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4,03

sur 403 notes
Un space-opéra français bien ficelé
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J'avoue que je ne suis pas une méga fan de space-opéra. Je les trouve souvent trop longs (parfois on observe une saga qui se déroule sur près de 8 volumes avec 700 pages chacun! ). On n'en voit pas le bout, parfois aussi on oublie la trame principale. Bref, voilà un genre que je ne me permettais pas de lire car tant d'autres livres me faisaient de l'oeil. Pff, trop de choix et pas assez de temps.....(encore un autre débat :)

Mais je me suis réconciliée avec ce genre littéraire puisque celui-ci est un "one-shot". Apparemment. Effectivement, il a un début et une fin bien carrée (mais avec une possibilité de suite). Nous sommes dans l'exploration de l'espace dans ce qu'il y a de plus infini. Donc gigantesque et ouvert à énormément de possibilités scénaristiques.
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Parlons scénario justement (euh..de pitch). Dans un futur pas trop lointain, une poignée de Terriens se réveille dans leur vaisseau. Ils ont dormi en stase durant 30000 ans. Coincés dans un tunnel (au lieu d'une planète habitable). Grosse crise à bord. Certains voudront explorer les lieux. D'autres se résignent à survivre. Branle-bas de combat. Une situation explosive se prépare (on ne change pas les habitudes humaines, hein!).
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Quelle narration effrenée. Des twists, des cliffhangers, un rythme soutenu. Digne d'une grande série cinématographique. Le roman place l'humain au coeur de l'intrigue. Des personnages charismatiques assez malmenés, des extra-terrestres crédibles, des créatures génétiquement modifiées surprenantes. Tout y est. En supercolor !
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Lu en 3 jours avec une frénésie certaine. Je voulais m'immerger dans cette épopée grandiose. Passionnant je vous dis.
Un petit bémol: je souhaiterais une suite maintenant, poursuivre avec ces personnages devenus bien familiers.
Et un conseil d'ami: même si vous n'êtes pas coutumier du genre SF, je vous invite à lire le premier chapitre, et le suivant.....
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PS: j'enlève une demi-étoile pour une fin un peu bizarre. Inattendue et triste.
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J'ai voyagé. Pourtant, ils sont bloqués mais j'ai voyagé.
Il s'agit de science-fiction, d'espace et de noir profond.
Il s'agit d'hommes et femmes plein d'espoir mais qui restent des hommes et femmes, bancals, plein de défauts et en grand manque de confiance.
J'ai aimé Eric, Sarah, Gia.. Et j'aimerai beaucoup les retrouver ! Enfin, au moins Sarah ! Si quelqu'un ici connaît l'auteur, faites lui passer le message !
C'est la première lecture de confinement qui me fait oublier la situation actuelle.. Et mon mari vous dit bonjour !
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De la SF française et récente, voilà deux critères assez rares dans mes habitudes de lecture. Je découvre donc Romain Benassaya grâce à ce Pyramides, pour qui il n'a fallu que quelques livres pour se faire une solide base de lecteurs

Un vaisseau colonisateur, au départ d'une Terre agonisante, voyage vers la lointaine et prometteuse planète Sinsyys afin d'y fonder une nouvelle civilisation humaine. 1600 personnes sont embarquées à bord en état de mort clinique jusqu'à leur résurrection, prévue après deux cent ans de route.
Bien évidemment, rien ne va se passer comme prévu, les colons ne se reveillant ni au bon endroit, ni au bon moment.

On est dans un thème qui me plaît bien, beaucoup même. L'intrigue est prenante, on s'immerge immédiatement dans le décor et un côté addictif s'installe très rapidement, bien aidé par de très courts chapitres. le style est simple et agréable, d'une certaine efficacité, et on se rend compte rapidement de l'imagination débordante de l'auteur et de la profondeur de son univers.

Ça sera tout pour les compliments, désolé.
Ça partait tellement bien! Quel gâchis...
Les personnages tout d'abord. Malgré les 600 pages du bouquin, on ne s'occupera principalement que des quelques membres du conseil de commandement et d'une poignée de sous-fitres, et encore, beaucoup se contenteront d'un rôle de figurant. Aucune accroche avec les protagonistes, et c'est pourtant rare me concernant. Ces derniers se révèlent être au mieux, naïfs ou incohérents, au pire complètement cons.
Tous autant qu'ils sont, ils s'évertuent à cumuler les décisions les plus stupides possible, permettant à l'auteur d'emmener son récit là où il le souhaite.

Dans le même esprit, l'histoire comporte parfois elle aussi quelques facilités. Les ficelles sont parfois grosses, et certains passages sont assez invraisemblables, même pour de la SF.

Bref, grosse déception pour moi, alors que j'étais persuadé de m'attaquer à une valeur sûre. Je me considère pourtant bon public, tant que je suis dans ma zone de confort. C'est dommage, il y avait vraiment matière pour faire beaucoup mieux à mon goût.
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C'est le premier roman de Romain Benassaya que je lis et je dois dire que je l'ai trouvé excellent.

En 2182, 1600 passagers quittent la Terre en animation suspendue à bord du Stern III pour un voyage de 200 ans vers la planète Sinisyys. Lors de la Résurrection, il s'avère qu'ils ne sont pas là où ils devraient être…

Dès les premières pages, j'ai été conquise par l'écriture et par l'ambiance mise en place par l'auteur. Les personnages sont bien campés dans l'ensemble bien que j'aie eu un peu de mal avec Eric. Je l'ai trouvé un peu mou, j'ai préféré le personnage du docteur Henri Juno. Celui de Johanna Euphrat est le plus intéressant.

J'ai adoré l'évolution des rapports de force au sein de la communauté, les complots, les rebondissements, comment les personnes qui sont au pouvoir manipulent et se font manipuler.

Un autre aspect passionnant est celui du Jardin…

Quelques passages étaient très intenses et m'ont bouleversée. Une lecture addictive assurément.

Sans que cela influe sur mon avis, je dois dire que

Pourquoi n'ai-je donc pas mis 5 étoiles à ce « space opera ébouriffant» ?


Challenge pavés 2020
Challenge mauvais genres 2020
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Un régal, une came, un kif, du velours, un velouté servi dans une porcelaine fine de Chine, un bonheur absolu, un dimanche à la campagne, une journée de pluie dans le désert, une journée de soleil en Picardie, la rencontre dans une vie, le regard de la fille, le bois qui brule dans la cheminée un soir d'hiver…
Romain Benassaya écrit ici un livre de science-fiction comme les Anciens écrivains savaient seuls le faire (à part Dan Simmon). A travers Pyramides, c'est une part des oeuvres de Dick, de Simak, de Silverberg, de van Gogt et de tant d'autres qui me viennent à l'esprit.
C'est sous les traits d'une SF extraordinaire, une aventure hors du commun, un questionnement de l'humanité ou sur l'humanité que seuls pratiquaient les Anciens (oui, je me permets de dire les Anciens alors que ça ne fait qu'une cinquantaine d'année en gros), questionnement oublié par la nouvelle génération qui confond SF et nouvelles technologies (rien à voir) que signe l'auteur.
Pyramides est un oeuvre vraiment admirable. D'autant plus que je ne suis pas trop dithyrambique de manière générale. Il n'y a qu'à voir le nombre de livres auxquels j'ai attribué 5 étoiles (à ce jour 16 livres). Ami lecteur, vous allez embarquer dans un roman ô combien palpitant, ô combien grandiose, ô combien jouissif. C'est toute une flopée de phrases de ce style simpliste que j'ai envie de balancer, d'euphoriques éloges, de surdoser des compliments sur ce Romain Benassaya tant la lecture m'a passionné. Un grand moment de béatitude. Oui, tout simplement. Une épopée surhumaine, un récit intense et juste, une aventure sur trame énigmatique…. Oui, j'abuse de qualificatifs, je suis en mode superlatif.
Allez, stop, c'est quoi l'essentiel ?
Vous ouvrez le livre, et dès les premières pages, les premiers mots, vous êtes happés et comme dans un tunnel (clin d'oeil, non c'est pas mon genre de spolier…), vous n'avez pas d'autre choix que de poursuivre votre route jusque la sortie, et bien, c'est cela un livre passionnant. Je radote, et cela m'est bien égal. Je crois pas l'avoir dit une fois dans la centaine de critiques établies, juste deux petits mots rattachés ensemble, deux petits mots que je ne dirai pas avant longtemps : Quel talent !!!!
Qu'il est bon de dire à l'auteur ou à mon ami lecteur qu'un livre vous a enchanté. Ahhhh, je peux mourir en paix maintenant. En ferais-je un peu trop ? Bah, je m‘en fous. Je suis sur un nuage…
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Je sais que je vais sans doute me faire taper sur les doigts par certains de mes camarades blogueurs (un lutin et un dieu égyptien, pour ne pas les nommer...), mais le « space-opera » a, jusqu'à très récemment, toujours été un genre pour lequel je n'avais absolument aucun attrait. Brian K. Vaughan est heureusement arrivé il y a quelques années avec sa série de comics « Saga », et m'a fait découvrir quelques unes des merveilles que ce sous-genre de la SF pouvait receler. Et puis, Dionysos m'a dernièrement convaincu de lire « Pyramides », le dernier roman de Romain Benassaya paru chez Critic, et me voilà désormais pleinement réconciliée avec le space-opera (ce qui n'était pourtant vraiment pas gagné !). le roman débute par une scène qui pose les bases d'un concept qui, à priori, n'a rien de bien original : les passagers d'un immense vaisseau spatial se réveillent après un temps indéterminé passé en stase. Sauf qu'en lieu et place de la nouvelle planète qu'ils étaient censés atteindre au terme de leur long sommeil, les voilà coincés au milieu de nul part. Les commandes du vaisseau baptisé le « Stern III » ne répondent plus, les appareils de repérage ne détectent rien, et surtout plusieurs indices laissent à penser que le sommeil des passagers a duré bien plus longtemps que les deux siècles prévus. Vraiment plus longtemps. Très vite, les différents membres du conseil chargés d'administrer l'arche et de représenter ses habitants vont se diviser sur la manière de gérer la crise. Pour certains, la priorité reste de comprendre où ils se trouvent afin de tout mettre en oeuvre pour repartir et atteindre leur destination initiale. D'autres aspirent en revanche à consacrer tous les moyens possibles à bâtir un nouveau monde ici même, sur cette arche dont les ressources (correctement utilisées) devraient permettre de subvenir aux besoins de tout le groupe. Les deux théories se valent et le conseil va, pendant un temps, favoriser à tour de rôle l'un ou l'autre des deux camps qui font chacun des avancées significatives.

Du côté des « Explorateurs » (ou des « Téméraires » pour leurs détracteurs), on découvre que le vaisseau est pris au piège d'un immense tunnel dont la dimension équivaut à celle de plusieurs galaxies et qui est traversée par d'étranges courants qu'ils tardent à certains de comprendre. du côté des « Bâtisseurs », on mise en revanche tout sur les Jardiniers, ces petites créatures insectoïdes implantées lors de la création du vaisseau dans ce qui tient lieu de forêt pour l'arche, et qui ont profité du très long sommeil des passagers pour évoluer en une espèce bien plus intelligente qu'à l'origine... L'auteur pose donc les bases d'une situation explosive qui ne tarde effectivement pas à dégénérer jusqu'à prendre des proportions dramatiques. La grande majorité du roman se déroule en huis-clos, même si les quelques missions d'exploration lancées par les Téméraires nous permettent de sortir quelque peu du vaisseau pour explorer le vide à la recherche des mystères qu'il peut receler. Impossible de ne pas se prendre au jeu tant le récit est immersif et bourré de rebondissements. Chaque chapitre comporte son lot de petits ou grands événements qui viennent chambouler la vie à bord du Stern III et vont faire pencher l'adhésion du lecteur tour à tour vers l'un ou l'autre des deux camps. L'auteur a en effet l'intelligence de ne pas chercher à nous faire prendre parti, et tente au contraire de nous prouver ce que chacune de ces visions radicalement différentes de la catastrophe peuvent avoir de bon ou de mauvais. Si l'évolution du conflit opposant les passagers du vaisseau suffit à lui seul à maintenir l'intérêt du lecteur en éveil, il est toutefois un autre aspect qui vient ajouter encore plus de sel au récit : le mystère du tunnel. Car là encore, l'auteur joue très finement avec le lecteur en lui donnant tout au long du roman, et de manière régulière, de nouveaux indices intéressants concernant le lieu d'échouage du vaisseau... sans pour autant que la curiosité du lecteur (et des personnages) ne soit jamais pleinement satisfaite. C'est bien simple, plus le lecteur avance dans sa lecture et plus certaines questions trouvent leurs réponses, celles-ci posant à leur tour d'autres questions encore plus passionnantes que les précédentes, et ce jusqu'à la fin.

C'est donc à vitesse grand V que j'ai terminé le roman dont le rythme ne ralentit à aucun moment et dont la qualité ne faiblit jamais non plus (sur près de six cents pages, il faut avouer que c'est un bel exploit !). Si l'immersion est à ce point réussie, c'est aussi et surtout grâce au puissant lien d'empathie qui se créé dès les premières lignes entre le lecteur et les personnages. Ils sont deux, surtout, à se partager le coeur du lecteur. le premier, Eric, est plus naturellement attiré par le clan des Explorateurs, d'abord de part sa carrière, mais aussi de part son désir viscérale d'offrir à celle qu'il aime la vie et les paysages promis. La seconde, c'est justement cette femme, Johanna, qui se prend très vite de passion pour les Jardiniers et entend bien construire une nouvelle vie ici même. Outre l'histoire d'une communauté qui se déchire, le roman de Benassaya est aussi celle d'un amour tragique entre deux personnes forcées de choisir entre leurs sentiments et leur vision du monde qu'ils entendent construire. Là encore l'auteur ne cherche pas vraiment à nous faire prendre parti, si bien que le lecteur s'attache et comprend les deux personnages, y compris dans leurs excès. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, et participent à faire de ce récit une aventure avant tout profondément humaine. L'auteur nous décrit en effet l'évolution du conflit entre Téméraires et Bâtisseurs d'une manière presque sociologique qui permet de mettre en lumière ce dont l'homme est capable de pire comme de meilleur. Même si le roman appartient clairement au domaine de la SF, Romain Benassaya ne s'attarde ainsi que relativement peu sur des détails techniques, privilégiant an contraire les relations entre les différents individus de cette communauté. Si on entend parler à quelques reprises de la composition et du fonctionnement du vaisseau, ou encore de phénomènes physiques particuliers, les explications restent donc simples, compréhensibles, et relativement marginales. Idem pour la description des races extraterrestres dépeintes ici qui se révèlent franchement atypiques et qui ne manquent pas de susciter elles aussi la curiosité du lecteur.

Grâce à Romain Benassaya je ne pourrais à présent plus dire que je n'aime pas le space-opera ! L'auteur signe avec « Pyramides » un excellent roman qui place l'humain au centre du récit et qui séduit aussi bien par la qualité de son intrigue que par l'épaisseur du mystère qui entoure le naufrage du vaisseau spatial. Voilà une lecture que je recommande chaudement à tous, amateurs de SF ou non.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Un space opera français, s'il vous plait. Et qui ne nous embarque pas dans une saga en 24 tomes, c'était très attrayant pour moi.
L'histoire ensuite. Rien de très nouveau il est vrai (la sempiternelle expédition en vue de coloniser une planète lointaine pendant que la Terre agonise) mais c'est plutôt bien mené, le rythme est soutenu et on a envie de savoir comment ça se termine.
Il y a un gros "mais" : les personnages! Quel dommage de les avoir à ce point bâclés, aucun n'a de profondeur, d'épaisseur, on n'arrive pas à avoir d'empathie pour eux. Quand à leurs réactions et décisions elles sont parfois déconcertantes. C'est dommage mais sans doute que cet auteur pourra nous emporter loin dans de prochains romans s'il parvient à s'intéresser un peu à la psychologie et aux émotions.
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Après Arca, Pyramides est le deuxième roman de Romain Benassaya aux éditions Critic et il propose à nouveau un space opera d'envergure.

Le pitch est simple et astucieux, d'autant que la quatrième de couverture semble tout dévoiler, alors qu'en fait non puisqu'on dépasse le stade donné dès les premières pages du roman. Au XXIIe siècle, des vaisseaux sont envoyés pour coloniser une planète ressemblant à la nôtre et pas trop éloignée, Sinisyys. Toutefois, il est nécessaire de plonger l'équipage et les futurs colons triés sur le volet dans un long repos cryogénique d'environ deux cents ans. le problème est qu'à leur réveil, ils ne sont pas à destination, leur vaisseau (le Stern III) semble échoué et aucune constellation n'est visible pour se repérer. Autant dire que tout cela part bien mal, ne sachant même pas ni où ni quand ils se trouvent.
Parmi eux, nous suivons avant tout Éric et Johanna qui ont décidé de faire le voyage ensemble pour se construire une nouvelle vie loin de la Terre. Lui est explorateur, elle est plutôt biologiste. Il préfère sortir du vaisseau pour tenter de trouver une nouvelle oasis, elle préfère davantage optimiser les ressources pour assurer l'installation de la colonie à l'endroit où le vaisseau s'est arrêté. L'opposition est un peu binaire, présentée ainsi, tout comme les choix proposés au sein de la future colonie et qui ne tardent pas à la scinder en deux tendances, l'une plutôt exploratrice, l'autre plutôt pour l'installation. Pour autant, nous suivons d'abord une grande aventure en couple et c'est sûrement le plus intéressant, puisqu'en se rapprochant ou en s'opposant, Éric et Johanna sont deux beaux personnages avec leurs atouts et leurs défauts dans leur quête de survie. Ils se démènent comme ils peuvent pour émerger de ce huis-clos au fin fond de l'espace.
Mais d'ailleurs où s'est arrêté ce vaisseau pour que l'équipage ait besoin de se torturer le cerveau pour assurer sa survie ? Est-il le seul vaisseau dans cette situation ? Une fois levées les premières interrogations liées à la survie quotidienne, viennent les interrogations plus métaphysiques à propos de leur place dans l'univers. Ils cherchent leur place, spatialement bien sûr, mais aussi vis-à-vis d'éventuelles autres espèces qu'ils pourraient rencontrer. Les réponses viennent, doucement certes, mais en temps utile, d'autant plus que chaque découverte amène en gros une réponse et deux questions supplémentaires... Il faut avouer qu'au niveau émotionnel, Romain Benassaya sait mener sa barque. L'impression est toujours donnée qu'à chaque nouvel événement les possibilités sont énormes, mais que le destin est déjà écrit, un peu à la manière de ces sagas familiales où le malheur est inéluctable. Difficile de lâcher ce roman quand arrivent des décisions fatidiques pour ces personnages.

En définitive, un petit coup de coeur personnel pour ce planet opera très sympathique et ambitieux, dont la fin pourra laisser un goût amer à certains, mais qui fournit un beau voyage avec un bel imaginaire.

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Merci à Romain Benassaya pour son incroyable Planet opera!!! C'est son deuxième roman et pour moi son premier. Cela commence par un vaisseau le Stern 3, des passagers qui se réveillent après un voyage de 200 ans, et… Eh bien non, rien ne se passe comme prévu, pas de planète, pas d'extraterrestres, pas de xénomorphes, rien de rien. le vaisseau se trouve comme happé dans le néant absolu, comme échoué dans un espace-temps, à la manière d'un insecte figé dans un bloc d'ambre. Aucune constellation visible pour se repérer, le vaisseau est désespérément immobile comme poser sur le sol d'un immense tunnel.
Le roman contient de nombreux personnages attachants avec des comportements humains qui différent les uns des autres. Il y a ceux qui désirent rester sur place en essayant d'y vivre et les autres qui veulent explorer les lieux pour trouver le moyen d'y échapper. On trouve ces deux antagonistes dans la personne de Johanna qui veut rester sur place et préserver les ressources pour y vivre, et son compagnon Éric qui veut quitter les lieux avec tous les moyens mis à sa disposition.
L'histoire est rythmée et pleine de rebondissements. le style est agréable et l'écriture est fine. C'est un roman qui se dévore et nous dévore en même temps. A lire et relire
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Un roman de space opera construit comme un thriller.
Un véritable page-turner

Une colonie de Terriens est envoyée dans l'espace pour atteindre une planète terraformée.
Placé en stase durant le trajet, le réveil soudain de l'équipage est quelque peu brutal.
En effet, les passagers découvrent que le vaisseau est coincé dans une sorte de tunnel solide et inconnu.
Les instruments de navigation ne fonctionnent plus, la mémoire du vaisseau est hors service, voilà donc nos 1 600 explorateurs laissés avec plus de questions que de réponses.
Où sont-ils donc et depuis combien de temps ?
C'est tout l'enjeu du roman auquel la colonie va tenter de répondre.

Roman Benassaya nous offre un récit SF très intimiste. Dans ce huit-clos où évoluent plus de 1 000 personnes, l'auteur prend un vrai plaisir à explorer les effets du confinement, de l'angoisse, de l'incompréhension mais aussi et surtout de la formidable capacité d'adaptation de l'être humain à son environnement.
L'action et les rebondissements ne manquent pas., je ne me suis pas ennuyée une seule fois.
La fin très ouverte permet d'envisager une suite à ce récit qui peut toutefois se lire comme un one-shot.
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