"Le Mulet" n'est pas seulement une nouvelle d'Asimov parmi tant d'autres dans le Cycle de la Fondation, mais c'est sûrement la plus ingénieuse, la mieux écrite et la plus célèbre. Elle reçoit le Prix Hugo du meilleur roman de science-fiction de 1946, qui fut attribué en 1996, et est une des deux nouvelles qui constituent "Fondation et Empire".
Le génie de l'histoire ne vient pas uniquement du rythme et de la qualité de l'écriture auquel nous a habitué Asimov, et qui ne suffirait plus à nous impressionner, mais le récit présente des qualités bien plus remarquables.
Toujours dans la continuité du cycle de la Fondation, Asimov développe un de ses personnages les plus complet et également le méchant le plus terrifiant que nous ait donné la science-fiction: le Mulet, un mutant que le plan Seldon n'avait pas prévu, et qui grâce à ses capacités psychiques est capable de soumettre n'importe quel individu à sa volonté. Grâce à ce pouvoir, le Mulet semble inarrêtable dans sa conquête de la galaxie et même la pourtant si puissante Fondation semble démunie.
La nouvelle est également l'occasion de découvrir la première héroïne du Cycle de la Fondation: Bayta Darell, dont l'ingéniosité et la détermination font figures de contrepoid face aux pouvoirs du Mulet. C'est la première fois qu'une femme est mise sur le devant de la scène dans le cycle après six nouvelles et avec quelle manière!
La nouvelle, ponctuée sans cesse de rebondissements, nous amène jusqu'à l'apothéose du récit, à la fin où la vérité explose au grand jour dans une chute retentissante.
La nouvelle laisse transparaître tout le génie d'Asimov : le personnage du Mulet n'apparaît pas une seule fois dans le récit, il est seulement évoqué et craint, cependant il suffit de lire les dernières lignes pour découvrir que celui-ci était présent sous nos yeux tout au long de l'histoire.
Ce n'est pas l'unique exemple qui montre à quel point cette nouvelle est si bien écrite, si bien tournée, si juste, et tellement palpitante, à l'image de la toute fin, qui par tout ses aspects, révèle la meilleur chute de toute l'histoire de la science-fiction.
Les adjectifs manquent pour décrire ce chef-d'oeuvre, le mieux à faire étant de lire la nouvelle.
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Traduit pour la première fois en langue française, Isaac Asimov, le célèbre auteur du Cycle de Fondation, raconte l'histoire d'une petite tribu semi-civilisée qui a créé en l'espace de 500 ans, grâce à leur audace et leur ingéniosité, l'une des civilisations les plus brillantes jamais vues : Rome. Son don extraordinaire pour croquer des figures historiques, rendre simples et lumineux des batailles et des événements pourtant complexes plonger au coeur des systèmes socio-politiques pour en tirer les plus évidentes leçons, entraîne le lecteur dans une aventure mémorable aux quatre coins de l'Europe. A travers cette chronique menée tambour battant, c'est aussi notre histoire qu'il raconte tant les Romains ont influencé la forme de notre vie quotidienne, nos institutions et nos idéaux de justices et d'honneur.
Vidéo réalisée par Benjamin van Blancke à partir des illustrations du livre.
Disponible en librairie. Pour en savoir plus sur cet ouvrage, écouter un extrait audio ou feuilleter des bonnes pages : https://bit.ly/46V7V84
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