Mes mots disent que nous sommes semblables.
Ils disent aussi que nous sommes uniques. Chacun. Chacune. Mortels. Précieux. Uniques.
Nous ferons notre histoire. Un à un.
Et même sic'est une poignée de sable jetée au-dessus de nos têtes c'est nous qui collectons chaque grain.
C'est de notre main qui empoigne ce que de la vie il reste pour la jeter bien haut.
Et qu'étoiles et poussières se mêlent sur notre tête. Nous sommes vivants.
Et nous continuerons.
Dans une classe un jeune homme écrit "Ma plus grande peur c'est de mourir dans la vie". Je me reconnais. Je nous reconnais tous.
Restons vivants dans nos vies. S'il vous plaît.
Voyez-vous, je ne serai plus jamais la même d'avoir écrit ces lignes. Plus jamais. Le remuement a eu lieu. Le lien s'est tissé. Et peu importe le temps, les dates. C'est aujourd'hui, c'est partout.
Je crache sur la botte de celui qui piétine pour qu'il voie en miroir celui qui embrasse la terre et ne comprend pas
J'ai appris à habiter le souffle qui sortait de ma bouche.
Cela s'appelle habiter une langue. C'est mon asile sûr. Celui où je me sens vêtue. J'entre dans un mot comme au creux d'une grotte creusée par d'autres, où je peux vivre, moi aussi.
Quand j'écris je participe. C'est ma façon. S'il suffit qu'un homme soit libre pour que tous le soient, alors je m'efforce, puisque je veux le partage, à la liberté avec moi-même.
D'abord, je m'y dois.
Ecrire requiert ma liberté d'être humain et la fonde.