pour vous faire vibrer autant que je l'ai été à chaque page tournée.

Un fantasy hors du commun, un soucis du détail dans les présentations et les explications sans que cela pèse trop sur la narration.

Une idée originale que sont ces Veilleurs de l'An.
On vole, on s'envole tels les flocons de Jack Frost.
On vibre, on se bat pour la nature et les saisons aux côtés d'Edda et des Veilleurs.
On pleure pour Moonland.
On souffre pour Janvier et Novembre.
On espère retrouver Février.
On ...
Lisez-le.
Ce livre se découvre, se lit, se vit et nous fait vibrer.

Un petit mot aussi sur la beauté de cette édition. Une merveille de couverture douce au toucher, de jolies illustrations réalisées par l'auteure.
Un double plaisir découverte.