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Plus que centenaires, ces chroniques de Marie Austin qui génèrent un grand nombre d'avis positifs, ne m'ont pas du tout séduit. Je regrette d'être une nouvelle fois à contre-courant des opinions mais j'ai même eu du mal à terminer cette lecture que j'ai trouvée fastidieuse et répétitive.

Si l'écriture est propre, je trouve qu'elle manque vraiment du lyrisme d'un Edward Abbey ou d'un John Muir pour célébrer le désert. Mary Austin se livre à une énumération sans cesse reprise autour des petites bêtes, des arbres, des fleurs, des plantes, de la nature en somme.

Seuls les passages sur l'eau, les lacs, les montagnes m'ont tiré de la torpeur d'une lecture somnifère. J'ai cependant apprécié la vision personnelle de Mary Austin à propos des asphodèles que je rejoins volontiers et quelques autres belles phrases mais cela n'a pas suffi pour moi.

Je regrette d'autant plus cet avis que je suis vraiment amateur du genre nature mais c'est ainsi, même après réflexion, je ne ne parviens à ajouter une étoile car je n'ai pas aimé ce livre dans sa globalité, peut-être du fait de la mise bout à bout de ces chroniques qui ne m'ont pas paru parvenir à former un tout.
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Ce classique américain de nature writing , fort bien traduit par François Specq , est une ode magnifique à la beauté sauvage du désert du Sud Ouest des U. S.
.
Mais , c'est aussi une oeuvre empreinte de réalisme qui , par son intensité , va contribuer à stimuler la conscience écologique de chacun et à défendre la cause environnementale , mais comme tous ces fous du désert , la magie du lieu l'a elle aussi happée et , bien qu'elle ait cherché à transmettre des connaissances scientifiques ,
elle partage volontiers ses pensées philosophiques , spirituelles , poétiques...
.
"Alors que pour beaucoup il s'agit d'un territoire simplement brûlé par le soleil et dépourvu de vie , cruel et inhospitalier , Mary Austin lui insuffle une vie extraordinaire..."( François Specq ).
.
Beau texte donc.
Et, le traducteur conclue ainsi sa préface : "Mary Austin constitue ...un trait d'union essentiel entre ses devanciers Henry David Thoreau, Susan Fenimore Cooper et John Muir et ses successeurs Aldo Léopold, Edward Abbey, Annie Dillard ou Terry Tempest Williams.
.
Avec John C van Dyke (dont le Désert parut en 1901) , elle inaugura une tradition d'écriture du désert toujours vivante aujourd'hui , qui voit en celui-ci non un lieu de désolation mais de vision.....la voix et le regard si particuliers de Mary Austin intégrant parfaitement écologie et esthétique en même temps que sensibilité aux communautés humaines , furent pionniers ."
.
Bien sûr , la lecture est à replacer dans son époque ; pourtant , cette œuvre demeure intemporelle et , aujourd'hui , peut-être plus que jamais elle a sa raison d'être .
Et , toute l'émotion promise est bien là .
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Un peu de douceur dans ce monde de brutes, comme le disait si bien la publicité pour les chocolats dont je ne citerai pas la marque.

Voilà le genre de bande-titre que l'on pourrait apposer sur cet oldies parlant de nature-writing et datant de 1903.

Pour la plupart des gens, dans les déserts, il n'y a rien, pas de vie, pas de flotte, juste la chaleur la journée, le froid la nuit et l'immensité désertique.

À la lecture de ce roman composé de nouvelles, ou plutôt, de petites chroniques, on apprend qu'il n'en est rien et que le désert n'est pas dépourvu de vie et qu'il n'est pas juste une étendue de sable matraquée par le soleil implacable, infernal.

Elle nous parlera des plantes qui y vivent, des oiseaux, de l'eau que l'on peut trouver en creusant un peu et où des aventuriers sont morts de soif alors que s'ils avaient creusé un peu, ils eussent survécu.

Elle nous parle de cette fascination que le désert a sur l'Homme, sur la magie qui s'en dégage, sur ses dangers mais aussi sur tout ce qu'il a à offrir.

Ça se lit confortablement installé au soleil, pour en sentir sa morsure et ainsi, on peut se laisser porter par le récit fort bien détaillé de l'auteure, imaginer les paysages, sentir les odeurs et se laisser bercer par ses petites chroniques où il ne se passe rien, mais où il se passe bien des choses car on parle tout de même de la Nature.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je commence par remercier Babelio (Masse Critique) et la maison d'éditions Les mots et le reste, que je ne connaissais pas et ai découvert avec un grand plaisir.
La réception de ce livre de nature writing a été une réelle petite joie dans mon quotidien. J'adore vraiment recevoir des livres par la poste, comme un petit cadeau.
Je ne connaissais pas non plus l'autrice Mary Hunter Austin.
Son écriture est précise et délicate. Elle vit son paysage et le décrit avec une belle poésie et un fine connaissance de ce patrimoine naturel.
Mais son écriture n'est pas facile d'accès, sans être pour autant chargée... Elle raconte beaucoup de choses, mais beaucoup de choses immobiles, ou de petits événements si ténus qu'ils semblent presque invisibles et le seraient si Mary Austin n'était là pour les révéler.
Son écriture me rappelle celle de Rick Bass, qui décrit lui aussi tous ces petits détails qui échappent au commun... le passage des saisons, le vent dans les herbes, une pierre qui roule, un éboulis...
Nous lisons et parfois, l'esprit s'échappe et il faut relire. D'autres fois, l'esprit est tout à coup happé dans une image magnifique et l'on relit aussi, juste pour la jouissance du texte et de l'image qui apparaît.
Un petit livre, donc, pas forcément facile, d'une délicate beauté indéniable.
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En quatorze petits textes, Mary Austin, écrivaine américaine à cheval sur deux siècles (fin 19e et début 20e) croque l'Ouest américain. Dans ce recueil "elle recherche une forme de réalisme régionaliste capable à la fois de porter une attention précise et pleine de sympathie personnelle au lieu et engage ses lecteurs à examiner leur propre rapport à leur environnement." Elle inscrit la topographie, la faune la flore et le climat dans le quotidien de ses habitants. Elle remplace le mot "désert" dont elle reproche l'absence de signification pour un nom indien : "pays des frontières perdues". N'est-ce pas poétique ? Cela rend compte de la beauté sauvage de ce pays. Ce pays raconte l'histoire des peuplades indiennes, particulièrement les Paiutes et les Shoshones, en y déterrant des pointes de flèches en obsidiennes. On y rencontre des bergers et des chasseurs d'or, des lapins qui folâtrent sous le regard aiguisé des rapaces. La pluie s'invite parfois et c'est le déluge comme les tempêtes de sable dont les grains s'infiltrent partout et fait grincer les dents. Où s'affrontent cougars et lynx, ours pour la nourriture et l'eau rare. Les cours d'eau, bordés de nerprun, sont alimentés par la fonte des neiges. Cet arbuste est aussi connu sous l'appellation d'écorce sacrée.
Le dernier texte est consacré à un petit village El Pueblo de Las Uvas qui a donné son nom à un vin fruité.
Un beau voyage.
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Petit bijou que ce recueil de chroniques initialement publiées dans des journaux. Chacune d'entre elles traite d'un thème (le chercheur d'or, le sentier de la mesa…) et est le fruit d'une fine observation et de connaissances accumulées. L'auteur parvient remarquablement bien à nous insérer dans ce monde sauvage où chacun a sa place et n'hésite pas à nous inciter à mobiliser nos cinq sens et cela fonctionne. Un texte d'une brûlante actualité pour se souvenir qu'écologie rime avec harmonie. Bravo aux éditions le Mot et le Reste pour ce choix éditorial.
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Un mot de l'auteur Mary Austin d'abord car son nom n'est pas connu en France, auteur prolixe, théâtre, nouvelles, c'est ce récit publié en 1903 qui l'a fait connaître et en a fait le chantre de la nature à l'égal de John Muir ou Thoreau, elle fut amie avec Willa Cather et Jack London.
C'est le désert qui est ici au coeur du livre, Mary Austin aime le désert car dit-elle « Pour tout ce que le désert prend à l'homme il donne une contrepartie, des respirations profondes, un sommeil profond et la communion des étoiles. Il nous vient à l'esprit avec une force renouvelée, dans les silences de la nuit »

14 courts chapitres initialement écrits pour les journaux qui vont vous faire parcourir le désert des chercheurs d'or, celui où des fables nourrissent l'imaginaire, vous pourrez répérer les sentiers qui mènent aux sources, admirer « cinquante sept busards, un sur chacun des cinquante sept poteaux de clôture du ranch El Tejon, par un matin de septembre favorable au mirage »
Vous enfoncer sur les terres des indiens shoshone « le pays du mouflon, du wapiti et du loup. »

Tout est prétexte à émerveillement pour Mary Austin, tenez par exemple, le pré de son voisin, convoité, échangé, acheté, revendu, traversé d'un ruisseau, il finit un peu abandonné, la nature reprend ses droits « il est intéressant de voir cette reconquête d'un ancien territoire par les plantes sauvages que l'homme a bannies ». le pré change de couleur au gré des saisons « Depuis le coeur de l'été jusqu'aux gelées la note dominante du pré est l'or clair, tournant à la teinte rouille de la bigelovie sur le déclin, une succession de couleurs plus admirablement réglées qu'un changement de décor au théâtre ».

Canyons, sierras, mesa, sentiers sont son domaine mais les histoires des hommes aussi tels ses gardiens d'écluse en un pays où l'eau est un trésor. Attentive à la beauté, l'auteur observe et note avec précision en naturaliste passionnée. Ses récits dégagent une grande poésie, un certain lyrisme et un immense amour pour ce pays « de rivières perdues, où il n'y a pas grand-chose à aimer ; et pourtant un pays vers lequel on ne peut que revenir une fois qu'on l'a jamais visité. »

Ecoutez son appel : « Venez donc vous qui êtes obsédés par votre importance dans l'ordre des choses, et qui ne possédez rien qui n'ayez obtenu sans peiner, venez par les sombres vallées et les collines charnues, jusqu'au pays des jours paisibles, et faites vôtres la générosité, la simplicité et la sereine liberté. »

François Specq traducteur et préfacier dit du livre « magnifique célébration de la beauté sauvage », si vous aimez Edward Abbey ou John Muir, si Walden est un livre important pour vous, si vous avez aimé Elisée Reclus et son Histoire d'un ruisseau, alors le pays des petites pluies ne vous décevra pas.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Attentif au passage du furtif, « le Pays des petites pluies » est un chef-d'oeuvre d'humanité. Ecrit par Mary Austin en 1903, ce premier roman au souffle rare s'élève sur le désert de l'Ouest Américain dans El Pueblo de las Uvas. Cette ode au vivifiant, à la nature rebelle ou apaisante est une étoile dans la nuit. Une ferveur qui se donne si l'on sait regarder ce que Mary Austin délivre de ses observations. Ce qui se passe au travers des murmures et des respirations de ce désert qui s'étire au fond de nous-mêmes. « Ce sont ces pins qui intriguent le botaniste local, car pas faciles à déterminer et sans lien avec les autres conifères qui poussent sur les pentes de la sierra - les mêmes pins dont les indiens racontent une légende de fraternité et de rétribution divine mêlées. » Mary Austin dévoile l'idiosyncrasie d'un monde étrange et pur. A peine dérangé par les hommes. le sable est encens. Les hôtes de cette terre à peine effleurée savent ce que coûte en survie la chaleur, le peu et le rien. La vie rayonne dans l'écriture. Essentielle, digne, elle est l'essence même. Humble, elle donne à voir, ressentir, comprendre. Sans ce surplus qui altère les sens. « J'ai oublié de chercher, quoique j'en aie eu l'intention, si l'amandier sauvage poussait sur cette terre où Moïse gardait les troupeaux de son beau-père. Mais si c'est le cas, on tient peut-être l'explication du buisson ardent. Cet arbuste vous assaille d'une flamme telle une révélation. » « le Pays des petites pluies » est une oraison. Un manteau de laine pour contrer les douleurs hivernales. Une échappée en plénitude. Merveilleusement, la puissance littéraire qui se donne dans cette noblesse verbale est le plus beau regard sur ce monde qui semble dénudé de toutes les aspérités, les métaux, les troubles d'un contemporain qui se brûle les ailes. Les êtres et les animaux semblent à peine nés dans un désert vierge de rancoeurs. L'essentiel est là. Mary Austin regarde et déploie le chant d'une nature bouleversante. La vie est rude. Les hommes en corps à corps, avec cette nature parfois rebelle. « Les hommes hirsutes et solitaires qui surveillent les troupeaux pourraient, en faisant abstraction de quelques ajouts vestimentaires, être les frères mêmes de David » Comment ne pas vibrer, pleurer, dans cette rencontre nourricière avec ces petites pluies divines. Cette majesté grammaticale qui devine l'important avant l'heure et qui pose la plus belle prière venue de l'Ouest Américain. De ce désert qui étant sa force bien au-delà des nuances géographiques se mêlant au charme fou « Des lisières d'eau ». « L'origine des cours d'eau est comme celle des pleurs, clair l'esprit mais mystérieuse pour les sens. » « le lac, c'est l'oeil de la montagne, vert jade, serein, impassible, insondable aussi. » « le Pays des petites pluies » est une litanie, une apothéose littéraire. « La conclusion logique de la foi selon laquelle tout don pur vient de Dieu ne peut être que la main tendue et une noblesse pleine de bienveillance. le repas préparé à l'extérieur sert à acheter une chandelle pour l'enfant défunt du voisin. C'est folie que de penser que la chandelle n'est en rien bénéfique ». Chaque syllabe de ce récit est un grain de lumière. Ce « Nature Writing » se lit doucement. Retenir l'hymne de cette terre libre. La préface de François Specq, remarquable, est à relire plusieurs fois tant elle délivre le majeur du récit de Mary Austin. Traduit également par François Specq « le Pays des petites pluies » est édité par le Mot et le Reste. Et c'est une grande chance.
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EN-FIN! Grâce à Babelio j'ai mis la main sur ce grand classique du nature writing (le vrai, le pur, le génial), l'un des rares manquant à mon tableau de chasse de lecture. Me reste encore à dégoter Printemps silencieux.

OK, il ne se passe pas grand chose de palpitant, c'est descriptif; contrairement à certains qu'elle égratigne gentiment, Mary Austin ne cherche pas à mettre en scène une belle histoire à partir des faits. Non, elle raconte quand même, par exemple la vie d'une vannière indienne (émotion sobre), d'un chercheur d'or, celle de villes reculées où ça peut castagner, ou d'un village latino modeste, caché, mais heureux.
Mais elle n'hésite pas à capter l'attention avec 'Le pré de mon voisin' , des sentiers, des charognards, l'eau, l'orage.
Comment fait-elle? Je ne sais. C'est précis, non dénué de clins d'oeil très légers, et empreint de poésie qui me laissait sur le flan (oui, moi, la rétive!)

"Pour l'essentiel la neige vole silencieusement comme autant d'ailes blanches qui se meuvent en douceur. Elle s'intensifie, est mouillée et collante, et fait de midi une nuit toute de blancheur."

Parfois écolo
"Telle est l'économie de la nature, mais avec tout cela on ne prête pas assez attention à l'oeuvre de l'homme. Il n'y a pas de charognard qui mange les boites de conserve et nulle créature sauvage ne laisse de telles souillures sur le sol de la forêt."

Connaissance (admirative) des Indiens
"Vous pouvez faire confiance aux Indiens pour ne manquer aucune des vertus du monde des plantes! "
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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C'est le désert du grand ouest, le pays des chercheurs d'or, des canyons, des sierras, c'est le pays des indiens Soshones. L'écriture est belle et la description du désert du grand ouest américain très réussie, ces descriptions de la nature, des plantes, des animaux sauvages m'ont fait penser à Giono dans Que ma joie demeure, cependant, il manque des personnages et je me suis un peu ennuyé en cours de lecture. Ce texte qui date de 1903 a révélé Marie Austin comme précurseur de l'écologie et des romans de nature writing aux Etats Unis, il permet de reconsidérer le désert californien où, malgré les apparences, il se passe plein de choses.
Lu dans le cadre du challenge multi défis 2020 et du challenge plumes féminines 2020.
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