Les hérauts d'armes, à l'entrée des chevaliers dans les tournois ou dans les pas d'armes, examinaient Vécu du bouclier de chaque combattant; ils lisaient les armes qui étaient peintes ou gravées sur ces boucliers, et, lorsqu'ils avaient reconnu que les gens d'armes étaient de bonne lignée, on sonnait du cor, et ceux-ci pénétraient dans l'arène du combat. De là le mot blasonner, selon la plupart des anciens écrivains qui ont traité du blason.
Nous n'entendons pas prouver que toutes les armoiries présentent ce caractère de curiosité historique. Il s'en faut du tout au tout, et il est permis d'affirmer qu'on ne peut guère attacher d'importance à la symbolique du blason que pour les armoiries portées par les familles antérieurement au règne de Louis XIV.
Le blason est en quelque sorte une langue dont tous les termes, c'est-à-dire toutes les pièces, ont une signification déterminée.