AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 439 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Passionnant, effrayant et drôle. C'est passionnant parce que le récit est un véritable page-turner : on a toujours envie de connaître la suite. Effrayant, parce que le développement des intelligences artificielles y est raconté de façon très vraisemblable et que l'éventualité qu'elles prennent le contrôle de nos vies, qui paraît très plausible, fait froid dans le dos. Personnellement, je n'avais jamais pensé que les IA puissent devenir si puissantes ; je tenais l'assistant personnel de Google et autres pour des gadgets inoffensifs. Mais ce que raconte Antoine Bello d'une IA connectée à Internet est terrifiant, alors même qu'il est loin d'aller jusqu'au bout des possibilités qu'elle offre. Drôle, car le récit est parsemé d'humour, à commencer par toutes les remarques sur l'écriture et la littérature. Une vraie réussite, même si la fin est un peu attendue et convenue.
Commenter  J’apprécie          200
Disparition, enquête, héros attachant, il n'en fallait pas plus pour que je me lance dans ce que je croyais être un polar teinté d'anticipation !
Mais voilà que cet enquêteur consciencieux et sympathique, va se frotter à cette intelligence artificielle qu'est Ada, tentant de lui souffler quelques idées sur cet amour sur lequel elle écrit mais ne peut connaître vraiment Et en passant, on dérive sur le processus d'écriture, la réalisation marketing d'un best seller, sur l'utilisation des données que nouslaissons tous sur la toile...Et même sur les dérives d'une société qui s'appuierait trop sur le virtuel et les robots !
A vous faire lâcher ordis et réseaux sociaux !
Mais tout cela se lit bien, grâce à une écriture fluide et efficace, des chapitres courts...et pasmal d'humour.
Et puis quand même, notre héros est un enquêteur et la fin, disons inattendue, en réjouira plus d'un si comme moi vous vous laissez porter par cette histoire originale.
Une bien belle re-découverte de cet auteur @Antoine Bello (j'avais déjà lu de lui @enquête sur ladisparition d'Emilie Brunet) dont je vais ouvrir sans trop tarder la série des falsificateurs.

Lu grâce aux défis du groupe #T'M lectures: passe le relais.
Commenter  J’apprécie          160
Ada a disparu ! C'est Frank Logan qu'on charge de l'enquête au sein de Turing Corp. Logique. C'est le spécialiste des disparitions. Sauf que... Ada n'est pas humaine. C'est une intelligence artificielle programmée pour écrire des romans à l'eau de rose.
Frank, un type intègre, totalement étranger aux merveilles de l'informatique, se trouve emberlificoté dans une vaste machination.
J'ai lu « Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet » qui m'avait beaucoup plu et beaucoup fait réfléchir. Je me réjouissais donc de découvrir le nouveau roman d'Antoine Bello en avant-première grâce à l'opération Masse Critique. Dans « Ada », l'auteur parodie à la fois les romans policiers et d'anticipation. Quand j'ai vu le titre j'ai immédiatement pensé à un langage informatique, bien que je n'y connaisse absolument rien.Mais quand on vit avec un informaticien, on entend certains termes revenir dans la conversation.
D'entrée de jeu, on est tenté de s'identifier à Frank Logan, qui, tout comme le lecteur lambda, est totalement ignorant des progrès et subtilités des mondes virtuels. Réveillé en sursaut par sa chef tyrannique, qui l'envoie se renseigner sur cette employée de Turing Corp., il tombe des nues quand on lui annonce qu'il s'agit d'une intelligence artificielle. « Vous voulez dire un androïde ? » Parker Dunn, le président de la firme, lui répond, d'un air condescendant, ainsi qu'à un inculte, (comme la plupart d'entre nous), nourri de films, tels « Blade Runner », auquel, d'ailleurs, « il n'avait rien compris », ou de littérature. Ethan Weiss, le concepteur d'Ada, lui explique patiemment tout ce qu'il ne comprend pas. Il précise qu'Ada doit respecter certaines règles, celles qui apparaissent dans l'oeuvre d'Isaac Asimov. Difficile, donc, de situer la frontière entre ce qui est possible, ce qui existe et ce qui relève de la pure invention (sauf, sans doute, pour les connaisseurs, ce que je ne suis pas.)
L'histoire se déroule en une semaine : du mercredi au mercredi. Et pourtant, on a l'impression qu'elle dure bien plus longtemps. Elle se passe aux États-Unis, où vit l'auteur, à Palo Alto, une ville considérée comme le berceau d'Hewlett-Packard et dans laquelle a vécu Steve Jobs. Ce choix est donc mûrement réfléchi. L'époque n'est pas précisée (si ce n'est à la fin), mais on pourrait penser que c'est la nôtre.
Frank Logan, le détective, est très typé, comme le sont des Sherlock Holmes ou autre Hercule Poirot. Il est marié à une Française, rebelle dans l'âme , qui enseigne la littérature. Ses enfants sont aux antipodes l'un de l'autre. Rosa est surdouée et travaille dans le domaine de l'informatique, alors que Leon est un bon à rien qui se contente de petits boulots pas trop fatigants. Les Logan vivent dans une jolie maison entourée de verdure, que guigne un entrepreneur rapace qui leur en offre des sommes astronomiques. Ce qui rappelle la chanson de Jacques Dutronc (« Le petit jardin »). Frank roule dans une vieille Camaro, comme Columbo dans sa Peugeot 403, déteste la technologie et les ordinateurs et consacre ses loisirs à composer des haïkus, qu'il peaufine inlassablement, jusqu'au moment où il les juge suffisamment aboutis pour mériter d'être calligraphiés « sur un parchemin hors de prix qu'il rangeait dans un classeur ».
En face de lui, Ada, dont on oublie qu'elle n'est pas humaine, est programmée pour composer des romans d'amour et a un but : en vendre 100 000 exemplaires. Si elle n'a pas de corps, elle est dotée d'une voix féminine, sensuelle et charmeuse, qui lui permet de discuter avec ses concepteurs, Carmela Suarez, la femme de ménage, qui la considère carrément comme une amie et Frank, qui se demande si elle est capable d'éprouver des sentiments.
C'est donc le principal problème abordé par Antoine Bello : les ordinateurs pourront-ils un jour remplacer totalement les humains ? le lecteur est projeté dans la situation de Frank et se retrouve face à ses questions et dilemmes.
Antoine Bello est vraiment un virtuose qui n'a rien laissé au hasard. J'admire la maîtrise dont il fait preuve dans tous les domaines qu'il aborde. On pourrait donc penser qu'un tel esprit est à mille lieues des romances auxquelles « Ada » fait référence. Il n'en est rien ! On m'en avait prêté une pile en me demandant mon avis. J'ai donc été bien obligée de les ingurgiter. Ces romans sont tellement stéréotypés qu'ils pourraient, en effet, être l'oeuvre d'une machine (du moins ceux que j'ai lus), à tel point que je pouvais prédire à coup sûr, dès les premières pages, le déroulement de l'intrigue et son dénouement. Antoine Bello nous en cite une quantité invraisemblable, les classant par genre ou soulignant tel ou tel aspect. Ahurissant ! C'est comme s'il les avait tous lus ! (Ada en digère plus de quatre-vingt mille.)
L'auteur parle avec la même aisance des haïkus ou des tournois d'échecs. Il jongle avec les statistiques, les références cinématographiques ou littéraires, les romances pour midinettes aussi bien que les chefs d'oeuvre des maîtres de l'écriture.
Ada fait attention à tout ce qui peut appâter le lecteur. A commencer par le titre ou la couverture. Antoine Bello nous en dresse une nomenclature qui laisse pantois.
Elle publie sous le pseudonyme de JLB, ce qui m'a intriguée. L'auteur ferait-il référence à un personnage qui apparaît dans « La vie comme elle va », un roman d'Alexander McCall Smith, qui pourrait tout aussi bien être Ada. Il a créé les personnages récurrents de Ma Ramotswe ou Isabel Dalhousie et les couvertures de ses livres répondent à toutes les caractéristiques listées par Ada. (Pour ma part, je n'en ai lu aucun.)
Frank apparaît au premier abord comme le héros, mais le titre est « Ada », ce qui fait réfléchir à d'autres thèmes : la créature qui échappe à son créateur, comme dans « Frankenstein », la sottise humaine, qui s'obstine à croire que, si les extraterrestres existent, ils seront forcément bienveillants, ce que réfutent pourtant des écrivains tels Michel Faber dans « Sous la peau » ou Vincent Message dans « Défaite des maîtres et possesseurs », la frontière entre humains et humanoïdes, abordée par Asimov ou Jean Molla dans « Felicidad », l'amour véritable, la manipulation, la politique, bref, une vraie mine.
Si tout ceci vous fait penser qu'Antoine Bello étale sa science sur un ton pédant, vous vous trompez. Son roman se dévore. Il est passionnant, mais aussi plein d'humour. J'ai souvent souri, j'ai même ri. Par exemple, lorsque Frank donne à Ada une leçon d'écriture. Il lui reproche son goût pour les descriptions trop directes et crues : « Henry ne « vrillerait pas sa langue dans la bouche de Margareth », il lui caresserait timidement la joue. » A quoi Ada, curieuse, rétorque : « Pas de sodomie ? de cunnilingus ? de gang bang ? - Grands dieux, rien de tout ça ! » s'exclame Frank, scandalisé.
J'ai adoré ce livre qui captive son lecteur, mais aussi le perturbe, l'effraye et le fait réfléchir.
Je suis bien reconnaissante à Masse Critique et aux éditions Gallimard qui me l'ont offert.
Commenter  J’apprécie          160
L'intérêt des ponts comme celui de l'Ascension, c'est qu'ils permettent aux blogueurs de faire une plongée dans les eaux profondes de leur PAL et de remonter à la surface des petits bijoux jamais explorés. Et quel est le trésor que j'ai exhumé de la plus grande fosse de la planète ?
L'auteur s'appelle Antoine Bello et le titre du roman est : Ada et… j'ai... A-D-O-Rééééééééé… et bien évidemment, je me suis demandé pourquoi je ne l'avais pas remonté à la surface plus tôt… d'autant que j'avais lu sur la toile de nombreuses critiques très élogieuses… Eh bien, c'est fait et quel bon bouquin ! Vraiment, je me suis régalée !
Le sujet : Franck Logan est policier, spécialisé dans les trafics humains, et une mission un peu spéciale vient de lui être confiée : il doit retrouver Ada, un logiciel d'intelligence artificielle qui a disparu. Les deux fondateurs de la Turing Corp., entreprise située dans la Silicon Valley, sont sur les dents. Ils ont avec leurs actionnaires investi énormément d'argent dans ce projet. Il faut retrouver Ada coûte que coûte. Franck a beau habiter cette Silicon Valley, lui et les technologies numériques, ça fait deux. Mais au fait, qui est Ada ? « Un ordinateur conçu pour imiter le cerveau humain », lui explique un des boss. « Elle parle, elle détecte les émotions de ses interlocuteurs, il lui arrive même de blaguer. »
Tout ça, Franck peut l'entendre mais sa fonction ? Eh bien, c'est simple : elle écrit des romans, plus exactement, elle est programmée pour écrire des romances. On lui a fait ingurgiter une quantité industrielle de romances anglaises, 87301 exactement à raison de 10000 par jour , dans l'ordre chronologique, et maintenant qu'elle en a compris la recette et dégagé les règles d'or , 13451 règles d'or précisément (du nom idéal de l'héroïne au nombre exact de scènes de sexe en passant par la quantité précise de dialogue dans le récit …) il ne lui reste plus qu'à en recracher une, et une qui plaira au plus grand nombre, si possible. le but ? Comme toujours, l'argent ! Vendre au moins cent mille exemplaires de l'ouvrage qui a déjà un titre (vous apprécierez …) : Passion d'automne !
Bon, tout n'est pas encore parfait, je veux dire, le logiciel n'est pas encore totalement au point : certains dialogues sont un peu crus, le niveau de langue n'est pas toujours adapté, mais c'est sur la bonne voie…
Problème, hélas : Ada a disparu et finalement , après avoir entendu toutes ces explications, Franck se dit que les ravisseurs d'Ada ont peut-être « rendu un fier service à l'humanité. »
Ada est un livre passionnant à plusieurs titres : tout d'abord, il pose la question de la place qu'on voudra bien laisser aux intelligences artificielles dans notre monde à venir. Il nous faudra peut-être veiller à ne pas jouer aux apprentis sorciers qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et se retrouvent pris au piège par la technique censée les servir et non les asservir.
Par ailleurs, Antoine Bello nous invite à réfléchir à ce qu'est au fond la littérature et plus précisément, la création littéraire : en effet, une machine peut-elle remplacer un écrivain ? Évidemment, non, me direz-vous ! Et je suis bien d'accord et pour autant, un écrivain n'est-il pas quelqu'un qui a lui-même beaucoup lu, assimilé une certaine quantité d'oeuvres littéraires dont il va être, consciemment ou non d'ailleurs, l'héritier ? de plus, échappe-t-il à ce qui est à la mode, à ce qui se fait, se vend au moment même où il écrit ? Ne se conforme-t-il pas, plus ou moins consciemment, à une certaine « attente » de son lecteur ? Finalement, un écrivain de chair et d'os a-t-il plus de liberté qu'une intelligence artificielle ? « Un auteur ne s'affranchit jamais totalement des codes » fait remarquer très justement Ada à son interlocuteur, ajoutant que finalement, comme les intelligences artificielles, les auteurs sont « condamnés à rabâcher ; nous ne parlons pas, nous répétons. »
Comment définir alors la notion d'originalité, si originalité il y a ? Franck finit par s'interroger : « On disait les ordinateurs conçus pour penser comme les humains ; et si c'étaient les humains qui pensaient comme des ordinateurs? »
Vertigineux ? Non ? En tout cas, cela mérite réflexion !
Au delà de cette problématique, Antoine Bello s'interroge aussi sur le pouvoir des mots et de la communication dans un système démocratique : qui se cache derrière les mots prononcés par les politiques ? Eux-mêmes ? Pas sûr! Un autre ? Certainement ! Une intelligence artificielle ? Qui sait ? Quand on connaît la force des mots et leur pouvoir absolu de manipulation, il est toujours bon de savoir qui en est à l'origine ! Et si c'était un logiciel qui saurait exactement, grâce à tout ce qu'on laisse de nous sur la toile, comment nous séduire, nous plaire et nous faire changer d'avis… Un logiciel intelligent qui connaîtrait nos goûts, nos habitudes, nos points faibles et qui nous dirait ce que nous aimons entendre, qui nous présenterait comme des êtres exceptionnels afin de mieux nous manoeuvrer, nous tromper et faire de nous de vraies marionnettes...
Quant aux intelligences artificielles, Franck s'interroge tout au long du roman : « Ont-elles une conscience? », non, bien sûr, me répondrez-vous, oui mais ... lorsqu'il pose la question de savoir si Ada est une personne à la femme de ménage qui s'occupe de nettoyer la pièce où se trouve le logiciel, cette dernière a cette réponse étonnante :  « -Bien sûr que non ! Les personnes ont des bras et des jambes. - La considérez-vous pour autant comme votre amie ? - La meilleure amie que j'aie dans mon travail... » répond sans sourciller la jeune femme.
Allez, je ne vais pas en dire plus sinon que vous allez vous régaler car c'est un texte merveilleusement construit, très intelligent et plein d'humour (ah ce Franck technophobe qui avoue n'avoir rien compris à Blade Runner, n'a aucune idée de ce qu'est une adresse IP et passe ses soirées à écrire des haïkus !...)
C'était mon premier Bello, je peux vous dire que je n'en louperai pas un désormais !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          130
Une disparition inquiétante a été signalée dans une grande entreprise de la Silicon Valley, Ada, une intelligence artificielle totalement révolutionnaire, programmée pour écrire des romans. Des romans féminins, plus précisément, un genre souvent représenté dans les meilleures ventes. Frank Logan, policier incorruptible, amoureux des mots, est chargé de l'enquête.
Les ordinateurs vont-ils un jour finir par nous remplacer? Seront-ils un jour capables d'écrire les prochains best-sellers? C'est drôle, vivant, plein de clins d'oeil pour les amoureux des livres, le tout emballé dans une intrigue digne d'un polar qui fonctionne vraiment bien.
Commenter  J’apprécie          90
Antoine Bello parle encore une fois avec talent à mon côté parano !
L'intelligence artificielle va t-elle tellement progresser qu'elle supplantera l'homme partout, même dans les domaines artistiques ? D'ailleurs, les romans que nous lisons actuellement, ne sont-ils pas déjà le fruit de l' "imagination" de machines ?
Les réflexions abordées, la mise en abyme totale, le procédé d'écriture, la fin brutale et surprenante, c'est simple, j'adhère à tout !
Commenter  J’apprécie          80
Vous cherchez une lecture intriguante, drôle, qui construit un suspens et au “plot twist” total ? J'ai la reco qu'il vous faut ! Antoine Bello nous propose un roman qui interroge la notion d'intelligence mais également de créativité. Nous introduisant dans le monde de l'intelligence artificielle par la petite porte, via le personnage d'un flic à l'ancienne, il nous entraîne dans un combat un peu fou à la David contre Goliath. J'ai apprécié le point de vue lucide que Bello porte sur les milieux de l'édition mais également de la presse. J'ai beaucoup ris, frissonné aussi…et je n'ai pas honte de dire que je me suis bien faite rouler par le dénouement, que je n'avais pas vu venir. Un très bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          50
J'étais très dubitative en commençant cette lecture : les IA ne sont pas de mon quotidien et les enquêtes policières ne me passionnent pas au plus haut point. C'était sans compter sur le talent d'Antoine Bello : l'intrigue singulière, qui voit s'affronter un vieil enquêteur un tantinet blasé et une IA ( intelligence artificielle) évidemment très performante et plus que "roublarde", m'a entraînée très rapidement... Au passage, quelques grands principes des comportements humains écrits à l'encre "violente"... J'ai joué le jeu et apprécié jusqu'au mot fin.
Commenter  J’apprécie          50
Encore un livre portant sur les dangers de ce que l'on nomme faussement IA (Intelligence Artificielle). Il est bon de rappeler que dans l'IA il n'y a aucune forme d'intelligence, ce ne sont que des lignes de codes, certes complexes, mais qui ne fait que ce pour quoi l'IA est programmée. Même avec ce qu'on appelle le Machine Learning, si l'IA arrive à passer le test de Turing (comme dans l'excellent film du réalisateur Alex Garland "Ex Machina"), il ne s'agit que d'un programme capable de générer des fausses émotions.

Mais cette histoire nous plonge dans le kidnapping d'une IA initialement programmée pour écrire un roman à l'eau de rose devant se vendre à 100000 exemplaires, dont l'enquête a été confié à Frank Logan, policier dans la Silicon Valley et auteur de petits haïkus à ses heures.

Seulement voilà, plus l'enquête avance, et plus la frontière entre IA et personne réelle s'amenuise. On se prend à penser ADA comme étant une vraie personne. L'écriture est fluide, et on voit défiler les pages rapidement. On en apprends plus sur les IA en générale, sur leur potentielle et leur danger.

Cette histoire, qui traite pourtant d'un sujet maintes et maintes fois porté sur les écrans et dont on pensait avoir fait le tour, est un pari réussi, qui trouve encore plus sa place à notre époque où les IA deviennent de plus en plus important sur le domaine de l'Art et de la Création artistique.
Commenter  J’apprécie          40
Ada est une intelligence artificielle de dernière génération, propriété de la société Turing, programmée pour écrire un roman qui se vendra à 100 000 exemplaires. Ada disparaît de la salle hermétique où elle était conservée. Frank Logan, policier spécialisé dans les personnes disparues, est chargé de l'enquête. Mais Ada n'a pas été volée, elle s'est échappée pour accomplir sa mission d'écriture de roman et entre en contact avec Frank. S'ensuit alors des discussions surréelles entre l'IA et le policier, auteur amateur, sur ce qui fait le succès d'un roman. Frank, policier intègre, réoriente son enquête sur les agissements de la société Turing et découvre qu'Ada n'est pas un essai unique ; d'autres IA ont été développées dans des domaines comme le journalisme ou la politique et supplantent des êtres humains professionnels du secteur.

Lire la suite en suivant le lien
Lien : http://www.scienceenlivre.or..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (872) Voir plus



Quiz Voir plus

Découvrez Antoine Bello

Le détective Achille Dunot souffre d’une étrange forme d’amnésie. Depuis un récent accident, sa mémoire ne forme plus de nouveaux souvenirs, si bien qu’il se réveille chaque matin en ayant tout oublié des événements de la veille.

La résurrection d'Emilie Brontë
La disparition d'Emilie Brunet

10 questions
22 lecteurs ont répondu
Thème : Antoine BelloCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..