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3,96

sur 2131 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Vous aimez les contes philosophiques? Vous aimez les fables initiatiques? Et le style Paulo Coelho, vous l'aimez aussi? Alors ce livre est pour vous.
En ce qui me concerne, j'aime peu les contes philosophiques. Je n'aime pas les fables initiatiques. Et je déteste le style Paulo Coelho. Lecture mal engagée...

Richard Bach se sert de Jonathan Livingstone, ce charmant goéland au nom aventurier pour pousser la réflexion sur nos capacités à se surpasser et se libérer de toute contrainte. Etudions, expérimentons, sortons de l'ignorance jusqu'à s'élever vers la perfection, la sagesse. Donnons un sens plus noble à notre vie. Soyons libres.
Formidable. Clap clap clap. Bravo petit goéland.

Mais perso, malgré un paquet d'heures de vol au compteur, j'ai lâché le niveau goéland depuis pas mal de temps, sans atteindre ni la perfection ni la sagesse. Retour direct niveau rapace : niveau buse ou fau(x)con, ça dépend des jours. Car le développement personnel et la quête d'une meilleure connaissance de soi, de sa force, de sa rate à son sacro-saint-esprit, tout comme la méditation sur son moi intérieur, bah, pas mon truc. Donc tout logiquement : insensible à ce genre de prose, aussi réfléchie et sage soit-elle.

Mais... Grand classique de la littérature, et incontournable dans le genre "conte à lire une fois dans sa vie", je me suis tout de même laissée tenter par Jon le goéland, sachant pertinemment que cette lecture ne serait pas ma tasse de mojito (je n'aime pas le thé non plus, le mojito me parle plus : je confirme, tout est à jeter chez cette buse). Mais surtout le vrai argument déterminant fut : peu de pages.
Et je ne regrette pas la lecture. Enfin pas trop, ne nous emballons pas. Et en effet, à lire au moins une fois pour l'intelligence métaphorique de Bach, ses qualités de conteur et de poète ainsi que la richesse littéraire de cette oeuvre qui sont incontestables. Et sacrément mieux que Coelho même! Haut la main (et bim, je me fais quelques ennemis au passage). Cinq étoiles sans hésiter si on aime le genre. La buse s'arrêtera quant à elle à trois, ce qui, soit dit en passant, est déjà une belle perf' de Richard Bach de la faire noter si haut.

Finalement, j'aurais probablement adoré ce livre à l'adolescence. Il m'aurait, pourquoi pas, ouvert les yeux plus tôt sur la force lumineuse qui sommeille en soi (ça y est je m'emballe), et qui sait, ce conte m'aurait peut-être même boosté.
Sauf que vingt-cinq ans plus tard, bien plus qu'un goéland savant, c'est sutout un bon mug de café bien chaud qui m'ouvre les yeux, et une paire de Pataugas en soldes qui me booste. Définitivement irrécupérable.

Allez, adieu Jonathan, sans rancune petit Jedi ailé, et bon vol.
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« Il parla de choses fort simples, disant qu'il appartient à un goéland de voler, que la liberté est dans la nature même de son être, que tout ce qui entrave cette liberté doit être rejeté, qu'il s'agisse d'un rite, d'une superstition ou d'un quelconque interdit. »

Je n'imaginais pas que ce livre allait se résumer pour moi à cette citation. Je la trouve très belle. Mais j'avoue à ma grande honte que c'est bien là le seul élément qui me restera de cette lecture. Je suis trop hermétique à ces pensées qui volent si haut. Pensez donc... à des kilomètres de la terre et à une vitesse faramineuse, comment prendre le temps de savoir ce qui se passe, ce qu'on me dit ? Je n'entends plus, je me ferme dans mon petit trou bien ancrée dans mes terres connues, rassurantes. Oserais-je prendre un tel envol ? Un jour...
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***
Une fable sur la liberté, le passage à la vie d'adulte avec l'affirmation de ses choix, l'envie de se dépasser malgré les critiques et les dangers...
Un écrit philosophique par forcément à la portée d'adolescents avant 13 ou 14 ans. Mon fils de 12 ans n'a pas tout compris et s'est senti peu impliqué dans cette lecture.
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C'est un tout petit roman, moins de cent pages dont plusieurs sont des illustrations; un tout petit roman que j'ai mis pourtant longtemps à lire. La version française avait été offerte mes enfants dans les années 80 mais alors je ne l'ai pas lu. Peut-être m'est-il tombé des mains ou encore le titre ne m'a pas séduite, les goélands étant loin d'être mes oiseaux préférés… C'est récemment que le livre m'est revenu en main, comme une lecture obligatoire dans un cours d'espagnol et c'est donc d'abord par l'espagnol que j'ai abordé l'oeuvre avec, en regard, la traduction de Clostermann en français. Mais celle-ci, loin d'être littérale, m'obligeait à sortir à tout bout de champ mon dictionnaire ou encore la version originale en anglais. Bref, j'ai voyagé d'un texte à l'autre et cette lecture en pointillés m'agaçait. J'ai fini, pour me faire une idée plus claire, par lire de bout en bout la version originale, devançant ainsi la lecture dans le cadre du cours d'espagnol.
Et ce que je craignais est arrivé: je n'ai pas aimé la leçon de morale. L'auteur, à travers l'histoire de Jonathan Livingston le goéland, nous invite à nous dépasser, à trouver notre propre chemin de la perfection à travers le non-conformisme, le travail incessant et surtout nous laisse entendre que cette perfection ne peut arriver que lorsque nous cessons de nous croire limités…. On croirait lire un manuel de développement personnel! Comment peut-on adhérer à de telles balivernes ? Certes, une partie du message me convient: celle qui consiste à inciter au travail pour développer un talent, celle aussi qui consiste à rechercher la liberté en dehors du conformisme. Mais l'autre partie, celle de l'atteinte de la perfection, celle du pouvoir de la conviction que nous ne sommes pas limités n'est pour moi que foutaise intellectuelle. Je crois que nous sommes, au contraire, essentiellement limités et bien connaître ses limites est, selon moi, un atout indispensable pour éviter bien des déconvenues. de plus, je ne crois pas qu'il soit très sain de chercher à atteindre la perfection en quelque discipline que ce soit.
Pas besoin d'en dire plus, je n'ai pas aimé ce livre et je doute aussi qu'il soit vraiment du goût des adolescents à qui il semble destiné… Alors, je m'interroge: quest-ce qui a pu faire que ce roman soit si souvent encensé ?
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Tout comme on peut lire des livres trop tôt, il y a certainement des livres qu'on lit trop tard. Et à n'en pas douter, Jonathan Livingston le goéland en fait partie : si je ressens confusément que j'aurais apprécié ce livre au début de l'adolescence, ses aventures aujourd'hui me laissent de marbre.

D'autant que si la première partie me parle beaucoup, j'ai un peu plus de mal avec la seconde. Tant que Jonathan lutte contre la médiocrité de son entourage pour vivre ses rêves, je comprends facilement le message. La seconde partie, avec des oiseaux lumineux qui défient toutes les lois de la physiques et qui tentent d'apporter la bonne parole au reste du monde, me laisse un peu plus dubitatif.
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Jonathan Livingston est un goéland hors du commun. Pensez donc : il passe son temps à tenter de perfectionner ses voltiges, à aller plus vite et plus haut là où ses semblables se contentent de voler pour se nourrir.
Jonathan devrait-il profiter de ce qu'il a, et s'en contenter, ou a-t-il raison de poursuivre ses rêves et de vivre à fond sa passion ? « La vie a-t-elle toujours une utilité ?". le suspens ne vous tiendra pas en haleine très longtemps mais là ne réside pas l'intérêt de cette histoire.

Ce récit initiatique met en avant les valeurs de bonté et d'amour, la recherche du plaisir et du bien-être, la liberté et la confiance en soi. C'est beau, on ne peut qu'adhérer.

Mais ce ne fût pas un coup de coeur pour moi, ni même une lecture transcendante. J'ai trouvé que Jonathan tissait trop peu de lien avec les autres, qu'il se dévoilait lui-même trop peu, que tout allait trop vite. J'ai donc tout bonnement peiné à me transporter dans les nuages à ses côtés et à entrer en empathie avec lui.

Jonathan Linvingston le goéland restera dans mon souvenir comme un classique que je me suis enfin accordé le temps de lire, mais qui ne m'aura pas apporté grand'chose d'un point de vue émotionnel ou réflexif.
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Jonathan Livingston n'est pas un goéland comme les autres. Pour lui, voler ne consiste pas à effectuer trois battements d'ailes afin d'aller disputer sa pitance à l'un de ses congénères, non, voler c'est être capable de maîtriser sa vitesse et sa stabilité tout en restant précis et maître de ses mouvements, c'est parvenir à allier performance et esthétique. le jeune oiseau rêve d'élever le vol au rang d'art mais, incompris par sa communautés aux désirs beaucoup plus terre à terre que les siens (« nous sommes mis au monde pour manger et demeurer vivant aussi longtemps que possible ! », dixit l'Ancien), Jonathan se retrouve banni et condamné à l'exil. L'occasion peut-être de rencontrer des oiseaux qui lui ressemblent…

Roman initiatique, conte philosophique, parabole, « Jonathan Livingston le goéland » est un peu de tout ça à la fois et nous enseigne, avec beaucoup de poésie, que, quelle que soit la condition dans laquelle nous naissons, nous ne nous résumons pas à ça et qu'il ne tient qu'à nous de prendre notre envol, d'aller plus loin et de nous libérer du carcan dans lequel nous sommes parfois enfermés.

Le message est beau, honorable et traité avec beaucoup de finesse, jusqu'au moment où l'on tombe dans la parabole religieuse. Même si Jonathan se défend d'appartenir au divin, tout en lui rappelle le Messie, il rayonne littéralement par la pureté de son plumage, forme ses disciples afin qu'ils transmettent à leur tour leur philosophie de vie, fédère par sa sagesse, provoque le miracle de la résurrection et se heurte à la haine liée à l'ignorance de ceux qui ne comprennent pas… Ça fait beaucoup quand même, non ?

Alors, bien que séduite dans un premier temps par l'histoire de ce petit goéland marginal mais plein de courage et de volonté, je dois dire que la dernière partie du roman, beaucoup plus moralisatrice et spirituelle, a plutôt eu tendance à m'agacer, d'où un bilan pour le moins mitigé…

Challenge Jeu de l'oie
Challenge ABC
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"- Un classique, un bouquin qu'il faut avoir lu, mon bon Pécuchet". Alors on le referme en se disant : " c'est tout ?". Pas bien long. Un peu creux. Que dire ? Même s'il s'agit d'une métaphore, pour entrer dans le jeu, il faut avoir un peu d'espérance de vie devant soi pour en partager l'enthousiasme et la foi en un devenir - peu probable à mon âge, je suis bien trop vieux pour ça.
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Faut-il relire à l'âge adulte des histoires que nous avons aimées enfant?
À 12 ans, Jonathan m'avait fait vibrer. Je rêvais de m'envoler avec lui (et avec la musique de Neil Diamond) vers la liberté. Je voyais un oiseau rebelle, en rupture avec la société et l'autorité parentale. Un très beau texte, poétique qui me donnais envie de m'évader.
30 ans plus tard, je ne vois plus que bondieuseries d'un oiseau qui se prend parfois pour Jésus, parfois pour Buddha. Je suis restée au ras du sol, près des poubelles que les goélands d'ici affectionnent tant. Aucune envolée, pas même poétique. Heureusement, la musique est toujours belle. Je n'irai pas revoir le film de peur d'être déçue encore plus.
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Ce roman, qu'on pourrait classifier dans la littérature jeunesse n'est pas si évident ni si accessible.
Il évoque la passion d'un goéland pour le vol : ce dernier passe la plupart de ses journées à s'entraîner, à tester de nouvelles acrobaties au grand désarroi de son clan qui le considère d'un oeil suspect. Exclu car trop différent, il va tenter coûte que coûte de poursuivre son rêve et de transmettre son art à d'autres goélands qui ont soif de différence.
Ce livre est un conte philosophique que l'on peut analyser de plusieurs manières. Au moment où je l'ai lu, je l'ai ressenti comme une allégorie mystique, un peu religieuse, sur la manière d'atteindre un certain niveau de plénitude, bref, une sorte de nirvana. L'auteur évoque plusieurs autres thèmes : le paradis, les miracles, une meilleure connaissance de soi et de ses limites afin de mieux les dépasser, le courage face à l'adversité etc.
Bref, comment dire ? Soit je suis blasée, soit je suis cynique et insensible ou bien les trois à la fois, mais honnêtement, tout cet ensemble mielleux que je colle dans la catégorie « Développement personnel », n'est pas ma tasse de thé. Je n'ai pas été touchée ni émue par cette histoire : elle ne m'a donné ni envie d'être meilleure, ni de poursuivre mes rêves (encore faut-il en avoir) ni de rechercher ce moi intérieur « qui dépasse le temps et l'espace », quoique j'aimerai bien apprendre leur système pour me téléporter rapidement quand j'ai besoin d'air marin (ou de manger des sushis bien frais à l'autre bout du monde).
Le style d'écriture est un peu lourd, avec quelques mots techniques qui nécessitent un accompagnement si des jeunes adolescents le lisent. D'ailleurs, je pense qu'avant quatorze ans, c'est un roman qui reste encore assez complexe à appréhender.
Heureusement, il n'est pas très long et donc se lit assez vite. Mon commentaire est dur car je n'ai pas été conquise. Dommage !
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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