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Michèle Barrière, auteur de ce roman noir gastronomique (un genre nouveau ?) est une historienne de l'art culinaire, conseil scientifique de "Slowfood France", mouvement pour la sauvegarde du patrimoine culinaire mondial. le livre m'a fait de l'oeil à la librairie de Grand Palais quand je suis allée voir l'exposition Félix Vallotton : la "Belle Epoque" et l'Art Nouveau me fascinent. Autant de raisons de me plonger dans sa lecture.

J'y ai retrouvé l'ambiance des romans de Jean Contrucci et de Claude Izner : il y a en effet de nombreuses similitudes. le héros qui enquête n'est pas un professionnel mais un journaliste culinaire, il a pour compagne une jeune femme très en avance sur son temps et particulièrement intrépide, il professe des idées avancées et, en cette période des dernières années du XIXème siècle, très minoritaires. La période est aux attentats libertaires, à l'explosion des nationalismes qui conduiront au plus grave conflit mondial, et à l'antisémitisme le plus abject des Daudet - le fils - et Drumont, car les discussions tournent toutes autour de l'Affaire Dreyfus ...

Le principal intérêt du roman est de nous faire pénétrer dans les coulisses d'un Palace juste avant son inauguration, et durant les premiers mois de son exploitation par César Ritz, en collaboration étroite avec son chef Auguste Escoffier, le parrain du jeune Quentin Savoisy.

Les ors, les décors, les chambres toutes dotées d'une salle de bains, les tables, les chaises du restaurant qui doivent comporter des bras, tout ce que cette nouvelle forme d'hôtellerie apporte d'innovation, en regard de la Haute Société du moment (nos "people" d'ahjourd'hui) qui se déplace de Monte Carlo à Londres, de Rome à Lugano, ignorant totalement la masse des pauvres qui grondent.

Beaucoup de digressions gastronomiques - on en trouve aussi dans la série des "Nouveaux Mystères de Marseille - avec en prime à la fin une dizaine de pages de recettes. C'est plein de fraîcheur, sauf la plongée dans le cloaque des abattoirs de la Villette qui est un morceau de bravoure, mais l'intrigue en elle-même est un peu confuse et le héros peu attirant.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Sûrement mon préféré de la saga Savoisy. L'époque de l'affaire Dreyfus y est habilement depainte avec tous les conflits que cela impliquait dans la vie de tous les jours de l'epoque. La tension est savemment amenée et certains moments sont même haletant et terrifiants ! le rythme est excellent et encore une fois bravo pour ce tour de force en arrivant à nous mettre l'eau à la bouche et nous créer du suspense en même temps.
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Je découvre Michèle Barrière avec ce roman. Sa plume prolixe nous gratifie d'une bibliographie de plus de dix-huit romans conçus dans la même trame. Il s'agit d'enquêtes policières menées dans un contexte historique, du Moyen-Age jusqu'aux années 30). Ainsi, ici, « Meurtre au Ritz » illustre maints faits sociaux et politiques situés au début du 20ème siècle. Les amateurs de romans historiques et politiques se réjouiront de baigner dans cette ambiance troublée dans Paris et autres capitales d'Europe juste avant la Première Guerre Mondiale.
UN POLAR MONDAIN
L'intrigue débute avec la découverte du cadavre de Justine Baveau venue pour un entretien d'embauche au Ritz. Avec ce crime commis dans l'arrière cuisine de l'Hôtel encore en travaux à quelques jours de son inauguration, la tension est à son comble car :
« le Gotha international, la plus haute finance, les artistes, les sportifs, les femmes les plus recherchées, les lanceurs de mode, tous avaient répondu à son invitation. C'était un triomphe. »
Le récit vise à rendre une image concrète César Ritz du fondateur avant-gardiste du palace du même nom. Fort de sa réussite à Londres à l'Hotel de Savoie, et de l'illustre cuisinier Auguste Escoffier, Ritz a assuré sa réputation mondiale. D'ailleurs, elle perdure encore aujourd'hui. Les détails de son exigence de professionnalisme, son modernisme, et son perfectionnisme exacerbé expliquent son succès. Quelle magnifique cadre fastueux pour mettre en scène un crime sordide ! le candide et docile Quentin Savoisy, filleul d'Escoffier, va devoir élucider le crime de Justine. Crime demeuré caché au public pour étouffer tout scandale. Alors, de simple chroniqueur culinaire, le personnage de Quentin va prendre de l'envergure d'un détective avec cette délicate enquête.
DANS LES RUE DE PARIS
Un roman social aussi selon moi , car les pages du livres décrivent un Paris où mélangent toutes les classes sociales. Notre héros déambule dans Montmartre, chemine le long des restaurants, troquets, et auberges… On se rend aux Halles, près de l'Opéra, on visite les Halles, grand marché d'avant-Rungis…
ROMAN POLITIQUE
L'environnement alentour populaire teintée de paupérisation paraît indécent à côté du faste du Ritz. D'où l'idée d'y insérer des éléments politiques.
La mort de Justine Baveau suscite moults questions que notre intrépide héros va devoir dénouer. Les complots politiques fourmillent dans cette France encore traumatisée par la guerre de 1870. La France couvent de nombreux perturbateurs de tous les côtés : Antisémite, Les Nationalistes, comme la Gauche internationale, les anarchistes, revendiquent des droits et attentats au noms de leur cause. Difficile de s'y retrouver dans toute cette violente populaire. Ainsi, d'un banal crime digne d'un fait divers, Quentin va comprendre la possibilité d'une tournure politique, et ses pistes vont multiplier jusqu'à être sidéré par la finale. Il ressort de ce livre un sentiment d'une période politique trouble où l'extrême dénuement de la population supporte mal l'opulence avoisinante.
plus de détails sur le blog :
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Où on retrouve un autre membre de la famille Savoisy, Quentin journaliste à la revue Pot au feu, filleul du très célèbre Escoffier et fou amoureux de la belle Diane aux velléités féministes...
Sauf qu'en 1898 c'est très osé !
A la veille de l'ouverture du palace parisien, premier à porter le nom de Cesar Ritz, le cadavre d'une jeune femme est découvert dans la chambre froide de la cuisine du palace.
Alerter la police rendrait l'affaire publique... ce sera donc à Quentin de mener l'enquête
Dans un Paris en pleine affaire Dreyfus, ce roman culinaire donne à voir d'autres aspects de l'antisémitisme.
Et comme dans les autres romans de la série, des recettes sont insérées en fin de l'ouvrage
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Sympathique roman policier où l'on voit le personnage principal s'agiter un peu à droite à gauche sans trop savoir comment il s'est retrouvé dans cette galère, lui qui écrit des articles dans le journal "le pot au feu". Mais plus que l'énigme ce que j'ai apprécié c'est la description du contexte historique: les débats sur Zola, l'affaire Dreyfus, les anarchistes mais aussi la question du droit des femmes tellement bien illustrée par la fiancée du personnage principal. Tout cela fait une belle recette surtout lorsqu'on l'arrose avec de bons repas et des pâtisseries qui donnent faim!
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Cesar Ritz s'apprête à ouvrir son nouveau palace dans la capital parisienne, malheureusement la veille de l'ouverture un meurtre a lieu et un corps est retrouvée dans la chambre froide des cuisines du grand chef Auguste Escoffier. L'enquête sera confiée à Quentin Savoisy jeune journaliste et filleul du chef. Il va donc tenter de mettre la lumière cette étrange affaire aux côtés de sa fiancée. On navigue entre meurtre et gastronomie, entre Dreyfusards et anarchistes, en plein Paris du XIXe.
Moi qui ne lis jamais ni de polar historiques ni de polar tout court, je pensais faire une faire une belle découverte avec ce roman qui avait tout pour me plaire en principe, mais ce fut une déception. Ma lecture avait pourtant bien débuté, l'histoire commence bien, on est vite plongée dans l'atmosphère, l'intrigue du meurtre et le contexte historique sont prenants. Mais au fil des pages les choses traînent en longueur, très en longueur. Malheureusement trop de gastronomie finit par tuer la gastronomie...des noms et descriptions de plats à n'en plus finir, qui ont alourdi la lecture, et surtout la résolution du crime que j'ai trouvé décevante.
Dommage.
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Ce roman policier alerte et gourmand autour du personnage de Quentin Savoisy, critique gastronomique à la fin du dix neuvième siècle, part de la découverte du cadavre d'une jeune femme embrochée sur anneau de boucher dans une des chambres froides du Ritz. le grand hôtel n'est encore qu'en travaux, l'inauguration approche, et c'est le chien de Diane la compagne de Quentin qui a permis cette macabre découverte. César Ritz et son chef Auguste Escoffier veulent à tout prix éviter tout scandale. Ils demandent à Quentin, le filleul d'Escoffier de mener l'enquête, sans faire appel à la police.
Suite à quelques courriers anonymes menaçants, les anarchistes paraissent les principaux suspects. D'autant que les messages annoncent des bombes dans les restaurants si leurs exigences ne sont pas remplies.
Aidée par Diane, passionnée par le journalisme, engagée dans une revue féminine, Quentin va devoir, dans le désordre, nourrir son chien, faire un aller retour en exprès à Rome, sacrifier ses vacances à Trouville, converser avec un policier manifestement venu se remplir la panse... Tout cela pour se rendre compte que les oppositions entre Dreyfusards et anti dreyfusards expliquent bien mieux les demandes de menus « nationalistes » des auteurs des menaces.
Le roman sert de prétexte à une description du contexte historique : nationalistes prêts à en découdre, anarchistes posant des bombes sans se préoccuper des victimes, manipulations d'État dans l'affaire Dreyfus. de nombreux détails culinaires se glissent dans cette visite dans le Paris de l'époque.
De plus l'ouvrage se prolonge par quelques recettes d'Auguste Escoffier.
De quoi mettre l'eau à la bouche et ouvrir l'appétit, tout en enrichissant sa connaissance des événements de ce tournant du siècle.
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Un jeune critique gastronomique se voit confronté à l'assassinat d'une jeune femme. Il est chargé de mener l'enquête en cachette de la police, qui est déjà bien occupée par les anarchistes...

Un roman pas mal écrit, mais qui peine à démarrer, d'où l'abandon de ma lecture...
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L'originalité réside à mélanger intrigue policière, gastronomie et Histoire. Ce sont les deux dernières qui mon séduites, car le côté policier n'est pas vraiment passionnant.
Heureusement, la plume de Michèle Barrière est alerte et souvent heureuse. On sent une solide documentation historique qui donne du poids à l'histoire. Pour ce qui est des personnages fictifs, je les ai trouvés assez caricaturés, manquant de ce fini qui les rend vrais.
Je pense que je lirai une autre histoire historico-gastronomique pimenté de meurtres. C'est un bon délassement et on remet ses notions historiques en ordre!
Lien : http://monique.leonard@hotma..
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On s'ennuie ferme, intrigue poussive et style lourdingue qui empêche une lecture rapide. Dommage car l'idée d'un journaliste gastro qui enquête sur un meurtre au Ritz était ... alléchante. Hélas trop de liste de plats et un saupoudrage historique frustrant.
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