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Rick Bass est allé s'installer dans le Montana à la fin des années 1980, plus précisément dans la vallée de Yaak, où il voulait se consacrer à l'écriture. Au milieu de la forêt, loin des grandes métropoles. Une vie tournée vers la nature et pour la nature. Au fil du temps il a vu évoluer cette terre, sous l'impulsion de l'homme.

Dans ce livre, chant d'amour à une vallée en mutation, il nous présente cette terre qu'il aime et qu'il voit évoluer. Il nous emmène à la rencontre des habitants : les êtres humains peu nombreux mais solidaires, les animaux de moins en moins en paix tant l'univers des hommes réduit leur territoire.

Ce livre est une succession de scènes de la vie dans les forêts du Montana. On passe de l'approvisionnement par livraisons express ou à la boutique de la petite ville la plus proche à la rencontre avec un grizzli, des incendies de forêts aux coupes blanches faites dans ces mêmes forêts par l'exploitation par l'homme.

Au fil des pages c'est l'évolution d'un écosystème qui, au lieu de s'auto-régénérer a commencé à s'autodétruire sous l'impulsion de l'activité humaine. Et les milliers de lettres adressées par Rick Bass à ses représentants politiques pour défendre cette vallée et en faire une zone protégée n'y font rien.

Malgré la passion que l'on sent chez l'auteur, je n'ai pas réussi à ressentir ce qui fait que cette vallée est si différente des autres, pourquoi plus que d'autres elle méritait d'être sauvée.

Un chant d'amour certes, mais qui laisse un goût un peu amer tant on sent que la nature a perdu la bataille contre la spéculation et le profit.
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LE LIVRE DE YAAK de RICK BASS
Le YAAK est une vallée dans le Montana d'environ 200000 hectare aux deux tiers défrichés, ce livre a été écrit pour tenter de sauver ce qu'il reste, il s'adresse aux exploitants forestiers et aux hommes d'affaires. YAAK veut dire flèche, c'est là que vivaient les Kootenai.
Rick Bass et sa femme venaient du Mississippi et sont tombés amoureux de l'endroit. Elle était une artiste, il était un géologue qui voulait écrire. Au début ils trouvèrent un travail de gardiens dans un pavillon de chasse de 40 chambres. Dans ce nord ouest du Montana, à la frontière du Canada et en bordure de l'Idaho, il y avait 3 pasteurs et 3 trappeurs qui vivaient de la pêche et de la chasse. Les animaux étaient nombreux et variés, grizzly, ours noir, héron, loutre, castor, aigle, hibou, cerf, etc… plus tard ils habitèrent une petite maison en rondins au bord d'un étang, entourés de nature, enfin, ce qu'il en restait car les coupes à blanc des forestiers avaient laissé des traces monstrueuses. Aidés de quelques locaux ils vont tenter de mobiliser les politiques, les élus du Montana en premier puis tous les visiteurs qui passent des week-ends ou des vacances pour la pêche ou la chasse.
C'est un livre militant sans être partisan, qui n'ignore pas les problèmes économiques de survie de cette vallée reculée mais qui plaide pour une activité raisonnée n'excluant pas l'activité forestière mais l'intégrant intelligemment. C'est un très beau livre qui donne envie de visiter cet endroit déjà bien abîmé, où la vie est rude, les moustiques et les taons abondants, les hivers âpres mais le charme de l'écriture de Bass opère.
Écrit en 2007, Bass mentionnait que le YAAK malgré les efforts n'avait toujours pas fait l'objet d'une protection de la part du Congrès.
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L'auteur décrit la beauté de la vallée de Yaak, la vie de ses habitants humains et animaux, et raconte son combat pour que cet espace soit classé zone protégée contre les grosses industries du bois. Un livre militant, qui n'est pas dénué d'émotion, mais dont l'écriture, trop souvent redondante, n'est pas à la hauteur du talent habituel de Rick Bass pour raconter des histoires.
La traduction de Camille Fort-Cantoni est à la hauteur, elle, par contre.
Challenge USA : un livre, un État (Montana)
LC thématique de novembre 2021 : ''Faites de la place pour Noël”
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Voilà un livre qui a un goût de nature writing, en mode mineur. Ce qui n'empêche pas que j'ai pris plaisir à le dévorer. de Rick Bass, je ne parviens pas à aimer les fictions, romans comme nouvelles. Je trouve qu'il n'est jamais meilleur que lorsqu'il écrit sur la nature qu'il aime et les lieux qui lui sont familiers. Winter, Sur la piste des derniers grizzlis, Colter... auxquels j'ajoute ce livre ci.

Sur la première page, Gallmeister a reproduit des extraits de critiques : la palme de la plus stupide est celle du Monde : "Raisonnable dans ses exigences comme dans ses colères, il célèbre avec talent et vitupère avec modération".

Quelle connerie ! oyez, braves gens, la nature peut bien partir en fumée, vous avez le droit de vous indigner, mais avec modération, en gens civilisés que vous êtes !!

C'est bien parce que Rick Bass prend soin de s'excuser sans cesse de défendre sa vallée que le livre de yaak n'est pas réellement du NW. Pauvre Rick Bass, sans doute est-il fatigué par une décennie de réclamations et de protestations, peut-être craint-il d'ennuyer ses lecteurs, et on ne peut le lui reprocher tant notre société est devenu ce gros truc mou et consensuel. Certainement, les adeptes du développement durable, de l'agriculture raisonnée, de la croissance économique "verte", aimeront davantage le bouquin de Bass que moi. Et cependant, une lecture attentive permet de prendre toute la mesure du drame qui se joue dans ce petit coin d'Amérique. La déforestation menace un de ces sanctuaires sauvages qui subsiste envers et contre tout dans le Montana. Des gens y vivent, peu nombreux, menant une vie simple, éloignée de celle de la plupart de leurs contemporains (ben non, tous les américains ne se ressemblent pas...), et des animaux aussi, coyotes, grizzlis, cerfs, loups, préférant les lieux les plus reculés.

Rick Bass conte tout ceci avec une émotion non feinte. On comprend que la vallée et toutes les créatures qui y vivent lui tiennent à coeur. Il reprend sa chronique d'une vie ordinaire débutée dans Winter, mêlant des passages plein de poésie que j'ai beaucoup aimés (on se sent un peu poète face à une belle prairie, un sous-bois enchevêtré ou une rivière au clair de lune...) et des considérations écologiques sur le futur de la vallée. Et c'est là qu'on sent un déséquilibre dans le récit. J'aurai préféré, pour ma part, un gros coup de gueule contre ce système qui fait des compagnies forestières des machines à détruire la nature. Mais tant pis, je pardonne volontiers ces hésitations et atermoiements à l'écrivain parce que je le sais sincère dans sa lutte.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Rick Bass est géologue. Il décide un jour de quitter le Mississippi et de se rapprocher de la nature. Il se pose à l'extrême nord ouest du Montana , dans la vallée du Yaak.

Ce livre est un recueil de rencontres , d'anecdotes .Un plaidoyer pour la nature et contre son exploitation par les hommes . Ici les héros sont des coyotes, des grizzli, des élans ou des grouses, dont certaines doivent être fameuses :).
Il y a aussi des rencontres , avec un ancien couple d'acteurs des années trente ou la tenancière de l'épicerie de la vallée.
Il y a des attaques contre les politiciens , à la botte des entreprises qui exploitent la forêt ou construisent des routes.
Il y a un cri d'amour pour cette vallée et la nature en général.
Mais en fait, on s'ennuie assez vite devant ces élans qui n 'en n'ont pas ou ces zadistes de l'ouest américain qui balancent allegro du plomb dans le cul des grouses pour réguler l'écosystème.
Le cri d'amour est sincère, comme une grimace de The Doc après deux verres un quart :) , mais s'il peut être touchant, il ne m'a pas ému plus que ça. La lecture est cependant agréable , on y apprend deux trois trucs sur la forêt, notamment sur les incendies salutaires .
Voilà, les exploitants forestiers sont des enfoirés , les politiciens des véreux et les gentils trappeurs de bons pêcheurs et de fines gâchettes mais dans le respect des arbres , c'est cool.
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Le livre de Yaak.
Rick BASS (traduction Camille Fort-Cantoni)

Rick Bass est un habitant de la majestueuse vallée du Yaak (entre les Rocheuses canadiennes, l'Idaho et le pacifique nord-ouest.
Ce roman nous raconte son quotidien dans une nature luxuriante riche d'espèces animales et végétales malheureusement en voie de destruction par les coupes claires des arbres, la perte d'espace et de calme pour les animaux au profit de l'industrialisation galopante.
Rick Bass écrit très bien et avec une sensibilité qui me touche de ce combat pour l'avenir dans lequel (pour le moment) aucun membre du congrès n'a de motivation.

Un manifeste, un plaidoyer pour la préservation d'un site magnifique.
J'ai énormément aimé ce livre là.
Rick Bass y met tout son être et son coeur.
J'y retrouve la franche volonté d'Ed Abbey (en plus nuancée quand même).
La description de son quotidien entre cueillette, promenade et observation de la nature m'apparaissent comme de merveilleuses vacances.
L'attente près de la boîte aux lettres me parle aussi d'ailleurs.
Je comprends que cet homme n'arrive pas à renoncer à alerter et écrire inlassablement aux membres du gouvernement et j'espère, de tout coeur, qu'il sera entendu un jour très proche.

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Un plaidoyer écolo pour protéger une vallée perdue aux confins du Montana, là où les USA touchent le Canada et où survivent quelques grizzlis; voila ce qu'est ce recueil de pensées, de notes sur la nature qu'est le livre de Yaak.
L'auteur, qui s'évertue à prévenir les autorités des risques qu'il y a à déforester à grande échelle, offre une plongée dans la forêt où le cycle de la vie domine celui, presque artificiel -puisque défini par l'homme ?- des saisons. Une forêt qu'il est normal de laisser brûler puisque les cendres nourriront le sol pour créer une nouvelle couche d'humus, puisque de toutes façons les pluies d'automne éteindront les incendies...une forêt où les myrtilles abondent, où les coyotes pourraient presque être apprivoisés (ce passage est magique, intense !) et où l'homme prend le temps de regarder autour de lui.
C'est parfois assez franchement militant comme texte mais c'est surtout une vision poétique, forte et vivante de ce coin de nulle part et c'est une magnifique déclaration d'amour aux grands arbres et aux animaux sauvages ! A rêver d'une cabane en rondins ;o)
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Ce témoignage est une vibrante déclaration d'amour et de colère d'un homme pour sa vallée, celle de Yaak dans le Montana, sa forêt, ses montagnes et tous ces habitants, élans, loups, ours, grizzlis, cerfs, biches, grouses, coyotes, lynx, lions, aigles, truites... et quelques humains également.
Après lui, on rêve de s'enfoncer dans ces bois, de découvrir cet environnement précieux et magique.
Mais après l'avoir lu, on se dit aussi qu'on est mieux chez nous, parce que pas sûrs d'être dignes de cette nature si fragile, que l'être humain, en particulièrement les grandes entreprises forestières, s'acharnent à détruire.
Finalement, j'aime cette idée de l'écrivain privilégié, sensible et amoureux de sa vallée, qui prend le temps de nous la faire aimer à distance, sans prendre le risque de l'abîmer. Je me suis également révoltée à lire son combat au long cours pour créer une réserve naturelle et de protection, qui rencontre encore si peu d'écho parmi les politiques de cet état... et des autres d'ailleurs.
Un magnifique plaidoyer pour l'environnement, le respect des espèces, animales et végétales, du rythme des saisons, de la mort et de la vie.
Pour que chaque citoyen puisse se réveiller et défendre une vision de la nature que les puissances de l'argent sont en train de faire disparaître partout dans le monde.
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Plaidoyer écologique et humaniste dans lequel Rick Bass met en lumière la beauté et le danger qui menacent la vallée du Yaak. Avec une écriture belle et lyrique, au rythme de chroniques simples il dénonce la voracité et l'avidité des compagnies forestières qui détruisent une nature unique. Un combat inégal.
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Cher Rick Bass,



La lecture de Sur la piste des derniers grizzlis m'avait donné envie de découvrir vos autres écrits (quelqu'un qui habite le Montana, est publié en Nature Writing chez Gallmeister et connaît Doug Peacock ne peut que me plaire).



Vous l'aimez, cette vallée de Yaak où vous et votre famille résidez depuis vingt ans. Vous vous battez sans cesse depuis des années pour cet écrin de nature abritant arbres et animaux sauvages, menacé par les coupes des forestiers, et pas encore reconnu zone protégée.



Vous décrivez joliment vos promenades, vos rencontres avec coyotes, grizzlis, cerfs, vous évoquez les figures marquantes de la population humaine (150 habitants seulement), vous dressez un tableau de cette vie rude dans un coin isolé. Vous expliquez clairement l'utilité des loups pour la forêt,celle des incendies, et l'inutilité des coupes forestières insensées. Vous mettez en lumière comment tout, des bactéries aux cerfs, en passant par un insecte particulier, concourt à la vie et au renouvellement de la forêt.



Mais que vos chapitres sont d'inégal intérêt, que de redites, que de délayages! Et surtout que cela m'agaçait, cette utilisation du mot magie. Oui, j'aime la nature, m'y promener, observer faune et flore, je freine quand un écureuil traverse la route, je m'arrête pour observer les chevreuils et (mais là c'est préférable pour la carosserie) laisser traverser les sangliers. Ma seule arme est l'appareil photo, j'admire aussi avec les yeux, mais pour moi il n'y a pas de magie, d'ondes, de vibrations. Trop terre à terre?



Sans rancune, bien sûr. Espérant continuer à lire vos écrits et fouler un jour la terre du Montana, je vous souhaite de couler des jours heureux dans votre vallée enfin protégée.



Signé : Keisha

PS Vous vous rendez compte, vous m'avez conduite à dire du mal d'une parution nature writing Gallmeister... J'adopte profil bas et prends le sac et la cendre.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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