AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 317 notes
5
6 avis
4
10 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bonjour ! Aujourd'hui voici le dernier tome de la trilogie Vipère au poing...
Jean Rezeau a coupé les ponts avec Folcoche, avec la vieille, peu importe comment il l'a nomme, il a tiré un trait sur sa famille, du moins le pensait-il.
Voici que la vieille réapparaît dans sa vie, sans crier gare, et si au premier regard elle paraît vieillie et affaiblie, elle n'a rien perdu de son âpreté et de son machiavélisme.
Jean a une nouvelle épouse, des enfants, et tout roulait comme sur un skate sur une route goudronnée jusqu'à ce que sa mère décide d'y mettre son grain de sel, mais de façon sournoise.
Marcel, le fils adoré, auquel elle a appris les ficelles de la méchanceté et de l'avarice, a été un excellent élève et se retourne contre elle. La vieille a besoin d'un allié et Jean pourrait bien faire l'affaire.
Comment refuser de l'aide à une vieille toute mielleuse qui cache si bien son venin ?
Bis repetita, Jean risque encore d'être le dindon de la farce...
Voici donc la suite de l'histoire de cette famille désunie, dont certains ne reculent devant rien pour servir leurs intérêts. le sens de la famille est un concept qui leur échappe totalement. Jean a malgré tout bien du mal à se détacher complètement de son enfance. Et comment expliquer à la nouvelle génération que leur grand-mère qui semble assez sympa est une femme fourbe et sans scrupules ?
Dans ses calculs toutefois, la vieille Folcoche apprendra à ses dépens qu'on peut s'attacher à quelqu'un et se faire pigeonner à son tour.
Bref, un magnifique roman sur la famille et les cicatrices de l'enfance.
À lire installé(e) dans un fauteuil, dans le salon d'un vieux manoir, en dégustant un café fraîchement moulu, avec une part de tarte aux pommes. Bonne lecture !

Commenter  J’apprécie          365
Folcoche fait irruption de nouveau dans la vie de son fils Brasse-Bouillon après un silence reposant pour ce dernier de plus de 20 ans. Il a aujourd'hui 48 ans et sa colère et son ressentiment sont apaisés. Il n'était pas pour faire rentrer de nouveau le loup dans la bergerie mais son épouse et ses enfants ne connaissant Folcoche que par ses récits, veulent l'accueillir.
Brasse-bouillon, avec son humour féroce, observe les efforts de sa mère qui va tenter de briser sa paisible vie familiale à travers un enfant et un secret de famille.

Brasse-Bouillon sera le seul au chevet de sa mère quand elle rendra son dernier soupir. L'histoire est finie et il fallait cette dernière expérience pour qu'il soit certain d'être libéré de l'emprise familiale. Au second plan de l'histoire nous assistons au déclin de la bourgeoisie. Je suis une inconditionnelle de Bazin mais je pense qu'il faut soit souffrir d'empathie, soit se sentir concerné par les rapports difficiles entre parents et enfants pour savourer cette histoire.

Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          260
Folcoche est revenue plus de vingt ans après et Hervé Bazin a attendu aussi plus de vingt ans pour écrire le dernier volet de cette saga plus connue par son premier volume"Vipère au poing".
Elle est toujours machiavélique. L'écriture d'Hervé Bazin est plus que jamais mordante, d'un humour féroce. Après avoir semé la Zizanie chez les Rézeau et autres descendants, elle meurt, elle crève en laissant injustice et inégalité.
"Cri de la chouette" est magistral, mon préféré des trois romans de cette saga. Folcoche est morte, Hervé Bazin aussi;Je ne rajouterai pas d'autres livre de cet auteur dans ma PAL à moins d'un avis contraire d'un lecteur Babelio.
Commenter  J’apprécie          120
Vous vous souvenez, dans « Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages » (de Michel Audiard), Charles le Téméraire (Bernard Blier) apprend à ses associés le retour de Léontine (Françoise Rosay) :
CHARLES LE TEMERAIRE : Messieurs, si je vous ai arrachés à vos pokers et à vos télés, c'est qu'on est au bord de l'abîme. La maladie revient sur les poules. Et si j'étais pas sûr de renverser la vapeur, je vous dirais de sauter dans vos autos comme en 40. le tocsin va sonner dans Montparnasse. Il y a le cholera qu'est de retour. La peste qui revient sur le monde. Carabosse a quitté ses zoziaux. Bref, Léontine se repointe. Bon, je récapitule dans le calme : On la débusque, on la passe à l'acide, on la dissout au laser et on balance ce qui reste dans la lac Daumesnil.

C'est à peu près ce qu'a dû penser Brasse-Bouillon (Jean Rezeau) en apprenant le retour de sa mère (Folcoche), après des années d'absence.
Car revoilà notre Folcoche adorée (enfin, pas tout à fait) : à peu près ruinée, trahie par son fils préféré (Marcel dit Cropette), elle tente un come-back impressionnant (oui, c'est le nouveau mot pour dire retour !). Peu de chance de tomber dans les bras de son fils, mais elle tente sa chance auprès de sa belle-fille Bertille et de ses petits-enfants. Là, elle est un peu déboussolée, car ces jeunes ont des façons de vivre et de parler qui la déconcertent quelque peu. Surtout Salomé, fille que Bertille a eue d'un premier lit. A peine adoucie, tout aussi calculatrice que par le passé, Folcoche va se trouver en face d'une situation inédite : pour une fois, elle ne va pas trouver en face d'elle soumission ou haine (les seuls sentiments qu'on ait pu ressentir face à ce monstre) mais une forme d'attention inédite : les enfants n'ont jamais connu d'elle que le portrait négatif que leur en a fait leur père. Peut-être la vieille dame indigne (comme dirait René Allio) va-t-elle se laisser attendrir par la jeune génération, qui aimerait peut-être passer l'éponge ? Mmmmh, je ne parierais pas trop là-dessus, les mauvaises herbes repoussent toujours ! Tiens, en voilà un titre alternatif : « La mauvaise herbe » ! Mais « Cri de la chouette » est bien trouvé : je ne vous dis pas qui est la chouette, vous le devinerez assez bien, mais comment qualifier son cri ? Un cri de peur, de vieille femme qui voit s'effilocher tout ce qui a été pendant des décennies un pouvoir autoritaire, arbitraire, égoïste et dévastateur ? Ou un cri de peur devant la mort qui se profile ? Ou un cri de désespoir - peut-être – de n'avoir pas su, ou pu, renouer quelque peu la relation avec son fils ? Ou alors un dernier cri de rage, de haine, qu'elle crache à la figure de toutes ses victimes… Il y a sûrement un peu de tout ça dans « Cri de la chouette ». L'âme humaine est insondable : le bien et le mal sont mélangés dans des proportions variables, mais il y a toujours du bien, et toujours du mal : rien n'est jamais tout blanc ou tout noir.

« Cri de la chouette » n'est pas le roman de la rédemption. Ni pour les uns ni pour les autres. Finalement c'est la disparition de Folcoche qui met fin au cauchemar : celui de sa famille, sans doute, mais peut-être aussi le sien, qui sait ?

« Vipère au poing », « La Mort du petit cheval » et « Cri de la chouette » composent une trilogie saisissante sur une relation parent-enfant plus que particulière, et sans doute bien plus complexe que ne le dit l'auteur. Bien qu'il ait écrit bien d'autres succès, Hervé Bazin restera connu grâce à Folcoche, devenu un mythe, comme la Madame Lepic de « Poil de Carotte », ou la mère dans « Jacques Vingtras ».

Et pour nous, cette mère indigne aura toujours le visage ingrat d'Alice Sapritch (Catherine Frot est sans doute une grande actrice, mais passer derrière la grande Alice dans ce rôle, était une gageure insurmontable).
Commenter  J’apprécie          120
Dernier volume de la trilogie des Rezeau initiée par Vipère au poing et La mort du petit cheval. le ton est bien différent des deux autres. La haine s'est estompée même si l'affrontement n'est jamais loin. Mais, oh surprise, Folcoche deviendrait presque humaine dans ce roman, capable d'éprouver des sentiments et de réaliser des actions désintéressées. Mais en prenant sous son aile Salomé, avec un entêtement plus qu'insistant, elle va aussi semer le trouble et un début de division dans la famille unie qu'a construite son fils Jean. Même si la nature profonde de cette femme ne peut pas être gommée d'un coup de baguette magique, et que certaines saillies refont surface, on la découvre aussi sous un nouveau jour. Une femme complexe, entière mais aussi pleine de contradictions, avec ses failles. Hervé Bazin, avec sa plume acérée, conclut brillamment ce cycle en partie autobiographique. J'ai dévoré cette histoire puissante et tragique et ai pris autant de plaisir qu'avec les deux précédents opus.
Commenter  J’apprécie          20
L'amour maternel n'est vraiment pas inné...Bazin et sa folcoche de mère en sont la preuve.Ce livre m'a profondément émue.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (1372) Voir plus



Quiz Voir plus

Hervé Bazin

Né à Angers en ...

1901
1911
1921
1931

12 questions
56 lecteurs ont répondu
Thème : Hervé BazinCréer un quiz sur ce livre

{* *}