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EAN : 9782809403176
70 pages
Panini France (12/06/2008)
3.38/5   4 notes
Résumé :

Wes Cutter est un fugitif qui tente de fuir un passé violent : les horreurs de la guerre civile, un séjour difficile dans un camp de prisonniers de l'Union, et les conséquences douloureuses de la reconstruction. Mais aujourd'hui, il rentre au pays, dans une ville engluée dans de terribles secrets, à la recherche de Ruth, son épouse, elle-même hantée par ses propres démons. En quête de rédemption, nos ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Brian Azzarello, c'est l'auteur emblématique du fameux « Joker ». Pour ma part, j'ai également retenu « Before Watchmen – le Comédien » ou encore « Before Watchmen - Rorschach » que j'avais bien aimé. Pour autant, malgré cette a priori positif qui m'avait conduit jusqu'à cette oeuvre, je n'ai pas trop apprécié son scénario que je trouve assez confus (par l'utilisation de flash-back incompréhensibles) et même un peu bourrin (dans l'excès de violence).

C'est comme s'il ne maîtrisait pas totalement les codes du western tout en voulant donner sa vision. D'ailleurs, la série a été abandonné par la suite et pour cause. Quant au graphisme, il ne m'a pas entièrement convaincu même si les décors sont parfaitement retranscrits même s'ils paraissent un peu dépouillés. Les traits sont assez minimalistes si on y regarde bien. La colorisation me semble inégale de page en page: bref cela dépend.

C'est un western musclé qui ne fera pas dans la dentelle. On est loin du héros à la John Wayne. Il y aura des accès de violence pour servir la bonne cause et le sens de l'honneur avec un homme à la recherche de la paix mais qui sème la violence. Moi, j'avoue avoir décroché.
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La série "Loveless" se compose de 24 épisodes. Ce tome regroupe les épisodes 1 à 5, parus en 2005/2006.

L'action se déroule dans le sud des États-Unis peu de temps après la guerre de sécession. Wes Cutter a servi pour la Confédération et il revient chez lui accompagné d'un mystérieux compagnon. Dans la première séquence, de nuit, il croise un groupe d'hommes qui s'apprêtent à éliminer une troupe à cheval, mais qui renoncent devant leur nombre. Wes Cutter s'enquiert auprès de Barson (leur chef) de Jonny (son frère), Ruth (sa femme) et de sa propriété. Il poursuit son chemin jusqu'à Blackwater, puis jusqu'à sa maison et ses terres. À chaque fois, il constate qu'il n'est pas le bienvenu et que l'état a saisi les propriétés des sudistes. Rapidement, il apparaît que Wes Cutter et son compagnon sont revenus pour mener à bien leur vengeance de grande ampleur. Mais avant même leur arrivée, la ville de Blackwater était déjà dans un état d'agitation important à cause de la présence de soldats de l'Union, de l'abolition de l'esclavage et de la présence d'un soldat confondant maintien de la paix avec exécution sommaire.

Après s'être occupé de John Constatine (à partir de Good intentions), Azzarello et Frusin décide de poursuivre leur collaboration sur une nouvelle série créée par eux et dont ils conservent les droits. Azzarello a une idée futée : écrire un western qui se déroule après une période guerre, époque propice à la reconstruction, mais aussi aux règlements de compte et aux rancoeurs dues aux changements imposés par les vainqueurs. Il situe son action après une guerre particulière : la guerre civile américaine. Dès la première séquence, Azzarello et Frusin mettent en avant l'influence des westerns spaghetti de Sergio Leone avec grosses gouttes de sueurs et poncho. Passé cet hommage, le récit prend son propre ton : un mélange de violence et de sadisme sur fonds de bouleversements sociaux. Les personnages agissent pour la plupart comme des tueurs sans pitié ; il faut attendre un peu pour comprendre que ces comportements cruels trouvent leur justification dans des crimes passés. Azzarello adopte le même mode de construction narrative que dans Highwater : au récit au présent, s'entremêle des scènes du passé venant dévoiler par fraction les crimes et les passions datant d'avant la guerre civile. Azzarello intègre également plusieurs thématiques d'ordre social ou économique. Il montre par exemple comment la loi sur l'abolition de l'esclavage ne suffit pas pour faire accepter l'égalité des noirs, ou comment les prémices d'une guerre suscitent tout de suite l'intérêt des entreprises capitalistes (il en va de même pour la reconstruction). Enfin Azzarello saupoudre le tout de quelques scènes de sexe qui présentent la particularité d'être cohérentes avec les caractères des personnages et de dévoiler une facette de leur état d'esprit.

Les 5 épisodes sont illustrés par Marcello Frusin. Cet illustrateur utilise des mises en page assez aérées avec une moyenne de 5 cases par page (plus quelques pleines pages peu nombreuses). Il a régulièrement recours à des cases de la largeur de la page pour mettre en valeur les grands espaces. Il force l'encrage dont le noir mange les visages, les silhouettes et les décors. Ce dispositif accentue la noirceur des uns et des autres, ainsi que l'opacité de leurs motivations. Frusin préfère une légère exagération pour les visages, au photoréalisme. Ce choix se révèle d'une efficacité redoutable : en particulier lors d'une scène de dîner entre 3 blancs dans une demeure cossue, pendant laquelle un vieil homme noir assure le service en arrière plan. Cette mise en scène avec le visage indéchiffrable du noir en dit plus long sur l'aspect concret de l'abolition de l'esclavage que de longs phylactères. Tout au long du tome, Frusin imagine des illustrations qui portent les thématiques de l'histoire de manière tranquille et indélébile : le sourire d'un soldat de l'Union s'apprêtant à tuer, une scène hallucinante où se mêlent dans les mêmes cases le passé et le présent, la morgue de Jonny Cutter au mariage de son frère, un noir cheminant dans la forêt de nuit, le résultat d'un lynchage, etc.

Dans cette ambiance de reconstruction après la guerre civile, il ya beaucoup de comptes à solder pour des individus qui ont souffert. Les nouvelles lois n'ont pas changé les états d'esprit et l'occupation du Sud par le Nord ne fait pas que des heureux, même si de nouvelles opportunités s'ouvrent pour les profiteurs. Azzarello et Frusin installent des personnages endurcis par des horreurs et qui n'auront de cesse de tuer que lorsque leur vengeance sera assouvie, dans un monde plus compliqué qu'il n'y paraît.
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Loveless est une série la collection 100% Vertigo, scénarisée par Brian Azzarello ("100 Bullets") et mise en image par Marcelo Frusin ("John Constantine Hellblazer").

Dès la couverture, ce premier tome s'installe dans une ambiance western qui n'est pas sans rappeler les classiques de Sergio Leone. Ce récit qui se déroule à la fin de la Guerre de Sécession saura donc indéniablement ravir les fans du genre.

Le personnage principal, Wes Cutter, est un sudiste qui revient dans son bled à la fin de la guerre civile américaine. Ayant perdu la guerre et retrouvant son village aux mains des vainqueurs nordistes, Wes fait partie des salopards de la pire espèce : ceux qui n'ont plus grand-chose à perdre et dont les actions sont nourris par la vengeance. Bref, le genre de héros qu'on aime suivre dans un western.

De plus, Wes n'est pas le seule personnage intéressant dans cette histoire qui met également en scène un soldat noire nommé Atticus, ainsi qu'un mystérieux cavalier qui accompagne Wes jusqu'à son ancienne demeure. Usant de nombreux flashbacks avec grande habilité, l'auteur délivre lentement le passé et le présent de ses acteurs, levant ainsi le voile sur une intrigue qui s'annonce très prometteuse.

Graphiquement, le dessinateur argentin place le récit dans l'ambiance adéquate et soutient admirablement les allers-retours dans le temps, combinant parfois passé et présent, en parallèle, dans la même case.

Bref, un excellente mise en place d'un western qui s'annonce plus que prometteur!
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ce sourire est la seule chose qui me retienne de te coller une balle dans le dos.
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