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3,96

sur 521 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La Fin de l'Eternité n'est sans doute pas le meilleur roman d'Asimov, mais possède néanmoins quelques atouts.

Parlons d'abord de ce qui fâche. Les personnages sont relativement insipides, leur psychologie très peu développée, ils ne servent que de faire valoir au déroulement de l'intrigue. Par ailleurs, un aspect technique trop présent gâche un peu le rythme, le pire étant que beaucoup d'éléments ont mal vieillis (on tire des leviers dans les machines temporelles!)

Le concept est pourtant intéressant : le héros, Harlan, fait partie de l'Eternité, une organisation secrète de scientifiques, qui interviennent dans les différentes périodes de l'histoire humaine, afin de la rectifier et de forger ainsi la trajectoire idéale, débarrassée des guerres et autres drames. Cette organisation est très hiérarchisée, avec à son sommet les Calculateurs, qui déterminent les réalités adéquates et évaluent leur impact sur l'avenir, par des calculs de probabilités, et les Techniciens qui modifient concrètement ces réalités, en voyageant dans le temps. Les Novices (dans notre réalité on appelle ça un stagiaire sous payé) constituent le bas de l'échelle. Bien sur, chaque changement de réalité "élimine" des individus, pour en sauver beaucoup d'autres. Harlan tombe un jour amoureux de Noys, et se rend compte qu'un changement de réalité programmé va la faire disparaître. Pour tenter de la sauver, il n'hésitera pas à enfreindre les lois très strictes de l'Eternité.

Le concept présente donc l'intérêt d'avoir des résonances philosophiques importantes mais l'intrigue, déjà lente à démarrer, s'embourbe, comme évoqué plus haut, dans des aspects techniques superflus. Néanmoins, ça vaut le coup de s'accrocher jusqu'au bout car la fin révèle quelques surprises que je ne dévoilerais pas, afin de ne pas déflorer l'histoire. Un roman à conseiller aux inconditionnels d'Asimov uniquement.
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Incroyable mais vrai ! Moi, grand amateur des oeuvres d'Issac Asimov, j'ai failli interrompre ma lecture et laisser tomber ce roman. J'ai même envisagé qu'il me fallait peut-être revendre tous les livres que j'en possède. Pourquoi ? parce que pendant les 40% du début, ce roman est daté. Et s'il n'y avait cette histoire de voyage dans le temps bien mal ficelée, ce roman pourrait se passer au fin fond de l'Amérique profonde des années 50. Ben oui, les personnages principaux sont englués dans la civilisation misogyne de l'après-guerre américaine : une femme ne peut pas s'occuper de l'avenir du monde parce que sa fonction est de procréer. :-( C'est la mauvaise facette de cet écrivain. Et là ! au chapitre 8... l'histoire démarre enfin.

Mais qu'est-ce qu'il lui a pris de gérer le temps de l'humanité comme ça ? Les siècles sont décris comme les étages d'une tour. Vous ne choisissez pas l'année, mais le siècle de votre intervention... ce qui ne vous empêche pas d'arriver à destination à la seconde près. :-) Surtout ! À la façon dont Asimov le raconte, j'ai eu le sentiment qu'il y avait un mur entre deux siècles consécutif, et que pour les héros, la première ou la dernière année d'un siècle, c'était du pareil au même. L'énergie nécessaire aux sauts dans le temps est prélevée, par un procédé vaguement décrit, dans un futur très lointain, au coeur même de la supernova qui emportera le monde. OK ! Pourquoi pas ! Mais là où cela devient étrange, c'est quand Asimov fait dire à un des personnages que, grâce à une machine, ils prélèvent encore l'énergie de la SN pour répliquer à l'infini dans le temps des station d'arrivée toutes équipées — même dans les époques où ils n'en ont pas besoin. D'accord, l'énergie d'une Super-Nova est colossale, mais elle n'est pas infinie. Et il devrait se produire un moment où l'énergie disponible ne l'est plus ni pour les réplications de station ni pour les voyages. Pas très logique tout ça.

Quoi qu'il en soit, la fin rattrape un peu cette maladresse et est nettement plus digne de ce grand écrivain. Mais ne découvrez pas son oeuvre par ce roman. C'est un truc à le chasser de votre bibliothèque.

Pour conclure, un petit florilège d'extraits d'avis concernant ce livre. Vous allez voir que les avis divergent de façon extraordinaire :

• "Les personnages sont très riches", Vs "Les personnages sont relativement insipides, leur psychologie très peu développée, ils ne servent que de faire valoir au déroulement de l'intrigue". Ces deux-là ont-ils lu le même roman ?
• "La fin de l'Éternité est un prélude au cycle de Fondation". Ah oui ? Tout ce qu'on peut dire c'est que les héros ont orienté le cours de l'histoire vers une exploration de l'espace plutôt que que celle du temps. Plutôt faible comme lien, non ?
• "On sent clairement les débuts de l'auteur". Euh ! Comment dire ? Avant, il avait quand publié les trois premiers romans du cycle de Fondation , une bonne partie des romans et nouvelles du cycle des robots... Bref, une grande partie de son oeuvre de SF et parmi les romans les plus notables de l'ensemble. Alors avant d'écrire des C**** comme celle-là, renseignez-vous sur les oeuvres de l'auteur concerné, merci.
• "Voici un livre d'Asimov qui s'intègre de façon mineure aux cycles des Robots et de Fondation". Tellement mineure, que je n'y ai vu que du feu. :-) Non. Ce roman ne s'intègre pas du tout aux cycles des robots et de Fondation.

En bref : Un roman que je ne relirai jamais et qui a bien failli me dégoûter de cet écrivain. Ça aurait été ballot. Je dois avoir encore une dizaine de recueils à lire avant d'envisager de relire ses romans.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Ce livre est le premier Asimov que je lis. Je voulais tester de la science fiction, n'étant pas habituée à ce genre de lecture.

Les 20 premières pages m'ont déstabilisée car je me suis retrouvée littéralement propulsée dans un monde futuriste avec un vocabulaire spécifique et disons le clairement, je ne comprenais strictement rien. Mais rapidement, les explications arrivent et permettent une réflexion poussée sur le rôle de l'Histoire et les conséquences de chacun des événements sur le futur.



Concernant le personnage principal, Andrew Harlan est un Technicien devant donc réaliser les changements de réalité necessaire pour avoir la meilleure combinaison d'événements possible et permettre ainsi d'offrir un meilleur présent à l'Humanité.

Ce personnage est particulièrement détestable et je ne m'y suis pas du tout attachée. C'est l'intrigue uniquement qui m'a tenu en haleine. Harlan est imbu de sa personne, hautain, méprisant et un poil parano sur les bords à s'imaginer que tous complotent contre lui par envie et jalousie.

D'ailleurs, cette vanité et cet orgueil vont lui jouer des tours car il a en permanence l'impression d'avoir une longueur d'avance sur les autres, d'être toujours au dessus des autres. A force de croire qu'il ne peut pas être réellement piégé en raison de son intelligence, il finit par tomber en plein dedans. Néanmoins, je dois bien admettre que c'est un esprit particulièrement brillant et ingénieux, seul compliment que je lui concède, soit dit en passant !

La quatrième de couverture parle d'une grande histoire d'amour. Personnellement, ce n'est pas ce que j'ai trouvé en lisant ce livre et ceci n'est pas du tout une critique ou un reproche, juste une constatation, un ressenti. Je vous explique sous spoiler pourquoi ce sentiment.



Pour finir ce commentaire, j'ai trouvé les réflexions philosophiques très intéressantes mais je n'ai pas été totalement embarquée par ce livre. J'ai trouvé la fin particulièrement longue bien que l'intrigue soit bien ficelée.

Par ailleurs, j'ai été déçue de la façon dont est traitée cette question éthique :



Ce livre ne m'a pas marquée autant que je l'imaginais en le commençant finalement, d'où la note un peu moyenne que je lui attribue.
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C'est le premier livre de cet auteur que je lis. Dur au démarage, long a lire, l'hisoire en elle meme est parfaite et m'inscitai a le lire .Cependant je me suis acroché jusqu'a la fin et qu'elle belle surpise, une fin digne d'un très bon roman.
je le note ainsi a cause d'une trop grande technicité qui rend l'histoire moins fluide a la lecture.
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Lecture difficile car personnages et décors fades. On essaie de visualiser mais à part des voyages dans le temps et des cabines, on ne sait jamais trop où on est. Je suis allé au bout car je savais, par un avis lu, que ça valait la peine. Je ne regrette pas. Car la fin, qui n'en est pas une puisque on rentre dans l'infini, nous ramène un peu les pieds sur terre et l'histoire et les personnages complètement improbables, issus d'une fiction très haut perché, que notre imaginaire peine à imaginer, semble disparaitre dans le brouillard, ou comme dans un nuage de poussière. Les va et vient dans le futur et le passé nous embrouillent et on ne sait plus où se situe le présent et la Réalité. L'Eternité, tant puissante, rêvée par certains au prix d'un état psychotique ignoré, obtenue grâce à de complexes calculs qui ne laisseraient aucun droit à la déviance de règles, plaçant l'Humanité au niveau de la machine, finit par céder la place à l'Infinité, monde dans lequel il faut savoir laisser la place à la beauté de l'instant présent, au hasard, et à la multitude des infiniments petits. L'Eternité est tournée vers l'amour de soi, l'Infinité est tournée vers l'amour de l'autre.
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J'ai adoré les séries fondation et les robots....mais là je trouves qu'il va trop loin.....livre trop bizarre a mon goût (trop tordus).... malgré une très bonne fin.
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Très interressant mais ce n'est pas mon oeuvre préférée de cet auteur.
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