Merveilleux ouvrage que ce livre paru en 2012 aux Éditions L'iroli :
Le haïku en herbe
Il est écrit par isabel Asùnsolo, « éditrice et auteur de haïkus. Elle anime aussi des ateliers d'écriture et des projets liés aux haïkus dans divers établissements scolaires. » (extrait de la quatrième de couverture.)
Le haïku en herbe se présente comme un manuel destiné à ceux qui souhaitent faire écrire le haïku à l'école. Mais au-delà de son rôle de guide (une fonction qu'il remplit admirablement d'ailleurs), nous avons là un véritable livre de haïkus, un livre d'auteur, écrit à la première personne, chaleureux, généreux.
L'auteure nous dit ce qu'est le haïku ; elle le fait vivre pour nous au fil des pages. Elle dit aussi pourquoi elle aime le haïku et le bonheur qu'elle éprouve à écrire, lire, partager ce petit poème fantastique transparaît à chaque ligne.
« Je crois pour ma part à la joie expérimentée par la pratique du haïku » déclare isabel .
Quant à ses expériences d'ateliers, elle ne garde rien pour elle, elle nous transmet es enthousiasmes, ses découvertes, Elle déroule pour nous les étapes de la création d'un haïku, depuis l'ébauche issue de l'observation jusqu'aux trois lignes … j'allais écrire « finales » mais non, un haïku même publié n'est jamais figé ! « On dit que le haïku est un cercle. L'auteur dessine une moitié, le lecteur l'autre. »
Tout en nous apprenant une foule de choses sur le caractère si particulier de ce petit « poème dynamique d'aujourd'hui » ,
le haïku en herbe évite l'écueil des articles de fond trop érudits et un brin ennuyeux.
Ici, tout est dit, avec légèreté et efficacité. Et comme « La base indispensable du haïku, sa source première est donc l'expérience du haïjin. », l'ouvrage d'isabel Asùnsolo fourmille d'exemples choisis avec pertinence : haïkus anciens ou modernes, d'auteurs connus ou moins connus et une belle brassée de haïkus issus d'ateliers. Ces derniers sont souvent étonnants de fraîcheur et constituent une belle incitation à la pratique du haïku à l'école.
J'ai apprécié aussi la structure même de l'ouvrage où alternent poèmes, commentaires, dessins ou photos, et ces petits conseils mis en encadré. Que je n'oublie pas non plus les facétieuses grenouilles de Jessica Tremblay. Quant aux titres des chapitres qui fleurent bon le travail de la terre, ils soulignent bien l'ancrage dans la nature de ce « petit poème écologique »