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EAN : 9782909020662
L'Association (30/11/-1)
3.8/5   28 notes
Résumé :
Le Voyage est un livre au destin particulier : dessiné par un Français pour l'éditeur japonais Kodansha, il a dû être traduit, relettré et inversé pour pouvoir être présenté dans son pays d'origine. Néanmoins, la quête intérieure et le parcours initiatique de ce Voyage ne sacrifient en rien à la vogue des mangas...
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Simon fuit un quotidien qui l'étouffe et préfère prendre la route sans but plutôt que de se tuer. En chemin, il rencontre un nouvel amour et des amis.

Avec un sujet de " road trip" désespéré, l'auteur fait des kilomètres dans l'imaginaire sombre de ses personnages, pour nous parler " voyage" , non pas tant celui qu'on fait avec ses pieds, mais le chemin qu'on parcourt en ouvrant son esprit à la vie, aux autres et à l'aventure.

Ce roman graphique d'Edmond Baudoin mêle habilement le fantastique au réel, à travers les projections oniriques des personnages qui se superposent à leur vécu, comme dans l'univers du manga dont il s'inspire, ou auquel il rend hommage. Le dessin à l'encre tend à se simplifier à l'extrême en traits et courbes . Il restitue alors la fugacité de la pensée et le mouvement comme celui de la danse des corps dans l'amour.

J'aime beaucoup cette histoire de quête initiatique. le sujet est simple et humain, le parti pris esthétique est audacieux et brillant. le résultat nous parle avec très peu de mots . Je crois que vous aimerez Simon, Olivier, Lea, Pierre et ....Pitou, l'homme qui avait plein d'étoiles dans les cheveux et du coup un peu de mal à trouver celle qu'il fallait suivre.
Bonne route avec Edmond Baudoin !

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Le dessin est en noir et blanc, à l'encre de chine, le trait de pinceau expressif et brut, le trait représentant la tête du personnage principal reste ouverte sur le haut du crâne et laisse échapper des images qui se prolongent tel un cadavre exquis graphique, le dessin se prolonge en une improvisation ou l'évasion du personnage se mêle à celle du graphiste.
C'est un récit sur le lâcher prise, Simon, craque. Cette ouverture sur le haut de la tête semble symboliser ce trop plein qui s'échappe, qui ne pouvait plus rester enfermé. Simon s'enfuit, quitte sa femme, son fils, son boulot, la ville, dans une errance, en quête de sens, à la recherche de la beauté, de la vie, la vraie. le récit ne tombe jamais dans la mièvrerie baba-cool, parce que c'est le graphisme qui fait le travail, les mot ne servent que d'illustration, de ponctuation, c'est le coup de pinceau qui donne toute sa force au récit, et sa puissance poétique, on nage, on vole parmi les lignes d'encre.
Je me suis senti m'évader, m'ennivrer en lisant cette bande dessinée, j'ai adoré.
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Rencontrer Simon… Faire sa connaissance quand sa vie bien réglée par la routine lui donne soudain l'impression que les murs de sa maison se resserrent sur lui, que le sol de son bureau se dérobe sous ses pieds alors même que le plafond lui fait subir des pressions… alors que sa tête s'ouvre, envahie d'une multitude de contraintes dont il ne perçoit même plus le sens mais dont il sait soudain qu'il ne peut plus en supporter le carcan…
« Bonjour mon seigneur ! Beau temps aujourd'hui hein ? C'est un beau jour pour partir hein ? PARTIR… TOUT LÂCHER… »
Et c'est le lâcher prise, une fuite en avant malgré l'amour des siens, sans but mais inexorable, la seule à pouvoir être salvatrice. Un ailleurs sans but et sans nom, un ailleurs incertain mais pour se reconstruire, ou se perdre, complètement...… un ailleurs pour aller vers la reconnaissance de soi et vivre, peut-être, enfin… Sur ses chemins de traverse, il va croiser Olivier, qui, comme lui, a un jour tout quitté et va l'inviter à partager sa vie quelques temps ; montreur de marionnettes, il adore voir briller les yeux des enfants et va de ville en ville pour essayer de faire naître cet émerveillement… il va aussi lui présenter ses amis, Marc et Léa… pour que le voyage continue… jusqu'à ouvrir de nouveaux horizons…
Mon avis : Une image… juste une image… une vignette de bande dessinée ne contenant que quelques traits et courbes d'encre noire pour dévoiler des blancs d'une rare intensité… qu'y ai-je vu, cela ne s'explique pas, ou plus exactement, moi, je n'y parviens pas… mais cela a fait naître en moi une gourmandise inconnue jusqu'alors… découvrir une histoire, quel qu'en soit le début et quelle qu'en soit la fin, en sachant déjà qu'elle pourrait ne pas être ouverte et me décevoir… juste pour retrouver cet instant magique et aérien, comme dans une deuxième dimension. Alors, découvrir le mal être, et le douloureux vivre de Simon… le suivre pas à pas avec l'envie de plus en plus pressante de lui prendre la main en sachant déjà que cela serait vain… qu'il a besoin, pour lui, de suivre son chemin, et de le choisir sans influence… libre de tout enchaînement, passé, présent… et, si possible, à venir… lui faire confiance, infiniment confiance, pour qu'il n'y ait pas de gâchis, et qu'à la fin du compte… du conte devrais-je dire… il nous livre l'image du bonheur.
Jamais encore critique ne m'a semblé si difficile à exprimer, mais à mon sens je la devais à Edmoin Baudoin… peut-être aurait-il suffit que je lui dise simplement : merci, vraiment… pour tant d'émotions.
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Aujourd'hui n'est pas coutume, je vous parle d'une bande dessinée. Bon, ne vous inquiétez pas, une cinquantaine de mots et c'est plié (pas la bande dessinée, mon retour) ! Ce n'est pas qu'elle n'en mérite pas davantage, c'est juste que je ne sais pas quoi dire concernant ce genre littéraire. Bref, c'est simple, j'ai énormément aimé, j'ai beaucoup aimé, j'ai bien aimé, j'ai aimé, j'ai aimé mais sans plus, je n'ai pas trop aimé, je n'ai pas aimé, je n'ai pas du tout aimé, voilà mon vocabulaire pour vous parler d'une BD.

Je pourrais essayer de faire semblant de m'y connaître, en glissant par-ci par-là quelques mots tels que « phylactère », « cartouche », « plan général », « contre-plongée », « encrage », mais je pense que vous ne seriez pas dupes, quoique…

Le Voyage (A Viagem, en portugais) est un livre très intéressant de par son histoire : dessiné par Edmond Baudouin, à la demande de l'éditeur japonais Kodansha et se pliant donc aux usages de ce pays en matière de mise en page, il a par la suite été traduit, relettré et inversé afin d'être présenté aux amateurs du genre en France, où il a d'ailleurs reçu le prix Alph-Art du meilleur scénario au Festival d'Angoulême, en 1997.

Si, de prime abord, en le feuilletant, les dessins ne m'ont guère enchantée, sa lecture m'a amenée à changer d'avis. En effet, cette oeuvre qui se veut plus profonde qu'elle n'en a l'air, abordant des thèmes comme la dépression, le besoin de s'évader, se transforme, sous nos yeux, en un poème étourdissant de sens et d'émotions.
Lien : https://www.instagram.com/al..
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Que de beauté… Ce Voyage fut mon premier contact avec le trait de Baudoin, avec cette ligne et ces ombres qui, miracle du noir et du blanc, dessinent l'espace, mais aussi le temps, la profondeur, le rêve, l'amour et la souffrance. Un livre magnifique, que j'ai prêté et racheté plusieurs fois car j'aime le faire découvrir… et on ne me le rend jamais.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Qu'as-tu appris dans ton voyage ?
Que d'aller de l'autre côté de la terre ou faire le tour de son village c'est le même voyage. Que c'est juste une question de regard.
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Vidéo de Edmond Baudoin
Pour ses 50 ans, Futuropolis republiera une série de 5 ouvrages rares qui ont marqué leur époque et l'histoire de la maison d'édition.
Le premier d'entre eux sera Carla, d'Edmond Baudoin et Jacques Lob, un roman graphique majeur qui commence comme ça : un homme, plutôt jeune, hèle un taxi. Une Mercedes noire. À l'intérieur du taxi, une jeune femme, habillée de cuir noir. C'est Carla. L'homme est pressé, vite à l'aéroport, compagnie Transaerial, au départ. Il est anxieux. Quand il arrive, c'est trop tard, l'avion a décollé. Il retrouve Carla, qui lui propose de le ramener en ville. L'homme lui raconte son histoire : le coup de foudre, réciproque, avec une belle étrangère, l'amour fou, la fuite de celle-ci, et cette nouvelle que la radio diffuse dans le taxi : un appareil de la Transaerial, en direction de New York, s'est crashé peu après le décollage, avec à son bord 450 passagers. On ne sait pas s'il y a des survivants...
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