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sur 680 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est le 1er roman de Julian Barnes que je lis, et l'écriture m'a beaucoup plu. Quand j'ai compris que le roman tournait beaucoup autour de la mémoire, des souvenirs, de ce dont on choisit de se rappeler sur une période lointaine de sa vie au point de réussir à se reconstruire un passé qui nous satisfait, j'ai eu peur de trouver ça fastidieux, un peu trop "intello". Mais l'auteur réussit à nous faire s'identifier à son héros, un type moyen, ni bon ni mauvais, qui n'a ni réussi ni échoué, ni stupide ni brillant. Bref, un homme normal, banal. Ca m'a poussé à me poser des questions sur ma propre vie : est-ce qu'on vit "assez", est-ce qu'on ne se contente pas de faire au mieux et de limiter les dégâts, et est-ce que ça vaut le coup de ne vivre "que" comme ça, est-ce suffisant ? Bien sûr, je n'ai pas trouvé les réponses à toutes ses questions, et en effet, la fin du roman nous laisse un peu nous débrouiller pour comprendre comme on peut. Mais quand même, un roman d'une belle écriture et qui nous pousse à la réflexion, c'est pas mal quand même ! (août 2013)
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Ce roman me laisse perplexe, j'ai éprouvé quelque ennui à le lire : autant par l'écriture que par la trame du récit, les réflexions sur la vie m'ont semblé surfaites pour aboutir à la conclusion que la vie vaut à peine d'être vécue, c'est au final assez désespérant ; quelque chose a dû m'échapper au vu des critiques élogieuses de la presse et des lecteurs ?
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Difficile de se faire un avis sur cet étrange roman. La première partie, qui se déroule pendant les années de lycée du narrateur, m'a intéressé : le narrateur est un jeune homme de son temps, partagé entre amitié, amour, discussions autour de la littérature et envie de changer le monde. La seconde partie - la plus longue - m'a au mieux laissé perplexe, et au pire ennuyé. J'ai en revanche aimé le portrait de Tony vieilli, qui porte un regard désabusé sur sa vie et les relations entre les personnes. Même s'il est amer, l'homme est assez touchant. Pour le reste, toute cette histoire d'héritage, de journal intime, de frère handicapé, ou le comportement de Veronica ne m'ont pas convaincu.
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Avons-nous conscience de l'ampleur de l'incompréhension qui souvent pèse sur notre relation à l'autre ? Mesurons-nous l'influence du temps écoulé sur la perception de notre passé, de nos souvenirs ? Telles sont les questions qui hantent le roman de Julian Barnes.

Tony, le narrateur, est un jeune retraité. Un héritage inattendu l'amène à se replonger dans les événements qui quarante ans auparavant, ont marqué sa jeunesse : la mère d'une de ses petites amies de l'époque, Véronica, lui lègue cinq cent livres et le journal intime d'Adrian, un camarade de lycée. Ce journal étant pour l'heure en possession de Véronica, très réticente à le lui céder, ainsi que l'en informe l'exécutrice testamentaire, il tente de prendre contact avec elle. Tous deux eurent une relation de quelques mois alors qu'ils étaient étudiants, qui s'acheva de manière conflictuelle. Par la suite, Tony apprit par une lettre de son ami Adrian que ce dernier avait une aventure avec la jeune femme.

Mystérieux personnage que cet Adrian, adolescent intelligent et sérieux passionné de philosophie, étudiant porté par une vision très claire de lui-même mais aussi par une douloureuse conscience de la vacuité de l'existence... Tony lui, a toujours été plus "brouillon", comme il le dit lui-même, se contentant de se soumettre aux exigences de la réalité. Il semble d'ailleurs avoir fait de la tranquillité que lui a valu cette passivité placide le centre de sa vie, une vie sans doute peu intéressante, ponctuée de quelques accomplissements et de quelques déceptions, mais menée sans passion. Il s'entend bien avec sa fille et avec son ex-femme, bénéficie d'un confort raisonnable. Mais ce rappel de son passé et des énigmes qu'il a laissées l'amènent à s'interroger avec nostalgie sur son existence dénuée d'émotions fortes. Il n'a jamais vraiment pris sa vie en main, avançant tant bien que mal, se constituant peu à peu une réserve de souvenirs, accumulant plutôt que progressant. Il réalise son manque d'aptitude à prendre des décisions morales et à agir en conséquence, son incapacité à s'examiner soi-même. Il s'est fourvoyé : il a cru être réaliste, responsable, mature ; il n'a été que lâche et en sécurité, évitant les difficultés plutôt que de les affronter.

A la prise de conscience de cette inertie vitale, se superpose une interrogation sur la subjectivité qui préside au regard qu'il porte sur le passé, liée à la fois aux traces inconscientes qu'ont laissé en lui les événements vécus et qui les parent d'une approche intime, unique et individuelle, et au passage du temps qui, en faisant disparaître les témoins de ces événements, réduit la possibilité des corroborations, remettant en cause non seulement la fiabilité de sa perception des choses, mais aussi les certitudes sur lui-même, sur celui qu'il fût.

Un récit empreint d'amertume et de mélancolie, sur le gouffre que notre aveuglement crée parfois entre nous et les autres, sur le courage que nécessite la clairvoyance vis-à-vis de soi-même, qui se conclue d'une manière terrible, en mettant brutalement le héros face au décalage que sa vision tronquée du monde a créé avec la réalité et les autres.

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Lu jusqu'à la dernière page, mais au prix d'un certain effort... pourtant ce roman n'est pas si long, mais le récit est centré sur le narrateur et à la longue cette sorte d'auto analyse devient ennuyeuse..., enfin pour ma part je ne suis pas fan!
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J ai commence cette lecture avec beaucoup d 'enthousiasme. Cependant, peu à peu on se lasse de l introspection de Tony. Mais surtout si cela vous arrive, tenez bon et lisez jusqu à la fin qui est étonnante.







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Seulement 193 pages, et tout de même des répétitions dans cette histoire fort intéressante, mais teintée d'un snobisme anglais universitaire rappelant le vieux David Lodge, dont Julian Barnes aurait pu se passer à mon goût.
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Une fille qui danse de Julian BARNES
un homme se remémore son parcours de vie porté par un élément déclencheur de ce retour sur le déroulement de sa vie pour comprendre ....Un monsieur "tout le monde" qui prendra conscience de l'amplitude du temps et de l'impact de chaque acte ou pensée sur le déroulement d'une vie , des vies .....
Dans cette approche rétrospective , son regard projette une "autre vérité" que celle vécue dans "l'ici et maintenant" .
De là , il s'agira pour lui de se réajuster pour réintégrer ce passé autrement , avec qu'il est devenu,dans une perspective exempte de complaisance vis à vis de lui-même.
Julian Barnes appuie douloureusement sur nos illusions de jeunesse , l'insouciance qui la caractérise , la quête d'absolu et les grandes idées qu la dirigent nourrie par la fougue débordante et sans concessions de la jeunesse exaltée .
Rien que de très banal là-dedans , mais l'habileté de l'écrivain qui structure son roman en deux parties , l'une dans la narration des souvenirs de son personnage et l'autre dans le présent de celui-ci éclaire ce parcours de vie banal et tragique avec une finesse d'observation exceptionnelle .
Il souligne sans jugement mais sans aménité non plus les petits arrangements de la conscience qui permettent d'avancer sans trop de douleurs .
Une fille qui danse , C'est la mémoire subjective , c'est le constat incontournable des conséquences de chaque acte ou pensée avec ce qu'il peut y avoir de tragique dans l'irréversible , c'est le questionnement de la responsabilité de l'homme face à ses actes , c'est une réflexion sur la mémoire et la notion de vérité liée à l'espace temps , c'est aussi un regard appuyé sur l'impossibilité de rencontrer l'autre au delà- des apparences , chaque parcelle de vie isolée et pourtant étroitement lié aux autres .....
Un roman aux multiples ramifications bouleversant , et qui laisse le lecteur face à sa propre solitude et le dessin de sa vie !
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Si la révélation du secret m'a un peu déçue, j'en garderai un beau souvenir pour l'écriture et les réflexions qui émaillent le bouquin.
Lien : http://chroniquesdunchatdebi..
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Un roman britannique digne du "Cercle des poètes disparus", très érudit, plusieurs parties de la vie du héros sont détaillées et tissent des liens subtiles afin de monter une intrigue vraiment inattendue. de bons passages sur les illusions adolescentes jugées depuis l'âge adulte, puis réinvesties à l'âge de la retraite.
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