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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une belle réussite que ce livre avec une écriture soignée, alternant les phrases courtes, les développements plus longs, les propositions sans verbe, avec des mots choisis pour désigner le moindre objet, animal, arbre, tout ce qui émerge tant de la nature sauvage de la forêt que de celle domestiquée du jardin.

C'est un texte plein de nostalgie où le deuil est accepté, le chagrin respecté et discret, les moments saisis au vol à toute heure de la journée, avec de belles évocations des crépuscules, de la rivière où le corps se laisse glisser, chaque chose paraissant à sa place malgré le temps qui s'écoule inexorablement.

C'est aussi un texte où l'enfance tient une large place, enfance des souvenirs et enfance du présent avec les découvertes qui correspondent à cet âge pas forcément sans pitié à contrario de ce qu'affirmait La Fontaine. Ce sont les plantations, les poules et leurs oeufs, les insectes qui vont passionner les enfants et ils apprendront ainsi le véritable équilibre de la vie.

La forêt est salvatrice de quasiment tout, elle guérit tous les maux, et cette image récurrente, proclamée par cette femme habitée par les arbres et toutes les créatures vivant dans la nature, donne au fil des pages toute sa dimension à un roman tissé "au reste des vivants".
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Une femme et sa famille réfugiées dans la nature pendant la pandémie. La forêt est très importante pour elle, car c'est son truc pour affronter le stress : prendre conscience que tu es un arbre et que tes racines sont solides.

En page liminaire, elle nous prévient par cette citation de Romain Gary : « Ne dis pas forcément les choses comme elles se sont passées, mais transforme-les en légendes. » On sait donc qu'il s'agit d'un mélange de réalité et de fiction.

Elle partage la petite maison bleue avec un couple d'amis et leurs enfants : neuf personnes à vivre ensemble. Les adultes font la classe à tout de rôle, les enfants défont le ménage aussitôt qu'il est fait, c'est l'atmosphère étrange de ces années 20 où il faut réinventer les façons de vivre. On peut semer les graines d'un potager et même acheter un poulailler et quelques poules.

Mais parfois elle étouffe dans cette maison trop remplie. Heureusement qu'elle a des livres pour la réconforter. Elle raconte aussi des voisins, des êtres singuliers avec lesquels elle noue des liens.

C'est aussi l'histoire de la forêt où elle a joué enfant et où ses enfants s'amusent aujourd'hui, un boisé dont elle apprend à connaître les habitants, à nommer les pins, les épinettes et les cèdres, les asclépiades et le mélilot.

Des moments d'émotions et une écriture magnifique, mais je crois que j'apprécierai davantage ce livre lorsque j'aurai pris de la distance face à cette tourmente pandémique serai loin, le sujet est encore trop vif pour moi.
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Dans les profondeurs des Cévennes, sous l'ombre des arbres et la présence des brebis, j'ai plongé dans ce roman, un livre méconnu de la toile, ou du moins de mes yeux.. Je ne savais pas à quoi m'attendre ! La couverture me plait : dommage que la photo ne soit pas réellement sur la couverture.

L'autrice, explore inlassablement les thèmes de la femme, de la nature, des liens humains et naturels. Un territoire fertile pour son imagination débordante d'après ce que j'ai cru comprendre.

Ce texte, tel un petit voyage onirique, m'a transporté dans un monde où les mots se mêlent à l'environnement, où la nature et l'âme féminine dialoguent. Cette immersion m'a questionné. Avec cet ouvrage, j'ai eu l'impression de plonger dans un recueil de poésies.

Pourtant, la structure atypique m'a désarçonné. Des chapitres sans repères, comme les pages d'un journal intime.. Les émotions affleurent, les souvenirs s'entrelacent, une vie se dévoile sous une forêt intimiste.

L'émotion est palpable, les souvenirs se nasse en nombre et toute sa vie nous est dévoilées au fil des pages. Des bribes par-ci et par-là, sous un récit pouvant rappeler un journal intime. La femme qui se trouve dans la forêt y séjourne avec sa famille et d'autres personnes durant une pandémie.

Vivre avec autant de personnes dans ce petit espace n'est pas évidant pour tout le monde. le style intimiste plaira à certains, mais après un moment, j'ai ressenti comme un décrochage.

Une lecture qui m'a laissé en suspens, incapable de donner une note appropriée. C'est un avis en demi-teinte.
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« Survivre à neuf dans notre vieille maison. Partager le rythme, le goût, le territoire et les désirs. Répondre aux attentes de tous sauf aux siennes. Découper sa liberté, ne pas savoir quoi faire avec tous les morceaux. Les avaler, s'étouffer avec et avoir honte de se plaindre la bouche pleine. »
Aux premières contraintes pandémiques, deux familles décident de quitter Montréal pour rejoindre leur maison de campagne commune. Quatre adultes et cinq enfants investissent le monde rural, ses forêts, ses champs et ses habitants. Anaïs Barbeau-Lavalette raconte ce voyage hors du temps, dans la Maison Bleue de son enfance, où chacun tente de s'approprier son espace mental et physique.
J'aime beaucoup les mots et les phrases qu'elle dépose sur la page. Poétique, scientifique et pratique, son récit puise à même les souvenirs, les observations et les émotions ressenties au contact de la nature. Un très bel opuscule qui invite à l'introspection mais aussi à aller vers l'autre. Après La femme qui fuit et Femme Forêt, Femme Fleuve m'attend.

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Chemin faisant forêt commune...Un roman où nombre d'entre nous se donnerons rendez-vous. L'écriture est belle, elle parle aux arbres, à l'enfance de nos mondes, de nos ombres. Poétique, stellaire, sylvestre, amoureuse.
C'est beau, ce n'est pas le bonheur, c'est la vie, si simplement.
Prendre racines, le tronc, les branches, les épines, et caresser les cimes.
C'est le talent d'Anaïs Barbeau-Lavalette.
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Un titre qui m'a attirée dans une librairie, une autrice dont j'ai vu d'excellents avis sur les blogs amis, il ne m'en a pas fallu plus pour repartir avec.

J'ai plongé dans la lecture sans trop savoir à quoi m'attendre, hormis un retour à la nature. En fait, nous sommes au Québec, pendant la pandémie, évoquée juste en passant. Deux familles quittent la ville et ses interdits pour se retrouver en forêt, dans deux maisons. C'est le lieu ou la narratrice passait ses vacances dans son enfance.

Je retiens surtout la plume très poétique, d'une beauté qui emporte. Il n'y a pas véritablement d'histoire, plutôt des fragments de vie au jour le jour. Quatre adultes et cinq enfants la cohabitation n'est pas toujours facile. Ce qui importe le plus pour la narratrice c'est d'entrer en osmose avec tout ce qui l'entoure, les arbres, le ciel, l'eau, tout ce qui la recharge et la fait vibrer.

Elle initie ses petits aux joies simples, aux merveilles qui les entourent, sans cacher son ras-le-bol parfois, mais elle a l'amour chevillé au corps. Sa description des humains qui les entourent en est baigné.

On devine que son mari ne va pas bien tous les jours, on sent que ça vient de loin, elle s'échappe quand il le faut et rejoint des amants de passage, sans y accorder trop d'importance.

La narratrice fait souvent référence à des textes littéraires, notamment ceux de Francis Ponge.

Malgré l'écriture magnifique, au bout d'un moment, il m'a manqué une histoire plus construite. Il semblerait que ce soit presque une suite à "la femme qui fuit" que je n'ai pas lu. J'aurais peut-être mieux compris si j'avais commencé par là.

Je ne regrette cependant pas de l'avoir lu, c'est un roman original et l'écriture est superbe et lumineuse.
Lien : http://legoutdeslivres.haute..
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Un joli roman plein de poésie pour décrire cette nature dans laquelle la narratrice vit cette période difficile que fut le confinement dû au covid 19.
L'autrice nous donne envie de s'inscrire dans cette nature qui a déjà survécu à de nombreux événements dévastateurs.
L'autrice montre aussi une grande érudition sur de nombreux petits détails de la vie de cette nature. Et cela avec au centre de cette dernière, l'arbre. Ce pilier fort et robuste qui renaît toujours.
Merci pour ce partage.
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Quelle a été votre stratégie pour vivre durant le confinement ? L'autrice livre un roman nourri de sa propre expérience sur son retour aux sources. Ainsi, la narratrice emménage avec sa famille et des amis dans la maison de son enfance au coeur de la forêt loin de leur quotidien de Montréal. Cette parenthèse est l'occasion d'évoquer les souvenirs d'une histoire familiale riche et tournée vers la nature. Avec des accents oniriques, le récit est une bulle d'oxygène dans un monde alors anxiogène.

Après le triomphe de la femme qui fuit, ce roman explore la femme qui reste, enracinée, vivante. Elle donne sa vision de la filiation et évoque les bienfaits d'être attentif à ce qui nous entoure : la nature et les proches. Et si le temps était venu de regarder vraiment le monde avec lenteur, délectation et un brin de nostalgie ?
Un roman qui plaira aux contemplatifs !
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Combien d'entre nous ont ressenti le besoin de s'évader dans la nature pendant la pandémie?

C'est bien ce qu'a fait l'autrice, qui a profité de ce temps de crise, et de pause, pour redécouvrir la nature. À partir de cette expérience, elle a écrit une histoire qu'on sent à la fois fiction et récit. Il n'est pas question de COVID-19 du tout finalement. Il est question de vie et du sens de la vie. On finit avec l'envie d'apprendre, nous aussi, le nom de toutes les espèces qui nous entourent, ainsi que le nom de tous nos voisins. Une ode à tout ce qui pousse et grouille.
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Petite tranche de vie de la famille de l'auteure qui vie dans le fond d'un rang de campagne, loin des tracas urbains, sans réseau, sans téléphone. On s'attache à chacun, on se réjouit de banalités. Ce livre, on le goûte, l'hume, le touche, le caresse. Nos sens deviennent très sensibles. La nature est omniprésente, avec sa beauté et ses mélodrames.
J'aime encore une fois le style d'écriture, phrases courtes et beau vocabulaire, ça se lit avec facilité.
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