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3,62

sur 932 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je n'ai pas été follement emballée par la lecture de ce roman, et pourtant je m'en faisais une joie. J'avais gardé en mémoire « l'élégance du hérisson » qui m'avait emportée tant par l'histoire que par l'écriture. Mais j'avoue qu'ici et l'histoire et le style m'ont quelque peu ennuyée.
Malgré l'insertion de petits contes japonais ou chinois et la délicatesse des propos, j'ai trouvé l'avancée de l'intrigue plutôt redondante entre les visites de temples, de jardins et de restaurants. de plus, Rose, l'héroïne, est agaçante par sa défiance envers tout le monde, son agressivité et son cynisme sans fondement envers ses hôtes, ils ne sont en rien responsables de sa situation.

Mais il me reste cependant de cette lecture de belles images de jardins et temples japonais, une certaine saveur en bouche pour tous les plats cuisinés et raffinés, un apaisement certain face à la beauté de la nature et à la courtoisie de Paul. C'est vrai que l'esthétique et le spirituel des jardins jouent ici un rôle important dans la résurrection de la jeune femme.


Rose, jeune Française de quarante ans, qui n'a jamais connu son père, arrive au Japon pour écouter son testament. Là, elle découvre un pays, des traditions, un art de vivre. Et peu à peu, le ressentiment envers ce père absent et la colère initiale qui l'animait vont céder la place à d'autres sentiments, et peut-être même à une histoire d'amour. C'est son regard sur l'harmonie des lieux qui peu à peu va transformer sa vision des choses et sa vision d'elle-même.
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Lorsque Rose aborde le Japon, à l'occasion de la succession de son père qui vient de mourir, un père qu'elle n'a jamais connu, elle est une femme dans la quarantaine, seule, sans attache, fade, et plutôt triste. Elle arrive à Kyoto dans un pays qu'elle ne connaît pas, se laisse guider par le chauffeur qui vient la chercher, et par l'intendante qui l'installe dans la demeure de son père.

Tout est mystérieux au départ, mais rien n'accroche vraiment Rose qui ne sait pas ce qu'elle recherche.
Pourtant le Japon s'offre à elle à travers un parcours initiatique prévu par son père, qui la conduit de temple en temple, accompagné du mystérieux Paul, un belge maitrisant parfaitement la langue japonaise.

Tous les personnages qu'elle croise ont bien connus son père, elle seule n'en a jamais entendu parler, une censure imposée par sa mère toujours triste, une femme que la maladie a emportée récemment.

Peut-on nouer des relations amicales ou amoureuses lorsqu'on n'a pas connu ses racines ?

Muriel Barbery, que l'on connaissait tous pour avoir écrit « L'élégance du hérisson » nous parle à nouveau d'êtres qui souffrent intérieurement, de ces « cabossés de la vie » qui tâtonnent et se cherchent, et qui parfois trouvent en leur semblable un peu d'apaisement.
Heureusement il y a Kyoto et le Japon, que l'autrice décrit si finement, et heureusement il y a la nature.

Et de la nature il y en a, avec d'abord des fleurs partout : des pivoines, des oeillets, des azalées, des iris, des fleurs de pruniers, de cerisiers, des violettes, des camélias, et bien sûr des roses. Parce que Rose est botaniste. On parlera aussi d'érable, de pin et de ces arbres qu'on imagine omni présents dans la culture japonaise. On célèbrera bien sûr le thé, sous toutes ses formes, et l'autrice nous plongera dans un univers sensuel et poétique.

Placé sous la tutelle de Rainer Maria Rilke avec son titre, Muriel Barbery alterne, à chaque nouveau chapitre un petit conte japonais, sorte de koan zen, en lien avec le chapitre suivant.

Nous cheminerons avec Rose qui va peu à peu s'ouvrir à la vie, comme une fleur qui s'épanouit, au contact de ce pays dont elle tombe amoureuse, à la découverte de ce père marchand d'art et grand amateur d'esthétique qui lui a tant fait défaut jusqu'ici.

« Une rose seule » parle de racines, au sens propre et figuré, de poésie et de Japon, mais aussi de résilience, puisque les êtres fragilisés et sensibles ont droit au bonheur, eux aussi.

Un très bel hommage à la poésie en général, aux haïkus et à ce poème de Rilke en particulier :

« Une rose seule, c'est toute les roses
et celle-ci: l'irremplaçable,
le parfait, le souple vocable
encadré par le texte des choses".
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La culture japonaise a quelque chose de fascinant pour les occidentaux, par son esthétisme minimaliste, par la recherche de la sérénité dans la beauté des choses et des gestes, et par le contraste extrême entre modernité et traditions.

Muriel Barbery s'y essaie et nous immerge dès les premières lignes, par le voyage d'une fille, botaniste introvertie, en quête filiale d'un père disparu et de réponses à cette étrange distance de sa propre vie. Un récit fait de visites de temples, de fleurs et jardins décrits à satiété, et entrelacé de petites scénettes des contes.

Le décor est agréable, l'atmosphère légèrement plombée, le récit esthétique, un peu froid et superficiel. Epuré comme peut l'être la littérature nippone. On se laisse embarquer par une vacuité mélancolique qui traîne de pages en pages, avec cette jeune femme maussade et exaspérante. de restaurants où on boit sec aux balades touristiques (interminables parfois...), elle se laisse peu à peu apprivoiser ( prévisible!) par le jeune et triste secrétaire de son père disparu.

Un exercice de style d'écriture très personnel et qui donne des envies de voyage, mais une fiction qui présente à mon sens peu d'intérêt.
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Quel gâchis ! Oui, je sais,ne devrais pas être aussi méchant avec Muriel Barbery.
Désolé mais ce sentiment de gâchis a perduré pendant toute la lecture du livre.
Muriel Barbery a vécu au Japon , y retourne régulièrement et cela se sent.Quand elle décrit Kyoto , le lecteur ou la lectrice se laisse emporter dans son sillage.Le style est excellent pour faire ressentir cette atmosphère si particulière qu' on ne retrouve qu' au Japon
Mais quelle idée saugrenue de nous plaquer un personnage aussi ratée que Rose. Une femme de 40 ans , maussade, névrosée, négative et , par moments, presque vulgaire. Comment comprendre sa quasi indifférence devant la beauté des jardins japonais qu' elle découvre alors qu' elle est botaniste. Quant à sa vie sentimentale, elle n' est ni passionnante, ni originale.Pas de quoi en faire un livre en tout cas. L' histoire de succession qui sous tend le livre est un peu trop tarabiscotée pour être crédible
Vous avez compris : pour le style 10/10. Pour l'histoire insignifiante 0/10
Total: juste la moyenne. Avec beaucoup de regrets car Muriel Barbery a vraiment le talent pour écrire un livre magnifique et dense sur le Japon.
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Voyage initiatique à Kyoto, l'ancienne capitale impériale du Japon, une ville magique réputée pour ses innombrables temples bouddhistes, sanctuaires et jardins zen. Je me réjouissais d'y accompagner, Rose, l'héroïne de ce court roman de Muriel Barbery, mais je ressors de ma lecture avec une impression mitigée. J'avoue avoir eu du mal à adhérer à son histoire et à la suivre dans sa lente métamorphose personnelle.

Rose (la quarantaine), botaniste est une jeune femme désabusée, mélancolique, remplie de colère et d'agressivité. Fille des amours éphémères d'une française et d'un japonais, elle n'a jamais connu son père, Haru, un riche marchand d'art contemporain. (sa mère en avait décidé ainsi) ; Rose a jusqu'ici traversé la vie dans la souffrance, l'amertume et l'indifférence. Au décès soudain de ce père confisqué, elle est invitée à Kyoto, à l'appel d'un notaire, pour la lecture du testament et d'une lettre qu'il lui a laissée. Il lui a toutefois organisé, sur plusieurs jours, un parcours initiatique dans cette ville historique sublime : temples, sanctuaires, cimetières, jardins suspendus mais aussi restaurants traditionnels, bars modernes et rencontres avec quelques personnages pittoresques. C'est Paul, l'assistant d'Haru qui la pilote et lui fait découvrir les spécificités de la culture japonaise et qui va peu à peu lui faire prendre conscience de ses origines.

Quel plaisir de partager ces visites dans des lieux magiques empreints de tradition et de spiritualité, d'admirer la végétation, l'agencement raffiné des jardins mêlant arbres, fleurs, mousse et pierres. Je me suis aussi délectée des parfums et des mets typiques proposés dans les restaurants. Muriel Barbery nous met presque l'eau à la bouche par ses descriptions alléchantes. Elle nous plonge dans une atmosphère dépaysante, tout en douceur et délicatesse digne des écrivains japonais.

Pourtant je n'ai pas réussi à m'attacher à Rose, personnage agaçant et souvent désagréable malgré elle. Ses revirements et sa lente évolution m'ont laissée de marbre. Et que dire du dénouement plutôt banal et romanesque ? C'est dommage.

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Aïe aïe aïe … J'ai la désagréable impression d'être passée complètement à côté de ce roman.
Pourtant je m'y suis plongée en toute confiance, enthousiasmée par les belles critiques de plusieurs babélionautes, et cette balade au coeur de Kyoto avec ses temples, ses pruniers en fleurs, ses jardins zen, ses mets délicats et ses traditions, s'annonçait prometteuse et délicieuse.
L'idée des fleurs comme fil conducteur du roman pour guider le parcours de cette botaniste prénommée Rose ne manque pas de charme, et les questions du deuil, de la vie avec le manque et l'absence de l'autre, de la quête de soi, et de l'amour comme une renaissance sont traitées avec beaucoup de délicatesse, mais je dois avouer que je n'ai pas été très réceptive à la prose de l'auteure.
Je n'ai pas non plus été touchée par cette héroïne négative, qui cache sa sensibilité derrière une carapace de mauvaise humeur et de colère.
L'histoire est sans réelle surprise ni grande originalité, et l'on devine assez vite comment elle va finir.
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Alors oui, on retrouve avec plaisir la petite musique de Muriel Barbery, son écriture claire, émaillée de jolis dialogues. Ici, dans l'histoire d'une orpheline débarquée au Japon pour prendre connaissance du testament de son père inconnu jusqu'à peu, la structure narrative s'accompagne d'une touche sophistiquée grâce à l'insertion régulière de pages relatant les points saillants de l'histoire du Japon. Elles servent à la fois de mise en perspective et de pont entre les chapitres, tous dénommés à la manière d'un haiku. Il en émane un charme fou. Une douceur incertaine, trouble, doublée d'un sentiment de décalage à la manière de Lost in translation.
Cependant, pour celles et ceux qui ont la chance de connaitre un peu Kyoto, cette déambulation dans la cité aux milles collines tourne vite au guide touristique travesti en roman à l'eau de rose. Une fois passé le plaisir de visualiser les lieux et du souvenir de ses propres émotions, il ne reste qu'une histoire sans beaucoup de relief.
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Rose n'a jamais connu son père. Quand il meurt, elle se rend à Kyoto pour découvrir son héritage et sa part japonaise à travers une déambulation dans la ville des temples et des jardins, un Japon de carte postale, très loin des métropoles bourdonnantes. Un court roman, qui, comme son personnage principal peu aimable, se laisse difficilement appréhender au premier abord. Froid, âpre, peu émotionnel, il reste à la surface d'une culture qu'il semble pourtant admirer, mais vaut la peine d'être poursuivi pour la beauté des dernières pages.
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Un livre qui pourrait très bien porter ce sous-titre : Lost in translation à Kyoto. Qui ressemble à un conte de fées - entre modernité et ancestralité - au Pays du Soleil levant, et qui m'a laissé une impression mitigée.

J'ai aimé le projet de cet auteur qui ambitionne de retracer avec sensibilité le voyage [intérieur] d'une femme endeuillée et sans attaches, en le doublant d'un éloge de la beauté et de la contemplation.

Mais j'ai hélas moins aimé son maniérisme stylistique, et sa tendance à faire philosopher et disserter ses personnages plus qu'à les faire dialoguer ensemble.
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Rose est botaniste. Elle vient d'arriver à Kyoto (Japon) pour entendre la lecture du testament de son père qu'elle n'a pas connu.
Elle sera escortée pendant quelques jours par l'homme de confiance de son père à la découverte des temples selon une feuille de route préparée par celui-ci.
Au cours de ce périple, au milieu des fleurs qui foisonnent et d'une culture qui se dévoile si peu, elle va aller à la rencontre de son père et d'elle-même.
Bien sûr, c'est bien écrit. Bien sûr, c'est poétique.
Mais qu'est-ce que c'est ennuyeux ! Cent cinquante-sept pages durant lesquelles il ne se passe rien ou si peu pour une conclusion qu'on devine dès les premières pages.
Si le rythme contemplatif de la narration correspond bien à la culture japonaise, je n'ai pas su l'apprécier du tout.
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