Les enfants de l'ombre et autres Nouvelles

Barjavel, ah, Barjavel… « La nuit des temps », « Ravage », « le voyageur imprudent », « Les chemins de Katmandou »…
Et maintenant ce mini-recueil (à 2 euros) de trois nouvelles de science-fiction (au sens large) dont la 2e lui a donné le nom : « Les enfants de l'ombre ».

Et pourtant, c'est la deuxième que je n'ai pas du tout aimée, et à vrai dire, pas compris. Une espèce de conte, avec des enfants qui restent continuellement sous la terre ou dans une chambre close.
Les deux autres nouvelles parlent de l'homme, de la condition de l'être humain, et celles-là, je les ai appréciées, surtout la troisième.
« le prince blessé » est poussé jusqu'à l'absurde, et démontre qu'il faut apprécier toute chose.
« Béni soit l'atome » est effrayant car cela parle de l'ambition démesurée de l'homme de dominer la nature et les autres. Cette nouvelle également pousse l'absurde jusqu'à ses derniers retranchements.

Donc mon avis est mitigé sur le contenu du recueil entier, mais le style de Barjavel est pour moi toujours aussi poétique, aussi méditatif, aussi explosif.
Il me donne envie de relire « La Nuit des temps »…

Petit recueil de contes et nouvelles de Barjavel, on est encore loin des succès que furent La nuit des temps, Ravage, Tarendol que j'avais beaucoup aimé ou Les chemins de Katmandou mais on retrouve dans ce texte ce côté idéaliste, utopique de l'auteur, ses prémonitions aussi. La dernière nouvelle entre utopie et dystopie m'a emporté davantage que les deux précédentes. On y rencontre un pilote du "stratobus" qui relie Paris à New York en quelques minutes et qui s'ennuie tellement (tout étant automatisé) qu'il tricote des layettes pour arrondir ses fins de mois. Voilà de quoi faire réagir les grévistes d'Air France !

Challenge Riquiqui 2022.

Trois nouvelles fantastiques à la Barjavel. le format court lui sied à merveille. Certains de ses romans s'étouffent dans leurs propres rebondissements. La concision de la nouvelle est ici tout à fait adaptée. le format court permet aussi des choix insolites. Dans ces trois nouvelles des thèmes forts sont abordés. Houellebecq avait peut-être lu la première avant d'écrire Soumission. La seconde contemplative parle de bobo attitude et slow down attitude avant l'heure. La dernière est dans la pure tradition de SF. Catastrophe nucléaire narrée par un conducteur de strato bus sur la ligne Paris New York. Où atterrir ? Puis la suite est racontée par ses descendants beaucoup plus tard. Un régal de fantaisie, de kitsch et de fulgurance. Décidément je suis fan de Barjavel !

Ce livre est un recueil de nouvelles écrites par René Barjavel.
C'est mon premier livre de cet auteur qui m'intriguait de par son roman "Ravage" qui est considéré comme un classique de la SF française (lui même étant le papa de la SF en France comme Asimov pour la SF américaine).
Du coup c'est avec un grand enthousiasme que j'ai commencé avec un livre pas très long pour me faire une idée rapide de ce que cet auteur peu offrir.

"Les enfants de l'ombre et autres nouvelles" est un livre regroupant 3 nouvelles de Barjavel : "Le prince blessé", "Les enfants de l'ombre" et "Béni soit l'atome".

- Je n'ai pas forcément apprécié ni détesté la première nouvelle "Le prince blessé". Celui-ci nous présente un prince du Moyen-Orient qui a tout depuis sa naissance en plus de la richesse, de la beauté, etc (en gros il est parfait). On y voit ce fameux prince tomber amoureux d'une française et tombera dans un chagrin d'amour après que celle-ci ne veuille plus le voir. Étant une histoire d'amour avec un fond de harem, cette histoire m'a légèrement rebuté car ne sont pas des thèmes que je recherche dans une histoire (surtout les harems)
- La seconde nouvelle qui donne le titre à ce recueil nous parle d'un village (royaume ?) qui s'ennuie à mourir et qui nous montre que lorsqu'il y a quelque chose (un monstre) qui apparaît, étant des hommes, ils vont essayer de la chasser puis de la tuer. Celle-ci était plutôt sympathique avec la condition humaine et sa cruauté montrée par Barjavel
- La dernière, et la meilleure selon moi, parle d'une guerre nucléaire et de ses survivants qui essayent de survivre dans ce monde et qui font la paix suite à celle-ci. "Béni soit l'atome" est ma nouvelle préférée de ce recueil. Barjavel nous montre que les hommes retombent toujours dans leurs mauvais travers avec le fait que plusieurs milliers d'années après cette guerre (et donc une première leçon) et qui, en ayant oublié ce qu'était le travail et l'amusement car tout leur est facilité, chercheront à faire la guerre contre ceux qui ne sont plus forcément d'accord avec ce système (en détruisant l'univers lui-même suite à une guerre entre planètes et donc en n'ayant pas appris la leçon donné à l'humanité avec la guerre nucléaire)

Bref, en conclusion, ce recueil a été un premier pas dans l'univers de Barjavel et m'a ressorti content d'avoir essayé cet auteur classique de la littérature française (même si la première nouvelle ne m'avait pas forcément convaincu) surtout avec un livre qui ne coûte que 2 euros avec les "Folio 2€".
Je conseille ces petites histoires si vous êtes un fan de Barjavel ou si vous voulez découvrir quelques histoires de celui-ci sans dépenser énormément !

(7/10)

« Les enfants de l'ombre », 1946 : un recueil de contes et nouvelles où l'on retrouve les thèmes qui seront abordés plus tard par l'auteur de « Ravage », intégralement rééditées dans « le prince bléssé » en 1974 :

Monsieur Lery
Monsieur Charton
Les bêtes - I. le tétard
Les enfants de l'ombre
Les bêtes - II. Les lionnes
Les mains d'Anicette
Les bêtes - III. le papillon
Péniche
Les bêtes - IV. La couleuvre
La fée et le soldat
Les bêtes - V. Les loups
L'homme fort
Les bêtes - VI. La créature
Béni soit l'atome

Quatorze petits textes bizarres, oniriques et poétiques… animaliers…

Un recueil de trois nouvelles d'une fantaisie et d'une poésie folles. Dès les premières lignes l'auteur nous transporte dans un univers fantasque et pourtant familier où règnent la bêtise, l'oisiveté et la vanité humaines. Et surgit comme une fulgurance une belle leçon de vie sans que l'auteur ne soit obligé d'en rajouter. Très agréable à lire et facile d'accès je trouve plus que jamais dommage que ce genre de lecture ne soient pas davantage proposées dans les écoles et collèges car ce recueil, pour ne parler que de lui, donne envie et nous fait même regretter qu'il n'y ait pas une petite nouvelle en plus, au moins une…

Recueil decourtes nouvelles qui ne m'aura pas transportée bien loin. Satire de notre société où l'argent est roi mais où heureusement, grâce à quelques sursauts d'humanité, nous réussissons à nous recentrer sur l'essentiel. J'ai eu une préférence pour la troisième nouvelle qui se rapproche plus de ce que j'aime chez Barjavel

Ce livre est un recueil qui contient d'excellentes nouvelles,même si ce ne sont pas les meilleures que Barjavel ait signées.
Elles sont intégralement reprises dans le recueil "le prince blessé".

Ce recueil de trois nouvelles est pour moi un recueil de deux contes et d'un récit d'anticipation, le premier, "Le prince blessé" est un conte philosophique, qui m'a fait pensé à des films de cinéma tels "Le goût de la cerise" (Abbas Kiarostami, 1997) ou même "L'ami américain" (Wim Wenders, 1977) dans un genre complètement différent il est vrai, la question de la perte du goût de la vie est ici au centre de l'histoire, comme celle de son retour... Un très beau conte qu'il faut garder en mémoire et s'en souvenir en cas de chagrin amoureux, pour soi-même ou pour ses proches...
Le deuxième conte est quand à lui un conte métaphorique, là j'ai pensé à une scène du film "X men, les origines", à cause de la présence de l'ange à la fin, je qualifie ces récits de contes car ils n'ont aucun lien avec la réalité, on est dans le merveilleux, avec des génies, de la prémonition, des changements de mode de vie qui paraissent inconcevables ;
Enfin, le troisième, "Béni soit l'atome", est celui qui est le plus glaçant, car il nous fait réfléchir sur notre époque contemporaine, il semble bien ancré dans notre réalité celui-ci, la folie humaine y est décrite, folie qui va malheureusement aussi de pair avec le progrès technologique jusqu'à sa fin et à son anéantissement ; un récit d'anticipation - et non un conte - qui fait peur et qui fait réfléchir. On sait que Barjavel a eu des prémonitions qui se sont avérées justes dans ses romans en décrivant par exemple ce qu'allait être l'évolution de notre société et de notre monde, gageons qu'avec ce dernier récit qui clôt le petit recueil, il se soit bien trompé, c'est tout le bien que l'on peut se souhaiter pour l'avenir de l'Humanité.
Ces trois nouvelles sont extraites du recueil "Le prince blessé" également paru aux éditions Folio.

Avec le Grand Secret et La Nuit des temps, René Barjavel m'avait déjà prouvé son grand talent pour l'écriture mêlée à des réflexions futuristes ingénieuses et qui font étonnamment écho avec l'évolution de notre société actuelle et des promesses pour l'avenir. Et parfois, ça peut faire froid dans le dos ce don de percevoir le futur…

Néanmoins, Les Enfants de l'ombre débute non pas avec ce genre de récits mais avec une nouvelle qui se déroule en apparence à l'époque de l'auteur, soit la deuxième moitié du XXème siècle. le Prince blessé se dévoile tel un conte oriental où le personnage principal, un jeune mâle obtenant sans même le demander tout ce qu'il pourrait désirer, découvre les affres de l'amour, sa passion revigorante comme destructrice pour l'âme. Cette première nouvelle est un formidable message tourné vers la compassion, la vie, l'espérance de savoir que celle-ci aura toujours quelque chose à nous donner, et la conscience d'accepter cette existence et de la vivre pleinement.

Après ce véritable coup de coeur, les deux nouvelles suivantes nommées Les Enfants de l'ombre et Béni soit l'atome jouent encore sur cette importance primordiale qu'est la vie tout en mettant en avant les facettes plus sombres et sournoises de l'être humain couplées à sa facilité d'adaptation et à son aptitude à se surpasser. Béni soit l'atome est particulièrement déconcertante de vérité sur notre monde et sur l'homme comme sur les probabilités de notre société future. René Barjavel aime amuser par les déconvenues de ses protagonistes tout comme prévenir des dangers que nous pouvons nous-mêmes engendrer. Sa plume est toujours aussi intelligente, perspicace et pince-sans-rire pour notre plus grand bonheur !
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