Les chemins de Katmandou

Point de fantastique dans ce livre de Barjavel. Je dirais même : pas extraordinaire…

Je n'ai pas du tout adhéré à la quête du personnage principal, parti à la recherche d'une fille à peine aperçue auparavant. Dans l'ère du temps post 68, le sujet m'a paru totalement décalé et même dénué d'intérêt. Point de réel suspense, malgré un semblant d'intrigue, ni de vraie réflexion philosophique, le regard sur la société est très partiel et partial donc.

Un livre qui s'oublie très vite, la preuve en est qu'ayant attendu quelques semaines après lecture pour écrire mon avis, j'en ai déjà oublié la majeure partie.
Du coup je me demande si l'impression positive que j'ai gardé de la nuit des temps, le grand secret ou Ravage, tient à mon jeune âge au moment de la lecture, ou à une réelle différence dans ces livres par rapport aux nouvelles du Prince blessé et à celui-ci…

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J'aime beaucoup Barjavel en règle générale, mais pour le coup, je n'ai pas été sensible à la quête perpétuelle de ce quelque chose de profond et indéchiffrable qui sommeille en chacun de nous... : ce quelque chose de "divin" que nous avons tous, au sens mental du terme, et non pas au sens premier et religieux bien sûr.
On a là un récit initiatique, qui est la parfaite description de ce qu'une trentenaire comme moi pourrait donner de la vie dans les années 70 ! Pour moi, à cette époque, si tu voulais "accomplir ta vie", tu devais soit partir pour le Népal, justement à Katmandou, soit te faire un méga trip à Woodstock en Combi VW ! Ou les deux ! le tout agrémenté de drogues diverses et variées, et de sexe plus ou moins consenti bien sûr... (je schématise, hein !)
A mon humble avis, pour savourer ce roman comme il se doit, il faut avoir vécu les Années 70 avec un grand "A" pour comprendre réellement l'aboutissement spirituel de ce roman. Ce qui n'est pas mon cas. Génération 80, génération désenchantée et terre-à-terre ! Et quand on lit ce roman de manière terre-à-terre, bah on tombe de haut !

Ce n'est clairement pas un éclair de génie de la part de Barjavel. On peut lui accorder la noirceur globale du roman qui contraste avec l'histoire d'amour un peu nunuche... Mais j'ai quand meme un peu la sensation d'avoir perdu mon temps. C'est dommage, c'est un auteur que j'aime bien généralement.

Quatrième de couverture

Jane est anglaise et fuit son passé.

Sven est norvégien et son futur est Katmandou, la cité de tous les dieux.

Leurs chemins se rencontrent et c'est côte à côte qu'ils décident de prendre le chemin qui les mènera jusqu'à la ville la plus sainte d'Asie.

Olivier est français et son présent c'est la révolution.
Mai 68, Olivier est debout sur les barricades, la tête remplie d'idées nouvelles pour changer le monde.

Alors que la France sort peu à peu de sa paralysie Olivier réalise que les étudiants n'ont eu dans cette révolution qu'un rôle de faire-valoir ; ceux qui ont fait bouger la France ce sont les ouvriers, ce sont leurs grèves qui ont bloqué le pays jusqu'à capitulation.
Olivier est furieux et décide de partir à la recherche de son père.

Jane et Sven fument de l'herbe et se rapprochent de Katmandou.

Le temps perd toute son importance lorsqu'on arrive en Inde, et c'est sur le chemin qui les mène tous à Katmandou que Jane et Olivier se rencontrent pour la première fois. Il a trouvé sa déesse, elle a trouvé sa lumière. Ils s'aiment l'espace d'une nuit puis leurs chemins se séparent.

Olivier retrouve son père et perd ses illusions.
Jane n'est plus rien sans sa lumière et goutte à l'ivresse de l'héroïne.

Quand leurs deux chemins n'en forment à nouveau plus qu'un Olivier retrouve une Jane si faible, à peine vivante. Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour la sauver de ses démons.

Comme "L'herbe bleue" ce roman a marqué mon adolescence

"Les chemins de Katmandou" était le dernier livre que je devais lire pour l'école. C'est loin d'être mon préféré. Tout d'abord, l'histoire commence avec des événements assez durs, crus, j'me suis dit, si c'est un peu moins de 400 pages comme ca, ca va être dur à tenir.


Ensuite, j'ai eu du mal à me faire aux nombres de personnages, on passe de l'un à l'autre en changeant de chapitre, on ne voit pas le lien qu'il y a entre eux (certains n'en ont même pas), etc. Bref, je me mélangeais facilement les pinceaux entre les personnages, et encore maintenant, je ne me souviens pas très bien de quoi est arrivé à qui, de qui est l'ami de qui, de pourquoi un tel est parti à Katmandou,... Cependant, deux personnages m'ont touchée particulièrement: la grand-mère d'Olivier et Yvonne. J'avais envie d'aller réconforter la première et de lui dire que tout allait bien pour Olivier tellement j'avais pitié d'elle qui était morte d'inquiétude de ne pas avoir de nouvelles. Ensuite, j'ai aimé la rebéllion d'Yvonne par rapport à son mari, et bien qu'elle m'ait étonnée à agir comme cela, j'étais presque fière d'elle à la fin du livre. Je regrette juste que ces personnages étaient secondaires et qu'ils ne soient pas plus présents dans le livre.


Un autre fait que je n'ai pas apprécié dans le livre est la longueur des descriptions. J'ai eu l'impression que le livre n'était fait que de ca, 3 paragraphes "d'action" et 3 pages de description dans un chapitre, je dis non! Bon j'exagère un peu mais ... Ce n'est que vers la fin que j'ai commencé à apprécier le livre, il y avait beaucoup moins de descriptions, un peu plus d'action, et je voulais savoir absolument ce qu'il allait arriver aux personnages. Malheureusement cette petite partie du livre était trop courte pour réussir à me faire changer mon opinion globale du livre...


Pour terminer, je pensais en apprendre beaucoup sur Katmandou, dont je ne connaissais rien, et sur mai 68, mais je n'ai rien trouvé de tel...




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Une première scène dès le départ qui met mal à l'aise et qui personnellement m'a marqué dans le mauvais sens. Je n'ai pas réussi à y rentrer, ni la plume ni l'histoire ne m'ont semblé pertinentes. Il peut toutefois se révéler intéressant pour les personnes souhaitant comprendre cette époque hippy/drogue.