Hugo est gay

Dans les années quatre-vingt-dix, Hugo est un jeune collégien gay qui se pose beaucoup de questions à la fois sur son orientation sexuelle et, s'il est gay comme il le craint, sur la meilleure façon de l'annoncer à ses parents. ● J'avais lu la première version de ce roman graphique parue chez Hachette Littératures en 2007 sous le titre Dans la peau d'un jeune homo, et il m'avait déjà beaucoup plu. Il a été entièrement réécrit par l'auteur pour intégrer l'intervention dans le récit d'un jeune gay de 2021 et parler des avancées qui ont eu lieu en trente ans dans la perception de l'homosexualité – avancées qui ne doivent pas cacher que tout n'est pas rose pour autant et que l'homophobie existe toujours. ● Ce récit graphique, qui a une forte dimension autobiographique, est à la fois très touchant et très didactique. Il faudrait qu'il puisse tomber entre les mains de jeunes gays qui ne savent pas trop, à quatorze-quinze ans, que faire de cette dimension de leur personnalité qui, le plus souvent, leur tombe dessus sans crier gare. Cela leur permettrait de dédramatiser et de constater qu'ils ne sont pas seuls. ● Rappelons qu'il y a beaucoup plus de suicides chez les jeunes homosexuel(le)s que chez les autres. Et aussi que l'existence même d'une association comme le Refuge montre que la réaction des parents lorsqu'ils apprennent l'homosexualité de leur enfant n'est pas toujours celle qu'on pourrait souhaiter. ● Je termine en soulignant l'humour du texte qui est très présent et contribue à faire passer un très bon moment de lecture. ● Merci à manU17 de m'avoir permis de redécouvrir cet ouvrage !

J'ai découvert Hugues Barthe avec L'Eté 79 suivi de L'Automne 79, deux romans graphiques sincères et touchants, récits autobiographiques d'une enfance compliquée marquée par l'alcoolisme et la violence d'un père. Relisez mes billets et vous comprendrez.

Dans Hugo est gay, récit d'inspiration autobiographique encore, l'émotion et l'authenticité sont une fois de plus au rendez-vous. Tout sonne juste, tout sent le vécu, le ressenti n'en est que plus fort pour le lecteur.

Je ne vous précise pas le sujet, tout est dans le titre. L'originalité ici vient du fait de la multiplicité des points de vue sur l'homosexualité selon les époques.

Le Hugo des années 2000 va rencontrer un adolescent débarquant de 2021 puis un homme débarquant des années 50.

Moralité, les choses ont changé, changent et changeront encore. Mais il reste encore tant à faire, à faire accepter, à faire bouger…

N'oubliez pas, "L'homophobie nuit gravement à votre entourage"…

J'ai bien aimé cette B.D. qui évoque le parcours d'Hugo, jeune adolescent des années 1990 qui s'interroge beaucoup sur sa probable homosexualité.
C'est l'occasion de voir ce qui a pu changer depuis les années 1990, (et même depuis les années 1950 puisque Hugo reçoit aussi la visite de Maurice, un "inverti" pour reprendre le terme de l'époque) : une meilleure acceptation par la société, l'évolution de la législation avec le mariage pour tous, etc.
Malgré une évolution certaine, on se rend compte cependant que tout n'est sans doute pas si différent, non seulement parce que les préjugés et l'homophonie n'ont pas vraiment disparu, mais aussi parce que c'est toujours aussi compliqué pour un adolescent de prendre conscience son homosexualité, de l'assumer sans en être sûr, de trouver le courage d'en parler à son entourage, etc.
Dans cette B.D. toute en noir et blanc, l'auteur joue beaucoup sur les clichés pour faire passer son message. C'est à la fois amusant, touchant et pertinent.

Hugo est un adolescent des années 90 et il se pose beaucoup de questions, notamment sur sa sexualité. Hugo ne sent pas à sa place, il se sent différent. Mais est-il normal? Pourquoi ce garçon musclé l'attire plus que cette femme à la poitrine généreuse?

Voici un petit florilège de questions qui traversent la tête de notre jeune Hugo. Bien vite, il comprend qu'il préfère les hommes mais, il n'ose pas vraiment se l'avouer car, il n'est pas prêt aux regards des autres, il n'est pas prêt à affronter ce qui l'attend. Très vite, la question du coming-out se pose. Comment faire? Hugo tente de se "documenter" pour comprendre, pour avoir des réponses à toutes les questions qui se posent à lui. Un parallèle avec les années 2000 est alors fait. Un jeune homme apparaît et explique à Hugo que dans les années 2020, tout sera plus simple pour les gays. Je crois que c'est à peu près à ce moment là que j'ai beugué....

Le sujet de départ est intéressant. Il s'agit de mettre en avant la vie d'un adolescent homosexuel dans les années 90. Cela nous montre les divers questionnements, les peurs etc. Cela nous explique les premiers émois, le regard des autres... Jusque là, ça va. Mais, le parallèle avec les années 2020, ça, c'était trop! Notre génération est certes plus ouverte aux questions d'homosexualité. La parole s'est libérée mais, de là au monde des bisounours qui nous est servi euh...non! L'homophobie est toujours présente en France et dans le Monde! Il suffit de voir le nombre croissant des victimes de harcèlement et de violence de rue pour leur orientation sexuelle. Il suffit de regarder les chiffres qui explosent dans les associations! Il suffit de voir le nombre de jeunes mis à la rue par leur propre famille parce qu'ils sont homosexuels. Notre société est encore très hétéronormée. Et, bien que des progrès soient faits, je ne suis pas d'accord avec l'image légèrement idéaliste qui nous est donnée dans cette BD. Donc petit coup de gueule!

Le personnage de Hugo est très attachant. Lorsqu'il se cherche, il se questionne sur ce qu'est un homosexuel. Et là, il y a un amoncellement de clichés affligeants. Hugo ne se reconnaît pas dans tout cela. Les personnages entourant Hugo sont également très importants car ils vont incarner les différentes réactions des gens face à son coming- out. le frère qui était pourtant brut de décoffrage, s'avère à l'aise avec l'homosexualité. La père se montre dans une véritable acceptation. Quant à la mère... Les mots me manquent pour exprimer sa réaction. J'ai littéralement failli vomir en la lisant. Car, sous ses airs de "je suis hyper open!", elle va avoir une réaction détonante. Elle vit l'homosexualité de son fils comme une véritable maladie. Les propos qu'elle tient m'ont profondément choquée. 

D'un point de vue esthétique, nous sommes sur du noir et blanc. Les traits sont simples et épurés. Il y a peu de détails dans les décors. On sent que c'est le propos qui est mis en avant plus que l'esprit graphique. Je n'ai donc pas adhéré plus que cela.
Lien : https://aufildesplumesblog.w..

Roman graphique accessible dès l'adolescence, "Hugo est gay" parle d'homosexualité, d'acceptation de soi et d'homophobie.

Je n'ai pas franchement accroché. Alors oui, ce livre a le mérite de dérouler l'acceptation de son orientation sexuelle, de dresser un panorama de l'évolution de l'acceptation de l'homosexualité par la société française et de voir les mécanismes de l'homophobie mais plusieurs choses dans la construction m'ont gênée.

Déjà les illustrations ne sont pas particulièrement à mon goût et le texte, conséquent, n'a pas toujours un grand intérêt. L'humour est moyen et il y a beaucoup de clichés, voir de sexisme pour un ouvrage qui veut militer contre tout ça. Peut-être est-ce ironique mais ce n'est pas toujours clair. J'ai eu l'impression de lire un témoignage un peu déjanté et, parfois, maladroit.