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EAN : 9782232102967
257 pages
Editions Seghers (31/12/1998)
4.5/5   7 notes
Résumé :
Contrairement à ton attente, lecteur, ce n’est pas en parcourant à la hâte ces quelques lignes que tu découvriras ce qui se trame dans ce livre. Il te faudra, si tu tiens vraiment à en être informé, un effort un peu plus soutenu.
Mais peut-être ta déception va-t-elle t’inciter à ne pas même entreprendre la lecture de l’ouvrage. Oseras-tu pourtant sans remords, et par simple mauvaise humeur, aller jusque-là ? Sache seulement qu’en ce cas tu serais bien plus r... >Voir plus
Que lire après Jette ce livre avant qu'il soit trop tardVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Avant de l'ouvrir j'ai pensé (espéré? craint?) que ce livre pourrait être un genre de labyrinthe plein de miroirs déformants, de fausses perspectives, de fumées hallucinogènes, destiné à acculer le lecteur devant un paradoxe dangereux (comme peut-être le livre qui rend fou (que je n'ai pas lu non plus)). Peut-être un surpassement de Borges, peut-être une route vers l'envers du satori? Je n'ignorais pas qu'il devait avoir un rapport avec l'Oulipo, j'en attendais des jeux de langue et de culture.
Peu après le début, j'ai surtout craint qu'il ne soit pas à la hauteur de son titre ambitieux, et pendant longtemps je redoutais un long parcours insuffisamment narratif, suivi d'une chute trop plate. Je vous rassure en deux mots : lisez-le.
Je crois n'en dire pas trop en révélant qu'il s'agit d'un livre. Et d'un lecteur. D'un lecteur essayant de comprendre pourquoi l'auteur ordonne au lecteur de jeter son livre.
Outre la qualité discrètement humoristique de l'écriture, j'ai bien aimé retrouver un peu de l'esprit de la "bande à Perec" : j'ai apprécié cette recherche permanente de ce que peut cacher un texte (mais je n'ai pas fait d'effort pour deviner quelles contraintes oulipiennes régissaient les chapitres). Les allusions littéraires nombreuses (en particulier à Raymond Roussel) font partie du plaisir de la lecture, et, oui, il y a aussi un fil narratif ténu mais bien mené jusqu'à une fin logique qui claque.
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Marcel Bénabou, celui-là même qui cumule les prestigieuses responsabilités de secrétaire provisoirement définitif et de secrétaire définitivement provisoire de l'Ouvroir de littérature potentielle, nous relate ici son affrontement, sa lutte ou son combat avec un opuscule, un ouvrage s'affichant sous la forme de livre qui s'est présenté à lui en le narguant, en le provoquant, en lui interdisant d'aller plus loin, en se dissimulant derrière des formules comportant des injonctions impératives, des diktats qui ont constitué autant de provocations et d'esbroufes. On assiste, interloqué, à toutes les tentatives de l'auteur pour décoder, décrypter, déchiffrer, lire en quelque sorte le livre réticent.

J'avais croisé il y a plusieurs années (près de trente ans) la plume de Bénabou dans un roman (Pourquoi je n'ai écrit aucun de mes livres) dont je garde précieusement la lecture en mémoire telle une oeuvre dont, naïvement, j'aurais aimé être l'auteur si le contexte et les détours de la vie m'avaient doté d'un talent semblable. Je le retrouve ici avec la même exaltation, avec le même plaisir du jeu avec la lecture, l'écriture et le concept de littérature qui les lie.
Lien : https://rivesderives.blogspo..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J’avais la conviction que ma quête gagnait en sérieux, puisqu’elle allait, cette fois, chercher ses modèles en pleine mythologie : comme Isis réunissant les fragments épars du corps de son frère-époux, je tâchais, moi aussi, de rassembler, syllabe après syllabe, les éléments d’un corpus dissimulé.
Ce faisant, je me souvenais aussi de quelques procédés chers aux vieux poètes de l’Inde comme à ceux de la Rome la plus archaïque.
p. 137 Leur souci était de reproduire, de suggérer, sans jamais se lasser, les sonorités d’un unique nom : celui de la divinité ou du héros qu’ils voulaient honorer. Il arrivait même que le mot qui était le thème, la clé, de tout un texte ne fût pas une seule fois prononcé en clair. Peut-être était-ce ici le cas ? (p. 136-137)
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Toute l’histoire des hommes est là pour prouver que l’interprétation métaphorique a des ressources infinies, et qu’il n’est pas de texte qu’elle ne puisse sauver.
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De fait, il était de ceux pour qui lire n’est ni un plaisir ni un passe-temps, ni un refuge ni un alibi, mais une vocation, la seule pour ainsi dire.
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L’alphabet lui-même m’apparaissait dans son abord le plus affable, et non plus affublé de ses éternels falbalas.
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Vidéo de Marcel Bénabou
Conférence de l'oulipoLa joyeuse équipe de l'Ouvroir de littérature potentielle se produit tous les mois à la BnF. Marcel Benabou, Jacques Jouet, Hervé le Tellier, Clémentine Mélois et leurs acolytes y font résonner en public lectures et créations originales.Après 18 ans de lectures publiques jubilatoires à la BnF, l'équipe de l'Oulipo part voguer vers de nouveaux horizons.Séance enregistrée le 12 décembre 2023 à la BnF I François-Mitterrand.
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