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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'autoroute du soleil fait partie de ces lectures que je devais réaliser afin de compléter ma formation de bédéphile. Visiblement, c'est un titre qui avait également marqué à sa façon les années 90. C'est désormais chose faite. Cette lecture au final ne m'a pas pourtant procuré un grand enthousiasme !

Il y a sans doute les nombreuses lectures que j'ai réalisées et qui font que je relativise la portée d'un titre dans son contexte et son époque. C'est pas mal mais sans être franchement bien.

Ces deux jeunes gars sont plutôt sympathiques et on suit bien volontiers leurs aventures sur les routes de France. Cependant, leur histoire de fuite-poursuite n'est pas crédible pour un sou. Nous avons un facho de service qui veut casser de l'arabe à tout prix : c'est aussi manichéen que cela dans le principe ! Or quand cette copie presque conforme d'un certain médecin d'extrême droite le tient, il veut faire durer le plaisir en le relâchant mais il n'hésite pas à tirer à tout va avec son révolver avec des balles qui se perdent. On va voir que ce bon docteur assassine froidement sa compagne pour marquer le coup et qu'on puisse se dire : oh là la, c'est un vrai méchant celui-là !

J'ai rarement lu un récit aussi niais et bourrées d'invraisemblances les plus diverses. La France est pourtant grande mais les personnages se croisent sans cesse au détour d'un champ ou d'une gare de campagne !

On nous bassine sur la préface que l'auteur a traité des thèmes sur le racisme et l'intolérance. le fait de faire une histoire et d'intégrer partiellement certains détails font-ils que l'auteur traite d'un sujet en profondeur. On ne pourra pas dire que c'est le cas ici. Il n'y a malheureusement aucune subtilité.

Pour autant, la lecture a été sympathique sur le plan du divertissement pur. C'est un bon road movie à la française mais sans plus.
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Cette bande dessinée de Baru se présente sous la forme d'un « road-movie » dans une France des années 90. Baru met en image la fuite de deux jeunes garçons face à un identitaire complètement taré (pléonasme?) s'étant mis dans la tête de les liquider. Cette cavalcade à travers l'Hexagone est l'occasion pour nos deux fuyards de faire des rencontres plus ou moins bonnes.


Le scénario de cette BD ne m'a pas plus emballé que cela car trop linéaire et redondant. A cela s'ajoute un traitement psychologique des personnages que j'ai trouvé peu travaillé et superficiel. On ne s'attache à aucun d'entre eux, qu'ils soient principaux ou secondaires. En revanche, j'ai un coup de coeur pour les dessins de Baru, son coup de crayon au style personnel et facilement identifiable. On passe un bon moment à lire cette BD au rythme soutenu avec une pointe d'humour mais ça ne va pas au delà.
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Karim a 22 ans, une belle gueule et une sale réputation. Il gagne des fortunes en jouant aux cartes, il vend de la drogue, mais aucune femme ne lui résiste, surtout pas celle de Raoul Faurissier, le leader d'extrême droite du coin.

Entre les magouilles politiques, la vengeance du mari, le transport de coke, les bagarres dans les banlieues et les vols de voitures, c'est une course folle qui s'engage entre Karim et ses poursuivants, façon road-movie.

Une BD a cent à l'heure, avec un dessin en noir et blanc efficace qui noircit les méchants et embellit Karim, et rend encore plus glauque l'environnement urbain et plus inquiétantes les aires d'autoroutes ! Une réussite
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Alexandre est un jeune garçon de 17 ans qui vit à Nancy. Son héros : Karim Kemal, 22 ans. Cet immigré maghrebin s'est forgé une solide réputation de tombeur de femmes. Beau gosse, adepte des années 50 dont il a adopté le look, Karim fascine Alexandre par sa classe et son audace. Un soir, la chance sourit au jeune adolescent mal dans sa peau : Alexandre croise Karim et ce dernier accepte de passer la soirée avec lui. Aussi, quand Karim le quitte pour aller lutiner une femme mariée, Alexandre ne résiste pas à l'envie de suivre son héros et de l'espionner. Alexandre découvre que sa maîtresse n'est autre que la femme du docteur Raoul Faurissier, activiste de "l'Elan National Français". Malheureusement le mari débarque et surprend les 2 amants. Alexandre qui a tenté de donner l'alerte aide Karim à s'enfuir. Voilà nos 2 compères désormais poursuivi par Faurissier et toute sa clique, bien pressés de bastonner du "raton". La course-poursuite s'éternise et mène les 2 fuyards sur les routes de France où un véritable road-movie les attend.

A l'image d'un de ses albums précédents ( Cours camarade), Baru a construit son histoire autour de 2 jeunes un peu barrés poursuivis par des fous-furieux fascistes. Les personnages principaux nous sont tout de suite présentés pour mieux entrer dans le feu de l'action. Basé sur l'action, la fuite et les nombreuses rencontres qui vont emmailler leur parcours, "L'autoroute du soleil" s'inscrit donc dans la lignée des road-movies. le rythme est trépidant, Karim et Alexandre n'ont pas le temps de se poser qu'ils doivent déjà reprendre la route, traqués inlassablement par Faurissier et toute la cohorte d'amis qu'il réussit à entrainer dans son sillage.
Les différentes personnes que les 2 amis vont croiser sur la route sont d'une grande diversité : le politicien raciste, le VRP un peu beauf qui trompe sa femme, l'auto-stoppeuse peu farouche, le routier obsédé sexuel, le patron de casse pourri par l'appât du gain, l'homosexuel coincé, le gros dealeur de drogue planqué en vieil hippie, ... et j'en passe ! On verra défiler toute une brochette de salopards égoistes et intéressés qui donneront du fil à retordre à Karim et Alexandre.
Alors qu'Alexandre apprend à devenir adulte (il connaitra sa première exéprince sexuelle) et responsable de ses choix, Faurissier, de son côté, devient complètement aveuglé par la haine et se lâche dans une violence accrûe et extrême qui fait craindre le pire. Karim, lui, cherche toujours à respecter le plus possible ses congénères et refuse toute violence non justifiée, allant ici à l'encontre du cliché de méchant arabe.

On découvrira également en arrière-plan le portrait social d'une France et d'une région qui va mal. Les hauts fourneaux miniers de Lorraine ferment les uns après les autres. Chômage et racisme se développent et certains politiciens fascistes n'hésitent pas à utiliser l'argument pour leurs propres thèses nationalistes. Les émeutes gagnent les banlieues et la répression se fait sévère.

Graphiquement, on reconnait de suite la touche de Baru : des personnages assez caricaturaux qui possèdent des gueules bien marquées. Les corps sont parfois déformés par le mouvement que l'auteur s'applique à rendre de la manière la plus vivante possible.
Comme toujours avec Baru, pas de pudeur excessive : les dialogues et les situations peuvent être crues. On appelle un chat un chat. On baise sans scrupules dans les voitures ou dans les trains. Loin de tout romantisme franchouillard, l'album donne dans le réalisme pur et dur.
Néanmoins, cet album sombre ne se dépare pas d'un certain humour et d'un comique de situation. On relèvera par exemple le pauvre automobiliste qui, pour son malheur, croise à de nombreuses reprises Karim et Alexandre sur sa route.

"L'autoroute du soleil" au final se révèle un très bon crû qui reprend des idées scénaristiques précédemment débutés dans "Cours camarade". Plus dense, plus dur et malgré tout moins léger que son prédécesseur, l'album s'inscrit dans la lignée de ces albums sociaux dont Baru est désormais la marque de fabrique. Malgré tout, cet album qui a reçu le prix du meiller album à Angoulême ne restera pas dans mes préférés de l'auteur. le côté un peu rocambolesque et répétitif des embrouilles frise un poil l'overdose et je regrette que l'humour franchement jouissif de "Cours camarade" ait quelque peu disparu ici.

"Ma génération a été marquée par les mythes de la route (Kerouac, etc...) et cela s' est imposé dans mon écriture. graphiquement, je suis obsédé par le mouvement et son rendu par des images fixes. Les personnages bougent et tout doit aller de l' avant." Baru
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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A 22 ans, Karim Kemal a eu le temps d'asseoir sa mauvaise réputation. D'origine maghrébine, ce fils d'ouvrier dérange et intrigue. Passionné par tout ce qui à trait aux années 50, ses tenues vestimentaires dénotent avec le look habituel des jeunes de son âge. Sa deuxième addiction : les relations adultères avec des femmes riches de la région… les ragots vont bon train.

Dans son sillage, Alexandre Barbieri lui vous une admiration sans bornes. Cet adolescent de 17 ans boutonneux et mal dans sa peau -sans aucun écart de conduite au compteur- lui colle au train en espérant que Karim le remarque. Comme Karim, il est issu d'une famille modeste où la camaraderie et la famille sont des valeurs importantes.

Karim et Alex n'ont a priori rien en commun si ce n'est qu'ils habitent un quartier ouvrier du bassin sidérurgique lorrain. Les leaders politiques en vue se tirent dans les pattes en permanence, il faut dire que partisans d'extrême-droite et communistes ne font pas bon ménage. La vie suit son cours jusqu'au jour où coup-sur coup, un haut-fourneau cède aux artificiers, Karim remarque enfin Alex et le docteur Raoul Faurissier (partisan des extrêmes : de la droite et de la connerie) surprend sa femme en pleine partie de jambe en l'air avec Karim. Alex tente de prévenir Karim mais c'est peine perdue… ils sont tous deux dans le collimateur de Faurissier. Rancunier, ce dernier décide de faire payer cet affront à Karim. La traque commence obligeant les deux garçons à fuir toujours plus loin vers le Sud.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Intéressant mais sans plus. La répétition des situations et des gags est vite lassante. Cependant, l'atmosphère et la haine qui existaient dans les années 90 est très bien reproduite et même poussé à bout pour rendre la situation plus "humoristique".
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A 22 ans, Karim Kemal a eu le temps d'asseoir sa mauvaise réputation. D'origine maghrébine, ce fils d'ouvrier dérange et intrigue. Passionné par tout ce qui à trait aux années 50, ses tenues vestimentaires dénotent avec le look habituel des jeunes de son âge. Sa deuxième addiction : les relations adultères avec des femmes riches de la région… les ragots vont bon train.

Dans son sillage, Alexandre Barbieri lui vous une admiration sans bornes. Cet adolescent de 17 ans boutonneux et mal dans sa peau -sans aucun écart de conduite au compteur- lui colle au train en espérant que Karim le remarque. Comme Karim, il est issu d'une famille modeste où la camaraderie et la famille sont des valeurs importantes.

Karim et Alex n'ont a priori rien en commun si ce n'est qu'ils habitent un quartier ouvrier du bassin sidérurgique lorrain. Les leaders politiques en vue se tirent dans les pattes en permanence, il faut dire que partisans d'extrême-droite et communistes ne font pas bon ménage. La vie suit son cours jusqu'au jour où coup-sur coup, un haut-fourneau cède aux artificiers, Karim remarque enfin Alex et le docteur Raoul Faurissier (partisan des extrêmes : de la droite et de la connerie) surprend sa femme en pleine partie de jambe en l'air avec Karim. Alex tente de prévenir Karim mais c'est peine perdue… ils sont tous deux dans le collimateur de Faurissier. Rancunier, ce dernier décide de faire payer cet affront à Karim. La traque commence obligeant les deux garçons à fuir toujours plus loin vers le Sud.
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