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sur 521 notes
Quel plaisir de relire du Asimov. Ce mec est vraiment un génie. A l'heure où la mode est plus que jamais à la dystopie, il est très plaisant de lire une SF un peu "à l'ancienne", même s'il y a bien sûr des dystopies très anciennes (Le meilleur des mondes ou 1984 par exemple, les classiques). Pour moi, les cycles d'Asimov (Fondation ou Les Robots) ne sont pas des dystopies car Asimov ne part pas du principe que les découvertes futures qu'il imagine devront forcément aboutir à des mondes fermés, oppressants et totalitaires. Il crée des univers totalement justifiables scientifiquement (la base du concept de science-fiction) et qui restent à l'image de notre monde présent, remplis d'avantages et d'inconvénients. A l'image d'un Jules Verne et de ses inventions si proches de ce qui s'est réellement produit aujourd'hui, ses écrits sont visionnaires et serviront dans un futur proche à mieux comprendre les progrès de la science. Ses trois lois de la robotique sont d'ailleurs la base de certains projets de loi récents, en Corée du Sud ou en France (charte de l'intelligence artificielle et des algorithmes). Il est également à noter qu'il s'est rendu maître dans l'art des formes courtes qui peuvent à la fois se lire individuellement et former dans le même temps un tout cohérent et riche, réunis en cycles.

Après avoir dévoré plus jeunes en quelques années les cycles majeurs de l'auteur, quel plaisir de découvrir qu'il existe encore des "one shot" hors cycles pour me replonger dans son univers. C'est le cas de cette Fin de l'éternité qui prend pour sujet le voyage dans le temps. Au vu de la profondeur et de la logique interne de l'univers créé dans ce roman, il est presque étrange qu'Asimov ne s'en soit pas servi de base pour écrire d'autres recueils de nouvelles. Ce pourrait également être une bonne base de travail pour d'autres auteurs ayant envie d'écrire des histoires basés sur le monde décrit. (il y en a d'ailleurs peut-être qui l'ont fait mais je l'ignore).

Au delà de la cohérence du fond et de la société telle qu'elle est décrite, Asimov parvient à nous raconter une histoire et à faire vivre des personnages bien caractérisés. Si l'organisation de ce monde très hiérarchisé et divisés en "castes professionnelles" amène des personnages d'abord stéréotypés, l'auteur introduit des variables qui forcent ses protagonistes à évoluer et à questionner leurs certitudes. Les rebondissements du final sont tout simplement bluffants et je n'ai pas du tout vu venir un des tout derniers, tellement ébloui par la richesse de l'univers que j'en ai baissé ma vigilance sur l'intrigue et les indices dont Asimov avait pourtant parsemé le récit. On pourrait presque le qualifier d'Agatha Christie de la SF, lui qui a beaucoup aimé les formes "enquêtes" dans les mondes imaginaires du futur.

Je crois que cette critique permettra bien de comprendre l'admiration que je porte à cet auteur. Pour tous ceux qui ont encore des réticences vis à vis de ce genre de littérature, n'hésitez pas à commencer par le maître et vous ne pourrez plus penser à la SF comme un genre mineur.
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Qui ne connaît pas Isaac Asimov? J'en ai très souvent entendu parler, mais je n'avais encore lu aucun livre de lui. Je me suis interrogée un certain temps sur celui que j'allais choisir pour entrer dans son oeuvre et finalement j'ai porté mon choix sur « La fin de l'éternité ».

Dans son science-fictionnaire, Barets le mettait en parallèle avec « La Patrouille du Temps » de Poul Anderson, cela tombe bien l'histoire est encore toute fraîche (cfr. critique du 6 janvier).

Manse Everard versus Andrew Harlan.

Manse est originaire du 20ème siècle et Andrew du 95ème siècle.

Manse est un Patrouilleur et Andrew est un Éternel (mais pas immortel ^^).

D'un côté les Danelliens, de l'autre le Comité Pan-temporel.

Les patrouilleurs protègent le passé tandis que les Eternels jouent avec le futur de l'Humanité.

« Nous travaillons pour mettre au point tous les détails de chaque moment du Temps depuis de début de l'Éternité jusqu'à ce que la Terre ne soit plus qu'un globe sans vie, et nous essayons de déterminer avec précision le nombre infini de configurations temporelles possibles et d'en choisir une meilleure que celle existante. Nous décidons alors à quel point du Temps nous pouvons opérer une modification minime pour supprimer cette dernière et la réintégrer parmi les probabilités. Et nous continuons ainsi « éternellement », cherchant ce-qui-pourrait-être et le substituant à ce-qui-est. »

J'ai mis un certain temps avant d'entrer dans l'histoire… peut-être à cause de ces deux semaines plongée dans le dernier roman de Paul Auster (ce n'est pas toujours facile de passer d'un univers à l'autre) ou peut-être parce qu'au début j'avais trop tendance à comparer avec Poul Anderson. Je me disais que sans contexte historique auquel me raccrocher qu'il m'était difficile d'imaginer tous ces siècles : le 575e, le 482e, le 100000e, …

Puis, à un moment donné je me suis rendue compte que j'étais à fond dedans. On se réveille ! Je ne trouvais pas Harlan très intéressant comme personnage jusqu'à ce qu'il devienne fou furieux et s'empare d'un fouet neuronique pour … ah oui c'est vrai je ne peux pas le dire ^_^

Bref, à partir de ce moment-là c'est devenu vraiment passionnant. Je me suis régalée.

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Mon roman de Asimov préféré. C'est devenu un cliché d'imaginer une institution de voyage dans le temps comme un monstre de bureaucratie kafkaïenne. Pensez à la série Loki ou à Umbrella Académie. Mais à connaissance, ce Asimov est la première itération de ce trope. Et il est ici extrêmement bien fait.

On y découvre une espèce de démocratie extratemporelle, où une Assemblée de toutes les époques débat et vote des changements à apporter à la ligne du temps en fonction des résultats souhaités et des conséquences indésirables.

Le protagoniste est un col bleu un peu blasé. Sa spécialité est d'implanter des changements temporels en faisant le moins de modifications possibles à la ligne du temps. Sauf que voilà, il découvre qu'un changement qu'il doit apporter effacera la femme qu'il aime. Il décide donc de tricher.

(Pas d'inquiétude, le roman lui-même n'est pas une histoire d'amour.)

L'intrigue est vraiment chouette, les rebondissements surprenants mais logiques, et la surprise de la finale est merveilleuse.

D'autres critiques soulignent certains défauts du livre : les personnages en papier carton, l'absence inexpliquée de femmes dans l'organisation. Un seul personnage féminin qui, a priori n'existe que pour motiver le protagoniste. C'est vrai.

D'autres critiquent le côté très didactique du roman. On passe de longs moment à expliquer en détail le fonctionnement de la machine bureaucratique avant de passer à l'action. Ça, au contraire, c'est un truc qui m'a plu. (J'ai assez aimé le roman pour acheter sa première version, sous forme de nouvelle. Et je dois avouer que je suis d'accord avec Campbell qui avait refusé de la publier, demandant à Asimov d'en faire un roman.)

Mais au final, malgré moi, malgré ces défauts, j'ai dévoré le roman avec un enthousiasme qui s'est maintenu de la première à la dernière ligne. J'ajoute que ce livre devrait être une lecture obligatoire pour tous les fans de Fondation. Pour des raisons que je ne peux révéler sans spoilers.
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Quel plaisir, que de retrouver, cet excellent Isaac Asimov, avec "La fin de l'Eternité" !...
L'auteur du "Cycle de Fondation", y a vraiment mis tout son art, dépeignant avec force et talent son histoire, qui, une fois de plus, m'a passionné. Il faut dire qu'Asimov, crée un univers original, avec des paradoxes temporels amusants et passionnants, un vrai mystère tout au long du texte et un concept très particulier et tout à fait passionnant : l'Eternité...
Les personnages sont très riches, que ce soit la Noys Lambent, cette femme fascinante, qui semble mystérieuse tout au long du texte, ou notre héros, un drôle de personnage ambigu, traversé par mille et un courants émotionnels.
Et quelle fin ! Je ne compte rien révéler à ce sujet, bien entendu, mais il s'agit d'une magnifique ouverture sur le "Cycle de Fondation".
Un grand roman de science-fiction !
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La Fin de l'Eternité n'est sans doute pas le meilleur roman d'Asimov, mais possède néanmoins quelques atouts.

Parlons d'abord de ce qui fâche. Les personnages sont relativement insipides, leur psychologie très peu développée, ils ne servent que de faire valoir au déroulement de l'intrigue. Par ailleurs, un aspect technique trop présent gâche un peu le rythme, le pire étant que beaucoup d'éléments ont mal vieillis (on tire des leviers dans les machines temporelles!)

Le concept est pourtant intéressant : le héros, Harlan, fait partie de l'Eternité, une organisation secrète de scientifiques, qui interviennent dans les différentes périodes de l'histoire humaine, afin de la rectifier et de forger ainsi la trajectoire idéale, débarrassée des guerres et autres drames. Cette organisation est très hiérarchisée, avec à son sommet les Calculateurs, qui déterminent les réalités adéquates et évaluent leur impact sur l'avenir, par des calculs de probabilités, et les Techniciens qui modifient concrètement ces réalités, en voyageant dans le temps. Les Novices (dans notre réalité on appelle ça un stagiaire sous payé) constituent le bas de l'échelle. Bien sur, chaque changement de réalité "élimine" des individus, pour en sauver beaucoup d'autres. Harlan tombe un jour amoureux de Noys, et se rend compte qu'un changement de réalité programmé va la faire disparaître. Pour tenter de la sauver, il n'hésitera pas à enfreindre les lois très strictes de l'Eternité.

Le concept présente donc l'intérêt d'avoir des résonances philosophiques importantes mais l'intrigue, déjà lente à démarrer, s'embourbe, comme évoqué plus haut, dans des aspects techniques superflus. Néanmoins, ça vaut le coup de s'accrocher jusqu'au bout car la fin révèle quelques surprises que je ne dévoilerais pas, afin de ne pas déflorer l'histoire. Un roman à conseiller aux inconditionnels d'Asimov uniquement.
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Isaac Asimov est certainement l'auteur de Science-Fiction le plus connu et reconnue. Véritable visionnaire, cet immigré russe est devenu l'emblème d'une littérature américaine. Il était temps de me pencher un peu plus sur son oeuvre en général. Après un cycle de Fondation culte, mais qui m'avait laissé en demi-teinte, je me devais d'approfondir un peu plus ses récits. J'ai opté pour « La fin de l'Éternité » – Je pense avoir été influencé par ce titre.

Il ne faut pas se fier aux apparences. L'éternité selon le Docteur Asimov est l'endroit qui existe depuis le Big Bang (peut-être bien avant) et qui survivra bien après la mort de notre étoile – qui deviendra une naine blanche et non une explosion en supernova comme il le laisse présager dans son roman. Pour ce qui est de l'Éternité avec un « É » majuscule, il s'agit d'une sorte de fondation secrète qui oeuvre pour la stabilité de l'humanité. Elle agit avec ses propres règles et sa propre hiérarchie. Elle est constituée uniquement d'hommes et ils n'ont pas le droit d'avoir des relations (sauf par accord du conseil). C'est un peu une parabole de l'église ou même d'une religion. Quelquepart, je suis un peu déçu de ne pas voir une civilisation sur le déclin.

Le voyage dans le temps, à travers les siècles, est devenu possible à partir du XXIVème siècle – il faudra encore patienter pour chez nous.
À l'instar de son cycle Fondation, on retrouve une intrigue qui s'étale sur plusieurs millénaires. Toutefois, ici nous avons un personnage central bien présent. Autre fait déroutant est ces allers et retours à des siècles distants les uns des autres, comme si on était dans une cabine ascenseur et que chaque étage correspondait à une période de notre humanité.

L'histoire pourrait être un prétexte ou relayer au second plan, tant la plume du Docteur Asimov est davantage axée sur les théories scientifiques très abordables. le récit ne souffre en rien de lourdeur ni de redondance, mais d'une certaine lenteur. Les pièces se mettent très longtemps avant que l'on puisse comprendre le cheminement de l'auteur. Toutefois le tout se lit, étonnamment, avec une certaine facilité. Je trouve qu'il y a quelque chose d'hypnotique dans sa verve.

J'ai été comme happé par ses mots, ses tournures très scientifiques, pour au final ne pouvoir décrocher tant que les deux derniers tiers étaient intéressants. Cette fin qui s'étale encore laisse pourtant un agréable goût en bouche. L'histoire devient passionnante à lire avec ce destin qui l'Éternité met tout en oeuvre pour préserver et de l'autre l'envie de grandir. Il y a une certaine réflexion que porte l'auteur. On ne peut se poser des questions une fois que le livre est refermé. « La fin de l'Éternité » pourrait être aussi rappeler le grain de sable qui enraye la plus huilée des machines. Cela prouve que rien n'est totalement sous contrôle.

Pour le côté archaïque on pourra noter l'éternel ordinateur à carte perforée qui survit durant les siècles. C'est dommage, car l'ensemble reste relativement moderne.

On ne peut pas lire un récit de Isaac Asimov et un autre tant celui-ci tend vers le côté de la réflexion au détriment de l'action, d'une histoire fouillée et des protagonistes évolués. Pourtant, j'ai vraiment apprécié malgré ces lenteurs (qui ne sont pas synonymes de longueurs). Lire d'autres récits de Isaac Asimov, cela se pourrait, mais j'en ferai pas une priorité. J'ai été réticent, mais après les difficultés du début à comprendre, l'ensemble s'est avéré une bonne lecture.
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Incroyable mais vrai ! Moi, grand amateur des oeuvres d'Issac Asimov, j'ai failli interrompre ma lecture et laisser tomber ce roman. J'ai même envisagé qu'il me fallait peut-être revendre tous les livres que j'en possède. Pourquoi ? parce que pendant les 40% du début, ce roman est daté. Et s'il n'y avait cette histoire de voyage dans le temps bien mal ficelée, ce roman pourrait se passer au fin fond de l'Amérique profonde des années 50. Ben oui, les personnages principaux sont englués dans la civilisation misogyne de l'après-guerre américaine : une femme ne peut pas s'occuper de l'avenir du monde parce que sa fonction est de procréer. :-( C'est la mauvaise facette de cet écrivain. Et là ! au chapitre 8... l'histoire démarre enfin.

Mais qu'est-ce qu'il lui a pris de gérer le temps de l'humanité comme ça ? Les siècles sont décris comme les étages d'une tour. Vous ne choisissez pas l'année, mais le siècle de votre intervention... ce qui ne vous empêche pas d'arriver à destination à la seconde près. :-) Surtout ! À la façon dont Asimov le raconte, j'ai eu le sentiment qu'il y avait un mur entre deux siècles consécutif, et que pour les héros, la première ou la dernière année d'un siècle, c'était du pareil au même. L'énergie nécessaire aux sauts dans le temps est prélevée, par un procédé vaguement décrit, dans un futur très lointain, au coeur même de la supernova qui emportera le monde. OK ! Pourquoi pas ! Mais là où cela devient étrange, c'est quand Asimov fait dire à un des personnages que, grâce à une machine, ils prélèvent encore l'énergie de la SN pour répliquer à l'infini dans le temps des station d'arrivée toutes équipées — même dans les époques où ils n'en ont pas besoin. D'accord, l'énergie d'une Super-Nova est colossale, mais elle n'est pas infinie. Et il devrait se produire un moment où l'énergie disponible ne l'est plus ni pour les réplications de station ni pour les voyages. Pas très logique tout ça.

Quoi qu'il en soit, la fin rattrape un peu cette maladresse et est nettement plus digne de ce grand écrivain. Mais ne découvrez pas son oeuvre par ce roman. C'est un truc à le chasser de votre bibliothèque.

Pour conclure, un petit florilège d'extraits d'avis concernant ce livre. Vous allez voir que les avis divergent de façon extraordinaire :

• "Les personnages sont très riches", Vs "Les personnages sont relativement insipides, leur psychologie très peu développée, ils ne servent que de faire valoir au déroulement de l'intrigue". Ces deux-là ont-ils lu le même roman ?
• "La fin de l'Éternité est un prélude au cycle de Fondation". Ah oui ? Tout ce qu'on peut dire c'est que les héros ont orienté le cours de l'histoire vers une exploration de l'espace plutôt que que celle du temps. Plutôt faible comme lien, non ?
• "On sent clairement les débuts de l'auteur". Euh ! Comment dire ? Avant, il avait quand publié les trois premiers romans du cycle de Fondation , une bonne partie des romans et nouvelles du cycle des robots... Bref, une grande partie de son oeuvre de SF et parmi les romans les plus notables de l'ensemble. Alors avant d'écrire des C**** comme celle-là, renseignez-vous sur les oeuvres de l'auteur concerné, merci.
• "Voici un livre d'Asimov qui s'intègre de façon mineure aux cycles des Robots et de Fondation". Tellement mineure, que je n'y ai vu que du feu. :-) Non. Ce roman ne s'intègre pas du tout aux cycles des robots et de Fondation.

En bref : Un roman que je ne relirai jamais et qui a bien failli me dégoûter de cet écrivain. Ça aurait été ballot. Je dois avoir encore une dizaine de recueils à lire avant d'envisager de relire ses romans.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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J'ai eu un peu de mal à embarquer dans l'histoire, mais au bout de quelques pages, la machine était lancée. Asimov explore brillamment les paradoxes temporels et la bureaucratie, et comme toujours (ou presque) la nature de l'humanité et/ou du vivant.
C'est un roman un peu plus complexe que ceux dont je me souviens dans ses séries robotiques, qui intègre aussi une grande histoire d'amour. Ce côté roman d'amour ne m'a pas séduite. Par certains côtés, il m'a un peu rappelé La nuit des temps de René Barjavel.

Ce ne sera pas un de mes préférés d'Isaac Asimov, mais ce roman est très intéressant, il pose toujours des questions éthiques et philosophiques prenant aux tripes.

Ce passage m'a particulièrement interpellée:
"Dans un milieu stable, une espèce peut rester inchangée pendant des millions de siècles. L'homme primitif évoluait rapidement parce que sont milieu était dur et changeant. Mais une fois que l'Humanité a appris à créer son propre milieu, elle en a créé d'agréable et de stable et c'est pourquoi tout naturellement elle a cessé d'évoluer."
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« La fin de l'éternité » n'est pas le roman le plus marquant de son auteur, Isaac Asimov. Ce dernier s'attaque au voyage dans le temps et plus précisément sur son contrôle et celui du destin de l'humanité entière.


Le concept et l'intrigue (dans les grandes lignes) sont bons mais entachés par quelques défauts. de ce côté, je peux émettre deux principales réserves.
La première vient des personnages qui manque de consistance. Notre protagoniste principal est en plus insupportable et ses comportements pas toujours cohérents.
La seconde vient du rythme inégal du livre. Asimov se perd souvent dans des explications scientifiques un peu trop longues à mon goût et pas toujours intéressantes. Idem pour l'intrigue elle-même qui connaît quelques baisse de régime et d'intérêt.


L'histoire reste globalement captivante avec son lot de suspens et de rebondissements. A cet effet, la fin réserve quelques bonnes surprises et nous laisse sur une bonne impression générale.
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La fin de l'Eternité est un prélude au cycle de Fondation. Après il s'agit d'une histoire complètement indépendante et je me suis même demandée pendant un moment en quoi c'était un prélude.

Contrairement aux autres livres d'Asimov, je n'ai pas tout de suite accroché à celui-ci. le premier chapitre est confus et complexe et j'ai franchement eu peur de ne pas arriver au bout. Mais passé ce moment un peu compliqué, l'histoire originale comme sait le faire Asimov se dévoile peu à peu. Et si le début est un peu lent, les surprises et révélations inattendues qui ponctuent la suite du récit sont excellentes. Asimov ne déçoit pas avec les fins de ses histoires !

Le personnage principal de ce roman est Andrew Harlan un technicien de l'Eternité né au 482ème siècle. C'est un homme froid et réfléchi auquel on s'attache difficilement, ce qui assez logique vu sa personnalité et sa fonction. Et puis Harlan rencontre une femme Noÿs qui va lui faire changer sa vision de l'Eternité.

Mais l'Eternité, qu'est ce donc ? L'Eternité et les voyages dans le temps ont été découvertes par l'homme au 24ème siècle. L'Eternité est en dehors du temps et les Eternels qui y vivent, surveillent les siècles. Et pour le bien de l'humanité, ils effectuent des calculs et des changements pour éviter toute erreur dans l'histoire de l'humanité. Etant en dehors du temps, les Eternels ne sont pas impactés de ces changements, mais par leur action, ils changent complètement la réalité sans que l'humanité en ait conscience. Ils ont donc un pouvoir immense, celui de modifier la société, d'un changement de réalité à un autre, ils modèlent le monde.

Je me suis posée beaucoup de questions tout au long de l'histoire sur les actions des Eternels, est-ce une bonne chose d'éviter à l'humanité de faire la moindre erreur ? Ce principe que des hommes changent le monde sans qu'on s'en aperçoive est extrêmement effrayant. Ce n'est pas mon roman préféré d'Asimov, mais c'est un excellent roman sur le voyage dans le temps.

Lien : http://raconte-moi.net/2015/..
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