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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après le troisième tome du Cycle des Robots qui laisse de côté l'intrigue au profit de l'univers dans lequel il nous plonge, Asimov revient à son meilleur niveau dans « Face aux feux du soleil » pour nous livrer un récit grandiose dont il a le secret.

Car en effet il ne manque de rien dans ce quatrième volet du cycle: du suspens, une véritable intrigue, une fin spectaculaire, une enquête qui n'est pas bâclée mais surtout un apport considérable à l'univers du Cycle des Robots qui semble déceler de plus en plus les liens avec le Cycle de Fondation et les autres oeuvres de science-fiction d'Asimov.

On retrouve l'enquêteur terrien Elijah Baley, toujours en compagnie du robot humanoïde R. Daneel Olivaw, qui sont cette fois-ci chargés d'enquêter sur le meurtre du docteur Delmarre, survenu sur la planète Solaria faisant partie des Mondes extérieurs. C'est un fait exceptionnel car aucun terrien avant Baley n'a eut l'occasion de se rendre sur une des planète des Mondes extérieurs. Les moeurs y sont totalement étrangers à ceux de la Terre: les robots sont omniprésents, toutes les maladies ont été éradiquées, l'espérance de vie est beaucoup plus élevée et la population y est très faible.

Ces différences sont d'autant plus grandes que Solaria est la plus excentrique des planètes des Mondes extérieurs: la population s'élève à seulement 20 000 individus pour 200 millions de robots. Les habitants ont tous cessé de se voir physiquement et restent reclus chacun avec leurs robots dans d'immenses domaines. Ils se rencontrent désormais uniquement de façon virtuelle par « stéréovision ».

Malgré l'aide du robot Daneel Olivaw, pour mener à bien l'enquête, Baley doit faire face à ces étranges coutumes mais surtout à ses propres peurs: les Terriens qui vivent désormais dans des villes souterraines totalement isolées de la surface, Baley ne supporte pas de sortir à l'air libre.

L'enquête semble elle, être insoluble: les Solariens ne peuvent supporter la présence d'autrui à moins d'une dizaine de mètres et aucun robot ne peut commettre de crime: comment le meurtre du Dr Delmarre est-il survenu ?

L'enquête est beaucoup moins bâclée que dans le tome précédent et sa résolution beaucoup plus crédible et réaliste, mais surtout plus détonante, la chute du livre renoue avec le talent d'Asimov.

Asimov nous réserve dans ce livre une intrigue de grande classe et nous mène jusqu'à sa solution dans un récit très rythmé avec une écriture toujours aussi agréable à lire et efficace. L'histoire est absorbante dépasse cette fois-ci le cadre de la Terre pour mettre en scène des horizons inconnus.

En outre Baley semble de plus en plus s'accrocher à l'idée qu'il est nécessaire pour les Terriens de coloniser l'espace pour se libérer de la domination des Mondes extérieurs. Cela amorce l'idée d'une conquête spatiale à venir et qui sera à l'origine de l'Empire galactique présent dans le Cycle de l'Empire et de Fondation.

Toute la subtilité du récit vient du fait que l'enquête elle-même est entièrement corrélée à cette volonté de colonisation. Tout ce réseau complexe de liens que tissent peu à peu Asimov dans chacun de ses livres n'est pas anodin et dénote de la vue d'ensemble qu'il porte sur son oeuvre. Il réussit même à le faire sur le fond d'une formidable enquête policière.

On ne louera jamais assez la qualité d'écriture d'Asimov et le plaisir qu'il peut procurer à nous faire découvrir le monde du futur. le livre se hisse parmi les meilleurs d'Asimov tant sur le fond que sur la forme.
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Pour le moment c'est mon tome préféré ! Notre cher inspecteur Baley est envoyé sur Solaria pour enquêter sur un meurtre. Il y retrouve heureusement R Daneel Olovaw, car il se retrouve assez déboussolé sur cette planète inconnue. L'enquête est sympa mais le plus intéressant dans ce tome c'est de découvrir Solaria. Quelle planète aux moeurs étranges ! On ressent bien les émotions de Baley face à aux Solariens, son décalage et ses peurs. La terre est pratiquement le contraire de Solaria qui ne connait pas la promiscuité, l'enfermement et la peur des robots. C'est fascinant et Asimov est un véritable visionnaire !! J'ai hâte de lire le prochain tome, il se passe sur Aurora je crois, ce qui me permettra de découvrir cette planète, sous cette plume très immersive.
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Challenge séries 2021
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« Jehoshaphat ! » ...qui pourrait se traduire par une formule du genre ''Saperlipopette !'' Quel régal. Mon premier Asimov et il y a tout ce qui me plaît, même plus car je n'imaginais pas mener une enquête digne d'un Poirot, logique et humain, avec en prime une bonne dose de sociologie, de politique et d'ambivalence dans l'opposition de deux mondes, la Terre et Solaria.
Les premiers ne peuvent vivre que comme des insectes, tassés les uns sur les autres et dans le plus clos des espaces, toujours sous terre et craignant plus que tout l'Espace, le soleil, la lumière. Les seconds ont préféré les grands Espaces, la solitude, la limitation des naissances pour maintenir la population de la planète à moins de 20 000 âmes, poussant à l'extrême la peur des maladies, des contacts physiques, vivant seul dans une demeure espacée de milliers de kilomètres de son voisin et allant jusqu'à organiser les naissances comme une horreur. Dans ce contexte, comment a pu être tué ce brave solarien, si vétilleux ? Qui a pu lui fracasser le crâne ? Ces descendants de terriens décident de demander de l'aider à la Terre et à Aurore, chacune des planètes fournissant son meilleur enquêteur. Ce drôle d'équipage va devoir s'entendre pour démêler cette sombre affaire. Un robot aurait-il pu tuer un humain au mépris de la Première Loi ?
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Un bon policier science-fiction que nous propose Asimov. À mon goût ce n'est pas le meilleur de lui au niveau du style d'écriture (redondant, parfois manquant de clarté, notamment avec les "néanmoins", à moins que ça ne soit dû à la traduction), par contre le suspense est maintenu jusqu'à la fin.
Toujours très bien construit au niveau de la psychologie des personnages, de l'intrigue et de la logique des mondes et sociétés évoqués.
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Deuxième lecture d'Asimov. Après les cavernes d'acier, nouvelle enquête pour Elijah Baley et R. Daneel Olivaw. le premier roman était une introduction idéale pour lire Asimov et de la SF en général, le deuxième tome pousse un peu plus loin.
Il s'agit encore d'une enquête policière. Mais cette fois-ci, elle ne se déroule pas sur la Terre où les hommes se sont enterrés dans des villes gigantesques, les cavernes d'acier, mais sur l'un des cinquante mondes Spatiens. Et pas n'importe lequel, Solaria, le dernier monde spatien colonisé et celui qui a poussé la robotisation de la société à son paroxysme. Cent millions de robots s'occupent de vingt mille solariens. Dans ce monde chaque être humain vit seul dans son domaine. Ils ne se rencontrent jamais physiquement et ne se voit que par écrans interposés.
Or dans ce monde, l'impossible arrive toute de même, un meurtre. Comment assassiner quelqu'un quand le contact physique vous fait horreur et que les robots sont soumis aux trois lois de la robotique qui leur interdit de faire du mal à un humain ?
La lecture se fait à deux niveaux. Il y a d'abord l'intrigue policière mâtinée de science-fiction qui tient la route. Elle est encore mieux ficelée que dans le premier roman. Sorte de mystère de la chambre close renouvelé. Comment un crime impossible a-t-il pu se produire ? Asimov utilise un procédé classique dont il est un adepte (dans ses romans de SF mais aussi dans ses romans policier), celle d'Agatha Christie. L'enquêteur rencontre une galerie de personnages, des témoins, des connaissances et les pièces du puzzle sont assemblées par le détective à la fin du roman pour l'explication. Cette enquête permet de comprendre et de découvrir la société solarienne, de la conception des enfants, à leur éducation et à leurs codes sociaux.
Ensuite, il y a le cycle plus vaste de l'histoire du futur qu'Asimov met en place progressivement. Elijah Baley se rend compte ici que l'avenir de la Terre est dans les étoiles. Que les Terriens doivent se forcer à sortir de leurs cavernes d'acier pour pouvoir coloniser d'autres mondes ! Face aux feux du soleil est donc un jalon important pour qui s'intéresse au cycle dans son entier jusqu'aux Fondation qu'il ne faut pas lire avant le cycle des robots (en dehors de la trilogie initiale !)
Encore une fois, lire Asimov est un plaisir. Son style est toujours aussi fluide. Les dialogues et les réflexions des personnages priment sur des descriptions minimes qui permettent juste de suivre l'histoire. Chez Asimov, la description pour elle-même n'existe pas. S'il décrit quelque chose, cela sert l'intrigue. le roman est donc rapide à lire (300 pages en format poche) et se dévore presque d'une traite. Il s'agit là de l'un de ses meilleurs romans, à mon sens. Cela fait trois fois que je le relis et je suis de plus en plus stupéfait de sa clairvoyance. Certains disent que le roman a vieilli. Que nenni ! Des humains qui se contactent que par visionnage et qui ne peuvent pas vivre sans une présence technologique autour d'eux en ne supportant plus de se côtoyer ! et ceci écrit en 1957 ! Incroyable !
Alors certes, pas de courses poursuites, pas d'action, pas de violence. Mais il n'y en a jamais chez Asimov et pourtant ses livres sont passionnants.
Les personnages principaux sont les mêmes, sauf que l'humain est cette fois-ci, plus important que le robot. Daneel est plus effacé mais cela est en lien avec l'histoire. Et puis, il y a l'introduction du personnage de Gladia, que l'on retrouvera dans les deux tomes suivants. Personnage complexe et captivant s'il en est.
Pour ceux qui ont aimé les cavernes d'acier ! pour ceux qui aiment Asimov, pour ceux qui veulent découvrir de la SF accessible et intelligente, n'hésitez pas !
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Asimov continue ici ces essais de fusion entre la SF et le polar .
Force est de reconnaitre que cela fonctionne trés bien .
Il compléte ici avec une étude captivante sur les comportemenrs humains , étude qui encore une fois apparait comme visionnaire tellement elle est en phase avec la société contemporaine .
Avec le tome 2 voila à mon humble avis le meilleur tome de la saga des robots .
Tout ici fonctionne incroyablement bien .
L'intrigue est remarquablement menée , le suspense trés bien tenu .
Les personnages on toujours cette épaisseur qui les caractérise depuis le premier tome .
Et ce style , ce souffle romanesque , quel bonheur !
Voici un nouveau chef d'oeuvre d'Asimov , dans le cadre d'une saga incroyable.
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Un nouveau cycle, pas pour les robots, mais pour le détective Baley qui se voit une fois de plus mis sur une enquête de meurtre. Pas sûr la terre mais sur Solaria à 2 parsecs de la terre. Aucun Terrien n'avait quitté la terre pour aller sur un des mondes extérieurs et voilà que Elijah se retrouve propulser sur une planète où il y a 1 humain pour 20 000 robots, ou la coutume veut que personne ne se voit et ne se touche. Et en tant que terrien qui n'a jamais vu des grands espaces ni le soleil ( l'humanité vit enfoncer dans des villes fermées) cela va être une nouvelle expérience. Il pourra compter sur un ami, le robot Daneel que la planète Aurora a envoyé pour le seconder.
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Plonger dans « Face aux feux du soleil » de Isaac Asimov, quatrième tome du cycle des robots, a été pour moi une expérience littéraire enrichissante, d'autant plus que je me suis aventurée dans cet univers sans en connaître les tenants et les aboutissants, me laissant surprendre par ce que l'auteur avait à offrir. Dès les premières pages, retrouver le duo emblématique formé par Elijah Baley et R. Daneel Olivaw a été une agréable redécouverte, d'autant plus que cette fois-ci, leur aventure les transporte sur Solaria, une planète dont les habitants ont un mode de vie tout à fait particulier.

Dans la continuité du mélange subtil de science-fiction et de polar que j'avais déjà apprécié dans le tome précédent, « Face aux feux du soleil » offre une intrigue captivante qui explore les rouages de la société solarienne et l'évolution de l'humanité telle que l'envisage Asimov. La plume de l'auteur, toujours aussi fluide et immersive, nous entraîne dans un univers futuriste où les robots côtoient les humains, où les mystères se multiplient à mesure que l'enquête avance.

Au coeur de l'histoire, Elijah Baley se révèle comme un personnage en pleine évolution, dont les réflexions et les actions reflètent les changements induits par ses précédentes aventures. Quant à R. Daneel, fidèle à lui-même en tant que robot, sa présence un peu moins marquée dans ce tome m'a laissé un sentiment de regret, même si son rôle reste crucial dans le dénouement de l'intrigue.

L'écriture d'Asimov, fidèle à son style intemporel, se déploie avec une précision et une clarté remarquables, offrant une narration fluide et rythmée qui captive l'attention du lecteur jusqu'à la dernière page.

Si « Face aux feux du soleil » ne réinvente pas la roue, il se distingue par la qualité de son écriture et la profondeur de ses réflexions sur l'avenir de l'humanité. Asimov parvient à capturer l'imagination du lecteur tout en l'invitant à réfléchir sur les implications éthiques et philosophiques de la technologie.

Mes plus :

L'intrigue captivante et pleine de suspense
L'évolution des personnages, en particulier celle d'Elijah Baley
L'écriture fluide et intemporelle d'Asimov

Mes moins :

La présence un peu moins marquée de R. Daneel dans ce tome
Certains passages pourraient sembler un peu prévisibles pour les habitués du genre

En résumé, « Face aux feux du soleil » est une lecture incontournable pour les amateurs de science-fiction, offrant une exploration fascinante de l'avenir de l'humanité selon Asimov. Avec une note de 5/5, ce livre mérite amplement sa place dans la bibliothèque de tout amateur du genre.
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Nouveau tome et nouvelle occasion d'en découvrir un peu plus sur les Spatiens. Ici, nous partons pour Solaris, une planète où chaque être s'isole et ne communique que par écran interposé... Tellement en avance ce Asimov...
Ici aussi, Asimov arrive à construire tout un univers particulièrement intéressant dans une enquête avec moult rebondissements. Des quatre tomes lus, celui ci est mon préféré.
Entre réflexion et chocs des cultures, je suis convaincu que vous trouverez ce livre passionnant.
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Lu au début des années 80.
Le "cycle" n'existait pas tel quel d'ailleurs...
Il n'y avait pas de cycle...
Les romans se succédaient simplement.
Une aventure passionnante, 1ère suite au 1er roman : les Cavernes d'Acier
Le numéros 3 des aventures d'Elijah et de R. Daneel a été écrit environ 20 ans plus tard !
Asimov c'est un petit peu le Dumas de la SF du fait du nombre de romans écrit et puis aussi le talent et l'intelligence de l'auteur qui a su petit à petit, en plusieurs dizaines d'années, faire coïncider la plupart de ses romans, de ses "cycles" qui finissent par se "recouper"...
Un génie de la S.F.


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