Tout a une fin, même l'enfer
Dire oui à tout et à tout le monde, c'est comme si on n'existait pas.
Le rien ne doit pas être négligé, il pèse de son poids invisible, de sa prétendue légèreté mais en fait, le rien est ce qui mine beaucoup d'existences.
"Suivez-moi, nous quittons la terre rouge de Marrakech pour nous poser un jour de pluie sur le bord de la Méditerranée, oui j'ai osé tout quitter, j'ai fait le saut, je ne suis plus l'homme figé par la peur, à présent je suis ailleurs : je vous dirai Naples et ses bas-fonds, la gare de Naples un jour de vent et d'averse, une gare aussi immense et sale que toute la ville, une place des miracles avec des couleurs changeantes, des odeurs venues du lointain, des épices d'Afrique mélangées à la sueur des hommes qui ne savent pas où se poser, où se faire oublier, je vous dirai le bruit transporté par le vent, les cris des enfants de Gitans courant derrière des Anglaises apeurées, je vous dirai la Vieille, une peau toute ridée, enflée et bourrée de bonté, un personnage de roman tel que je l'ai toujours rêvé, une grande dame, sale et fardée, une mémoire qui a du mal à se taire, c'est à cause de l'asthme, à cause des illusions de la vie, je vous dirai Momo, le Sénégalais clandestin, colosse au petit cerveau, vendeur de bricoles sur les trottoirs, je vous dirai l'histoire d'Idé et Gino, Iza et moi, oui, moi aussi je me suis perdu dans les histoires des autres."
Seuls les yeux ne vieillissent jamais : l'âge passe et ne touche pas le regard
La peur, c'est l'enfant en nous qui panique.
Nous sommes tous sourds quand cela arrange notre bonheur. Cela repose un peu de ne pas tout entendre.
On est tous à la recherche d'une frontière, une ligne claire entre le rêve et le réalité.
Pour respecter un individu, ne faut-il pas croire en l'importance de la subjectivité, cette liberté légitime que nous portons en nous et qui nous donne le droit de nous exprimer.
L'amour est une tornade, une superbe bourrasque qui n'a que faire des petits arrangements.