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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A ne surtout pas lire après "En attendant Godot" : on risquerait de jeter Beckett aux oubliettes.

A ne surtout pas lire avant "En attendant Godot" : on risquerait de ne plus jamais vouloir lire Beckett.
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Aïe. Pièce de Beckett où on atteint le minimalisme dans tout ce qu'il a d'extrême (et encore, je crois qu'il y a encore moins avec les pièces radiophoniques et d'autres choses qui ont suivi) mais là, c'est trop, ou justement, pas assez. Les personnages ne sont pas assez intéressants, et la quête de langage de Winnie semble vaine. Question de sensibilité, mais on ressort de cette pièce en se disant "Oui... et alors?" là où Godot et Fin de partie laissaient des impressions bien plus vivaces.
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Encore une pièce sur la vision absurde qu'a Beckett du monde mais qui n'est pourtant pas dénué d'ironie.

Cette fois ci, l'auteur met en avant un point de vue féminin, une femme d'une cinquantaine d'années nommée Winnie accompagnée de son mari que l'ont voit et qu'on entend à peine : Willie.
Une grande partie de la pièce est constituée de didascalies comme souvent chez Beckett,

les deux protagonistes font office de fleurs qui auraient poussées là par hasard et qui seraient bien obligés de faire avec quel qu'en soient les conséquences.

Vaut-il Peut être mieux voir s'animer cette pièce sur scène que simplement la lire pour mieux se rendre compte de tout son potentiel.
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Dans cette pièce de théâtre (en deux actes avec deux personnages), ce que l'on peut remarquer de prime abord est l'abondance insistante de didascalies. En effet, Beckett marque là toute l'originalité de son oeuvre. Son goût de la perfection, ressenti au travers de la lecture, nous permet de nous imaginer le décor, tel que Beckett l'avait imaginé, avec une précision inouïe. On peut parfaitement fermer les yeux et voir Winnie (l'un des deux personnages) lors de l'entrée de l'acte premier, prônant un discours saccadé et incohérent tant elle est absorbée par les objets qu'elle sort de son sac et utilise : un brosse à dent, un tube de dentifrice, une glace, des lunettes, un mouchoir, etc. Sans ces didascalies d'une rigueur parfaite, nous ne comprendrions pas le fait qu'elle n'est pas à ce qu'elle parle, comme quand quelqu'un nous parle en cherchant un objet en même temps. Dans cette oeuvre, où semble ne se jouer que dialogues de sourds, la notion de "jour" prend une place importante : dans le titre, dans les monologues de Winnie. Tout le charme réside dans ces personnages hors norme, représentant quelque part le couple type : la femme, fouillant son sac, bavarde à tout va et l'homme (Willie), tranquille, lisant une revue, sans dire mot, presque "invisible" (mot qui revient si souvent pour le qualifier)

"Un temps long.
WILLIE – Dors.
WINNIE – (Revenant de face, joyeuse) Oh il va me parler aujourd'hui, oh le beau jour encore que ça va être !"

Tout le plaisir réside là : voir ce qu'elle va faire, guetter la chute, voir ce qu'elle va décider, va-t-elle abandonner ? Va-t-elle se laisser sombrer dans les "bouillons de la mélancolie" ? Winnie est cette femme, dont la voix se brise si souvent mais dont le sourire revient aussi vite, véritable bloc armé de courage et de patience devant sa vie : un vrai bonheur à voir jouer...
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J'ai beaucoup moins aimé cette pièce que L'Innommable, probablement à cause de la présence d'objets (scéniques?): ombrelle, brosse à dents, revolver, sac, miroir qui ont entravé mon imaginaire...
L'immobilité (corps enterré) semble être une constante entre les deux oeuvres, la recherche d'une expression minimaliste mise à part. La théâtralité n'était pas moindre dans le roman.
Le point intéressant: comment la réduction de la possibilité de mouvement du personnage par profondeur croissante de l'enfouissement (buste-membres supérieurs dans le premier acte, yeux dans le second) détermine le rétrécissement de la capacité d'expression...
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