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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman magnifiquement écrit dans une édition elle-même raffinée et agrémentée de quatre jolies cartes toutes simples. C'est l'épopée de Jeanne d'Arc que Michel Bernard nous donne à suivre de Domremy à Rouen.

Quatre périodes rythment le récit : convaincre de sa mission tous les intermédiaires qui la séparent du "gentil Dauphin" et gagner sa confiance en délivrant Orléans, le conduire à Reims pour se faire sacrer, rallier les principales villes d'Ile de France et du Berry à l'autorité royale, puis la captivité et le bûcher pour avoir voulu préserver Compiègne menacée par le Duc de Bourgogne.

On fait la connaissance d'une jeune fille audacieuse, résolue et pleine d'une autorité qui s'impose naturellement à ceux qui la rencontrent. Une autorité qui émane de sa foi en sa mission, de sa sagesse, de sa grande piété et de son humanité profonde. Une Jeanne touchante.

Michel Bernard, avec finesse et dans une écriture simple et délicate, retrace les combats et donne également corps aux figures des grands capitaines qui ont accompagnée la Pucelle, les La Hire, Xaintrailles, d'Alençon, Gilles de Rais... dont on sent tout l'attachement qui les liera sincèrement à elle.

C'est également Charles VII qui se dévoile, non comme le personnage falot que l'on a coutume de voir en lui, mais comme un souverain chez qui, une fois sacré, le sens politique prend le pas, gardant deux fers au feu : négocier secrètement et laisser Jeanne combattre entrainée par son énergie farouche à bouter les anglais hors de France.

Enfin, c'est une belle promenade au coeur des paysages qui font les campagnes de la France de cette époque et qui nous sont encore familières : le Barrois, la rives de la Loire, la Beauce, le Berry, l'Ile de France, la Champagne, la Normandie, leurs châteaux austères, leurs cathédrales, leurs villes fortifiées derrières d'épaisses murailles où se pressent notables, belles dames, bourgeois et paysans.


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Tout le monde connaît peu ou prou l'histoire de Jeanne d'Arc, même ceux que l'histoire de France ne passionne pas. On sait que la figure de cette jeune fille mystique et héroïque vit encore dans nos mémoires, qu'elle a été le prétexte aux déchaînements des principales passions françaises, la dispute, le déchirement, la trahison et la guerre civile. Il n'est donc pas facile d'écrire un roman historique dont le personnage principal est en plus une sainte de l'église catholique, qui reconnut l'injustice qu'elle avait commise contre elle et ses vertus.

Michel Bernard ancre son histoire et son héroïne dans une nature, des saisons, des paysages français, tels qu'on imagine que les vit une jeune fille quittant sa Lorraine natale pour la première fois. Les lumières et les sons dans les descriptions de l'auteur donnent au récit des allures d'enluminure, mais sans idéalisation inutile. Simplement, le style du romancier fait de ce XV°s français une oeuvre d'art.

Jeanne d'Arc, c'est aussi l'irruption de la pureté, de la vocation divine, de la simplicité du devoir, dans l'univers de la politique, qui est intrigues, machinations et mensonges. Jeanne arrache le dauphin Charles à la routine de ses échecs, et même à la fin, à Rouen, sa voix retentit et dissipe les ruses juridiques des casuistes qui instruisent son procès (à la manière de Sophie Scholl dans le film qui lui a été consacré). En sa présence, les foules ressentent "comme un retour à des sentiments profonds, qu'ils pensaient dissous, à l'enfance, aux voix du père et de la mère. Chassées par le vent nouveau, les fumées des raisonnements et des calculs étaient dissipées... Les mots étaient revenus sur les choses. le noir était noir, le blanc était blanc, l'ennemi était l'ennemi. L'usage du mot "oui" et du mot "non" ne leur échappait plus. Ils se connaissaient, voyaient d'où ils venaient et à quoi ils appartenaient. Ils se sentaient délivrés." (p. 172)

Enfin, l'auteur se garde bien de recréer les pensées et les paroles de son héroïne, tâche devant laquelle même Bernanos avait reculé (mais non je ne sais quel imbécile cinéaste). Il se contente de décrire les effets qu'elle produit sur les autres : en sa présence, les gens respirent mieux, plus amplement, se prennent à espérer de reprendre les rênes de leur vie et les reprennent en effet. Elle témoigne de la présence du Dieu de la liberté en élargissant l'espace et l'air libre autour d'elle.

Pas de meilleure hagiographie que celle-là.
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Il fallait tout le talent de Michel Bernard pour me faire entrer dans ce roman. Autant vous le dire, Jeanne d'Arc, oui c'est d'elle qu'il s'agit, ce n'est pas vraiment mon héroïne de prédilection, tout ce qui tourne autour de cette femme m'agace ou me fait rire, la pucelle et la sainte, l'image de la frêle jeune femme sauvant la nation, pour moi une illuminée mystique et ça sans compter sur les couronnes tressées par la famille le Pen.
Bref vous avez compris que je déteste, enfin... je détestais.
Magie des livres et des mots, je ne comprends toujours pas comment Michel Bernard m'a embarqué mais je peux vous dire que je l'ai suivi sur les routes pieds et poings liés.

Tout d'abord j'ai aimé le portrait « Grande, carrée d'épaules, bien campée sur ses jambes, le visage ouvre, les yeux vifs, le regard profond, intense »
Je me suis amusée d'entendre son entourage la soutenir, la défendre, l'admirer « Elle aurait du prêcher à la place du curé », j'ai aimé la jeune fille qui va river son clou au Duc de Lorraine, qui vêtu en écuyer enfourche un vieux cheval saluant la foule qui lui fait escorte.
La geste de Jeanne commence…….

Bon je ne vais pas me couvrir de ridicule et vous raconter la suite, non, je vais vous dire : lisez ce livre, que vous soyez ou non amateur d'histoire, que vous aimiez ou non Jeanne d'Arc.
J'ai aimé le portrait que trace Michel Bernard de Jeanne, portrait qui commence par une gifle magistrale, mais aussi les portraits de tous les personnages qui gravitent autour d'elle et autour du roi.

On entre aperçoit Charles d'Orléans prisonnier et s'occupant à faire des vers, on croise Gille de Rais, et bien entendu un certains nombres de « mangeurs de viande bouillie »

J'ai aimé surtout la langue de Michel Bernard, une savante alliance entre poésie et réalisme, entre la beauté des paysages

« Ils marchaient à pas lents. Sur les claies d'osier le chèvrefeuille avait repris sa croissance. Sous les tonnelles pointaient, violettes, les pousses de la vigne. Entre les murs du château attiédis, dans la terre, ameublie et fumée, l'hiver avait cessé de mordre »

et le sang des champs de bataille.

« Chaque cavalier laissait derrière lui un sillage sanglant et gémissant. Les soldats à pied qui suivaient en trottinant achevaient les blessés et rattrapaient les ennemis qui avaient échappé à la grande faux de la cavalerie »
Sa Jeanne est magnifique jusque dans la défaite, elle a, dit-il, ce qui manque à la France de ce temps là « la foi, la confiance et l'autorité »
J'ai beaucoup aimé les pages sur le procès et la captivité, sobres, parfois cinglantes, émouvantes aussi car on oublie l'héroïne pour ne voir plus qu'une jeune femme contrainte, enfermée, terrorisée.
Un beau et bon roman
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Michel Bernard est un auteur extraordinaire, après Monet, l'histoire et la vie de Jeanne d'Arc. L'auteur rend ce récit tellement authentique, tout en le romançant avec authenticité.

Etant historien et de plus lorrain, je connais l'histoire de Jeanne d'Arc sur les doigts ; cependant Michel Bernard a réussi a me faire revivre l'histoire de la Pucelle de Domrémy de Lorraine, cette belle histoire de femme voulait la gloire de son pays.

Le Bon Coeur est le roman d'une voix, d'une jeune femme, d'une paysanne lorraine, d'un adolescente, qui retint le royaume de France, le sauva, consacra le roi Charles VII et en mourut, aux mains des anglais.
Jeanne d'Arc hangea le cours de l'histoire en réveillant dans le coeur usé des hommes la force de croire et d'aimer.

Un bravo à Michel Bernard pour ce beau roman sur Jeanne.
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Comme tant d'autres avant moi et peut-être après moi, je suis à la fois agacée et fascinée par Jeanne d'Arc, par son destin hors du commun et par toutes les réponses qu'on n'aura jamais, enterrées sans doute avec les Valois de ce sanglant quinzième siècle.
Alors forcément,quand un romancier se met en tête de raconter Jeanne, j'hésite mais je suis tentée. Je lis et souvent je suis déçue par un gout de trop peu ou un gout de trop... (pénible moi?).
Et puis, j'ai découvert Michel Bernard et son écriture surtout, qui m'a conquise. Quand j'ai appris que l'un de ses livres était tout entier consacré à Jeanne d'Arc, je ne me suis pas posée de questions et bien m'en a pris.
Avec "Le Bon Coeur" et sa percutante phrase inaugurale, on entre de plain-pied dans l'histoire (et L Histoire). Nous sommes en 1429: la Guerre de Cent ans fait rage et le camp français, en butte aux attaques des anglais et aux trahisons des bourguignons, derrière son dauphin sans panache ni couronne, est exsangue. Une toute jeune fille, venue des confins du royaume, là-bas, à l'est, va pourtant tout faire changer, au moins pour un moment. Les voix qu'elle prétend entendre lui enjoignent de la part de Dieu (rien que ça!) d'aller libérer Orléans et de mener à Reims le "gentil dauphin" pour en faire un roi.
Cette fille, c'est Jeanne d'Arc et contre toute attente, elle parvient à convaincre le seigneur de Baudricourt et quelques hommes qui deviendront ses fidèles. La suite, on la connaît: Chinon, Reims, Orléans... La suite, ce sera pendant deux ans l'épopée guerrière de cette jeune fille que rien ne destinait à cette gloire d'or et d'encens, de sang aussi. Et à cette fin.
Rien de nouveau ou de révolutionnaire dans "Le Bon Coeur": la narration suit le cours des aventures de Jeanne et de ses compagnons avec une exactitude et une rigueur historiques extrêmement appréciables qui ne lui autorisent pas vraiment d'écarts et l'aspect romanesque de la geste de Jeanne tient plus dans les pensées et les sentiments prêtées aux personnages que dans l'intrigue. Il tient plus aussi dans l'écriture de Michel Bernard, et cette écriture est un vrai bonheur: sensible et surtout poétique sans jamais déborder dans le lyrisme, concise, fluide. Lumineuse et claire comme eau de source. Et évocatrice aussi. Il ne faut pas plus d'une phrase au romancier pour nous faire ressentir le poignant bonheur mêlé de tristesse des parents retrouvant leur fille devant une auberge rémoise par exemple... "Le Bon Coeur", c'est le genre de roman qu'on pourrait lire à voix haute pour le plaisir d'entendre son chant.
Certes, l'histoire racontée est connue mais on se laisse prendre sans résistance. Connaître l'intrigue d'avance procure même ce petit plaisir qui est de se demander comment l'auteur s'y prendra pour raconter ce qu'on sait déjà, quels chemins il choisira d'emprunter. Ceux de Michel Bernard font dans la beauté et dans la sobriété. Il nous fait pénétrer dans les pensées de quelques personnages, mais s'arrête toujours à l'orée de celles de Jeanne -ce qui est parfois frustrant, car on la sent toujours très lointaine même si on se prend à l'aimer dans "Le Bon Coeur", comme ses compagnons sans doute. C'est nouveau pour moi de la trouver attachante, cette pucelle!
Toutefois, l'icône lointaine cesse d'en être une et redevient ce qu'elle est à la fin du roman: une jeune fille de dix neuf ans, ce qui donne au personnage et au livre un regain de force et de beauté.
Jeanne n'est plus seulement une figure angélique, elle redevient femme, fille de chair, de sang et de peur aussi quand l'auteur ose lui faire admettre qu'elle aime cette vie batailleuse de femme soldat. Elle l'est encore plus à la fin quand elle pleure sur son abandon, sa mort prochaine et sa peur du bûcher est poignante, à vous briser le coeur. C'est dur, mais c'est beau et c'est rendre à la Jeanne d'Arc de la légende (dorée) sa dimension humaine, enfin.
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C'est une page d'histoire que nous raconte Michel Bernard dans ce roman qui relate l'histoire de Jeanne d'Arc de 1429 à sa mort, deux ans plus tard.

Jeanne, jeune paysanne illettrée de dix sept ans, quitte Domrémy en Lorraine pour obtenir une audience auprès du Dauphin Charles de Valois. Des voix venant du ciel lui ont commandé d'aller en France délivrer le royaume en libérant d'abord la ville d'Orléans assiégée par les anglais depuis sept mois puis de mener le Dauphin à Reims pour le faire sacrer roi. Porteuse de la volonté de Dieu, elle veut conduire l'armée française à la victoire.
Après une chevauchée de soixante jours, Jeanne arrive près de Charles de Valois. Elle parvient à convaincre le souverain de la mettre à la tête de l'armée. Jeanne part alors au combat, cheveux coupés courts, habillée en homme en brandissant son étendard blanc, sa présence galvanise les troupes "Ses cris, ses encouragements, sa voix, aiguë, joyeuse jusque dans l'engagement, l'apparition de son étendard produisaient un effet étonnant."

Si Jeanne a ses détracteurs qui la considèrent comme une folle, une illuminée, pour beaucoup d'autres elle devient un emblème, grâce à elle le moral de la population remonte. "Ces deux figures de la même femme, chef de guerre et pieuse enfant, fascinaient les gens."

" Il avait l'assurance des grands, ceux qui reçoivent, elle avait la force des simples, ceux qui donnent."

L'armée menée par Jeanne délivre Orléans puis provoque la déroute des anglais lors de la bataille de Patay. Durant ces cinq mois Jeanne a vu les pires horreurs, les pires comportements humains mais a perçu la grandeur du métier de soldat ce qui ne l'a pas empêchée de faire des remontrances aux soldats quand elle jugeait leur comportement immoral Ensuite c'est l'expédition vers Reims pour sacrer le roi sous le nom de Charles VII, de nombreuses villes font ensuite allégeance au nouveau roi. Mais Jeanne est capturée par les anglais, suivra son procès pour hérésie et sa mort brûlée par les anglais le 30 mai 1431 à Rouen sur la place du marché.

Ce roman est un récit historique sur une femme hors du commun, désignée pour accomplir une mission divine, qui a réussi à obtenir la considération du roi et à redonner confiance aux soldats et à la population. D'une grande piété, d'une assurance et d'une détermination assez incroyable, elle a fait preuve d'une autorité naturelle exceptionnelle. le récit est très érudit, très documenté, trop peut-être parfois... J'ai apprécié que l'auteur ne cherche aucunement à romancer l'histoire de Jeanne d'Arc, il reste très factuel et signe un récit sans parti-pris ni jugement.
Un roman très intéressant sur une page de notre Histoire.

Ce roman est sélectionné pour le prix des lecteurs L'express/BFMTV, pour le prix Roman France Télévisions et pour le prix des libraires (deuxième sélection).
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Jeanne d'Arc est une héroïne nationale ; même si son image est abusivement récupérée, elle reste néanmoins une figure de notre histoire.
Mais que sait-on au juste d'elle ?

Jeune paysanne illettrée venue du duché de Lorraine ? Jeanne est la piété même. Elle obéît à des voix lui commandant d'aller bouter les anglais hors du royaume de France, et de faire sacré le Dauphin à Reims sous le nom de Charles VII.

C'est à cette épopée que Michel Bernard consacre ce roman fort bien enlevé et très bien documenté.
Aucun parti pris ; des faits, rien que des faits.

De Domrémy à Rouen où elle fut jugée en sorcellerie, en passant par Orléans qu'elle délivrât des anglais, Jeanne est la fière amazone, fidèle et persévérante à l'excès.

Michel Bernard est un fabuleux conteur ; le verbe est précis, le propos mesuré. Il mène son roman à l'allure d'un cheval au galop dans un style proche de l'épopée moyenâgeuse. C'est vif, intéressant, jamais partisan.

C'est un peu le hasard qui m'a fait lire ce roman ; on oublie que le hasard fait souvent bien les choses. Nul doute que je reviendrai vers cet auteur.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Superbe écriture au service d'une histoire archiconnue, celle de Jeanne d'Arc. Seules les années 1429 à 1431 sont relatées, celles de la guerre et de la mort, avec justesse, sans s'apesentir sur la stratégie militaire.
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» On en était arrivé au point où les gens ne l'appelaient plus » la fille de Domremy » , ou » La Jeannette de Domremy » mais » La Pucelle ». Comment pouvaient -ils gober ça ? À dix-sept ans, des pucelles il n'y en avait plus que dans les couvents, et encore. »

Pendant l'hiver 1429, Jeanne une petite paysanne du village de Domremy prétend entendre des voix, venues du ciel. Dieu lui parle et la missionne de combattre les anglais, de délivrer Orléans et de faire couronner le Dauphin.

» Jean de Metz avait parlé en sa faveur sans trouble, avec sa voix habituelle, ferme et réfléchie. Il la croyait. Il croyait qu'elle était désignée pour accomplir une mission supérieur, dans l'intérêt du royaume de France et de toute là chrétienté, et voulait l'accompagner et la servir. Il croyait, il croyait… »

Baudricourt finira par cèder aux suppliques de Jeanne qui avec fière allure sur son destrier et pleine de volonté prendra le chemin vers sa destinée.

» Quand la vitesse de la course déployait le tissu et le faisait flotter, on avait l'impression que la bannière soulevait le cheval et sa cavalière, avec des poignées d'herbe et de terre. Il fendait les coeurs et y versait la confiance et la force. «



S'approprier une personne historique de cette envergure n'est pas une mince affaire même si on connaît l'Histoire sur le bout des doigts. Mais Michel Bernard, homme de l'Est avait quelques raisons de s'intéresser à une des femmes la plus mythique de sa région.

Le talent d'écriture de l'auteur rend ce récit authentique, tout en le romançant pour le rendre passionnant.

Le Bon coeur est le roman d'une jeune femme, une paysanne qui retint le royaume de France sur le bord de l'abîme, le sauva en y laissant sa vie.



Un bel hommage à une femme courageuse, combattante et pleine de foi.

À souligner la présentation du livre tres soignée qui met davantage le roman en valeur.

Un récit plein de grâce digne de cette femme qui changea le cours de l'histoire et touche encore le coeur de la France.

Un auteur qui me réconcilie avec L'Histoire de France et me la fait aimer à travers son chant d'amour.

» …Ce qui est écrit ne s'efface pas. "
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Michel Bernard nous fait revivre un pan d'Histoire avec une héroïne définie de maintes façons : «  la bonimenteuse, la prophétesse, l'ingénue, la satanée donzelle, La Pucelle », dont la mission est de délivrer Orléans.
Giflée par Baudricourt, elle a su rebondir !

1429. La « fille de Domremy » entraîne le lecteur dans ses expéditions , ses multiples rencontres ( le dauphin , futur Charles VII à Chinon), et les préparatifs pour vaincre les Anglais.
Une équipée chevaleresque. Des batailles. On y croise le fer, le sang coule.Tout bascule une fois capturée.

Une traversée de la France sur «  des chemins noirs » comme ceux que Sylvain Tesson aime emprunter, à l'écart des villes, à l'écoute de la nature, des bruits de la forêt, moments de grâce et poésie.


L' écrivain brosse un portrait laudatif de cette femme audacieuse, déterminée, qui force l'admiration par son charisme, sa foi, son éloquence, son courage.
Un panégyrique, servi par une écriture somptueuse, qui plaira aux férus d'histoire , à ceux qui veulent rafraîchir leurs connaissances sur le parcours de « Jehanne » à la triste destinée. L' énigme du titre « le Bon coeur » révélée en toute fin.
Cartes insérées, mise en page raffinée.




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