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EAN : 9782859400750
264 pages
Phébus (01/08/1991)
3.91/5   17 notes
Résumé :
Cent vingt récits brefs sont regroupés dans ce recueil. Chacun plonge d'emblée au cœur du fantastique le plus délirant, au milieu des ténèbres, des monstres, de l'immoralité, de l'incongruité... S'il y a ici des références à notre monde quotidien, c'est surtout pour le mettre en question, pour montrer à quel point il renferme des ambigüités et des paradoxes. Pour Marcel Béalu, la réalité sort de l'ombre et la liberté passe par le territoire des songes.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Cet ouvrage est un recueil atypique. Il est composé de textes ,très courts, qui bousculent notre quotidien pour le projeter dans un univers fantastique.
Marcel Béalu multiplie les références à notre "existence ordinaire", et vient du fond de l'ombre de son imaginaire, parfois délirant, éclairer la méprise de la condition humaine, pointer du doigt l'incohérence du réel.
Il ne faut pas chercher dans ce livre d'explications rationnelles aux choses, il faut, pour y apprécier la beauté des textes, suivre le cheminement interne du langage et des mots qu'il développe.
Le "Fantastique" de Marcel Béalu se heurte à la vulgaire réalité et l'auteur lui-même a déclaré, lors d'une interview radiodiffusée que "le décalage de l'angle de son regard n'avait qu'un seul but : mieux faire ressortir les plans lumineux ; et qu'en définitive la seule question posée est celle de la réalité de l'activité créatrice d'illusion".
Marcel Béalu est un poète. Proche de Max Jacob et de Jean Cocteau, il découvre le surréalisme à la fin des années 30. Cependant il gardera une inspiration et un style très personnels qui feront de lui un écrivain des plus originaux.
Ce recueil est un magnifique moyen d'aborder son oeuvre, assez peu connue
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Mémoires de l'Ombre est un recueil de 120 (!!) très courtes nouvelles s'étalant sur 250 pages, rédigé par Marcel Béalu, écrivain français jusqu'alors inconnu au bataillon pour ma part mais qui, si j'en crois internet, fait partie des maîtres de la littérature fantastique francophone aux côtés de Jean Ray et Claude Seignolle.

Oniriques, drôles, touchantes et/ou troublantes, ses nouvelles abordent le fantastique de façons diverses et variées tout en diluant un certain sentiment d'étrangeté, la frontière entre le « normal » et le fantastique restant généralement assez floue.
Par contre, il est préférable de lire les nouvelles à petites doses plutôt que de tout enchaîner comme je l'ai fait au début, sous peine de passer complètement à côté de certaines et de ne réellement en savourer qu'une sur dix (environ, hein !), d'autant plus qu'il faut tout de même bien avouer que le style est assez daté.
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Un de mes livres préférés. Un vrai coup au coeur!
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les apparences de la vie m'avaient quitté, mais de tout j'étais encore conscient. Cependant on me croyait mort.
Ma petite femme bien-aimée me fit enterrer sur la terrasse qui surplombe l'étang. "Ainsi pourra-t-il constater que je lui reste fidèle..." pensait-elle charitablement.
Et de mon cercueil, je la vis continuer à recevoir nos amis comme par le passé, soit qu'elle versât une larme à mon adresse, soit qu'animée par la conversation elle oubliât ma présence.
Lorsque la température invitait au délassement, les invités accrochaient veste ou chapeau aux bras de la croix dressée sur mon tertre.
En somme, malgré ces marques d'irrévérences, je me trouvais très satisfait d'être encore au milieu des vivants - et tellement heureux de pouvoir suivre comme jadis les allées et venues de ma petite friponne, d'entendre sa voix, de connaître ses innocents complots....
(extrait de "Un mort à refaire", texte du volume paru aux éditions "Marabout" en 1972)
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Chaque chose était une serrure qu'il suffisait d'ouvrir, mais s'égarer derrière n'était pas sans danger. Souvent il fallait descendre sous terre, ramper à travers de longs boyaux humides.
Malheur à qui tournait la tête pour regarder le chemin parcouru : il se retrouvait immédiatement vidé de son apparence et tel qu'au premier jour, poussière au milieu du monde.
Mais pour celui qui n’obéissait qu'à l'indicible curiosité se découvrait bientôt un nouvel univers, immenses grottes à voûtes invisibles où des lunes couleur d'arc-en-ciel étaient suspendues, peuples silencieux et actifs flottant sur des rives au flot transparent comme l'air même.
(extrait de 'l'enfance même", texte du volume paru aux éditions "Marabout" en 1972)
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Ma tour était un phare englouti sous les eaux. Devant ses feux éteints et ses miroirs brisés, inutile guetteur je pouvais voir parfois, traversant les profondeurs opaques peuplées de lémures, un grand navire aux flancs troués se poser sur un lit de bulles roses.
...

Regret des oiseaux
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