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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'auteur a écrit plusieurs fins du monde ,dont ,Le monde engloutis et la foret de cristal.
Le monde englouti comme Sécheresse d'ailleurs ,voient des personnages très britanniques évoluer dans un monde qui se délite et dont l'état endommagé engage en grande partie la responsabilité humaine.
Les personnalités de tous ces romans ont quelque chose en commun. Ce sont toujours des personnalités fortes ,lucides , entreprenantes et très vivantes. Ou encore qui jettent l'éponge.
Ce roman est diffèrent car la minéralisation qui menace le monde aussi sérieusement et inéluctablement et sur quelques décennies tout devrait être fini , sans véritable cause anthropique.
Du coup , si ce processus est tangible et fabuleusement décrit ,son irrationalité apparente et sa beauté unanime ,fait basculer les personnages dans la remise en cause et dans une métaphasique de la vie différentielle en fonction des problématiques individuelles.
C'est un roman qui est un peu aussi un roman sur une Afrique ( minimale) déshéritée , maltraitée par la vie et qui se confronte à une violence structurelle ,minimale mais indéniable.
C'est l'apocalypse mais elle se fait tranquillement et lentement en mettant en scène une mort de la vie qui se sublime dans une beauté Cristalline qui tend à devenir perpétuelle et figée.
Ces cristaux sont magnifiques au soleil et à la lumière. L'univers est donc tangible même si sur la causalité il y peu de chose (mais pas rien ) et au fond ce n'est pas grave , car par définition ; il y a tellement de choses que l'on ne comprend pas et nous qui pourrissent la vie. Non ?
Ce processus de mort inéluctable , incompréhensible et lente me rappelle beaucoup : La guerre des règnes de J H Rosny Ainé. Cette étrangeté implacable , insondable ,aveugle, mobile ,invasive et systématique génère la même tonalité froide et mélancolique dans ces deux oeuvres dont la dynamique sensitive profonde est très analogue.
C'est un bon roman de science-fiction étonnant car l'univers est un personnage à part entière et il est muet et omniprésent. La crédibilité ne repose ni sur la science ni sur l'analyse scientifique , mais il repose sur une entêtante beauté mortelle , qui est proche et enveloppante , presque à chaque instant.
C'est un bon roman où la vie dans tous les sens du terme et sous toutes ses formes bat en retraite ou bien se retrouve figée par la cristallisation splendide et mystérieuse.
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Plus facilement abordable que le Monde englouti, cette apocalypse version "Terre" tient ses promesses : c'est beau, c'est triste, ça sent l'inéxorable fin du monde. Comme pour le Monde englouti, je suis scotchée par la puissance d'évocations de cet auteur : tout est hyper visuel, on y est vraiment. Et il faut avouer que l'idée est vraiment belle - et effrayante.
Le reste de l'histoire est presque un prétexte. Tout est vanité. On en ressort avec des images, et c'est ce qui reste après coup.
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Le Docteur Edward Sanders a perdu trace de ses amis et collègues, Max et Suzanne Clair. D'après leur dernier message, ils étaient à Mont Royal. Or, l'accès à la région est interdit par l'armée car il s'y passe un phénomène bien étrange : peu à peu, la forêt se cristallise, emprisonnant dans une gangue de lumière figée toute vie, qu'elle soit végétale, animale ou humaine. Pour autant, le Docteur Sanders, mû par l'amour qu'il porte à Suzanne, brave les interdits, fasciné également par la beauté étrange et comminatoire des lieux. Derrière la forêt de cristal, d'autres secrets se cachent, entre ombres et lumières…

« La Forêt de Cristal » est l'une des quatre apocalypses écrites entre 1961 et 1966 par J.G. Ballard. Il s'agit d'une intrigue qui joue sur les clairs-obscurs d'une nature déliquescente, en écho à l'ambivalence des sentiments humains. Les descriptions sont fascinantes, l'auteur venant souligner la beauté trop artificielle et menaçante d'un paysage à l'apparence pourtant féérique :
« Les arbres dressés au-dessus de l'eau en un long arc de cercle semblaient étinceler d'une myriade de prismes liquides : des barres de lumière jaune et carmin gainaient leurs troncs et leurs branches saignant dans l'eau, comme si toute la scène avait été reproduite à l'aide d'un Technicolor trop poussé. Toute la rive opposée étincelait de ce kaléidoscope flou. Les bandes colorées, en se chevauchant, augmentaient la densité de la végétation, si bien qu'il était impossible de voir à plus de quelques pas entre les premiers troncs. » (p. 74.)
Le rythme est lent, le style parfois un peu désuet. L'intrigue souffre d'ailleurs peut-être de quelques longueurs, notamment avant la découverte du monde cristallisé. Pour autant, ce cauchemar cristallin, cette apocalypse de lumière, ne peuvent laisser indifférent. L'éblouissement de cette pérégrination fantastique n'est pas sans occasionner quelques persistances rétiniennes bien après la lecture…
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Parmi les thèmes classiques de science-fiction, la fin du monde figure en bonne place et c'est un thème – je crois – qu'affectionne particulièrement les auteurs britanniques. James Graham Ballard en a fait sa spécialité durant la première partie de sa carrière : Sécheresse, le Vent de nul part, le Monde englouti, etc. et bien sûr : La Forêt de cristal. Tous – excepté peut-être du Vent de nul part – possèdent la même caractéristique : le personnage principal ne lutte pas. L'humanité est en train de disparaître sans le moindre espoir de survie, et un homme – ici le docteur Sanders – assiste à sa perte qui le perturbe peu au fond, car elle se juxtapose à son mal-être personnel...
Pourtant, La Forêt de cristal n'est pas un roman désespéré. de tous les romans catastrophe de Ballard, c'est, avec le Monde englouti, le plus abouti et sans conteste le plus poétique.
Après la veine des romans catastrophes, Ballard entamera un cycle plus noir encore dans lequel l'homme est soumis sans qu'il s'en rende compte au règne obscur des machines et dont Crash, le roman le plus connu de l'auteur, fait parti.
Peut-être pour apprécier pleinement l'oeuvre de J-G Ballard, faut-il connaître un peu la vie de l'auteur. Je crois que James Graham Ballard a commencé à écrire de la science-fiction à cause du traumatisme qu'il a vécu durant la guerre. Et qu'il lui a fallu écrire de nombreux romans avant de réussir à mettre en mots sa propre histoire avec Empire du Soleil.
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Bien qu'originale, j'ai eu quelques difficultés à me plonger tout de go dans cette histoire qui m'a parue quelque peu décousue au début. J'ai néanmoins continué à m'accrocher et le style de l'auteur a probablement contribué à la beauté des images que j'ai pu finalement m'en faire.
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La plus résignée, la plus étonnante et la plus belle, sans doute, des quatre apocalypses de Ballard.

Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/02/10/note-de-lecture-la-foret-de-cristal-james-graham-ballard/
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