La sentence d'Attica

LA COUVERTURE
Superbe, je n'ai pas d'autres mots. Elle attire et tente, bon j'ai cette obsession des crânes qui fait pétiller mes yeux devant tant de splendeur au passage. Elle va m'obséder je le sens.

LES PERSONNAGES
Light O'Grim, il a merdé, mais bien merdé vu qu'il va se retrouver à la fleur d'Attica, une prison dont on sait peu de choses, si ce n'est que le détenu y vit la dernière volonté avant de subir la sentence de mort.

C'est un type plein de remords, pour son crime, pour son frère. Ce n'est pas un mauvais bougre, mais la vie a fait qu'il a pris de mauvaises décisions et se retrouve désormais à attendre la fin, qu'il n'ose pas s'offrir. Il veut souffrir, lentement et sûrement pour expier ses fautes.

Anna, c'est une jeune femme qui est dans le même pétale que Light. Elle sera une bonne distraction et incarne ceux qui utilisent le sexe pour oublier quelques instants où ils se trouvent et pourquoi.

Jasper, ce gamin, le plus jeune emprisonné, démontre parfaitement qu'on a beau être un gosse, vivre dans la merde, c'est tomber dedans jeune pour tenter toucher du bout des doigts la belle vie, sauf que celle-ci est fait de faux semblants et fini par brûler amèrement. Il petit en a dans le crâne et le temps qu'il a passé dans la fleur d'Attica lui en appris plus sur l'être humain et ses criminels que n'importe quel bouquin.

Jack, le philosophe, le tenancier. Comme un bon barman, il sait écouter et surtout prodiguer les bons conseils quand il le faut.

Ever, une lumière dans l'obscurité. le soleil aussi est source de lumière et Icar s'y est brûlé les ailes ! Je n'en dis pas plus.

Il y en a encore bien plus, mais tous les citer serait spoiler, mais aussi serait assez compliqué.

MON AVIS
La fleur d'Attica est une prison nouvelle génération que bien des pays envies aux Etats unis. le citoyen landa ne sait pas ce qu'il se cache derrière les murs des ces fleurs qui ont poussé ces dernières années, si ce n'est que cela est une forme de rédemption, l'accord du dernière volonté avant la mort méritée.

Sur le principe de base, l'accord du dernière volonté ou du moins d'une dernière vie plus ou moins courte, à un condamné à mort est une torture. Je ne saurais vous expliquer sans spoiler donc spoiler alerte, je vais faire au mieux pour ne pas vous dévoiler ce qu'est la fleur, mais je vous aurais prévenu.

Dans cette fleur, les prisonniers vont vivre un dernier bout de vie, la dernière volonté, plus ou moins long, personne ne connait le moment de sa fin.

Je trouve cruelle psychologiquement de dire a quelqu'un, voilà tu vas crever, tu ne sais pas quand alors profite au mieux, mais n'oublis pas que je vais te biaiser (restons poli enlevez le i).

Ces hommes et femmes, oui la prison est mixte, vont alors parfois retrouver espoir et croire en une forme de rédemption alors que non, tu vas crever bibiche au bout du couloir, il n'y a aucun doute là-dessus. de quelle façon ? On ne va pas te le dire, fais toi de beaux films qu'on va bien crusher à la fin !

Vous voyez le genre ?

J'ai toujours trouvé que ne pas savoir était une chose horrible, j'aime savoir et comprendre les choses, au moins dans leur base simplifiées, alors là, à leur place j'aurais des punaises (question de politesse) de crises d'angoisse.

Bon je ne vous en dit pas plus sur la fleur.

Personnellement, je ne sais pas si j'ai apprécié Light ou pas. Bon c'est un bon gars qui a merdé et qui veut sincèrement se repentir et crever pour expier, donc je comprends les remords ect, mais il m'a aussi terriblement agacé, comme s'il portait le poids du monde. Au fil des pages, il se rend compte que chacun vit avec ce qu'il a fait à sa façon. Pour certains des prisonniers, ce n'est pas leurs crimes qui les hantent, mais plus la mort qui les attend telle une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Je ne suis pas certaine qu'ils y en ait beaucoup avec de vrais remords, même s'ils paraissent se repentir et profiter de leur dernière vie.

J'ai beaucoup aimé qu'à chaque début de chapitre il y ai une réflexion sur la vie et la nature humaine, mais pas du genre philosophie ennuyeuse et lourde, mais plus comme une philosophie de comptoir, une vérité crue enrobée de sagacité. Vous pouvez découvrir cela dans l'extrait que je vous propose, un court paragraphe de réflexion, toujours en lien avec ce qu'il va se passer ou se passe dans le chapitre. Ça me rappelait un peu les voix off qui conte dans les séries du genre Desperate Housewives… la référence ! Pas sûre que l'auteur admire la référence XD

Passons, parlons de lui tient et de sa plume.

Je suis conquise, une plume tout en finesse, fluide, détaillée sans lourdeur, imaginée et avec beaucoup d'imagination ! Tout y est à mon goût, les descriptions de l'environnement sont vivantes, les personnages sont bien cartographiés (ça ne se dit pas pour des persos mais je peine à trouver le terme adéquat), avec leur caractère propre, on sent l'ambiguïté dans l'attitude pour certain, la profondeur des remords pour d'autres, la folie sans détour pour certains ou encore la cruauté humaine dans son état brut, en gros, même le petit personnage sans ligne, le figurant qui donne de la profondeur au personnage principal se retrouve avec une petite histoire qui lui colle à la peau, même si on en a pas forcément connaissance.

Pour terminer, j'aimerais parler sans en parler (no spoil) de ce qu'est la peine de mort, le vrai sens des fleurs… J'ai imaginais beaucoup de choses, mon esprit vagabondant dans tous les travers humains pour tenter de trouver la finalité et j'ai été a côté de la plaque. On attend vraiment la toute fin pour découvrir ce qu'il advient des prisonniers une fois la dernière volonté terminée et je ne m'attendais pas à ça. J'imaginais plus cruel et en même temps je me dis que la finalité est bien pire dans un sens.


Lien : http://lillyunlivre.home.blo..

En 2051, l'Amérique a rétabli la peine de mort de manière inédite. Les condamnés sont enfermés dans un centre fermé, véritable ville où ils vont vivre durant un temps plus ou moins déterminé. Chaque détenu se voit attribuer une couleur en fonction du temps qu'il peut espérer passer dans la ville de la dernière volonté avant d'emprunter la porte blanche. Light O'Grim est envoyé à Attica suite à un bracage qui tourne mal. D'abord décidé à mourir, le jeune homme rongé par les regrets et la culpabilité va finalement accepter de savourer ses derniers instants dans la fleur d'Attica. Mais trop de questions se posent. Quelle est le véritable intérêt d'un tel centre ? A quoi correspondent les couleurs attribuaient ? Et ce bracelet qu'on leur met au poignet ? C'est au péril de sa vie que Light va obtenir des réponses.

Valentin Auwercx nous propose ici un thriller psychologique très prenant. Nous sommes plongé dans un univers similaire au nôtre mais où la gestion des personnes condamnés est à la fois impressionnante et mystérieuse. C'est avec une certaine curiosité que je me suis plongé dans cet histoire et que j'ai suivi Light dans le centre de la fleur d'Attica.

Les personnages sont très intéressants. Bien présentés et bien détaillés, nous avons l'impression de connaître les protagonistes et d'évoluer avec eux. Que se soit Light ou encore Jasper, il n'est pas difficile de s'attacher aux personnages.

L'intrigue est géniale. Les questionnements du personnage principal deviennent les nôtres. Et jusqu'au bout j'ai eu des doutes. Pourtant, à aucun moment je n'aurais pu imaginer un tel dénouement. C'est une histoire bien ficelée et très bien amènée que nous propose l'auteur. Une histoire à la fois touchante et révoltante que je ne peux que vous conseiller !