J'ai découvert ce livre par hasard en fouillant la bibliothèque de la peña taurine CTJA de Dax (Cercle Taurin des Jeunes Aficionados) et je dois dire que c'est une belle découverte.
Malheureusement bien trop jeune pour avoir connu ou vu la plupart des idoles mentionnées dans ce livre...
"Histoire de la tauromachie" retrace avec détails et finesse l'histoire de la corrida, depuis ses début jusqu'à la fin du XX° siècle. On y découvre l'évolution de la pratique au fil des années, la succession des "figuras" et des grands éleveurs de taureaux.
En Espagne, dans le sud de la France et en Amérique du Sud la corrida tient, encore aujourd'hui, une grande place malgré les diverses polémiques. Ce spectacle, si on peut le nommer ainsi, attire énormément et les recettes sont au rendez-vous lorsque l'on a fini les comptes. La corrida fait partie intégrante du patrimoine culturel et de l'histoire de l'Espagne (peinture et littérature). Mais la corrida fait aussi partie du patrimoine culturel de certaines régions du sud de la France.
La corrida est aussi devenu peu à peu un phénomène social, créant ainsi le "mundillo" qui aime à se retrouver dans les arènes pour discuter, et surtout profiter.
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**Extrait d'une interview de l'auteur paru dans " La Dépêche " **
Batolomé Bennassar s'est penché sur un sujet encore peu exploré : les blessures dont peuvent souffrir les toreras , les mères , les femmes ..... et les maîtresses de toreros .
-- Beaucoup de femmes ont-elles été blessées dans les arènes ?
-- La plus célèbre est Cristina Sanchez qui torea jusqu'à 60 fois en une année et a subi deux blessures sérieuses ....Il y aussi la nîmoise Evelyne Fabregas .... quelques toreras américaines blondes et enfin quelques espagnoles .
-- Les blessures des femmes sont-elles différentes ?
-- Non , mais les blessures " d'espejo " ( littéralement de miroir ) , les blessures au visage sont vécues plus durement par les femmes .....
-- Et les blessures morales ?
-- Elles affectent les mères de toreros , leurs épouses et aussi leurs maîtresses .... on a beaucoup parlé de la mère de Manolete . Il y a aussi la veuve de Paquirri , la célèbre chanteuse La Camboria et puis l'épouse bafouée d'Ignacio Sanchez Mejias , Lola , qui chantait pour sauver la face . Mais , la nuit , lorsqu'il souffrait de ses vieilles blessures , c'est Lola qu'il appelait à son chevet .
Pour illustrer une partie de ce livre , une citation d'un texte de Lorca consacré à son ami Ignavcio Sanchez Mejias :
Tardara mucho tiempo en nacer , si es que nace ,
Un andaluz tan claro , tan rico de aventura .
Yo canto su elegancia con palabras que gimen ,
Y recuerdo una brisa triste por los olivos .
( Il faudra longtemps avant que ne naisse , s'il naît jamais
Un andalou si clair , si riche d'aventures
Je chante son élégance avec des paroles qui gémissent
Et je me souviens d'une brise triste dans les oliviers . )
Bartolomé Bennassar : Les rivières de ma vie
Dans une pièce de la Cité internationale universitaire de Paris dans le 14ème arrondissement,
Olivier BARROT présente le livre de
Bartolomé BENNASSAR "Les rivières de ma vie", qui célèbre
la pêche à la ligne, à la mouche et au toc. Il en lit des extraits. . Des images filmées de façon floue illustrent le programme.