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3,75

sur 462 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est le second livre de Jeanne Benameur que je lis, le premier étant "Les mains libres", et je suis toujours aussi séduite par son écriture et sa narration. Malgré un sujet fort, abrupt, sa delicatesse et sa sensibilité apporte beaucoup à son récit.
Antoine, la quarantaine, est mal dans sa peau. Revenu vivre chez ses parents après une rupture amoureuse, Antoine se cherche une place dans le monde mais surtout dans sa vie. Ses parents sont modestes, son père travaillait à l'usine sidérurgique de la ville et s'apprête à faire de même. Ses parents sont déçus , surtout sa mère, qui pensait que son fils réussirait mieux dans la vie. Les dirigeants de l'usine ont décidés de mettre tout le personnel en RTT pendant quinze jours. de ce "temps libre" il aide sa mère sur les marchés mais a toujours cette hargne contre la mondialisation. Son sauveur c'est Marcel, le bouquiniste du marché, grand ami de ses parents.
L'auteure à eu l'idée d'écrire ce roman suite aux cafés de paroles de Montataire pour les ouvriers d'Arcelor-Mittal et ceux de Godin à Guise. A Montataire, le groupe Mittal à investit massivement au Brésil. Elle a construit ce récit par une rencontre entre un ouvrier de France et le peuple brésilien.
Un joli roman sensible et humain.
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Antoine revient vivre chez ses parents à quarante ans.
Ils déplorent qu'il n'ait jamais été 'stable', hormis une parenthèse de quatre ans avec la même femme. Un leurre, cette relation ? Karima aimait l'ouvrier en lui, mais peut-être l'image qu'elle en avait à travers ses livres, elle la prof de français d'origine modeste ? Elle le poussait à agir, se révolter. Lui ne s'est jamais senti à l'aise, ni dans ses études, vite abandonnées, ni dans la peau d'un ouvrier, identité usurpée à son père, selon lui, et non méritée.
Là, l'heure est à la délocalisation, au chômage technique, aux RTT forcées. Antoine cumule crises professionnelle, sentimentale, existentielle...

Un roman intéressant sur la mondialisation, l'emploi, le travail, la société de consommation. Il fourmille de questions pertinentes qui peuvent être aussi celles du lecteur et ça fait du bien : quelle image pour ses enfants quand on est chômeur, ou quand on n'aime pas son travail ? quel avenir pour eux ? quid du cercle infernal "produire pour gagner de l'argent pour consommer, etc." ?

Plus enthousiaste sur la dimension sociale du propos que sur l'aspect individuel, j'ai beaucoup moins apprécié la seconde partie, plus diluée, et à mon sens plus légère, plus romanesque - même si elle est en harmonie avec l'évolution du récit.
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Ce livre c'est la quête d'un homme durant sa vie.

Antoine est issu d'une famille d'ouvriers et il est devenu lui aussi un ouvrier. Sa vie va vite devenir suffocante.

Alors quand l'usine dans laquelle il travaille va être délocalisée, Antoine va se trouver en face de lui-même. Quitté par sa petite amie Karima, la quête d'Antoine sera pour le travail mais surtout et avant tout personnelle.

Que faire de sa vie ? Comment la remplir, pour que ces riens se remplissent.

Un retour dans sa famille , chez ses parents, puis des rencontres vont le conduire loin ! Loin aussi bien physiquement que psychologiquement !

Marcel l'ami de ses parents, bouquiniste philosophe va lui ouvrir le chemin de l'aventure et de la liberté.

Il y a Jean de Montolade, le lien dans le temps et l'espace entre le Brésil et la France.

Et il y a Thais, la belle Thais qui lui permettra de devenir un autre, plus proches de ses envies et de ses désirs.

Ce livre m'a touchée dans ce qu'il nous rappelle. Vivre nos désirs !

Pour ma part il m'incite à essayer de faire mes insurrections singulières...

C'est loin d'être toujours une évidence de vouloir faire ce qui nous plaît, ce n'est pas toujours facile mais c'est une liberté qu'il est bon de savoir s'offrir. Vivre ses rêves voilà un bel objectif vers lequel tendre.

L'écriture de Jeanne Benameur est précise, concise, elle ne s'encombre pas de mots. Elle va à l'essentiel.

Ce livre parle aussi de la place des livres dans nos vies et de celle de l'écriture. Les petits carnets du père d'Antoine m'ont émue. Ils sont le déclencheur d'écriture et de la prise de conscience d'Antoine de s'emparer de sa vie.

Un livre qui nous donne à réfléchir sur nous même.
Des insurrections singulières à créer !
Une lecture qui a résonné de façon très intime sur mon propre parcours.

Merci Madame Benameur pour cette lecture,
Invitation à la liberté d'être.

Au plaisir de vous lire encore.
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Une histoire comme une autre, une histoire comme tant d'autres, une histoire qui évoque le monde du travail, d'une usine, « Lusine », qui délocalise, d'un homme obligé de retourner vivre chez ses parents car non seulement il perd son travail mais sa compagne lui a demandé de partir mais une histoire écrite avec finesse et justesse.

Une situation qui fait la une des actualités régulièrement et un homme qui se trouve à remettre en question toute sa vie. Il s'agit d'Antoine, la quarantaine, qui pensait avoir toute sa vie tracée va devoir tout remettre en question. Comment il en est arrivé là et se découvrir explorateur de sa vie, de ses envies et du monde. Il veut comprendre pourquoi sa vie ressemble à un désert….. Tout y passe : ses études, qu'il a abandonnées, sa vie sentimentale et familiale. Il s'observe et en retournant vivre à la source, auprès de ses parents, aidant sa mère sur les marchés à vendre des boutons, en lisant le carnet secret de son père, en faisant des rencontres, en prenant le temps de regarder, d'écouter, en étant lucide sur lui-même et surtout en ayant comme mentor Marcel, le bouquiniste sur les marchés, il va vouloir entreprendre un voyage pour connaître ceux qui lui prennent son travail, là-bas de l'autre côté de l'océan, au Brésil.

C'est à la fois un voyage intérieur fait de révoltes silencieuses car Antoine ne parle pas beaucoup mais aussi un voyage vers un ailleurs où il va découvrir que ceux qui lui volent, croit-il, son travail, sont des gens comme lui, qui ont besoin d'un travail pour vivre, dans une usine de sidérurgie qu'un français Jean de Monlevade au début du 19ème siècle a bâtie au Brésil, ayant pour main-d'oeuvre des esclaves…..

J'ai beaucoup aimé le style de Jeanne Benameur : c'est une écriture très poétique dans le rythme, claire, lumineuse, limpide. Elle m'a emmenée dans son histoire, je me suis laissée porter par le désespoir de cet homme et même si la fin est un peu « facile », j'ai aimé ce cheminement humain, portant un regard sur ses choix, reconnaissant ses erreurs et sa volonté d'en sortir, de comprendre.

A vouloir faire porter aux autres la responsabilité de ses échecs, il va prendre conscience qu'il est peut-être en partie seul responsable et qu'il est parfois nécessaire de s'éloigner pour se confronter à un autre monde et renaître.

Il y a de très jolies évocations : les temps de rien par exemple qui figurent dans le carnet de son père qu'il n'a jamais pu lire, et qu'enfin il lui confie mais aussi les temps morts et sur la force des livres et de la lecture :

"…Tu vois, moi j'ai des passions, les livres ça me sauve…. je traverse mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit… je les aime et je leur suis infiniment reconnaissant du temps passé devant leur table… ils m'aident à traverser. Et qu'eux soient morts ou vivants, ça n'a plus aucune importance. J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi. (p152-153)"

J'ai découvert une écriture avant tout sur laquelle j'ai vogué pour suivre Antoine dans ses pensées, dans son introspection mais aussi à la découverte d'un autre monde. C'est peut-être très optimiste voir utopiste vu le monde dans lequel nous vivons mais pourquoi pas après tout…..

Encore une auteure que je vais continuer de découvrir.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Quoiqu'un peu agaçant par ses démonstrations appuyées d'humanisme ouvrier, faut reconnaître que je l'ai peu lâché entre vendredi soir et dimanche matin, et que c'est les larmes aux yeux que je l'ai refermé. Peut-être la dernière phrase des remerciements : « et à mon cher frère pour tout ce qu'il m'apprend de la moto », qui me rappelle à quel point ce livre, ses personnages et son auteur sont en prise avec la vie ? Peut-être ce passage, apprécié entre tous parce que disant justement ce qui me semble tellement tu dans toutes nos vies : « Depuis l'enfance il y avait un écart entre moi et ceux qui s'affairaient, comme disait Marcel. Moi, j'aurais bien passé ma vie à contempler les gens, les choses, à écouter, à sentir, à toucher. C'était ça, être vivant. Plus je grandissais, moins je savais me débrouiller avec tout ce qui m'envahissait : les sensations, les émotions, tout était trop fort. Je ne pouvais en parler à personne. Il n'y avait plus de place en moi pour grand-chose d'autre. Dans l'espace qui restait, pas moyen de caser les études. Pas moyen de faire une place à l'espérance des parents. Alors je courais comme un fou sous la pluie. Pour reprendre souffle. »
Finir ce livre à la table du jardin, devant mon thé refroidi et le petit café chaud apporté gentiment par mon homme, plutôt que de commencer le ménage tout de suite, c'est ma petite insurrection envers mon enfermement singulier.
Ce livre me dit que ce que je cherche existe mais me reste inaccessible, pour l'instant.
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Antoine se souvient de son désir de fuite lorsqu'il était petit garçon. Ce désir d'être ailleurs ne l'a jamais quitté. Son père ouvrier à l'usine, sa mère qui reste à la maison ; il va aller d'essais en essais, de la fac à l'usine qui, pour lui, lui est destinée. Toujours entre deux rêves, entre deux chaises, jamais bien à sa place, enfermé par des mots qui ne peuvent sortir. Mais comment faire sortir cette colère, cette clameur. Et puis, il y eût Karima, il aimait tant la caresser mais son amour le quitte et le revoici à la case départ, chez ses parents « je suis ici depuis huit jours. A nouveau dans la maison de mes parents. Revenu ». Il se souvient, le syndicalisme, le radicalisme pour épater son amour. . « Certains m'ont dit. Bien sûr toi t'as rien à perdre, pas de femme pas d'enfants, tu peux te permettre de gueuler ! Eh bien il faut en profiter, hein ! Je peux me permettre ? Je me permets ! Ils ne comprenaient pas mais moi l'ardeur de Karima avait réveillé ma rage. »
Au fil de rencontres, il commence à apercevoir quelque chose, de comprendre. « Je me suis perdu et Karima n'y pouvait rien. Elle m'a fait tenir plus longtemps, c'est tout. Cette nuit, je commence juste à comprendre. Et ça fait mal.» L'usine croqueuse d'hommes se personnalise et devient Lusine. Oui Lusine que l'on va délocaliser au Brésil à Monlevade. Il part avec Marcel pour cette ville dont le nom vient de Jean de Monlevade, un ingénieur français du 19ème siècle. Un voyage initiatique qui lui permet de sortir de lui-même, de trouver les mots, de retrouver son corps, de savoir bouger, de renaître, de se retrouver. Là-bas, il rencontrera non pas ceux qui vont manger son pain, mais des hommes heureux de travailler, mais la délocalisation les guette.

Jeanne Benameur est une conteuse de la vie, de la vie familiale, de ce petit monde des ouvriers, des prolos. Elle a su nous faire partager l'inquiétude (mot faible) des ouvriers français pour cette mondialisation soi-disant indispensable ou la globalisation des brésiliens qui leur semblent si lointaine et pourtant si proche.


Dans ce livre, Jeanne Benameur est le peintre de la difficulté d'être, de vivre dans ce monde de performance. Sa palette se fait poétique pour parler de l'ordinaire, se fait coupante lorsqu'elle parle des globalisations, se fait humaine lorsqu'elle modèle ses héros.
Un très bon livre que je vous recommande. C'est le second ouvrage de Jeanne Bénameur que je lis et ce ne sera pas le dernier !

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Cela faisait longtemps que je souhaitais découvrir les romans de Jeanne Benameur dont les critiques sont toujours bonnes sur Babelio. Voilà qui est fait et je ne suis pas déçue. le titre m'a intriguée, je le trouvais poétique et à la fois questionnant mais finalement Marcel –personnage particulièrement attachant – a raison : la révolution, ça se passe d'abord « A l'intérieur de chacun. Et ça, ça ne peut pas se faire tous ensemble, à la même heure. C'est dans chaque vie quelque chose de possible, on y ou on n'y va pas. Après, si on peut, on se rassemble avec les autres… ».
« Les insurrections singulières », c'est l'histoire d'Antoine, la quarantaine, sidérurgiste en RTT forcée car son usine va mal, qu'il y est question de licenciement et de délocalisation. Son mal-être n'a pas débuté avec la crise pourtant. Depuis qu'il a 8 ans, il cherche un sens à sa vie. Après avoir dans un premier temps rejeté le modèle paternel, il a ainsi erré sur les bancs de la fac, il finit par suivre ses traces - par défaut, facilité ou loyauté ? – et devient à son tour ouvrier. Il est embauché dans l'usine où son père a toute sa vie travaillé, mais sans envie, sans conviction, sans jamais se sentir vraiment appartenir à la classe ouvrière. Antoine va néanmoins faire des efforts pour s'intégrer, en développant un discours militant que certains de ses camarades jugeront trop agressif.
Cette mise en vacances (dans tous les sens du terme), cumulée à sa séparation d'avec Karima sa compagne, vont conduire Antoine à réinterroger ses choix, ses engagements et appartenances. Il retourne s'installer chez ses parents, couple à la retraite dont la sérénité est ébranlée par ce grand fils qui souffre, sans rien pouvoir en dire.
Sa rencontre avec Marcel, bouquiniste et ami de ses parents, va finir par le sauver au moment même où il entame une sorte de dérive. C'est la biographie de Jean de Monlevade, ingénieur du XIXème siècle, parti créer la première usine de sidérurgie au Brésil, qui va servir de catalyseur au nouvel élan de vie d'Antoine. Lui aussi va partir pour le Brésil pour aller à la rencontre des ouvriers qui travaillent pour la même firme que lui, qui vont bénéficier de cette délocalisation qui laisse sur le carreau les ouvriers français mais qui permet aux brésiliens d'assurer leurs emplois.
Ce roman est une belle réflexion sur un monde ouvrier qui se défait depuis plusieurs décennies - l'usine (Lusine) est ici un personnage à part entière -sur le travail et sa centralité dans notre quotidien, sur un capitalisme qui broie les individus en leur laissant croire que consommer serait l'essence même du bonheur. Il évoque aussi la loyauté à sa classe sociale, l'attachement/défiance aux valeurs familiales. Mais c'est surtout le roman de l'espoir et de la résurrection : chacun peut se défaire de ses entraves et à tout moment choisir de nouvelles routes, il suffit parfois de croiser les bonnes personnes, celles qui vous autoriseront à rêver d'être enfin vous -même.
J'aime beaucoup les Editions Actes Sud, je trouve que le format du roman invite déjà au voyage. Quand en plus le style de l'auteur est aussi riche qu'il permet de suivre le cheminement du personnage en passant de la prose à la poésie, tout est parfait au royaume de la lecture !

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Ne pas se sentir à sa place. Vouloir autre chose, sans savoir quoi. Etre parfois en parfaite communion et d'autres fois, complètement seul.
Antoine, 40 ans, revient vivre chez ses parents, à la suite d'une rupture amoureuse. Des parents aimants, il en est conscient. Mais il étouffe, comme lorsqu'il avait huit ans et qu'il a voulu s' envoler de cette maison. Il est revenu, c'est vrai, mais pas avec eux. Comme il ne voulait pas aller à l'usine et pourtant il a suivi les traces de son père. Comme ça, parce qu'il n'aimait pas étudier; d'ailleurs, il n'aimait pas faire grand chose. Des rêves d'avenir, il n'en avait pas. Par contre, il avait Karima, son refuge. Mais Karima avait besoin de paroles et lui n'avait que des mots à lui offrir :
- "Pas des mots, Antoine, des paroles. Tu comprends, les paroles, c'est ce qu'il y a de plus beau, de plus fort entre les êtres humains, non ? "-
Alors, Antoine a décrit la vie à l'usine, l'angoisse des gars qui avait une peur noire de se retrouver sur le carreau à cause de la delocalisation. Alors, il s' est pris pour le sauveur de la classe ouvrière :
- " Moi qui avait depuis belle lurette quitté toute illusion de localiser ma propre existence, j'ai fini par y croire."-
Jusqu'à ce fameux jour, la rupture avec Karima et le retour à la case départ.
Ce livre fait écho en moi parce que c'est un bout de ma vie dont il parle. Ce milieu ouvrier que je voulais fuir. Cette école que je détestais. Je voulais partir loin, très loin mais je n'étais pas majeure. Alors, je suis rentrée à l'usine, comme mon père. La boucle est bouclée. Mais la rencontre du milieu syndical va changer ma perception du monde ouvrier. Ces quelques années passées à l'usine sont de belles années sur le plan humain.
Dans ce livre, Jeanne Benameur décrit ce milieu ouvrier avec toute l'empathie qu'on lui connaît. La rencontre est au centre de ce livre : rencontre avec soi-même, rencontre avec l'autre et tous les autres. Oser prendre le risque de se trouver, ne plus être un imposteur. C'est une aventure intime que nous livre ce récit. Merci Madame Benameur pour ce retour en arrière.
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Il s'agit de l'itinéraire d'Antoine, à l'aube de ses 40 ans en crise. Ouvrier à l'usine métallurgique en quête d'identité parce qu'il est certainement passé à côté jusqu'à maintenant. Il n'y pas que les 40 ans, il y a aussi sa rupture avec Karima. Un retour chez ses parents, une errance, une rencontre avec Marcel, bouquiniste solitaire, vieil ami des parents, puis une quête sur les traces de Jean de Monlevade, polytechnicien à l'origine de l'installation de la sidérurgie au Brésil. C'est le livre d'une renaissance pour Antoine auprès de Thaïs. Un itinéraire original imaginé par Jeanne Benameur à la suite de rencontres avec les ouvriers d'Arcelor Mittal. Une insurrection singulière? Je découvre cette auteure, et ne vais pas m'arrêter là !


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Pourquoi seulement quatre coquillages, je pense souvent à Krol qui dit ne pas aimer mettre des notes, parfois ça me fatigue aussi de noter les livres.
Si j'écoutais la vitesse à laquelle j'ai dévoré ce court Roman de Jeanne Benameur sans en perdre une miette, j'aurais dû mettre cinq coquillages... Oui mais voilà je me méfie toujours des romans à message.
J'aime sans réserve la partie romanesque du livre : la création du personnage d'Antoine qui mal dans sa peau et se sent inadapté partout. J'ai aimé la description du Brésil, j'ai aimé le couple de ses parents, j'ai aimé le personnage d'Albert qui parle si bien des livres.
Evidemment la partie le « roman d'amour » a illuminé la grisaille de ce mois de novembre.


Alors pourquoi cette réserve ? Je ne crois pas au message « fraternité » pas plus au mot qui est écrit sur les frontons de nos mairie, que celui qui serait en chacun de nous.

Le côté quête de soi et des valeurs humaines est mieux traité que dans Paulo Coelho (tiens comme par hasard un brésilien !) mais ça y ressemble un peu.

On aimerait que l'humanité soit comme ça et oublier ce qui fait notre quotidien … le déficit... l'argent qui manque partout… les gens qui fuient la misère de leur pays et qu'on n'accueille pas correctement en France, ni ailleurs.

Je me demande si elle n'a pas raison Jeanne Benameur, il n'y a que l'amour et les livres qui donnent du sens à la vie.
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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