1937, Paris.
Alberto Giacometti, le sculpteur, s'est mis en tête de régler son compte à
Jean-Paul Sartre, le philosophe, pour réparer un affront maladroit. Nous voici entraînés à sa suite dans une balade énergique à travers le Montparnasse des arts et des lettres, clopin-clopant sur ses béquilles, arpentant les trottoirs de rue en rue, de café en atelier, de bordel en terrasse. La vie est bouillonnante dans ce quartier, les idées fusent et les artistes se bousculent, virevoltant d'une oeuvre à l'autre, d'un amour à l'autre, on peut dans le même temps et sans s'en émouvoir plus que ça être percuté par la voiture d'une américaine, se voir impliqué dans un assassinat et soupçonné de terrorisme, quitter (ou pas) une femme et en rencontrer une autre dans la foulée, faire des projets d'Amérique… la tête est à l'insouciance, plus pour longtemps.
Dans ce récit rocambolesque,
Jérôme Attal redonne vie, apparence et parole à ces grandes figures des Montparnos (
Anaïs Nin,
Antonin Artaud,
Pablo Picasso…), des adultes qui auraient oublié de grandir, où l'exubérance affronte la philosophie. le pauvre
Sartre qui n'est pas franchement peint à son avantage (mais où se cache le Castor ?), ne sachant pas ce qui se trame derrière son dos, ne se soucie que de la parution prochaine de sa « Nausée », tandis que le fantasque sculpteur tourbillonnant à ses trousses se rapproche inexorablement.
On retrouve la malicieuse plume de l'auteur des « Jonquilles de Green Park », son goût pour les jeux de mots (assaisonné par ci par là de références bien contemporaines) dans cette comédie loufoque et inspirée sur la vie, ou plutôt les vies, de Montparnasse.
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