Robert Béné/5
2 notes
Fréquenté par des milliers de visiteurs, l’atmosphère du Salon du livre de Ré la Blanche est festive. Derrière les haies de livres se pavanent des personnages que la gloire a soulevés de terre, tandis que d’autres attendent fiévreusement que l’on jette un œil sur l’œuvre à laquelle ils sont les seuls à croire.
Pas étonnant si parfois, sous le chaud soleil d’août, la tension monte. Ainsi, Jean-Edgar Marcellin, écrivain à la mode, a jet... >Voir plus
Résumé :
Fréquenté par des milliers de visiteurs, l’atmosphère du Salon du livre de Ré la Blanche est festive. Derrière les haies de livres se pavanent des personnages que la gloire a soulevés de terre, tandis que d’autres attendent fiévreusement que l’on jette un œil sur l’œuvre à laquelle ils sont les seuls à croire.
Pas étonnant si parfois, sous le chaud soleil d’août, la tension monte. Ainsi, Jean-Edgar Marcellin, écrivain à la mode, a jet... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Robert Béné nous offre là un nouvel opus de sa série de polars estampillés "Ré la blanche". Polar régional et sentimental s'il en est. J'en ai lu quelques-uns mais celui-ci avait quelques chose de plus car il me permettait de me rendre au festif Salon du Livre de Ré.
Mais alors que nous raconte ce « Scandale au Salon du livre de Ré la Blanche »
Le salon du livre de Ré la Blanche bat son plein. Jean-Edgar Marcellin, écrivain à la mode et coureur de jupons, s'est installé dans une luxueuse villa qu'il partage avec la belle Tatiana et d'autres intellectuels. En panne d'inspiration, il se rend coupable d'un plagiat, dont les conséquences risquent de s'avérer fatales pour lui.
L'auteur est un pur produit de l'île, sa famille est rétaise depuis plus de douze générations. Et il a toujours résidé à l'Ile de Ré. Il met à profit sa connaissance des paysages et de la psychologie des insulaires pour nous entrainer dans une enquête entre fausses pistes en faux semblants.
Il nous concocte là un roman pétillant, car notre auteur ne manque pas d'humour. Il nous propose aussi une histoire qui oscille entre polar et comédie de moeurs. Et on peut le dire sans vilain jeu de mot, tout cela ne me manque pas de sel. Une lecture estivale bien sympathique et dépaysante et surtout très agréable.
Lien : https://collectifpolar.com/
Mais alors que nous raconte ce « Scandale au Salon du livre de Ré la Blanche »
Le salon du livre de Ré la Blanche bat son plein. Jean-Edgar Marcellin, écrivain à la mode et coureur de jupons, s'est installé dans une luxueuse villa qu'il partage avec la belle Tatiana et d'autres intellectuels. En panne d'inspiration, il se rend coupable d'un plagiat, dont les conséquences risquent de s'avérer fatales pour lui.
L'auteur est un pur produit de l'île, sa famille est rétaise depuis plus de douze générations. Et il a toujours résidé à l'Ile de Ré. Il met à profit sa connaissance des paysages et de la psychologie des insulaires pour nous entrainer dans une enquête entre fausses pistes en faux semblants.
Il nous concocte là un roman pétillant, car notre auteur ne manque pas d'humour. Il nous propose aussi une histoire qui oscille entre polar et comédie de moeurs. Et on peut le dire sans vilain jeu de mot, tout cela ne me manque pas de sel. Une lecture estivale bien sympathique et dépaysante et surtout très agréable.
Lien : https://collectifpolar.com/
Citations et extraits (16)
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– Jem ? Désirerais-tu un gin tonic ? demanda Tatiana Vanderloo, la compagne attitrée de celui que les intimes se plaisaient à appeler Jem (pour Jean-Edgar Marcellin).
Cette fois, l’écrivain prolifique, l’auteur de nombreux romans à succès, ouvrit grand les yeux et émergea du creux de la balancelle pour regarder sa compagne qui sortait nue de la piscine, la peau luisante et lisse comme un bronze de Maillol dont elle avait les formes généreuses.
– Avec plaisir, si tu me l’apportes.
Cette fois, l’écrivain prolifique, l’auteur de nombreux romans à succès, ouvrit grand les yeux et émergea du creux de la balancelle pour regarder sa compagne qui sortait nue de la piscine, la peau luisante et lisse comme un bronze de Maillol dont elle avait les formes généreuses.
– Avec plaisir, si tu me l’apportes.
Marmentel – celui que les syndicats locaux accusaient de voler le minerai des Kanaks –, pris par ses affaires, ne venait que rarement dans sa résidence secondaire de l’île de Ré car ses nombreuses occupations lui laissaient peu de vacances et il n’avait guère le temps de profiter de toutes ses riches demeures éparpillées sous toutes les latitudes. De bon cœur, il faisait profiter du luxe de sa villa rétaise de nombreux artistes rencontrés au hasard de ses voyages. Jean-Edgar Marcellin était de ceux-là après qu’ils eurent fait connaissance lors d’un cocktail offert au Carlton à Cannes au profit d’une association écologique dont ni l’un ni l’autre n’avaient retenu le nom.
Voilà quelques jours plus tôt, Antonio Filipini et son actuelle compagne étaient arrivés à l’île de Ré, venant de Madère, à bord du Golden Star, un énorme yacht à moteur de plus de trente mètres immatriculé à Panama. Son capitaine, le beau Feoktist Papadakis, avait dû se résoudre à l’amarrer dans l’avant-port de Saint-Martin, car ses dimensions lui interdisaient l’accès dans le bassin où d’ailleurs il ne restait même pas la place pour amarrer un mouille-cul tant les navires y étaient nombreux. Depuis, le majestueux monstre faisait l’attraction des touristes.
Jean-Edgar Marcellin, simplement vêtu d’une serviette de toilette nouée autour des reins et d’un bob en équilibre sur sa calvitie naissante, se prélassait au creux d’une balancelle. À moitié endormi, il ne pensait à rien. Il s’amusait simplement à écouter le couinement de son siège au moindre de ses mouvements, semblable au piaillement répétitif d’un moineau. Il bâilla à s’en décrocher la mâchoire et finalement fit un effort pour soulever une paupière. Mais sous la réverbération du soleil sur l’eau turquoise de la piscine il la referma aussitôt.
Alors qu’elle était penchée en avant, presque à le toucher, elle en profita pour lui poser un baiser sur la bouche. Celui-ci ne sembla pas apprécier le geste plus provocateur que câlin et retint difficilement une grimace que ne fut pas sans remarquer la belle Tatiana. Il faut dire, à la décharge de l’écrivain, que voilà tout de même près de six ans qu’il supportait la présence de cet ancien mannequin. Un véritable record pour un homme obsédé par la conquête du beau sexe. Mais comment aurait-il pu faire autrement ?
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