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EAN : 978B018VJJHIM
Editions Seghers (30/11/-1)
3/5   1 notes
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Marimba jouée par les Indiens


Extrait 5

Les jupes tombent. Les femmes fuient.
Pieds, mamelles, marmaille. Balles et chevaux.
Assemblée de couteaux éclaboussés de sang.
Terre entre les deux camps éclaboussés de sang.
Gammes de claviers – pont éclaboussé de sang.
Tes touches, qui les fit avec ces bras en croix éclaboussés de sang ?
Tour au front du mecapal **

Charabia de perruches !
Vertes pépinières de perroquets qui volent !
Cris de bois que l’on bat en tasses comme le chocolat !
Toit de bois d’ocoté *** couvrant les maisons de la lune !
Pic-charpentier dans l’atelier de la forêt !
Trilles, trilles sans fin du guardabarranca **** !
Oiseau-moqueur ivre d’eau-de-vie blanche !
Marimba joué par les Indiens !
(1933 -1939)


** Mecapal : lanière de cuir que les porteurs ajustent autour de leur front
*** Ocoté : bois de pin très résineux qui sert à allumer le feu où à préparer
des torches.
**** Guardabarranca : oiseau aux plumes foncées, au chant mélancolique,
qui vit généralement dans les précipices, où il chante au moment du
crépuscule.
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Les Indiens descendent de Mixco



extrait 2

Les étoiles qui apparaissent
à Mixco, restent à Mixco,
car les Indiens qui les attrapent
en font des paniers qu’ils garnissent
de poules et de thyrses blancs
cueillis sur l’izote doré.

La vie indienne est une vie
plus silencieuse que la nôtre.
Quand ils descendent de Mixco,
on n’entend que l’haleine ardente
qui siffle parfois sur leurs lèvres
comme une vipère d’argent.
               (1929 – 1932)



/Traduit de l’espagnol par Claude Couffon,
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Marimba jouée par les Indiens


Extrait 1

La marimba * pond des œufs dans les astres…

        Oh là là, quel caquet
        pour un œuf que tu ponds !
          Eh, venez donc le pondre !

La marimba pond des œufs dans les astres…

Le soleil est son coq, il la coche, il la saigne.
La marimba pond des œufs dans les astres.

        Oh là là, quel caquet
        pour un œuf que tu ponds !
          Eh, venez donc le pondre !

O serpent qui mue parmi les échos !
Cris de bois que l’on bat en tasses comme le chocolat !
Son de feuilles courant sur des fourmis d’arbre sonore !
O paresse de races !
O paresse de pluie !
Paresse de clavier qui mâche du copal !
On mâche la douleur du caoutchouc.
On ronge la douleur de son frein.
Les franges mouchent leurs morves de lune.
On crache la douleur de l’alcool, sa teigne de querelles,
et les femmes s’enfuient, pieds, mamelles, marmailles.

        Oh là là, quel caquet
        pour un œuf que tu ponds !
          Eh, venez donc le pondre !


La marimba * : (1) Marimba : sorte de xylophone en bois eu usage chez les Indiens, en particulier du Salvador et du Guatemala.
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Marimba jouée par les Indiens


Extrait 2

Dans les calebasses au trou noir de coco
et aux membranes de tripes tendues il y a des sanglots de mouches,
de poissons-mouches, d’oiseaux-mouches…
Et le charivari de la perruche verte,
et le crépitement de l’oiseau jaune en flammes,
et le vol tournoyant du guêpier bleu de ciel,
et les quatre cent cris du moqueur d’Amérique .
Le moqueur a sifflé, le guêpier a volé,
l’oiseau jaune a flambé, la perruche a crié.

        Oh là là, quel caquet
        pour un œuf que tu ponds !
          Eh, venez donc le pondre !

O tempête de trilles arrachés à ses côtes,
attachée par le dos, la face vers le ciel,
rythmes de sacrifice pour les prisonniers.
O danse de racines et tribus de maïs.
Eclaboussée de sang par des becs d’oiseaux verts
qui lui ouvrent le cœur.
Eclaboussée de sang par des becs d’oiseaux verts
qui lui ouvrent le cœur.
Eclaboussée de lait par des flèches de plumes.
Eclaboussée de rêve
par des dards colibris à la pointe d’épine.
Sang… Lait… Rêve !...
Sang de bois,
lait élastique d’arbre à caoutchouc,
rêve de cire adhérant aux claviers
qui mue le son en chair,
qui mue le son en os,
et la chair d’Afrique
et l’os de l’Indien
se mêlent en pluie sonore de hampes et de lances,
de pierres aux pointes tranchantes,
pattes de jaguars qui distillent des griffes,
peignes de canines de sourds caïmans,
mufles de pumas qui distillent les dents.
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Les Indiens descendent de Mixco



extrait 1

De Mixco les Indiens descendent
avec leurs fardeaux de bleu nuit.
La ville est là, qui les reçoit
avec ses rues effarouchées
par un bouquet dont tous les feux
s’éteignent comme des étoiles
à l’heure du petit matin.

Leurs mains qui rament
comme deux rames dans le vent
laissent un bruit de cœurs battant,
et de leurs pieds s’échappent et restent
les empreintes, petites plantes,
dans la poussière du chemin.

               (1929 – 1932)


/ Traduit de l’espagnol par Claude Couffon,
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Vidéo de Miguel Angel Asturias
Jacqueline Duhême Une vie (extraits) conversation avec Jacqueline Duhême à la Maison des artistes de Nogent-sur-Marne le 8 février 2020 et où il est notamment question d'une mère libraire à Neuilly, de Jacques Prévert et de Henri Matisse, de Paul Eluard et de Grain d'aile, de Maurice Girodias et d'Henri Miller, de Maurice Druon et de Miguel-Angel Asturias, de dessins, de reportages dessinés et de crobards, d'Hélène Lazareff et du journal Elle, de Jacqueline Laurent et de Jacqueline Kennedy, de Marie Cardinale et de Lucien Bodard, de Charles de Gaulle et du voyage du pape en Terre Sainte, de "Tistou les pouces verts" et de "Ma vie en crobards", de Pierre Marchand et des éditions Gallimard, d'amour et de rencontres -
"Ce que j'avais à faire, je l'ai fait de mon mieux. le reste est peu de chose." (Henri Matisse ). "Je ne sais en quel temps c'était, je confonds toujours l'enfance et l'Eden – comme je mêle la mort à la vie – un pont de douceur les relie." (Miguel Angel Asturias)
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