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EAN : 9782882534422
96 pages
Luce Wilquin (19/04/2012)
2.5/5   4 notes
Résumé :
Il vient du Sud, elle vit au Nord. Il parle peu, elle pense trop. Il l’aime. Elle aussi – mais elle a surtout peur de le perdre.
Le jour où T. s’en va, le monde s’écroule pour Lil. Elle tente alors de réécrire le roman de son amour, pour donner un sens à ce départ brusque et silencieux.
Dans la solitude, Lil va enfin porter sur elle un regard plus lucide, tantôt encore critique et sévère, tantôt plus tendre et drôle.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
le moins que l'on puisse dire, c'est que cette lecture aura suscité chez moi des sentiments très contrastés. Je ne sais pas vraiment déterminer si j'ai aimé ou non ce roman : j'en ai apprécié certains passages et détesté d'autres, et tous restent pour moi hermétiquement clos sur eux-mêmes, sans créer encore un sentiment global.

J'ai tout d'abord été charmée par le premier chapitre, La Perle, – qui m'avait décidée à l'achat d'ailleurs – et par cette marche solitaire à la plage : le ton très descriptif me convenait plutôt bien et me faisait imaginer ces lieux oniriques. Les choses ont commencé à se gâter lorsqu'un autre personnage est intervenu en s'adressant à la narratrice pour lui raconter l'histoire du vieil homme à la recherche d'une perle. Cet interlocuteur est vraiment « [a]rrivé comme un grain de sable étranger dans ma coquille. » [p. 14] Ce n'était malheureusement encore rien avant le chapitre suivant, révélant que le premier n'était qu'un rêve : celui-ci est alors analysé par Lil, la narratrice, et entraîne une série de réflexions plus ou moins décousues. Il en sera de même ensuite avec le songe du livre, dont la métaphore sera filée tout au long du récit.

Les idées exprimées sont assez intéressantes en elles-mêmes et interpellent d'autant plus qu'elles apparaissent souvent sous forme de questions à soi-même : elles interrogent la vie, l'amour et la façon de le vivre, la peur de la perte, l'(in)dépendance, la soif de perfection. Ce qui m'a malheureusement dérangée, c'est la façon dont elles sont exposées : l'héroïne étant assez perdue, le fil de ses pensées l'est également. Elle passe d'une idée à l'autre, livrant ses pensées sans les ordonner, comme elles lui viennent. Ce style peut plaire, si j'en crois certaines tendances actuelles de la production littéraire, mais ce n'est pas mon cas du tout. Tout cela change heureusement dans la deuxième et dernière partie du roman : après avoir été quittée par T.*, la narratrice se remet en question et retrouve un certain équilibre, tant dans sa vie que dans ses pensées, présentées de façon beaucoup plus suivies.

Enfin, au terme de cette lecture « en dents de scie » pour moi, j'ai compris que ce roman était à relire : à la lumière des dernières pages, les premières s'éclairent et prennent véritablement sens. Chaque pensée jetée au fil du texte, souvent sous forme de métaphores simples mais très bien exploitées, chacun des rêves annonçait et préparait la fin : pour cette raison, ce qui m'avait semblé décousu est en réalité le détail – vu de trop près et indépendamment de l'ensemble lors de la première lecture – d'une fresque plus vaste et harmonieuse.

En conclusion, je ne peux que reconnaître la très bonne construction de ce roman, mais sans pouvoir oublier pour autant mes sentiments si contrastés et mon agacement pendant une grande partie de ma lecture.
Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Quelle belle langue que cette d'Aurelia Jane Lee. Quelques images éblouissantes autant dans leur beauté que leur simplicité. Des maladresses aussi mais qui la rendent attachante. Puis comme une esquisse d'histoire : une voix, un personnage, Lil, une femme en questionnement, en construction. un homme comme une silhouette, un prétexte, juste une initiale : T. Alors parfois on se laisse accrocher, on veut savoir comment ces deux-là s'aiment, inventent leur vie à deux. Parfois, on s'y perd parce que Lil elle-même est perdue. On croit avec elle trouver des réponses : au détour d'une phrase T. acquiert un vrai prénom, puis le reperd. Lil gagne en conscience et l'histoire retrouve son cours calme et introspectif. Comme une journée à la mer du Nord : les détails s'oublient vite mais reste une certaine atmosphère mélancolique qui colle à la mémoire.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'arpentais le bord de mer, sans relâche. A son image, j'étais calme et sans irrégularité, lisse, constante. Ce n'était qu'une apparence. Comme la mer, je cachais bien des choses.
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L'expression "l'auteur de ses jours" est fausse, les parents n'ont rien à voir, on est l'auteur de ses jours, de ses propres jours et pas de ceux d'un autre. Les parents n'écrivent pas la vie de leurs enfants, ils leur apprennent à l'écrire ; ou alors, il y a un problème. Quelqu'un d'autre alors doit vous apprendre à écrire, et foutrement bien dans ce cas, parce qu'il faudra rattraper une histoire qui a mal commencé.
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Ce n'est pas le même soleil. C'est comme la musique, on en joue partout dans le monde, mais ce n'est pas tout à fait la même. Le soleil, c'est pareil, on nous dit que c'est le même, mais non, qui a voyagé le sait, il ne faut même pas aller loin, le soleil est multiple et infini.
Comme nos peaux, comme nos yeux.
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