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Un excellent polar un peu décalé !

Cette intrigue vous emmènera à Sola petit village italien, dans lequel Antonio fils d'immigré italien vivant en France vient d'hériter d'une parcelle de vigne.
Cet héritage Antonio ne s'y attendait pas. Dario son ami d'enfance avec qui il avait pris une certaine distance vient d'être assassiné et lui a légué ses arpents de terre.

Dario habitait en région parisienne, et Antonio se demande bien comment Dario avait pu devenir propriétaire de ce terrain. Certes ce vin est réputé pour être une piquette, mais comment avait-il fait pour rassembler les fonds pour acquérir cette exploitation ?

Antonio fait assez vite le lien entre l'assassinat de Dario et les vignes. Il décide de partir pour l'Italie et d'aller voir de plus près de quoi il a hérité.

Cela va être le début des ennuis pour Antonio.

Dans ce roman, j'ai retrouvé tout le talent de l'auteur dans le mécanisme de l'intrigue, mécanisme habilement construit, les personnages attachants parfois un peu paumés, décalés, le burlesque de certaines situations.

Roman social dans lequel sont évoqués : la guerre et les traumatismes qui en découlent, la mafia, la jalousie, l'envie de réussir quite à traverstir un peu la réalité...
Une belle histoire avec un dénouement inattendu.

Et quand l'auteur évoque les pâtes ! quel bonheur !

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Un titre au jeu de mot digne d'un roman de la série du Poulpe.

Un roman que je n'avais pas encore lu alors que j'étais persuadée avoir dévoré tous ses romans dans les années 90 puis 2000 avec Saga et Malavita

Bref, j'ai lu la Commedia des ratés et je me suis régalée.

Tout commence en banlieue parisienne, à Vitry sur Seine, une banlieue italo-française où les mamma font la pasta, et les pères refont le monde. Antonio est parti vivre à Paris, mais il revient souvent (pas assez au goût de sa mère) mais quand son copain d'enfance a besoin de lui pour qu'il lui  écrive une lettre  qu'il n'aura qu'à recopier, Antonio n'hésite pas  ... 

Et quelle surprise, que la mort de Dario quelques jours plus tard ; surprise encore plus grande quand Antonio découvre qu'il hérite d'une vigne au pays, vigne qu'il doit agrandir en achetant deux parcelles supplémentaires selon les voeux de Dario. Antonio s'exécute et après quelques péripéties décide de partir au pays.

En plein été

Dans une Italie plombée sous un soleil infernal.

Dans un village où il est l'étranger, le français, celui qui a forcément réussi et dont il faut se méfier. 

Je ne dirai rien d'autre de l'intrigue, sinon

- que la recette des pâtes all'arabiata chronométrée par les émissions de télévision est une belle trouvaille

- que réunir mafia, anciens fascistes et clergé dans le même roman est dignes des meilleurs films italiens des années 60 ! 

Bref pour rire, sourire, avoir envie d'Italie, lisez ce roman ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Tonino Benacquista nous a habitué à mieux que ce petit roman sans grande envergure bien loin du niveau de "Saga" et "Quelqu'un d' autre" qui seront écrits postérieurement.
Tout part de la mort mystérieuse de Dario, copain de notre narrateur, qui lui lègue une vigne en Italie (paraissant au demeurant ne pas avoir grand intérêt).
"La commedia des ratés" est un roman plaisant à lire, non dénué d' humour et toujours prêt à nous faire sourire mais il a tout de même du mal à nous captiver. L' intrigue fait du sur-place pendant longtemps mais l' auteur en profite tout de même pour nous démontrer toute la cupidité des comportements humains. Tout le monde y passe : Mafieux responsables locaux, Eglise.... Il nous parle également de sa terre natale avec une certaine délectation qui nous ravit. Beaucoup d' idées et de pensées morales et économiques sont abordées mais sans aucune analyse. Dommages qu' elles ne font l' objet d' aucuns développements.
L' auteur empile les situations à laquelle notre héros a à faire face mais tout cela manque de consistance et de liant. L' originalité du roman réside dans un final totalement inattendu dont on ne se doute jamais. Mené avec une grande maîtrise on va de surprise en surprise.
En définitive avec "La commedia des ratés" on ne lit pas le chef-d'oeuvre de l' année... Mais on passe un agréable moment avec un final qui vaut le détour.
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Antonio reçoit un curieux héritage d'un ami d'enfance. Dans ce polar, se mélange, l'Italie, la mafia, les pâtes, le vin, le Vatican et l'amour.

Chacun essaie de duper l'autre dans une farce italienne où le héros se trouve embarqué par la peur, le mystique et l'absurde.

Les romans de Tonino Benacquista sont toujours très plaisants à lire.
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La commedia des ratés. Ce titre m'a tout de suite attirée. J'avais mal compris car je croyait que ça allait être drôle et grinçant mais ce n'est pas tout à fait cela. de l'ordre de la farce peut-être. Farce que j'ai peu goûtée cependant.
Quelque chose m'a gênée dan l'écriture. Je me suis vue assez souvent obligée de relire certaines phrases ou certains paragraphes, n'arrivant pas à situer de prime abord une situation ou un personnage.
L'intrigue aussi a manqué de quelque chose à mon goût… notez que ça peut être de retenue.

Au final c'est une petite déception mais je reste un peu dans le doute à pas trop savoir quoi en penser. Il faudra que je ré-essaie avec un autre des livres de Tonino Benacquista.

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Dans la commedia des ratésTonino Benacquista ne lésine pas sur les moyens, tout y est pour accrocher le lecteur, et pour l'ancrer dans une ambiance et dans un contexte spatio-temporel bien définis où la petite histoire va rejoindre la Grande.
L'auteur franco-italien aborde la thématique du retour à la terre natale une fois que l'on a immigré dans un autre pays, et le fait de se sentir toujours un étranger où que l'on soit.

La quête d'identité, la culture de l'émigration et la famille, la guerre et les empreintes qu'elle a laissées, seront des thèmes récurrents dans ses romans futurs.
L'artisan de la fiction, comme il se décrit lui-même, va tout de même puiser énormément dans les caricatures des personnages italiens et dans sa propre histoire.

Dès le départ l'on entend une note de désespérance dans la mise en scène de cette épopée, et l'auteur de Malavita réussit déjà à ce moment à créer un style à fois très personnel qui sied parfaitement au personnage principal.

C'est un roman "noir italien," avec ce sens du tragique bien particulier où les personnages en proie aux crises existentielles et des conflits intérieurs, sont en définitive en exil d'eux-mêmes.
C'est écrit dans une agréable fraîcheur de ton, une sorte de comédie douce-amère à l'humour caustique, sur fond de satire sociale.

L'air de l'Italie souffle comme si l'on y était, les pâtes seront traitées presque comme un personnage à part entière dans divers chapitres, de la fameuse cuisson et la préparation des sauces, à des réflexions philosophiques.
La religion sera aussi un thème important dans ce récit aux multiples facettes.

Esprits impressionnables qui ont envie de croire aux miracles, bon appétit !!


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Lorsqu'Antonio Polsinelli vient de Paris où il vit, à Vitry-sur-Seine où il a passé enfance et jeunesse, pour rendre visite à ses parents, il ne se doute pas encore qu'il aurait mieux fait de ne jamais croiser dans la rue, son ancien pote Dario Trengoni, qu'il n'a pas vu depuis des années. Ce dernier demande à Tonio de rédiger pour lui une lettre bien tournée adressée à une mystérieuse Madame Raphaëlle, avant d'être assassiné quelques jours plus tard.


La vie de Tonino est chamboulée quand il apprend que Dario lui a légué quelques hectares de vigne rachitique, produisant de la piquette, sur une pauvre terre d'Italie, Sora, d'où leurs parents sont originaires. Mais pourquoi donc Dario, latin lover de sous-préfecture, beau gosse qui attendait que le monde s'en aperçoive, a-t-il acheté un outil de travail potentiel, lui qui était trop feignant pour devenir un voyou, trop fier pour malaxer de la pâte à pizza ? Son seul credo connu était de se faire une place au soleil, de faire son trou, mais sans trop creuser. Tonio se rend à Sora, pour élucider les incompréhensibles motivations de Dario.


La commedia des ratés, écrit en 1991, n'a pas vieilli. L'arnaque au miracle reste subtilement iconoclaste et très drôle. Tonino Benacquista parle avec humour et tendresse de la banlieue rouge où ses parents italiens ont fait souche ; il rend hommage aux immigrés, évoque les souvenirs de guerre de son père, écornifle l'Eglise. Certes, il y a bien ici ou là quelques petits lieux communs légèrement outrés sur les Ritals, mais dans l'ensemble, son récit sent le vécu à l'irremplaçable goût de sincérité. Un bouquin à savourer avec un verre ou une bouteille de Chianti, une assiette de rigatonis, dont le calibre, gros ou petit, peut diviser une famille italienne en deux. Ne pas oublier Adriano Celentano ou Eros Ramazotti pour l'ambiance musicale. Et comme le rappelle Paolo Conte : « Les Italiens ne voyagent pas. Ils émigrent ».
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Je suis une lectrice fidèle de Tonino Benacquista mais je n'avais pas encore lu son tout premier livre (écrit en 1985).
C'est aujourd'hui chose faite ! Un vrai plaisir de lecture que de suivre les tribulations d'Antonio Polsinelli, embringué malgré lui dans la galère post-mortem que lui a léguée son ami d'enfance Dario, mort d'avoir trop naïvement cru à son "miracle" italien !
Bien que connaissant la verve de l'auteur, je suis époustouflée par le niveau d'écriture de ce premier livre et sa maestria en terme de progression scénaristique puisque ce livre se suit comme un vrai polar de cinéma. Tous les ingrédients du genre sont là, mais l'écriture est si visuelle et si olfactive qu'on se trouve littéralement plongé à la fois dans la vie misérable des émigrés italiens de la banlieue sud de Paris, dans la vie parisienne du personnage principal et la description de certains de ses lieux chauds, et dans la vie "couleur locale" des paysans du Mezzogiorno italien.
Les clichés sont là (le vin, le clergé, la Mafia...), mais pour notre plus grand bonheur, dès lors qu'ils donnent crédibilité, vie et action au propos.
De plus, et ce n'est pas là un élément le moins intéressant, on en apprend également plus sur la façon dont de pauvres Italiens qui n'avaient rien demandé à personne se sont de fait retrouvés embringués dans la drôle de guerre que Mussolini a menée contre la Grèce pour tenter de se l'approprier. Pendant quatre ans, ils se sont demandé ce qu'ils faisaient dans cette galère. C'est aussi ce que se demandera Antonio quand il retrouvera sur les terres de ses ancêtres, à Sora (Province de Frosinone) pour tenter de comprendre la raison d'être du legs de son ami et tenter de lui donner corps et vie.
Et le final, grandiose, à la façon de la Commedia dell'Arte ou du cinéma populaire italien, tel un pied-de-nez au suspense et à l'angoisse que le lecteur vient de vivre : un panégyrique appuyé sur l'art et la manière d'accommoder les pâtes !

Ce livre a reçu de nombreux prix : Prix de la littérature policière en 1991, le trophée 813 du meilleur roman et le Prix Mystère de la critique.

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Fils de rital pas vraiment concerné par cette origine qui colle à la banlieue ouvrière de Paris, Antonio a mis un pont (parisien) entre ses amis d'enfance et sa vie d'aujourd'hui.
Pourtant on ne se défait pas comme ça de ce qui vous a façonné et quand un pote se fait descendre en vous laissant un héritage terrien au village de vos parents il faut bien aller vérifier de quoi il en retourne.
Ce que va découvrir le protagoniste est plus qu'un héritage mais bien une histoire : celle de son père.
En filigrane plane le fascisme, la trahison et les arrangements parfois mafieux.
Une histoire bien menée par un auteur qui ne manque jamais de revenir sur le folklore italien à toutes les sauces et toujours avec une forme de tendresse touchante.
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Très bon roman qui vous fera découvrir l'auteur.
A lire en préparant vos pâte !!! Prenez votre temps...
N'oubliez pas de cuisiner l'arrabiata pendant le journal de vingt heure!!!
En clair, un excellent polar sur fond de vengeance et serment de vigne...
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