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Critique de fanfan50


J'ai déjà lu pas mal de livres de science-fiction, quelques livres d'anticipation dystopique qui nous montrent de façon effrayante notre monde tel qu'il sera demain si nous ne changeons pas nos habitudes destructrices de notre environnement.
Je trouve aussi comme les autres babeliotes qui ont mis leurs commentaires à ce récit qu'il y a des similitudes à «1984 » de G Orwell, au concept du « dernier homme » de Friedrich Nietzche dans « Ainsi parlait Zarathoustra ».
Personnellement je lui trouve des similitudes avec René Barjavel et en particulier son roman « le grand secret ».
Mais je pense que c'est parce que l'auteure nous fait du neuf avec de l'ancien - grosso modo.

D'abord, il y a cet être bizarre, Snowman, seul au milieu d'une tribu d'enfants naïfs et touchants, les Crakers et autour d'eux, une nature hostile, remplie d'animaux étranges et effrayants car modifiés génétiquement : en particuliers les louchiens (en anglais wolvogs : loup-chien - pourquoi ne pas dire chien-loup, cela existe !) et aussi les porcons (en anglais : pigoons - de pig cochon et sans doute raccoon : raton laveur). Snowman est seul, désespérément seul : il y a eu un désastre humanitaire qui a rayé les hommes de son environnement proche - peut-être que plus loin, dans d'autres terres ingrates, il y a une humanité mais pour l'heure, autour de lui, ce n'est que désolation. C'est assez glaçant et cela m'a donné l'envie d'en savoir plus et de voir jusqu'où il irait dans son désespoir. Bien sûr je n'ai pas lu la suite, ("l'Odyssée de Pénélope", je suppose car M Atwood a dans l'idée de faire une trilogie et il y aura certainement un troisième livre) et donc, à la fin des 394 pages, j'en reste sur ma faim : Snowman est aussi seul qu'au début mais un léger espoir apparaît : « une empreinte de pied humain sur le sable » ami ou ennemi ! Bien sûr cela le relie à un autre livre, une suite. Je me suis laissée aller à donner des indices, ce que je n'aime pas faire – je préfère laisser aux autres le plaisir de la découverte.
Bon je reviens à mon étude. Des flashbacks dans l'écriture m'ont permis de recomposer son passé, ce qui était arrivé à Snowman, du temps où il s'appelait encore Jimmy. La reconstitution de son passé est intéressante car Jimmy est issu d'une famille de scientifiques qui ont poussé trop loin leurs expérimentation dans le génie génétique! Et comme disait Rabelais, "science sans conscience n'est que ruine de l'âme". A force de faire des expériences pour obtenir plus, plus de rendement dans l'élevage de bêtes pour l'alimentation humaine dans les fermes BioIncs, ils font des animaux étranges tel le CoqOTops qui est un poulet très minimaliste avec beaucoup de parties consommables mais sans la capacité de se mouvoir... A force de faire des modification dans l'agriculture pour obtenir plus de rendements, par exemple sur les récoltes de baies de Cafésympa, il s'est avéré que des modifications malhabiles ont été la source de nuisances telles que page 231 : "Un :microbe amateur d'asphalte avait transformé plusieurs autoroutes en pistes sableuses. Toutes les artères majeures étaient en état d'alerte, et un cordon sanitaire avait été mis en place." Et j'en passe.
Comme le dit elle-même, l'auteure, son roman n'est pas un roman de science-fiction mais plutôt une fiction spéculative car il ne traite pas de "choses qui n'ont pas encore été inventées" ! Pour le coup, j'en reste baba : car les rasconses (rakunks en anglais) et les serprats (snats en anglais), j'espère qu'ils n'existent pas - ne serait-ce que dans un seul laboratoire au monde !!!
J'ai pourtant aimé livre ce livre et il m'a fortement imprégnée. Je le relirai plus tard avec autant de plaisir, je pense car il foisonne d'idées. Et il est très en relation avec ce qui ce passe actuellement et ce qui nous pend au nez. Y aura-t-il pour nous, pour l'espèce humaine un dernier espoir ! Un dernier couple pour que nous puissions continuer cette belle aventure qu'est la vie.
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