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EAN : 9782352080350
Les éditions du Bord du Lot (01/07/2010)
4.17/5   12 notes
Résumé :
Anne a peur !
Des évènements étranges se multiplient qui mettent, chaque fois un peu plus, sa vie en danger. De Paris jusqu’en Auvergne des incidents inquiétants la poursuivent. Pourquoi ni son mari ni son entourage ne semblent-ils la croire ? Tout cela ne serait-il que le fruit de son imagination ? Ou bien une traque perverse ? Veut-on la tuer, lui enlever son fils?
Le poison de l’angoisse va la faire soupçonner tout le monde... son ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le Secret de la Truyère a été publié par les Editions du Bord du Lot en 2013, puis en 2020 par les éditions De Borée dans la collection Terre de Poche. Dans un précédent article, j'avais estimé Un Coin de Parapluie comme l'un des meilleurs crus de l'auteur. J'avoue que, désormais, le Secret de la Truyère arrive en tête de mes préférés. En à peine 200 pages, grâce à son style direct et parfois incisif, Sylvie Baron déploie les fils de son intrigue machiavélique avec une redoutable efficacité. Tout au long du roman, et jusqu'aux dernières pages, le lecteur se demande si Anne est en train de sombrer dans la folie ou si elle est vraiment victime d'un abominable complot: "Et laissant le jeune homme interdit et furieux, elle pénétra enfin dans la maison. Gravissant vivement l'escalier menant à sa chambre elle se félicita de ne pas s'être laissée aller à conter sa mésaventure qui, sans nul doute, aurait été considérée comme une nouvelle élucubration de son esprit. Elle frissonna en songeant que ce qui s'était passé n'était qu'un avertissement. le pire restait à venir, elle le savait, le sentait et pressentait que, dans les prochains jours, très rapidement cette menace latente se concrétiserait, peut-être par sa mort." (Page 130).

Anne, jeune illustratrice de talent installée à Paris, vit une existence tranquille aux côtés de Franck, son mari, et de leur fils Julien. Mais bientôt son quotidien sans surprise se trouve bouleversé par des incidents de plus en plus inquiétants qui mettent ses nerfs à dure épreuve, et sa vie en danger. Franck, certain que sa femme, sujette à la dépression, a seulement besoin de repos, la convainc de s'éloigner de la capitale et d'aller passer quelques jours en Auvergne chez les parents du jeune homme. Malgré l'antipathie réciproque qu'Anne éprouve pour sa belle-mère, elle accepte, pensant que cet interlude fera du bien à Julien.

Contre toute attente, elle y retrouve David, son beau-frère, en convalescence après avoir contracté une sévère amibiase lors d'un reportage en Afrique, qu'elle n'avait jamais rencontré. Franck ayant informé sa famille que son épouse, se croyant persécutée, inventait des histoires à dormir debout, l'ambiance risque d'être électrique.

Le répit est de courte durée. Anne ne tarde pas à être la proie d'incidents fâcheux et d'actes de malveillance, comme le sabotage de la barque. Alors, est-elle victime d'une personne qui lui en veut au point de mettre ses jours en danger? Mais qui? Qu'a-t-elle fait pour déclencher une telle aversion? Serait-ce Franck désireux de se débarrasser d'elle pour vivre au grand jour sa passion pour la belle Marjorie? Ou une machination orchestrée par sa belle-mère qui l'a toujours détestée?

Pourquoi tout le monde au domaine semble croire qu'elle fabule et ne prend pas les incidents qui lui arrivent au sérieux? Elle sait que certains d'entre eux pensent qu'elle est névrosée. Auraient-ils raison? Serait-elle en train de sombrer dans la paranoia et de devenir folle? Malgré tout, Anne s'est fait la promesse de démasquer le coupable, si coupable il y a. le pourra-t-elle?

Le Secret de la Truyère propose un huis-clos à l'atmosphère étouffante, orchestré de main de maître, en témoignent les scènes d'angoisse habilement réalisées: "Elle aperçut enfin la rivière en contrebas mais le soulagement qu'elle en éprouva fut vite nuancé par une immense inquiétude lorsqu'elle constata que la pente qui y menait était jonchée d'innombrables genêts et autres combustibles qui, de plus, entravaient sa marche. Les flammes désormais étaient juste à sa hauteur, elle pouvait à peine respirer tandis que la chaleur, maintenant, était quasiment insupportable. Avec une force désespérée, la jeune femme accéléra davantage sa course, trébuchant contre les pierres, se griffant aux barbelés, le souffle court et les poumons en feu, dévalant la pente à une vitesse folle." (Pages 102-103). Un thriller psychologique envoûtant que vous lirez en quelques heures, menés par la tension dramatique toujours plus intense.
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. Un quasi huis clos un peu oppressant qui se lit d'une traite.
Anne est heureuse, avec un métier qu'elle aime, un mari Franck un peu absent, un fils et un chien. Pour tant depuis quelques jours, les incidents s'accumulent. Une main ensanglantée dessinée sur les murs de son « atelier » (elle est illustratrice), quelqu'un qui cherche à la pousser sous le métro… Son mari ne la croit guère. Pourtant les incidents se multiplient et Anne commence à se poser des questions. Son mari lui suggère de quitter Paris quelque temps, pour se ressourcer. Elle pourrait aller en Auvergne, dans la demeure familiale. Anne n'apprécie pas sa belle-mère, et c'est réciproque. Comme le petit Julien est content de partir, elle finit par céder. Au moins elle ne sera pas seule avec elle, il y aura son beau-père, handicapé, et l'infirmière qui s'occupe de lui…
Mais l'accalmie est de courte durée et très vite les incidents reprennent. Encore une fois, personne ne la prend au sérieux. Elle passe pour une névrosée, une folle. Elle commence elle-même à douter d'ailleurs. Pourtant…
*******
Un excellent moment de lecture ! Les personnages semblent réels. Avec les animosités familiales, les disputes, les rires parfois. Anne est une personne qui parait sensée, elle aime la vie, mais ces incidents la minent. Elle ne trouve de réconfort auprès de personne, tout le monde pense qu'elle invente. Qui pourrait en vouloir à une illustratrice ?
Son fils est sa bouée, mais tout le monde s'arrange pour éviter qu'elle se retrouve seule avec lui. Est-ce qu'elle affabule vraiment, est-ce qu'elle fait des choses sans s'en rendre compte ? Ou alors est-ce réel, mais dans ce cas, qui et surtout pourquoi ?
J'ai aimé cette atmosphère un peu étouffante qui règne dans ce roman. L'intérêt ne faiblit jamais parce qu'on ne sait pas si Anne est vraiment victime ou alors si elle perd la raison. On ressent bien ses émotions, ses « ras le bol », son angoisse parfois, ses craintes.
L'écriture légère est très agréable à lire et elle nous plonge dans cette histoire. Les scènes d'angoisse ressortent bien, les caractères des personnages aussi (la belle-mère est assez tête à claques…)
Bref, les pages se tournent toutes seules. Je me suis laissée prendre au jeu avec plaisir, me demandant ce qui allait ressortir de cette histoire, folie ou pas ?
Un roman idéal pour l'été, avec des personnages attachants, ou pas d'ailleurs, un peu de suspense et pas de prise de tête.
Bienvenue en Auvergne.
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Anne, une illustratrice de livres pour enfants, n'en peut plus. Des incidents effrayants se succèdent et personne ne la croit. Elle a, par exemple, trouvé un gros rat mort (sa phobie) à la place de ses peintures. Lorsque ses invités se sont rendus dans son atelier, pendant qu'elle se réfugiait au salon, l'animal avait disparu. Sa santé mentale est remise en cause. Son mari est inquiet et souhaite qu'elle se repose. Il lui suggère de passer quelques jours, dans sa belle-famille. Or, la série se poursuit, en Auvergne.


Anne est-elle folle ? Est-ce une manipulation de son mari pour obtenir le divorce et la garde de leur fils ? Sa belle-mère, qui était à Paris, au moment des premiers événements, la déteste-t-elle à ce point ? La coupable pourrait être, également, Marjorie, la maîtresse de Franck. Elle a aussi été invitée, avec son époux, à séjourner chez Simone et Jacques. Ou cela pourrait être… je m'arrête, la liste des suspects est longue. Ce n'est que dans les dernières pages que l'énigme est résolue.


Anne se sent démunie, face aux attaques qu'elle affronte. Alors que sa vie est en danger, comme le prouve la noyade à laquelle elle a échappé, elle ne rencontre que méfiance au sujet de ses mésaventures. Franck avait prévenu son entourage : Anne semble être victime de paranoïa et d'hallucinations. Alors que les évènements dramatiques s'enchaînent, l'hostilité grandit autour de la jeune femme. Elle est déterminée à prouver qu'elle est victime d'une machination. L'est-elle réellement ?


Pauvre Anne. Seule en milieu inhospitalier. J'ai été particulièrement sensible au portrait de Simone, sa belle-mère. Elle ressemble tant à la mienne… de ce fait, ses piques incessantes, son mépris envers sa bru et le soutien indéfectible de son fils, Franck, m'ont paru très réalistes. Son cadet est plus lucide et ces situations l'exaspèrent. Il a d'autres préoccupations que sa belle-soeur qu'il considère comme une « chochotte » : la belle Fiona n'attend que lui. Marjorie et Michel, […]


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Anne à Peur !
Que ce soit à Paris ou en Auvergne où elle rejoint son mari et son fils en vacances chez ses beaux-parents. Elle vit dans la peur. Il y a plein d'événements étranges qui se passent et toute la famille la considère comme une folle. Elle peur pour la vit de son fils. Qui se ache derrière cette traque perverse qui fait que tout le monde soupçonne Anne. Il faudra attendre la fin du roman pour connaître de dénouement.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Celui-ci prit bientôt fin au soulagement apparent d’Anne qui annonça sa volonté d’utiliser la barque pour une promenade sur la Truyère. Cette décision le fit sourire imaginant mal la frêle citadine ramer et étant prêt à parier qu’elle renoncerait rapidement à ce projet.
Elle s’y tint pourtant et, après avoir embrassé Julien qui s’adonnait au plaisir de la sieste, elle entreprit accompagnée du seul Baobab de descendre le sentier tortueux et fort raide menant jusqu’à la rivière, dont la ligne majestueuse s’étalait en contrebas de la propriété.
La barque étant légère, elle n’eut guère de difficultés à la mettre à flots. Elle en éprouva d’avantage pour ramer, n’ayant pas pratiqué ce sport depuis fort longtemps. Elle y parvint pourtant et, fière d’elle-même, entreprit de s’éloigner de la rive.
Le courant, bien que peu intense en cette saison, lui était favorable et le domaine disparut rapidement, caché à ses yeux par les courbes sinueuses de la Truyère ainsi que par le rideau d’arbres la surplombant.
Assise sur le banc de nage, ramant sans effort véritable, Anne se sentit merveilleusement heureuse, gagnée par un immense sentiment de liberté.
Aux arbres succédèrent bientôt de vastes champs dont la pente douce s’étalait jusqu’à la rivière à laquelle venaient, paisibles et nonchalantes, s’abreuver les nombreuses vaches parquées là pour toute la durée de la belle saison.
On ne distinguait nulle trace d’habitation, hormis de loin en loin les ruines d’un vieux buron abandonné. Tout alentour n’était que pâturage et forêt ce qui fit sourire la jeune femme, à nouveau stupéfaite du côté désertique de la région.
Regrettant de ne pas avoir emporté de jumelles, elle observa au loin le vol plané d’une buse guettant vraisemblablement une quelconque proie dans les eaux sombres.
Une brusque sensation d’humidité à ses pieds la fit baisser les yeux et elle découvrit avec surprise qu’une importante quantité d’eau s’était engouffrée dans la barque. Haussant les épaules elle entreprit d’ôter ses chaussures ce que, du reste, elle eut dû faire dès son départ.
Accusant de cette incommodité la trop grande vigueur qu’elle mettait à ramer, elle adoucit sensiblement ses mouvements ce qui ralentit quelque peu son rythme, ce dont elle n’avait cure, peu pressée de voir cette réjouissante promenade prendre fin.
Cependant, quelques instants plus tard, perdue dans la contemplation amusée de Baobab profondément occupé à observer avec une peureuse acuité les poissons que laissait entrevoir la clarté étonnante de l’eau, elle s’étonna que, malgré ses efforts, celle-ci continua son ascension et gagna maintenant ses chevilles.
Une exclamation de stupeur lui échappa lorsque, regardant pour la seconde fois, Anne se rendit compte du niveau inquiétant du liquide dans la barque. Se baissant elle aperçut alors une large brèche dans laquelle, insidieuse, la rivière s’engouffrait à une rapidité d’autant plus grande que, sous le poids inhabituel de l’eau, la barque s’enfonçait progressivement.
Brusquement gagnée par un sentiment d’urgence, la jeune femme se mit à ramer frénétiquement vers la berge dont elle s’était jusqu’alors tenue éloignée dans un souci de prudence, sachant que de nombreux rochers affleuraient à sa proximité.
L’embarcation étant alourdie, la manœuvre fut bien plus difficile qu’elle l’escomptait, ses gestes désordonnés se montrant en outre passablement inefficaces.
Paniquée, elle vit la barque s’enfoncer à quelques mètres du bord et n’eut d’autre recours que la nage pour gagner celui-ci. Bien que bonne nageuse cela lui demanda, ses habits trempés entravant sa progression, quelques efforts et c’est épuisée qu’elle se hissa finalement sur la berge.
Rassurée sur le sort de son chien s’ébrouant farouchement à ses côtés, elle se laissa tomber sur le sol boueux et entreprit de retrouver son souffle.
Le sentiment de peur l’habitant jusqu’alors laissa soudainement place à une rage d’une violence incroyable qui la submergea tout entière. Se redressant brusquement elle y donna cours en frappant de toutes ses forces le sol de ses poings.
    - Non, s’exclama-t-elle violemment, non, non et non, c’est assez ! Je ne me laisserai pas persécuter ainsi, c’est hors de question !
Se promettant fougueusement de découvrir qui s’acharnait ainsi contre elle, absolument persuadée que ce nouvel accident n’en était pas un mais bien une tentative pour lui nuire, Anne mit longtemps à se calmer.
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Quelques instants plus tard, calme de nouveau, Anne s'efforça à une plus grande attention pour observer les esquisses éparpillées sur ses genoux. Elle nota un détail qui lui avait tout d'abord échappé et qui l'intrigua fortement: sur chacune des feuilles, on pouvait distinguer, une lettre tracée grossièrement au fusain. Plus attentive, elle remarqua rapidement qu'il y en avait seulement quatre revenant deux fois chacune: O,T,M,R. D'abord perplexe, elle poussa un soupir fataliste en redonnant à ces lettres leur place initiale pour former le mot MORT
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La barque étant légère, elle n'eut guère de difficultés à la mettre à flot. Elle en éprouva davantage pour ramer, n'ayant pas pratiqué ce sport depuis fort longtemps. Elle y parvint pourtant et, fière d'elle-même, entreprit de s'éloigner de la rive. Le courant, bien que peu intense en cette saison, lui était favorable et le domaine disparut rapidement, caché à ses yeux par les courbes sinueuses de la Truyère ainsi que par le rideau d'arbres la surplombant.
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Elle leva la main, le frappant avec une violence qui choqua moins David que son visage aux traits livides visiblement consumé par la rage. Il eut presque peur de cette nouvelle Anne si différente de la fragile jeune femme éplorée qu'il connaissait et, craignant un nouveau coup de sa part, il fit un pas dans sa direction mais elle avait déjà fait demi-tour et disparaissait sous le rideau clairsemé de la pluie dont la violence, peu à peu, s'atténuait.
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