La blogosphère est en effervescence cette semaine : entre la lecture de certains commentaires de gens pour lesquelles on se questionne sur leur quotient intellectuel et les polémiques sur le web, il nous faut nous concentrer sur ce qui importe le plus, la littérature. Certains rédacteurs apprécient l'action et le sentiment qu'ils sont aimés ou détestés. Personnellement, j'adore ces deux extrêmes. Par contre le livre doit rester notre point de mire.
J'ai lu, il y a un temps déjà, un roman de science-fiction du très grand
Isaac Asimov. Je ne l'avais malheureusement pas chroniqué, mais c'est ce que je fais pour vous, aujourd'hui. Je vous présente «
La Fin de L'éternité », comme prévu au calendrier. Il fut publié en français chez Gallimard en 2002 et contient 256 pages.
Le moment où je vous donne mon avis
Lorsque j'ai commencé ce roman, je venais tout juste de lire le recueil de nouvelles littéraires : « Les Robots » du même auteur. Je voulais ainsi paver la voie au cycle de Fondation, chef d'oeuvres de la science-fiction, selon plusieurs. Je suis relativement mitigé quant à ce livre.
Il vous faut d'abord savoir que nous sommes face au voyage dans le temps. le personnage principal a comme rôle de modifier l'histoire pour éviter les désordres, les guerres et autres fléaux. le principe est excellent et l'écrivain prend le temps de préciser, presque techniquement, comment le tout fonctionne. C'est d'ailleurs, semble-t-il, l'un des angles que l'auteur privilégie grâce à sa formation scientifique.
Il vous faut donc vous attendre à des aspects plutôt barbants de la S.-F., des explications et des détours. Ces éléments ne sont pas légers. Par contre, le point ultimement positif est la finale. Ce que je ne peux vous décrire pour ne pas gâcher votre plaisir de lecture.
Tout le mystère réside dans certains laps de temps pendant lesquels la « police du temps » ne peut naviguer. L'accès est proscrit. Pourquoi? Que se produit-il dans ces ères? de plus, il est interdit au héros de se retrouver dans le passé avant une date limite, c'est-à-dire qu'il ne peut se rendre à notre temps moderne. On se questionne sur ces aspects durant une bonne partie du roman.
Les personnages ne sont pas vraiment attachants puisque toute la place est donnée à l'intrigue et aux interrogations. Nous suivons Andrew Harlan dans sa recherche des mystères de « l'Éternité » et dans la découverte de certaines imperfections. Ce sont les paradoxes que nous ressentons durant notre lecture. Pourquoi existe-t-il toujours certains défauts du « voyage dans le temps » dans le futur? Pourquoi doivent-ils constamment régler ou bien éviter les mêmes erreurs humaines?
Philosophiquement parlant, cette gestion du temps est intéressante. Nous exploitons ici quelques possibilités sur ce genre de contradictions et l'épilogue nous permet d'ouvrir d'énormes potentialités pour l'avenir. Notez qu'il y a une petite histoire d'amour sous-jacente, ce qui peut enchanter certaines personnes.
Le moment où il faut terminer la chronique
Je conseille ce bouquin aux adeptes de science-fiction qui adorent les aspects un peu plus techniques. Pour les gens qui n'apprécient pas nécessairement ce genre, je crois qu'
Asimov a mieux à offrir avec ses nouvelles littéraires et son « cycle de Fondation ». Ce roman-ci ne fait pas partie d'un cycle quelconque, mais pourrait être situé avant Fondation. Pour ma part : 5 sur 10. Mitigé.
On aime : la science-fiction, le voyage dans le temps, l'aspect philosophique
On n'aime pas : les aspects trop techniques, les personnages effleurés
Lien :
http://www.sergeleonard.net/..