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EAN : 9782259276474
270 pages
Plon (07/02/2019)
4.06/5   44 notes
Résumé :
En 2002, la mère de Christelle Bardet est diagnostiquée de la maladie d’Alzheimer à l’âge de 56 ans. L’auteur l’accompagne durant 14 ans, et raconte les premiers troubles, la vie à la maison, puis en institution. Elle livre des moments magnifiques, plein d’amour, parfois drôles et poétiques. Un témoignage poignant, pour aider à faire évoluer le regard sur la maladie.

« À travers la fenêtre, je revois sa frêle silhouette de dos, se détachant sur le lon... >Voir plus
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L'auteure raconte la maladie de sa maman. Eh oui malheureusement, Mireille, bonne vivante, joyeuse, rieuse, amuseuse,... bascule dans la maladie d'Alzheimer peu après la mort de son mari. Mireille a seulement 56 ans.
Ce livre est une histoire d'amour, une déclaration d'amour d'une fille à sa maman. L'auteure veut le mieux pour sa maman et se battra pour y arriver.
L'auteure nous livre de jolis moments de vie ( les repas en famille, la plantation de brosses à dents, le voyage à Saint-Tropez, les belles rencontres avec les fées, avec Nabilla ( une fée rieuse mais bien plus), des anecdotes drôles,...) mais aussi les moments difficiles ( Mireille doit quitter sa maison, puis le premier établissement, l'échec dans le second établissement, la mise sous tutelle, la vente de la maison familiale, les colères devant la froideur du système judiciaire, les colères par rapport au manque de soins, au manque de moyen du monde soignant, le corps de Mireille transformé par la maladie,...).
J'ai aimé la vérité de l'auteure qui n'a pas toujours le plus beau rôle, j'ai aimé sa remise en question, j'ai adoré son lâcher prise pour ainsi arriver à accepter et surtout, apprécier les loufoqueries de sa maman.
Ce livre est un livre de vie, de joie avant tout. Mireille aimait les fleurs, chanter, rire,... elle aimait vivre et profiter de cette vie.
Mireille a eu la chance d'avoir une fille qui prenait soin d'elle, Christelle a eu la chance d'avoir une maman qui lui a appris à profiter de la vie, à rire à la vie et, elles ont eu la chance de s'aimer.
De l'amertume me submerge malgré tout en pensant à toutes ces personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer qui sont livrées à elles-mêmes ou n'ont simplement pas les moyens de s'offrir les meilleurs établissements. Leur récit doit être moins joli et peut-être aussi, leur vie plus courte.... (l'auteure en est bien consciente et y fait référence).
Mais, terminons sur une note positive: longtemps, je garderai en mémoire le sourire de Mireille, cet appétit de vivre malgré les affres de la maladie.
Merci Christelle pour ce beau témoignage et merci à Valérie Expert grâce à qui j'ai découvert ce livre.
Bien évidemment, je vous en conseille la lecture et ne pensez pas que ce livre est triste. Il est la vie, certes avec la maladie, ses injustices,...mais la vie quand même, malgré le reste. Bonne lecture!



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Merci à Diane de mon groupe de lecture d'avoir présenté ce livre et de me l'avoir prêté.
Christelle Bardet partage avec nous les 14 dernières années de vie de sa mère, Mireille, âgée de 56 ans et atteinte de la maladie d'Alzheimer. « Je n'aime d'ailleurs pas, pour les victimes d'Alzheimer, l'appellation malade mental, fou ou dément... Je préfère me dire qu'ils sont "habités". Guidés par un autre sens, par l'absurde, par quelque chose qui nous échappe. »
Grâce au soutien des fées, Mireille restera à domicile jusqu'à ce que cela devienne trop dangereux pour elle et pour son entourage. « J'ai surnommé ces infirmières "les fées" Elles ont des pouvoirs magiques, les fées. Elles soignent, apaisent, rassurent, caressent, réchauffent, réconfortent. » Cela nécessite du temps, beaucoup de temps, de la patience, de la compréhension et du lâcher prise. Christelle Bardet met tout en oeuvre pour que sa maman se sente avant tout en sécurité et qu'elle prenne du plaisir dans ses actes. « Les premiers temps, sa nouvelle activité m'exaspéra, évidemment. Mais je l'ai vite laissée faire, sentant le plaisir qu'elle y prenait. Après tout, je n'avais jamais eu la main verte, moi non plus ; et puis, n'était-ce pas son jardin secret ? Pourquoi devrais-je refuser qu'elle ait envie de planter des brosses à dents ? J'avoue avoir pensé qu'elle préparait peut-être le terrain pour mordre la racine... »
Je trouve son témoignage à la fois très touchant car son amour pour sa mère se sent dans chaque page et en même temps très précieux pour les personnes qui vivent une expérience similaire. « J'ai tenu à faire connaître l'histoire d'amour entre une mère et sa fille, mais j'ai aussi écrit cette histoire pour passer un message : on peut être malade d'Alzheimer et être heureux. Que les aidants soient déculpabilisés de ne pas toujours devoir faire mieux, d'avoir atteint leurs limites. Sans leur donner de leçon, qu'ils puissent adapter leur comportement pour vivre mieux la maladie, tout en s'apaisant. » Plusieurs passages ont fait échos à ce que j'ai vécu professionnellement durant 13 ans auprès de personnes âgées, voire très âgées. C'est tellement difficile de trouver sa juste place qu'il convient de s'écouter. Prendre soin de soi pour prendre soin d'autrui me semble primordial et déculpabilisant.
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En 2002, la mère de Christelle Bardet est diagnostiquée de la maladie d'’Alzheimer à l'’âge de 56 ans. L'’auteur l’'accompagne durant 14 ans, et raconte les premiers troubles, la vie à la maison, puis en institution. Elle livre des moments magnifiques, plein d’'amour, parfois drôles et poétiques. Un témoignage poignant, pour aider à faire évoluer le regard sur la maladie.

56 ans, c'est tôt pour être atteinte de cette terrible maladie pour laquelle aucun traitement n'existe encore et qui touche de plus en plus de personnes.

Ayant perdu ma grand mère de cette pathologie, ce sujet a fait tilt en moi. Je tenais à lire ce livre et je n'ai pas été déçue! Christelle Bardet nous ouvre la porte de sa maison et de son coeur pour nous faire partager les beaux moments passés avec sa maman mais aussi les moments plus amers, plus tristes. Elle n'occulte pas non plus les dysfonctionnements des services, prises en charge, tout en rendant hommage aux Fées.

Ce livre n'est pas triste, il est beau de sincérité, d'amour, de partage, d'émotions, loin des clichés habituels sur cette maladie. Un vibrant témoignage d'amour que je vous recommande.
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Je vous propose de découvrir aujourd'hui un livre pas très joyeux... En effet, dans ce livre, l'auteur va nous raconter la maladie de sa maman.



Mireille qui croquait la vie à pleines dents va sombrer au fil du temps dans la maladie d'Alzheimer. En fait, on est en droit de se demander si la maladie n'a pas pointé le bout de son nez lorsque son mari est mort... Mireille est jeune, Mireille a 56 ans mais Mireille est malade.



Dans son livre plein d'amour, Christelle va nous raconter comment elle a été présente pour celle qui l'a mise au monde, comment elle s'est battue à ses côtés pour qu'elle aille pour le mieux, elle va nous raconter comment elle s'est battue pour que sa maman ait les meilleurs soins possibles.



Ce livre n'est pas sombre, n'est pas noir, l'auteur nous partage aussi de bons moments comme les repas de famille ou encore la plantation des brosses à dents... L'ouvrage est riche en anecdotes en tout genre qui donne le sourire aux lèvres mais nous allons également aborder des moments moins joyeux comme quand Mireille va devoir quitter sa maison, aller dans un établissement de soin, la mise sous tutelle, le manque de soin et de moyen... Bref, l'auteur, à travers son livre, fait un procès à l'état et sa froideur qui ne pense qu'à rendement, argent, sans penser humain, accompagnement, soin...



L'auteur décrit une vérité saisissante, frappante que l'on connaît finalement mais que l'on se plaît à ignorer. Christelle va faire un travail sur elle-même pour finalement accepter la maladie, apprécier les moments avec sa maman transformée par la maladie.



Ce livre est une ode à la vie à qui Christelle rend hommage tout en se confiant à nous de la plus belle des façons qui soit, à mon sens. Mireille aimait vivre, Mireille aimait profiter des petits plaisirs, Mireille savait apprécier la vie à sa juste valeur, c'est ce que je retiens ici. Mireille a eu la chance d'avoir une fille qui a pris soin d'elle, jusqu'au bout, pour le meilleur et pour le pire.



Tout ça pour vous dire que ce livre triste nous montre une réalité que l'on est loin de se douter si on ne le vit pas de l'intérieur ou si on ne nous l'explique pas. C'est un témoignage touchant qui respire la joie de vivre. A découvrir !
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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Christelle Bardet et Mireille, sa Maman, qui l'écrit avec un grand M. Elle représente tout pour elle, elle lui a dédié sa vie pour passer ses dernières années à ses côtés. L'emmener en voyage, à la mer, se promener toutes les petites choses de la vie, si simples mais qui lui ont permis de vivre de belles choses avec sa Maman lui permettant de garder en mémoire cette dame. Elle lui a donné la vie, elle veut la remercier en faisant tout pour elle, payer une institution chère, de beaux vêtements, des soins.
Un si beau témoignage, faisant monter les larmes aux yeux. Cette histoire très touchante avec tant de vérités et dont Alzheimer est le personnage principal. On apprend qu'avoir un être de sa famille malade n'est pas facile tous les jours mais qu'il faut vivre avec et profiter le plus qu'on peut.
Les Fées, les Médecins, les Aides, le Personnel soignant pour qui, on se doit d'être reconnaissant, dont le métier n'est pas facile tous les jours et qui nous aident dans notre deuil pour cette personne que l'on aimera toute la vie.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
À travers la fenêtre, je revois sa frêle silhouette de dos, se détachant sur le long balcon. Habillée d'un tablier, une spatule en bois dans une main, un pot d'eau dans l'autre, elle parlait parfois à ses brosses à dents, comme elle le faisait autrefois avec ses plantes grasses... Quatre balconnières couleur terre cuite, accrochées le long de la rambarde bleue de la terrasse, accueillaient ses créations. Des dizaines de brosses à dents, des bleues, des rouges, des souples, d'autres à poils durs, mais toutes dans le même sens, les poils vers le ciel, étaient réparties soigneusement dans le terreau humide de sa nouvelle logique. Chaque jour, elle ouvrait la porte fenêtre pour accéder à son jardin, s'en occuper avec soin et l'admirer, les bras sur les hanches.
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La maladie d’Alzheimer, c’est un adulte qui retourne dans l’univers des enfants, ce n’est pas un adulte qui redevient un enfant.
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A partir de ce jour, je me suis juré de toujours l'accompagner et de ne jamais la livrer à elle-même. Il allait me falloir éviter à tout prix de la mettre en situation d'échec, angoisse et humiliation absolues pour un malade. Sentant que ses capacités diminuaient, consciente qu'elle pouvait accumuler bêtises et actes dénués de sens et se retrouver dans un état de stress extrême, j'allais devoir gérer. L'important était de rassurer, de ne surtout pas s'énerver. Mais nous devions maintenant prendre conscience des limites, dont les miennes, comme de compétences encore présentes. Estimer le juste équilibre. Accompagner sans infantiliser. Guider sans réprimander. Sécuriser sans enfermer. Et toujours avec compréhension, indulgence, amour. p.101 et 102
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La décision de placer une personne est l'une des plus douloureuses à prendre. On a la sensation de refuser un combat, de baisser les bras, de perdre espoir. Le placement en institution symbolise l'échec face à la maladie et fait resplendir notre impuissance. La culpabilité est une valise si lourde à porter ! C'est à croire que celle du chagrin de perdre ceux que l'on aime n'est pas suffisante, les bras endoloris se battent contre les pensées qui veulent encore croire et espérer.
Cet acte ultime nous resitue également dans notre propre histoire familiale. Il incarne l'heure des comptes, le bilan des rapports affectifs, car il est vécu comme un abandon de la personne, sentiment épouvantable. p.136
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J'ai tenu à faire connaître l'histoire d'amour entre une mère et sa fille, mais j'ai aussi écrit cette histoire pour passer un message : on peut être malade d'Alzheimer et être heureux. Que les aidants soient déculpabilisés de ne pas toujours devoir faire mieux, d'avoir atteint leurs limites. Sans leur donner de leçon, qu'ils puissent adapter leur comportement pour vivre mieux la maladie, tout en s'apaisant. p. 298 et 299
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Vidéo de Christelle Bardet
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