Yaak, une vallée qui nous fait vibrer car elle promet autant qu'elle permet une connexion quotidienne et simple avec la nature. La prose de
Rick Bass, dans son humilité est pleine de ce rapport avec ce qui vit et qui n'est pas nous, mais qui pourtant vit en nous. Ce bout du monde existe aussi à deux pas de chez nous. Il suffit parfois d'ouvrir les yeux pour découvrir qu'il y a aussi, pas loin de chez nous, quelque chose de cet ordre à observer, à chérir, à protéger. Au final, c'est presque moins une qualité du milieu qu'une qualité de nos coeurs, de nos esprits, de nos sens consistant à percevoir l'infime de la nature. Les presque 2/3 de la faune des vertébrés a disparu, les moineaux, les papillons, les hirondelles diminuent chaque année un peu plus. Ouvrez les yeux, regardez le monde vivre autour de vous, vous trouverez souvent une minuscule mais réelle vallée de Yaak, polistes, mégachiles, punaises, coccinelles, lézard des murailles, bourdons des pierres, des prés, des bois, des champs, mésanges bleus, noires, charbonnières, rouge-gorge, verdiers… Ici passe le renard, là vient l'écureuil… et le monde s'anime à nouveau.