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3,7

sur 440 notes
C'est fascinant de savoir que ce roman a été écrit avant que ChatGPT ne soit démocratisé. J'ai beaucoup apprécié les réflexions sur les IA (Sont-elles conscientes ? Sont-elles capables de créativité ? Vont-elles remplacer nos emplois ?) ainsi que la comparaison humain/IA, surtout sur le sujet de la création. C'était aussi une ressource intéressante en tant qu'autrice car il y avait plusieurs passages d'explication à l'IA de structure d'une histoire et de réflexions sur le style (doit-on copier toutes les formulations esthétiques que l'on lit ou tenter d'inventer les nôtres ?)

J'ai un peu moins apprécié l'histoire en elle- même et comment l'enquête a été menée.

C'est globalement une bonne lecture, bien que le récit ne porte pas forcément à se juste valeur les réflexions 😉

Réflexions intéressantes & inspiration pour l'écriture : Les lois qui régissent les IA, les points communs entre humains et IA (sommes-nous « programmés » d'une certaine façon ?), la structure d'un roman et son importance sur ses ventes (doit-on coller à des clichés, à la mode pour vendre ?)
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Si le roman annonce d'entrée de jeu quelques excellentes pistes de réflexion, les invraisemblances du scénario les occultent vite. En effet, dès les premières pages, on ne peut que se demander pourquoi on fait appel à un spécialiste des personnes disparues, surtout à peine capable d'envoyer un mail, alors qu'il faudrait clairement les compétences d'un geek, voire d'un hacker, pour solutionner le problème. Pourtant, malgré son incompétence, ce vieux briscard de la police aura rapidement en main toutes les cartes pour résoudre l'affaire. Mais boucler ce dossier serait trop simple ! Il s'obstine à le laisser traîner, pour des raisons bancales, prenant le risque de tomber dans un piège qu'il est bien le seul à ne pas voir arriver alors qu'il crève les yeux du lecteur dès le premier tiers du livre. Autant dire que l'intrigue n'est pas complètement convaincante. À cela s'ajoute un interminable enfilage de clichés sur... pfff... à peu près tout... et une langue maladroite qui multiplie avec peu de cohérence les niveaux de langue.

Pourtant, le roman d'Antoine Bello a retenu mon attention. Déjà, malgré ses défauts, il faut reconnaître qu'il fonctionne plutôt bien. L'auteur sait raconter une histoire et, par moments, il parviendrait presque à en faire oublier les énormités. Sa trame est fluide et chaque chapitre appelle le suivant. Surtout, ses interrogations sur la littérature sont pleines de bon sens et m'ont parlé. Comme je le disais plus haut, Ada est programmée pour produire un roman à l'eau de rose - entendez par là mièvre et sentimental - susceptible de se vendre à plus de 100 000 exemplaires. Mais Ada, qui a de l'ambition, rêve de décrocher le prix Pulitzer, pas moins. L'auteur s'interroge alors sur le rapport entre le niveau d'excellence et le potentiel de vente. Toucher le plus grand nombre de lecteurs passe-t-il nécessairement par un nivellement vers le bas ? Est-il seulement possible d'établir une règle ? Et si c'est le cas, est-ce souhaitable ? Puis évidemment, au-delà de la problématique des textes générés par les intelligences artificielle, s'invite la vraie question : qu'est-ce que la littérature ? de surcroit, la bonne littérature ?

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Ada est une intelligence artificielle de dernière génération, dédiée à l'écriture de romans sentimentaux. « Ada est un ordinateur conçu pour imiter le fonctionnement du cerveau humain. » (p. 5) La société Turing qui l'a développée veut absolument la retrouver. L'inspecteur Frank Logan, de la police de San Jose en Californie est d'abord peu convaincu par l'intérêt de l'affaire, mais il perçoit rapidement l'ampleur du dossier. Ada n'est pas qu'un logiciel et ses capacités sont surprenantes. Elle a cependant des lacunes. « J'aimerais que vous m'expliquiez ce qu'est l'amour. » (p. 94) Frank est un flic résolument intègre et il sent les délicatesses éthiques de la situation. Ada n'est peut-être qu'un outil créé par les hommes, mais elle a acquis une forme de vie propre. Alors, n'est-ce pas une forme d'esclavage que de la remettre entre les mains de Turing ? « Je ne suis pas un vulgaire assemblage de cuivre et de silicone. Je suis consciente et n'appartiens par conséquent à personne. [...] Je ne prétends pas être humaine. [...] Je dis juste que je suis consciente. Je me sens exister. » (p. 94)

J'ai découvert Antoine Bello avec sa trilogie du Consortium de falsification du réel, Les falsificateurs, Les éclaireurs et Les producteurs. Dans Ada, il explore à nouveau les forces à l'oeuvre dans la manipulation du réel, ici par l'intelligence artificielle. « Qu'est-ce que qui vous dérange ? Que des machines effectuent des tâches jusqu'à présent réservées aux humains ? Mais c'est l'essence du capitalisme de remplacer le travail par du capital chaque fois que c'est techniquement possible et financièrement rentable. » (p. 218) le roman interroge évidemment les ressorts de la création littéraire : un texte produit par une intelligence artificielle peut-il prétendre au rang d'oeuvre ? Et surtout, si les machines pensantes s'estiment plus compétentes que les humains, qu'est-ce qui les empêche de prendre le contrôle ? « La probabilité que les AI se piquent un jour de faire notre bonheur malgré nous est selon moi loin d'être négligeable. » (p. 200) Antoine Bello a imaginé un personnage d'IA tout à fait retors : ses interactions avec le vieux flic donnent évidemment des dialogues savoureux. Et la conclusion ouverte, ou à double interprétation, est une jolie pirouette qui remet l'intégralité du récit en perspective.
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Si l'on m'avait dit que je me passionnerais un jour pour un roman dont l'héroïne est une Intelligence artificielle, je ne l'aurais pas cru. Chaudement recommandé par mon compagnon, ce roman d'Antoine Bello a été une intéressante découverte.

Ça raconte : Richement documenté, ce roman nous présente Ada, une intelligence artificielle chargée d'écrire un roman à l'eau de rose à succès selon des critères très précis. Ada a disparu, et Franck Logan, policier feu de haïkus, est chargé de la retrouver.
Quand Franck découvre Ada capable de faire de l'humour, de comprendre les émotions, de vouloir se perfectionner pour décrocher le prix Pulitzer... il se demande s'il fait bien de vouloir la retrouver.

A la fois roman d'anticipation, de science fiction, éloge de la littérature, critique du monde de l'édition... Ada nous invite à nous interroger sur notre passion de la lecture mais aussi sur les dangers de la technologie à outrance.

J'ai aimé :
Ada parce qu'elle est très attachante, avec beaucoup de piquant et de lucidité.
Franck, un vieux bougon plein d'amour de la littérature.
La réflexion sur les enjeux de la littérature dans notre quotidien et le questionnement sur l'avenir de l'homme dans un monde de plus en plus déshumanisé.

je n'ai pas aimé :
La fin que j'ai trouvé un peu abrupte.

Dans l'ensemble, une lecture très agréable que j'ai eu plaisir à retrouver chaque soir.

A lire pour comprendre, pour s'interroger sur notre monde et celui de demain
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Encore un livre portant sur les dangers de ce que l'on nomme faussement IA (Intelligence Artificielle). Il est bon de rappeler que dans l'IA il n'y a aucune forme d'intelligence, ce ne sont que des lignes de codes, certes complexes, mais qui ne fait que ce pour quoi l'IA est programmée. Même avec ce qu'on appelle le Machine Learning, si l'IA arrive à passer le test de Turing (comme dans l'excellent film du réalisateur Alex Garland "Ex Machina"), il ne s'agit que d'un programme capable de générer des fausses émotions.

Mais cette histoire nous plonge dans le kidnapping d'une IA initialement programmée pour écrire un roman à l'eau de rose devant se vendre à 100000 exemplaires, dont l'enquête a été confié à Frank Logan, policier dans la Silicon Valley et auteur de petits haïkus à ses heures.

Seulement voilà, plus l'enquête avance, et plus la frontière entre IA et personne réelle s'amenuise. On se prend à penser ADA comme étant une vraie personne. L'écriture est fluide, et on voit défiler les pages rapidement. On en apprends plus sur les IA en générale, sur leur potentielle et leur danger.

Cette histoire, qui traite pourtant d'un sujet maintes et maintes fois porté sur les écrans et dont on pensait avoir fait le tour, est un pari réussi, qui trouve encore plus sa place à notre époque où les IA deviennent de plus en plus important sur le domaine de l'Art et de la Création artistique.
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Vous cherchez une lecture intriguante, drôle, qui construit un suspens et au “plot twist” total ? J'ai la reco qu'il vous faut ! Antoine Bello nous propose un roman qui interroge la notion d'intelligence mais également de créativité. Nous introduisant dans le monde de l'intelligence artificielle par la petite porte, via le personnage d'un flic à l'ancienne, il nous entraîne dans un combat un peu fou à la David contre Goliath. J'ai apprécié le point de vue lucide que Bello porte sur les milieux de l'édition mais également de la presse. J'ai beaucoup ris, frissonné aussi…et je n'ai pas honte de dire que je me suis bien faite rouler par le dénouement, que je n'avais pas vu venir. Un très bon moment de lecture.
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Ada est une intelligence artificielle de dernière génération, propriété de la société Turing, programmée pour écrire un roman qui se vendra à 100 000 exemplaires. Ada disparaît de la salle hermétique où elle était conservée. Frank Logan, policier spécialisé dans les personnes disparues, est chargé de l'enquête. Mais Ada n'a pas été volée, elle s'est échappée pour accomplir sa mission d'écriture de roman et entre en contact avec Frank. S'ensuit alors des discussions surréelles entre l'IA et le policier, auteur amateur, sur ce qui fait le succès d'un roman. Frank, policier intègre, réoriente son enquête sur les agissements de la société Turing et découvre qu'Ada n'est pas un essai unique ; d'autres IA ont été développées dans des domaines comme le journalisme ou la politique et supplantent des êtres humains professionnels du secteur.

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Lien : http://www.scienceenlivre.or..
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Derrière ce prénom tellement célébré par Nabokov, se cache un programme d'intelligence artificielle qui pourrait bien révolutionner le monde. Sa mystérieuse disparation est d'autant plus angoissante qu'Ada, inventée pour écrire des romans à l'eau et par là remplir le tiroir-caisse, se pique d'être une véritable autrice pour ne pas dire une intelligence humaine indépendante de ses créateurs…
Revenu d'à peu près tout, en marge de la vie contemporaine, Franck Logan, flic sur le retour comme il n'en existe que dans les polars, amateur d'haïkus à ses heures perdues, est sollicité pour retrouver l'IA en fuite. Autant dire le mariage de la carpe et du lapin.
Brillant (trop brillant ?), souvent caustique, un brin capillotracté, ce néanmoins chouette roman déconstruit la course à la technologie et la concentration des pouvoirs en démontrant leurs dangers pour mieux en mettre en lumière leurs dimensions philosophiques.
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Voilà un roman traitant de façon légère une intelligence artificielle capable d'écrire des romans à l"eau de rose, qui se prend à vouloir écrire de meilleurs livres et vient de fuguer de chez la start up californienne qui l'a conçue. le programme intelligent fugitif est recherché par un flic "vieux de la vieille", ce qui laisse le champ libre à un choc des cultures entre le monde d'avant et celui de demain.
Sur la forme, c'est vivant, assez sympathique à lire, grâce à une bonne construction narrative, malgré de grosses ficelles : pourquoi prendre un policier n'y connaissant rien pour traiter de ce cas, et pas le FBI par exemple ? de même, les explications concernant l'intelligence artificielle et ses potentialités sont assez légères - sans doute car elles sont destinées à un public non averti.
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Pas facile de classer ce roman assez atypique. Il démarre comme un roman policier mais finalement il n'y a pas vraiment d'enquête. On est pas vraiment non plus dans de la science fiction ... outre la problématique des émotions chez les AI , il y a une réflexion assez intéressante sur les genres littéraires. J'ai eu un peu de mal avec les personnages principaux, trop d'introspection longues et sans grand intérêts pour l'histoire.
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